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    Une amie nommée Tochondrie 

                                                                                                                                                                                                             (accouchement en catastrophe à 2 H 52 du matin !)

     

     

    Avant de vous parler des alliés qui vont nous venir en aide

    j'ai encore autre chose à vous expliquer !

    Quelque chose de bouleversant. 

    Je vous disais : nous ne sommes pas des lichens. 

    C'est vrai, nous ne possédons pas comme eux, dans notre corps, des algues vertes qui grâce à leur chlorophylle pourraient capter directement l'énergie des rayons solaires. Ce serait bien pratique : nous pourrions nous mêmes recharger les accus des voitures électriques que nous aurons demain ! Nous serions de petits hommes verts avec peut-être des feuilles en place de cheveux et de poils ..... 

    Et pourtant, nous vivons grâce à une symbiose au moins aussi étonnante que celle que nous observons chez les lichens. 

    En fait le corps de tous les animaux est né d'une multitude d'unions, d'une multitude de symbioses, que nous commençons tout juste à découvrir !

     

    Petit rappel de l'histoire de la vie. 

    Avec des dates très arrondies.

    Pardonnez moi si c'est un peu ardu, mais il serait dommage que vous zappiez !

     

     

     

    La vie est née dans des eaux chaudes voici 4 milliards d'années. 

    D'abord sous forme de virus : molécules capables de se multiplier dans un milieu  chimiquement très favorable  ( la "soupe primitive" ). 

     

    - Santé-Bien être - 17 - Une petite amie nommée Tochondrie -

     

     

    Puis sous forme de bactéries, qui sont plus grosses que les virus. Je ne veux pas vous donner de chiffres mais vous propose une comparaison : une bactérie est à un virus ce qu'une petite maison est à une brique. Les bactéries sont déjà des cellules, délimitée par une membrane, disons plutôt des "protocellules", encore toute petites, très élémentaires, en forme de petites sphères, ou de petits bâtonnets.

    Ces bactéries ne se débrouillent pas mal du tout ! Elles ont même déjà de l'ADN !

    Dans les brins d'ADN est inscrit comment on fait pour vivre et pour se reproduire.  Ce sont à la fois des recettes et des outils pour réaliser les actions. A l'intérieur des bactéries les brins d'ADN se baladent ici ou là car les bactéries n'ont pas de noyau.

     

    Pendant 2 milliards d'années ce système va se poursuivre tout en se perfectionnant. Les brins d'ADN  vont, par prudence, se regrouper en formant un "noyau", et ainsi vont se former  les premières véritables cellules que l'on appelle des cellules EUCARYOTES, ce qui veut dire des cellules possédant un noyau. Ce noyau est à la fois une bibliothèque où le savoir est regroupé, et un centre d'action, une tour de contrôle qui donne des ordres : c'est en somme le cerveau de la cellule ! Une cellule est beaucoup plus grosse qu'une bactérie. Si la bactérie était une petite maison, la cellule serait un château de la Loire, et son noyau le donjon.

    Les cellules eucaryotes se forment il y a 3 milliards d'années.

    Tout ceci se passe dans les eaux marines. Les continents ne sont que déserts de lave refroidie sans la moindre trace de vie , mais dans les eaux se prépare une révolution : les cellules tendent à se regrouper en communautés. Cette tendance à se regrouper, à former des amas, existait déjà chez les bactéries, mais avec les cellules elle aboutit  à la formation de nouveaux êtres formés par plusieurs cellules qui scellent entre elles une sorte de pacte de solidarité ! 

    C'est la naissance des êtres polycellulaires, il y a 2 milliards d'années.

    Les eaux marines chaudes, en bordure des continents, commencent à grouiller de vie. Et ces êtres vivants, de plus en plus variés et nombreux, vont tenter de coloniser les continents. Mais cette conquête n'est pas facile car la vie est liée à l'eau et l'un des problèmes à résoudre est de ne pas mourir en cas de dessiccation. 

    Les premiers êtres qui réussirent à s'implanter sur le sol ferme furent les végétaux, et pour commencer les  lichens, et nous avons vu grâce à quelle alliance ils y sont parvenus : une alliance entre un champignon et une algue, et nous en avions conclu que de l'union naissait la force, jaillissait une solution à un problème qui semblait insoluble, tel que : comment vivre sur une pierre ? 

    Tout de suite après les lichens vinrent les mousses, puis les fougères... l'aventure des plantes commençait. 

