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    Ce jour, impossible de vous offrir un conte, nous sommes bien trop bouleversés.

    Les chocs précédents ont été rudes, celui-ci, dans nos Alpes, est monstrueux. 

    Et nous nous demandons comment une telle chose est possible.

    Comment, telle une braise ardente,  nous pourrions tenter de la saisir, pour la comprendre.

    Je vous propose de la considérer comme une tentation, mais pas n'importe quelle tentation,

    comme la tentation ultime, la plus fondamentale.

     

    Quand on parle de tentation, on pense tout de suite à un soudain désir sexuel.

    Et plus précisément à un désir qui tenterait de se satisfaire

    sans tenir compte de ce que peut en penser l'autre personne.

    Ce qui a un nom : le viol.

    Il faut, pour qu'il puisse s'accomplir, disposer d'une puissance qui permette de dominer l'autre

    et en un sens de le détruire en tant que personne.

    L'actualité nous montre régulièrement, si nous en doutions,

    que ce n'est pas seulement le fruit d'une imagination morbide.

    Cela peut arriver dans le milieu familial,

    le décalage entre adulte et enfant donnant au premier un avantage certain,

    là même où devrait s'épanouir la confiance la plus totale.

     

     -  La Tentation  -

     

     

    La situation est la même dans toutes les professions où des adultes s'occupent d'enfants.

     

     -  La Tentation  -

     

     C'est vrai aussi pour les médecins...

    le " pouvoir "n'étant pas cette fois en rapport avec l'âge mais avec le prestige de la fonction.

     

     

    Le désir sexuel nous habite tous, 

    du moins dans la mesure où nous sommes des êtres vivants normaux.

    Le nier ne sert à rien : chassez le naturel, il revient au galop !

    La civilisation humaine consiste précisément à  maîtriser cet instinct devenu désir

    de telle sorte que la personne de l'autre soit découverte, respectée,

    ce qui est la porte d'entrée unique au royaume de l'amour.

     

    Pourquoi arrive-t-il que la volonté d'un individu entreprenne parfois cette démarche 

    qui nie l'existence de l'autre ? 

     

    Je vous propose de considérer cette tentation comme étant une tentation de toute puissance :

    le monde m'appartient,  j'en dispose à ma guise.

    Cette tentation va donc se trouver décuplée chaque fois qu'un être humain va devenir "puissant" :

    puissant socialement, par l'argent, ou par son rang social, par exemple politique ou militaire.

     

     -  La Tentation  -

     

     

     

    ou par son grade "religieux ", pouvoir "spirituel " (!!!)

     

     -  La Tentation  -

     

     

    La détention d'un "pouvoir", quel qu'il soit, est donc en soi une tentation majeure,

    une occasion pour un individu de se prendre pour le maître du monde,

    ou au moins de cette portion du monde qui lui est proche.

    C'est probablement vrai chaque fois que l'on exerce une responsabilité.

     

    Mais songeons à cette profession de pilote de ligne.

    Quelle merveille certes de pouvoir s'élever dans les airs,

     

     -  La Tentation  -

     

    et de tenir soi même les commandes d'un gigantesque navire volant !

     

     

     -  La Tentation  -

     

    Quel sentiment de puissance on doit éprouver alors !

    On ressent déjà cette jouissance particulière quand on conduit une voiture

    et on a parfois envie de se prendre pour Fangio, ou Alain Prost !

    Mais piloter un avion.... et plus encore un avion géant....

     

    Or être pilote ne signifie pas être un surhomme.

    Qui n'a pas, un jour ou l'autre, douté de lui-même, de sa propre valeur,

    et ressenti le sentiment d'être méconnu, méprisé, rejeté....

    Qui n'a pas ressenti un jour le désir de se venger ?

    Qui n'a pas ressenti un jour le désir de mettre fin à sa propre vie ?

     

    Nous entrons, me direz-vous, dans le domaine de la psychiatrie.

    C'est vrai.

    Mais comment peut-on passer de là à l'exécution diabolique d'un plan

    visant non seulement à se détruire soi-même

    mais à détruire en même temps d'autres vies ?

     

    La haine de soi et des autres peut-elle aller jusque là ?

     

    C'est me semble-t-il la tentation ultime : disposer, de par sa volonté propre,

    et de sa vie, et de la vie des autres, en la supprimant.