    Cette première sortie de l'eau eut lieu voici 440 millions d'années. 

    Je brûle du désir de vous en parler bien plus mais dois me retenir !!!!! Je vais seulement vous dessiner une petite plante sans racine (comme les lichens) qui avait noué un autre type de symbiose avec les champignons (il serait trop long de vous en parler) mais se reproduisait comme une mousse, et c'est le Cooksonia Caledonica

     

     

     

    - Santé-Bien être - 17 - Une petite amie nommée Tochondrie -

     

     

     

    Laissons à regret le monde végétal.

    Mais la fascination (justifiée) qu'a exercé sur nous cette merveilleuse symbiose entre un champignon et une algue telle qu'elle s'est réalisée dans le lichen nous a caché une symbiose encore bien plus étonnante, et bien plus fondamentale, dont bénéficient tous les eucaryotes, c'est-à-dire  tous les êtres formés par des cellules  munies d'un noyau, dont nous sommes, ainsi que tous les animaux, toutes les plantes et tous les champignons ! 

    Cette symbiose a uni une cellule et une bactérie

    et a eu lieu voici  2 milliards d'années (entre 1,5 et 2 milliards d'années).

    Cette bactérie, tous les cytologistes l'observaient depuis qu'on a inventé les microscopes modernes, quand ils étudiaient les cellules, mais il ne savaient pas que c'était à l'origine une bactérie. L'idée n'est apparue qu'en 1966, et n'a été confirmée qu'en 1980. C'est donc tout récent !

    Cette bactérie qui vit en chacune de nos cellules (et en fait totalement partie, au point que nous ne serions même pas en vie sans elle ) existe toujours comme une bactérie sauvage et libre (si l'on peut dire !) dans notre monde , elle a un nom qui est vraiment très joli , et je ne résiste pas au plaisir de vous l'écrire :  c'est Rickettsia Prowazekii ! Ou disons que cette rickettsie est la plus proche de sa cousine qui non seulement vit en nous mais fait partie de nous !

     Rickettsia Prowazekii est une bactérie qui peut nous rendre très malade : c'est l'agent du typhus ! Mais celle qui vit dans nos cellules est l'un de nos plus grands trésors, et avant de connaître sa lointaine origine, nous lui avions donné un autre nom  : 

    la mitochondrie !

    mot qui se prononce : mitoquondri.

     

     

    - Santé-Bien être - 17 - Une petite amie nommée Tochondrie -

     

     

    Pardon, comme je savais que ça allait être très difficile à vous expliquer, j'avais fait ce mauvais jeu de mot  de " l'amie Tochondrie ", ou " l'amie Tochon de riz" .

    En fait ce que je voulais , c'était vous dire que ces mitochondries qui vivent dans nos cellules sont vraiment nos amies, aussi importantes au niveau cellulaire que nos jambes ou notre coeur parmi nos organes. 

     

    Quelques mots sur ces mitochondries, et après je m'arrête, promis ! 

    Elles vivent dans nos cellules, mais quelle fonction remplissent-elles ? Elles sont nos centrales énergétiques ! Ce sont elles qui "brûlent" le glucose (ou les acides gras et les acides aminés) afin de nous ravitailler en énergie. Aussi plus une cellule travaille, plus elle a besoin d'énergie, et plus les mitochondries vont se multiplier pour remplir le rôle qui est le leur. Une cellule activée en permanence peut voir le nombre de ses mitochondries  se multiplier par 5 ou même par 10 ! C'est ainsi qu'une cellule hépatique, une cellule musculaire, peuvent en posséder jusqu'à  2.000 !

     

    - Santé-Bien être - 17 - Une petite amie nommée Tochondrie -

     

     

    Par contre nos globules rouges, tout à l'opposé, n'en ont aucune : ils se contentent d'être transportés par le courant sanguin.

    Les mitochondries, comme toutes les bactéries, ont une membrane qui limite leur territoire, possèdent un génome, c'est à dire leur ADN particulier, et se reproduisent en fonction des besoins de la cellule où elles se trouvent.

    Mais comme tous les êtres vivants elles peuvent être malades. Ainsi, comme toutes les bactéries, elles sont sensibles aux antibiotiques ! A certains poisons aussi, et par exemple elles n'aiment pas du tout les barbituriques ! 

    Quand nos mitochondries ne vont pas bien, cela peut entraîner de la fatigue (ce qui est logique puisque ce sont elles qui nous fournissent en énergie) mais ça peut aller beaucoup plus loin, par exemple engendrer des myopaties, des cardiopathies, des maladies neuro-dégénératives et diverses neuropathies. 

     

     

    Bravo à ceux qui auront eu le courage de me lire jusqu'ici !  

     

    Vous allez voir la prochaine fois  que cette idée (que de l'union nait la force) va nous éclairer d'une façon étonnante sur les moyens de  nous garder en bonne santé :

    en trouvant des amis qui vont nous aider.

     

    à bientôt

     

     

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    Les hommes peuvent-ils être enceints ?

     

     

     

    Que ceux qui pensent que oui lèvent le doigt. 

     

    Ah... je ne vois aucun doigt levé ....

     

    Et bien vous avez tort !

    Je suis enceint de l'article que je veux écrire pour faire suite à celui sur les virus

    et je sens le bébé qui remue dans mon ventre cérébral

    mais ce que je veux vous dire est tellement incroyable  que ma grossesse a pris du retard. 

    Vous ne voudriez pas que je mette au monde un prématuré ? 

     

    Alors il se pourrait que ce soit pour le mercredi premier mars. 

    Cela vous va-t-il ? Serez-vous rentrés de vacances ? 

    Oui ?

    Super !

    Et savez-vous ????   Ce sera une fille !

    Je vous dis ça pour ne pas trop faire languir votre curiosité !

    Une fille, car il est question d'une petite amie....

    Mais bon, faut pas que je vous en dise plus !!!

     

    Mars, le mois du printemps.

    Mars, ... et ça repart !

    Pour l'instant c'est toujours l'hiver.

    Voyez ce lever de soleil du vendredi 24 février :

     

    - Les hommes peuvent-ils être enceints ? -

     

     

    Je vous souhaite un bonne fin d'hiver. 

     

    ***

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Aujourd'hui, petit entracte nature.

     

     

     

     

    Comme j'avais envie de changer de décor, j'ai vidé mon étang.

    Pas si facile que ça : beaucoup de vase s'y est accumulée

    aussi la vidange est très ralentie.

    Et comme je veux le curer moi-même,

    j'ai commencé à rassembler la vase sur le bord le plus haut.

    Mon intention est d'abord de faire une mini digue 

    et par la suite peut-être plusieurs, mais  ...  chaque chose en son temps !

    Vous allez voir pourquoi cette mini digue.

     

    - Le printemps va venir : parole des grues cendrées -

     

     

    Cette première digue va retenir un peu d'eau

    et voici le début de sa réalisation.

     

    - Le printemps va venir : parole des grues cendrées -

     

    Sur la gauche de cette digue, la zone envasée, pour l'instant impénétrable.

    Mais si vous regardez bien  vous allez apercevoir à droite de cette digue

    des objets étranges :

    j'essaie d'inventer ce que j'appelle des îles-jardins. 

    Je vous les présenterai mieux cet été, quand elles seront habitées. 

    Elles auront alors les pieds dans l'eau

    et sur leur toit de beaux légumes (j'espère !)

     

    Mais chut, c'est un secret entre nous !

     

     

    - Le printemps va venir : parole des grues cendrées -

     

     

    Certains matins, le brouillard se lève plus tard que moi.

    On croirait qu'une grande couette  recouvre toute la zone. 

    Mais si vous regardez au centre de cette photo

    vous allez apercevoir le plus bel oiseau du monde ...

    oh  ...   seulement apercevoir

    car il est si méfiant qu'il quitte les lieux dès que je fais mine de m'approcher.

    Cet oiseau est une grande aigrette !

    Quelle grâce quand elle marche.

    Quelle grâce quand elle s'envole, avec ses grandes ailes blanches : 

    on croirait une sorte d'ange,

     je suis sidéré, fasciné, presque hypnotisé ... 

     

    N'ayant pas eu l'habileté nécessaire pour la photographier à son envol

    j'ai capturé l'empreinte de ses pattes sur la vase :

     

    - Le printemps va venir : parole des grues cendrées -

     

     

    et une autre fois sur la pente de la mini digue,

    comme si elle voulait y tracer sa signature. 

     

     

    - Le printemps va venir : parole des grues cendrées -

     

     

    Ah...  

    mon grand regret est de n'avoir pas pris mon apn le dimanche 19.