    Dieu, nous dit-on, a créé le monde. 

    C'est comme une façon de l'égaler, en supprimant le monde.

    Si cet homme avait détenu le moyen de faire sauter la planète, 

    il aurait appuyé sur le bouton !

     

    C'est réellement démoniaque.

     

    Comment faire face à cela ?

     

    J'ai trouvé.

    Je souhaiterais que vous regardiez cette vidéo.

    Son démarrage est un peu long pour qui ne comprendrait pas l'anglais :

    il faut attendre plus de deux minutes. Mais cette attente sera récompensée.

     

     
     
     
     
     
     
     
    Voilà.
     
     
     
     
     

     -  La Tentation ultime -

     
     

     

     
     
    Cette petite fille a 9 ans.
    Il y avait dans cet avion des enfants comme elle.
    Cet homme les a tués.
     
     

     

     
     
     
    On ne peut pas comprendre cela.
    On ne peut pas l'admettre.
     
     
     
     
    On ne peut que pleurer de chagrin,
    d'admiration
    et d'amour.
     
    C'est notre seule réponse.
     
     
     
     
     -  La Tentation ultime -
     
     
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    Bonjour vous tous qui me lisez.

    C'est donc que vous êtes encore, comme moi-même, "de ce monde", du monde des vivants. 

    Vous n'avez aucun mérite à cela, ni moi non plus, mais seulement pas mal de chance.

    Je ne sais pas vous, mais je me sens presque coupable de cette chance,

    et encore plus si j'ose vous donner de mes petites nouvelles

    alors qu'au stand de tir du destin, des groupes humains entiers, chaque jour,

    passent à la trappe, sans préavis.

    Mais relevons la tête

    car il faut aussi du courage pour oser continuer à vivre sans trembler

    et accomplir nos humbles taches quotidiennes, si ordinaires...

    D'ailleurs, notre devenir est-il plus assuré à long terme

    que celui de ceux partis en Argentine, ou revenant d'Espagne, ou travaillant à Paris ? 

    Nul ne sait s'il sera là demain : c'est ainsi.

     

    ***

     

    Pour lors, puisque j'ai le bonheur de vous parler... en route !

    Je vous emmène dans mon "jardin".

     

    Voyez comme ici tarde à se montrer le tendre printemps.

    Les tons sont encore ceux de l'hiver.

    J'ai  ( provisoirement ?) stoppé l'extension de la zone que je défriche.

    Je lui ai donné la forme d'un rectangle aux extrémités arrondies.

    Grand axe : 12 m,   largeur 6 m.

    Avec la terre des fossés , j'ai pu monter le niveau de cette zone centrale

    qui a ainsi la forme d'un bateau, ou plutôt d'une île,

    que j'ai encore l'intention de monter par de nouveaux apports de terres riches en humus.

    A gauche (Est) une plaque de béton me sert de pont (levis !) pour accéder à mon île.

    Ah , le rêve de nos vies : vivre dans une île !

     

     

     

     

     

    -Petites nouvelles du jardin sud et agrandissement de la famille Rouge Bec -

     

    Le bouquet des bambous (au Nord) est la seule note verte pour l'instant.

    Quelles étonnantes graminées !

    Une certitude : je ne les laisserai pas pénétrer dans mon île, qu'elles restent sur leur petite butte.

     

     

    -Petites nouvelles du jardin sud et agrandissement de la famille Rouge Bec -

     

     

    Voyez au premier plan, devant nous, à l'extrémité sud de l'île

     les blocs de terre : ils sont presque aussi durs que de la pierre. 

    Il faudra temps et travail pour en faire une terre meuble favorable à la croissance des racines.

    Les alternances sécheresse-pluie m'aideront bien.

     

    A l'intérieur même de l'île j'ai tracé un sentier principal Nord-Sud,

    et disposé de chaque côté de cet axe cinq "planches de culture ", chacune de 2 à 3 M2 de superficie.

     

     

    -Petites nouvelles du jardin sud et agrandissement de la famille Rouge Bec -

     

     La terre des sentiers transversaux, affinée, ratissée, je la mets sur les "planches".

    Bien entendu, tout cela est encore un vrai chantier !

    Cependant des plantes ont déjà trouvé leur point de chute.

    Regardez bien , tout près de l'eau, de minuscules points verts :

    il s'agit  d'une trentaine de pieds d'impatiences de l'Himalaya, mais uniquement de leurs 2 feuilles cotylédonaires.