     

    Le ciel était ensoleillé, se réchauffant déjà, 

    et,  

    annoncé par des grou grou,

    d'abord lointains, puis se rapprochant, 

    est arrivé, par vagues successives 

    le peuple des grues cendrées. 

     

     

    Des V, des W,

    des grappes d'oiseaux  bien rangés en ligne,

    des groupes de 40, 60, parfois plus de 100 oiseaux ....

    montant vers le Nord-Est, d'un vol assuré, calme, vigoureux, solidaire, intelligent.

     

     

     

    Lundi 20 seulement je me suis muni de mon apn

    mais le ciel était plus gris

     

    - Le printemps va venir : parole des grues cendrées -

     

    et la grande transhumance était terminée. 

    Là, c'est un vol circulaire, très probablement dans une colonne d'air chaud ascendant

    où un groupe se maintient pour gagner de l'altitude.

     

     

     

    Ah , grues cendrées...

     

    - Le printemps va venir : parole des grues cendrées -

     

     

    Vous transpercez nos coeurs d'émotion 

    Nous partons avec vous pour ce grand voyage

     Pourtant nous restons là

     

    et des larmes montent en nos yeux.... 

     

     

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    L'union fait la force 

     

     

     

    La dernière fois je terminais en vous suggérant cette idée que, pour résoudre notre grande difficulté actuelle concernant notre alimentation, nous pourrions... 

    trouver des alliés qui vont nous aider.

    Je pourrais vous dire tout de suite à qui ou à quoi je pense

    mais je préfère vous proposer un grand détour qui a un but précis : nous rapprocher du mystère qu'est la vie, comprendre sur quoi elle repose, ce qui l'a aidé à naître, ce qui lui permet de se développer, de subsister malgré tous les dangers.

    Ne croyez pas que nous nous éloignons de nous-mêmes en faisant ce grand détour : la vie palpite d'un même coeur dans la moindre de ses formes. Quand nous aurons compris ce dont je vais vous parler, nous serons mieux à même de comprendre ce qui se passe dans notre propre corps, et donc de savoir éventuellement mieux le soigner. 

    Ce dont je veux vous parler ce jour c'est de la forme la plus modeste de la vie que nous pouvons observer autour de nous : celle du lichen.  

     

     

     Le lichen

     

     

    Cet être végétal est des plus étranges. Souvent il se colle à son support, ce qui lui a valu son nom qui dérive d'un mot grec  " leikhein " signifiant " lécher ".

     

    - Santé-Bien être - 16 -  L'union fait la force  - le lichen -

     

     

    Souvent il se ramifie  et affecte mille formes possibles.

      

    - Santé-Bien être - 16 -  L'union fait la force  - le lichen -

     

     

     

    Il y a de quoi s'émerveiller devant les formes qu'il invente.

    Il arrive même que certains lichens apparaissent soudain durant des périodes très pluvieuses sous une forme gélatineuse, de couleur brunâtre, à même le sol, dans les chemins : on les appelle des "crachats de lune" !

     

    On connait désormais quelques 20.000 espèces de lichens

    mais on estime que cela ne doit représenter que 2% de celles qui existent sur notre planète. 

     

    - Santé-Bien être - 16 -  L'union fait la force  - le lichen -

    image Wikipedia

     

    Pourquoi est-il si intéressant ? 

    Parce qu'il est formé par l'union intime de deux êtres différents :

    un champignon et une algue ! 

    Le champignon représente 90% de sa masse, on peut donc dire que c'est le champignon  qui héberge en son sein une algue. 

    Le champignon s'accroche au substrat ( roche, écorce d'un arbre, ou le sol nu, carapace d'une tortue, etc ... ) mais dans l'intimité de sa chair il ménage des lieux qui sont comme de petites piscines intérieures dans lesquelles il va faire vivre des algues microscopiques. 

    Et voyez, cette association, se fait au bénéfice des deux parties, des deux "partenaires".

    Le champignon fournit protection et toute l'eau nécessaire, avec les sels minéraux (qu'il sait extraire de la roche grâce aux acides organiques qu'il secrète : grâce à eux il mange littéralement la roche, ou, si vous préférez, il la digère).    

    L'algue elle possède de la chlorophylle qui lui permet de capter l'énergie des rayons solaires et grâce à cette énergie de fabriquer ( photosynthèse ) des molécules d'amidon et de lipides, dont elle rétrocéda une partie à son logeur : le champignon.      

    Cette association permet au lichen de coloniser des lieux où ni l'un ni l'autre ne pourraient vivre. Par exemple une paroi rocheuse verticale en haute montagne, ou au bord de l'océan, frappée par les plus hautes vagues. Aucun champignon ne pourrait vivre en des lieux aussi inhospitaliers (il ne trouverait pas la moindre trace de nourriture organique), aucune algue non plus (elle n'aurait rien pour s'accrocher), et évidemment pas la moindre plante.  Et bien le lichen, lui, le peut ! Et il le fait.

    Et comme il est le végétal qui arrive en premier, on dit qu'il est est une plante pionnière.  Ainsi c'est le premier végétal  à s'implanter sur une coulée de lave volcanique dès qu'elle sera refroidie !   Il va arrêter quelques grains de sable et quelques poussières amenées par le vent, et quand il va mourir il laissera assez de matière organique pour constituer un petit point d'humus ...    où pourra s'implanter une mousse : plus tard pourront arriver des plantes supérieures, plus exigeantes ! Il assure donc les tous premiers pas de la vie.

    Il est vraisemblable que les lichens ont été les premières formations vivantes, sortant de l'océan, à commencer la conquête des continents il y a plus de 400 millions d'années

     

    Voici ce qu'on peut dire pour présenter d'une façon simple les lichens : ces étranges végétaux dans le sein duquel se réalise une association entre un champignon et une algue, et ce pour leur bénéfice mutuel, et cette association, on l'appelle une symbiose

     

    Pour les curieux : on en sait un peu plus dès maintenant, car on a découvert que cette symbiose peut être bien plus complexe que ce que j'ai exposé plus haut. Ainsi les algues hébergées peuvent être de plusieurs types, et non d'une seule ! Et parfois ce ne sont pas des algues, mais des cyanobactéries, lesquelles possèdent aussi la fonction chlorophyllienne. Il arrive que soient présentes en même temps plusieurs types d'algues et des cyanobactéries, et même qu'une levure s'ajoute à ce cheptel  !

    Et ce n'est pas tout ! On sait maintenant qu'il existe des symbioses inverses de celle que nous venons de décrire, des symbioses où ce sont des algues qui abritent dans leurs tissus des champignons microscopiques. On pense que pour les algues cette façon de faire  leur permet de mieux résister à la dessiccation, en particulier en mer dans les zones de balancement des marées, mais également dans les eaux douces.

     

     

     

    Voilà ce que je voulais vous dire aujourd'hui.

    La vie n'est rendue possible que par l'union des êtres,

    par l'aide qu'ils s'apportent mutuellement.

    De l'union nait la force de vivre.

    Vous pensez peut-être que tout cela à bien peu à voir avec les êtres humains.

    Détrompez-vous  : nous sommes (en quelque sorte) des super-lichens ! 

     

    De le savoir est très important, je vais essayer de vous le montrer.   

     

     

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    Le gluten est-il le seul responsable ? 

     

    Non bien sûr ! 

    Non seulement des facteurs personnels sont aussi en cause ( nous en parlerons )

    mais mille autres agresseurs chimiques nous environnent chaque jour,

    dans l'air, l'eau, les aliments.

    Les vêtements eux-mêmes déchargent parfois des molécules qui vont pénétrer en nous en traversant notre peau .

    Et comme si cela ne suffisait pas (de subir cette situation que nous ne pouvons pas toujours éviter) nous en rajoutons : avec les anti-transpirants (qui sont de véritables bombes chimiques) , les déodorants corporels, les désodorisants de couloir et de toutes les pièces de nos appartements, cabinets de toilettes, cuisines, chambres, et jusque dans les chambres d'enfants où l'on balance avec la meilleure conscience du monde des parfums de forêts, ou de prés en fleurs... totalement synthétiques, chargés de molécules cancérigènes ! 

    Ce sont même les produits d'hygiène qui détiennent la palme de la toxicité ! Les savons dont chacun use et abuse, croyant bien faire en exterminant les méchants microbes qui sont sur nos mains, les dentifrices fluorés et bi-fluorés avec antiseptiques et ceci et cela, les multiples produits de "beauté" et de soins de toutes les parties du corps.... les crèmes en tout genre, les écrans solaires ..........

    Il faudrait aussi parler des vaccins multiples que l'on voudrait rendre "automatiques", particulièrement quand ils contiennent des adjuvants... un vaste sujet....