    Songez que certaines dépasseront les 3 mètres de haut !

     

    -Petites nouvelles du jardin sud et agrandissement de la famille Rouge Bec -

     

     

    Les 10 piquets les plus à droite marquent les emplacements où j'ai planté des topinambours.

     

    Côté Est (vers le petit pont) j'ai planté des pieds de Barbarée précoce (cresson de terre),

    en voici trois : 

     

    -Petites nouvelles du jardin sud et agrandissement de la famille Rouge Bec -

     

    la quatrième petite plante à gauche est une " menthe pouillot ".

    Barbarée et menthe pouillot  sont

    des plantes qui affectionnent les bords humides de la Loire.

    Elles devraient se plaire en cet endroit.

     

     

    Encore une autre plante que j'ai fait migrer du jardin Nord vers l'île "du sud " (!), 

    mais cette fois à son angle Nord-Ouest : ce sont des pousses d'hémérocalle.

    Autre nom : lys d'un jour, car la fleur orangée s'ouvre le matin et meurt le soir.

     

     

    -Petites nouvelles du jardin sud et agrandissement de la famille Rouge Bec -

     

    Remarquez les traces laissées par la bêche :

    elles traduisent la nature très argileuse de la terre 

    ce qui rend ces terrains très aptes à  l'installation facile d'étangs pluviaux.

     

     

     

    Petites nouvelles des canards d'Onirikou.

     

    Rouge Bec s'est trouvé un quasi sosie

     

    -Petites nouvelles du jardin sud et agrandissement de la famille Rouge Bec -

     

     

     

    si ce n'est que sa queue est pourvu de deux pointes

     

     -Petites nouvelles du jardin sud et agrandissement de la famille Rouge Bec - 

     

     

    C'est aussi le cas de ce spécimen plus coloré....

     

     

     

     

    -Petites nouvelles du jardin sud et agrandissement de la famille Rouge Bec -

     

     

     Bon... j'ai encore quelques autres nouveautés

    mais je ne dois pas vous surcharger

     

    alors...

    bonne deuxième partie de semaine.

     

     

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    Ce sont plus que des barbares,

    ceux qui se préparent dans l'ombre à nous asservir,

    féroces égorgeurs qui viennent jusqu'en nos écoles assassiner nos enfants :

    ce sont des démons : les ennemis éternels de l'humanité.

     

     - Le retour des démons -

     

     

     

    Ils s'appelaient les Nazis hier.

    Ils ont eu d'autres visages, d'autres noms, dans le passé.

    Peu importe, ils sont l'incarnation du mal absolu.

     

    Je ne connais pas la Tunisie, mais un peu l'Algérie, où je suis né, dans les Aurès,

    et un peu le Maroc, où est né notre premier enfant.

    J'ai songé à ces collines marocaines, qui ont peut-être leur pendant en Tunisie.

    Comme ces pays peuvent être doux... quand y règne la paix.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Mais quand la monstrueuse vague de la haine se lève...

    où va donc la beauté ?

     

     

     

     

     Comment se défendre contre cette gangrène ?

    Par les armes certainement.

    Par la beauté aussi.

     

     

     

     

     

     

     

     Par la douceur partagée entre nous. 

     

     

     

     

     

    Par notre vie ouverte sur le rêve 

     

     

     

     

    Par l'émerveillement,  l'admiration,  la méditation,

     

     

     

     

    le plaisir,  l'amitié ,  l'amour.

     

     

     

     

     

     

    La vie triomphera !

     

    Une question se pose cependant.

    Que deviennent ceux qui ont été tués,

    qui sont partis, parfois bien prématurément ?

    Sont-ils sortis du jeu de la vie ? Volés de leur destin ?

    Ne font-ils plus partie de "notre monde", 

    ce qui voudrait dire du monde de ces chanceux que nous sommes.

    Eux en sont-ils exclus ?

     

    C'est une question qui me poursuit.

    Oserais-je vous en parler ?

     

     

     

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    Bonjour à tous.

     

    Voici le dernier arrivé en provenance des îles Onirikou.

     

    Tiens, me suis-je dit, cette fois c'est un canard noir ! 

     

    Encore un animal qui n'existe pas.

     

     

     - Le fabricolage du mercredi : un canard noir -

     

     

    Enfin, je ne sais pas... alors je suis allé voir du côté du NET. 

    Et bien si, le canard noir existe !!!

      

     

     

     - Le fabricolage du mercredi : un canard noir -

     

     

     

    Au moins en Amérique du Nord.

    C'est un cousin (ou une variété ?) du col vert

    et il semble que ce soit l'un des oiseaux les plus chassés au Canada. 

     

    Toutefois, mon visiteur ne lui ressemble pas vraiment.

     

    En particulier son bec n'est pas vert olive comme le canard noir américain (Anas Rubripes).

     

    Que diriez-vous si nous appelions le nôtre :  " Rouge bec "  ?

     

     

     - Le fabricolage du mercredi : un canard noir -

     

     

    Son poids  ?  380 grammes,

    Il n'est pas verni, mais seulement satiné,

    effet que j'ai obtenu à force de le frotter avec la pulpe de mes doigts et la paume de mes mains :

    il est donc satiné à la graisse de pinson.

     

     

     

     

     

     

    Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.

    Promenez-vous bien.

     

     

     

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    Ayant entrepris quelques rangements, j'ai retrouvé une photo :

    celle d'un tableau que j'ai fait durant les années 80,

    (je le reconnais à ma signature arabisante qui prévalait à l'époque !!!)

    Je n'ai plus ce tableau, mais grâce à ce qui est écrit au recto de la photo, je crois savoir où il est maintenant.

     

    Cela me remet en mémoire la vie de ce chat, et donc aussi sa mort,

    dont je vais vous parler.

     

     

    Pipo 

     

     

     

    Nous habitions à Paris

    et de ce fait ne voulions pas avoir de chien.

    De chat non plus, mais cela nous apparaissait comme moins impossible,

    et nous avons plusieurs fois cédé à de pressantes demandes.

    L'un des chats que nous avons eu ainsi était noir, noir anthracite,

    et nous l'avions appelé Pipo,

     je ne sais plus pourquoi .

     

    De tous nos chats, Pipo fut sans doute le plus aimé.

    C'est celui qui nous a laissé les souvenirs les plus vifs.

    Il partait en vacances avec nous (en caravane).

     

    Ce que je vais maintenant vous raconter me laisse un sentiment de culpabilité, car j'ai appris  depuis qu'il faut absolument castrer ces petits amis, pour leur éviter de graves ennuis, or je n'en ai rien fait, j'étais complètement opposé à toute idée de castration à l'époque, et maintenant j'ai grand peur que Stéphanie ( qui s'occupe à Nimes d'une association "les chats libres de Nîmes-agglo") ne m'arrache quelques plumes si elle venait à apprendre ce que je vais vous dire.

     - La mort de Pipo, notre chat -

    Car en effet, notre Pipo, le plus gentil des petits chats, quand "ça le prenait", devenait un monstre de détermination et de ruses, et finissait toujours par tromper notre vigilance, parvenant à sortir de chez nous, quitte à sauter par la fenêtre, pour revenir après une fugue de quelques jours.

     

    Or un soir, après une fugue plus longue que d'habitude, il est revenu... mais dans un état pitoyable, en se traînant plus qu'en marchant. Je l'ai pris dans mes bras, et ça lui a fait mal ... le diagnostic était évident, il avait plusieurs fractures de côtes, mais plus que cela, il était fébrile et respirait avec une grande difficulté.

    Je n'avais jamais ausculté de chat, mais il n'était pas difficile de comprendre que des fractures de côtes avaient perforé la plèvre, que s'était développé une pleurésie, et que celle-ci s'était infectée. Dans l'immédiat, il était en train d'étouffer, l'importance de l'épanchement pleural comprimant ses poumons. Aussitôt je lui ai fait une ponction pleurale. De fait est sorti un liquide abondant. Cette ponction l'a immédiatement soulagé, et il a retrouvé une respiration presque normale et s'est reposé dans mes bras, détendu et confiant.

    Hélas pas pour longtemps, car sa fièvre montait, en relation avec l'infection grave de la plèvre, et bien au delà sans doute. Pipo ne me quittait pas, et nous étions partis tous les deux pour une longue nuit. J'ai assisté à la reconstitution rapide de l'épanchement pleural et donc au retour de son étouffement. J'ai dû le ponctionner à nouveau, ce qui l'a à nouveau provisoirement soulagé. Il me semble l'avoir fait trois fois.                                   Mais sa fièvre montait toujours, et là je ne pouvais rien faire.

    Pipo me regardait avec une intensité dont je me souviens, et qui me bouleverse encore.

    A un moment il était devant moi, sur le lit. Il sentait sans doute que s'approchait un moment dramatique. Soudain, rassemblant ses dernières forces, il s'est jeté sur moi, sur ma poitrine, s'agrippant à moi de toutes ses griffes, avec une détermination totale. Et là, plaqué contre moi, comme le lierre sur un tronc d'arbre, comme un lichen sur une rocher, il a fait une violente crise convulsive.

    Quand la crise s'est arrêtée, il était mort.

    Alors j'ai ressenti avec une sorte d'évidence que, sentant sa mort arriver, il avait voulu se réfugier en moi, rentrer en moi, ne faire qu'un avec moi, et... qu'il y était parvenu !                                                                                       A un point tel que je ne me souviens plus de la suite.

    Sans doute ai-je enterré son cadavre dans mon jardin de campagne, que je cultivais déjà. Mais je n'en ai aucun souvenir, comme si ça, ce n'était plus lui. Pipo était, et demeure, un être vivant, pas un cadavre. Et dans mon imaginaire, cet être vivant, sensible, désirant, était entré en moi, et je crois qu'il y est toujours.

     

    Quelle place un animal aimé peut-il tenir pour un humain ?

    Et quelle place un humain pour un animal ?

    Où vivent les êtres vivants qui ont quitté leur corps ?

     

     

     

    Certains d'entre vous vont peut-être m'en vouloir d'avoir choisi ce sujet  triste.

    Mais ce n'est pas pour moi un sujet  triste, même si demeure ce souvenir dramatique.

    C'est seulement un sujet réaliste.

    Ce qui demeure en moi de Pipo, c'est le plaisir, la joie et l'énergie qu'il a connu dans sa vie.

    Ce que j'ai raconté est seulement le récit de l'accident qui a mis fin à sa vie de bonheur.

     

    Ou bien certains d'entre vous vont peut-être m'en vouloir  de n'avoir pas plutôt parlé de l'Argentine...

     

     - La mort de Pipo, notre chat -

                                                              quelques minutes avant le dernier décollage 

     

    Il s'agissait paraît-il de télé réalité....

    Ce qui est arrivé, c'est précisément cela : un rappel de "la réalité".

    La réalité de notre faiblesse. Or nous vivons dans une illusion de toute puissance, dans la croyance que tout est possible, et qu'il suffit de vouloir. Nous avons tendance à nous installer dans un rêve coloré par la multitude de nos désirs. Ce qui est arrivé en Argentine est un simple rappel de cette réalité  que notre vie (matérielle) est une marche permanente qui se fait en bordure d'un précipice. Une occasion non de nous attrister, mais de donner peut-être plus d'importance aux petites choses ordinaires, et de cesser de poursuivre l'exploit, l'inouï, le record, le spectaculaire. L'important n'est pas d'arriver le premier dans une course, mais simplement de pouvoir marcher, courir, nager, grimper... respirer, voir, entendre...ce qui est accessible à tous.

    La compétition fait fausse route : elle est brillante, mais mensongère. 

    La volonté de gagner à tout prix est mauvaise conseillère.

    Et ça se paie en vie humaine.

     

     - La mort de Pipo, notre chat -

                                                                             Camille Muffat 

     

     

    Mais pour bien vous montrer que je ne suis pas triste,                                                                                                             je vais vous mettre un petit bout de poésie pour saluer le printemps qui s'approche.

     

     

     

    Le beau printemps 

     

     

     

    Cicatrisant les plaies du froid et des tempêtes 

    Le fragile printemps fait relever nos têtes.  

     

     

    Une aurore d'espoir se lève sur le jardin  

    Où la lumière étend sa soie et son satin. 

     

     

    Une vie toute nouvelle éveille les bourgeons  

    Les saules les premiers ont sorti leurs chatons.  

     

     

    Qu'il monte le soleil, qu'il réchauffe nos coeurs,  

    Et que renaisse en nous la joie et la douceur.  

     

                               

                                                                                  K - 19 mars 2012

     

     

     

    Bonne fin de semaine pour tous. 

     

     

    ***

     

     

     

     


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