    Il faudrait aussi parler des médicaments chimiques que l'on dégaine maintenant pour le moindre pet de travers.

    Certes, évitons au moins de tomber dans les pièges de la publicité : limitons le plus possible notre exposition aux polluants, c'est indispensable. 

    Mais ceci étant acquis, à quoi peut bien servir de pinailler sur les infimes traces des divers pesticides ( certes bien réels ) que peuvent nous apporter l'air, l'eau, les fruits et légumes issus de l'agriculture conventionnelle si, dans le même temps, nous allons au supermarché faire le plein de baguettes que nous allons stocker dans notre congélateur pour être bien sûr de ne jamais manquer de ce merveilleux aliment qu'est le pain moderne ? `

    Et si, en agissant ainsi, nous faisions nous mêmes entrer le loup dans la bergerie ? 

    Vous vous rappelez comment, dans les contes, le loup se fait admettre parfois : en se mettant de la farine sur ses pattes, pour les blanchir !  

    Le pain serait-il devenu un aliment-piège ? Son prix est devenu très attractif et il sait parfaitement flatter nos papilles. Si l'on y réfléchit bien, la comparaison avec le Cheval de Troie est tout à fait valable. Ce cheval ne coûtait même rien aux Troyens, et quelle belle prise de guerre ! Et bien il en est de même de tous ces pains rutilants de promesses : aliment sain, très nutritif, très goûteux, d'un prix très modéré, n'est-ce pas comme un don du ciel ? 

     

    - Santé-Bien être - 15 - Le gluten est-il le seul responsable ? -

     

    Je vais vous avouer que j'ai toujours (jusqu'à il y a peu) eu cette attitude par rapport au pain : il était pour moi un summum, l'aliment par excellence,  " fruit de la terre et du travail des hommes " , inestimable cadeau que nous avaient légué nos ancêtres.

     

    Mais s'il s'avère, du fait de nos observations, que le pain moderne recèle une capacité secrète de nous nuire gravement, alors devons nous faire comme si de rien n'était (par dévotion pour le legs du passé, et pour ne pas violenter nos habitudes) ou allons nous oser remettre en cause le dogme du pain-roi ?

    La royauté du blé, donc du pain levé, n'est d'ailleurs pas universelle. L'avènement du blé a eu lieu il y a 10-12.000 ans, au Néolithique, mais seulement au Moyen-Orient. La révolution néolithique se produisit à la même période  en d'autres lieux du monde, mais centrée sur d'autres plantes nourricières : le riz en Asie, le chanvre en Inde, le millet en Afrique, le maïs en Amérique, et quelques autres : tous produits sans gluten. 

    Ce n'est donc pas un hasard si la plus grande fréquence de la maladie coeliaque se rencontre en Europe du Nord et en Amérique du Nord. 

    Les arguments pour mettre en question cette royauté paraissent solides aujourd'hui. 

    Pourtant cette remise en question est passionnellement refusée, et cela est évident si l'on considère l'attitude du corps médical dans son ensemble. La doctrine officielle est actuellement celle-ci : il faut conseiller aux personnes atteintes par la maladie coeliaque une éviction absolument totale et définitive du gluten de leur alimentation, même à l'état de traces. Par contre les autres personnes n'ont pas la moindre précaution à prendre. 

    J'avoue qu'une séparation aussi nette entre les personnes à risques et celles qui n'en courraient aucun est curieuse. Cela me fait penser aux nuages venus de Tchernobyl qui avaient la décence de s'arrêter pile à notre frontière. Je n'y crois pas du tout. Je pense bien plutôt que chacun de nous a à s'interroger. 

    Mais je comprends aussi cet attachement presque viscéral, affectif, sentimental, que beaucoup de nous avons pour le pain. Et à ce sujet, j'ai un espoir secret, et un peu fou. Celui de modifier encore le blé afin de lui faire perdre ce pouvoir destructeur , au moins pour certains d'entre nous. 

    Est-ce possible ?  

    Pas impossible en tout cas. 

    Un telle transformation, très bénéfique, a été réalisée pour une autre plante.

    Il s'agit du colza.

    Ce merveilleux crucifère dont les fleurs illuminent nos collines au début de l'été.

     

     

    - Santé-Bien être - 15 - Le gluten est-il le seul responsable ? -

     

     

     

    Vous savez que chaque huile est formée par l'assemblage d'un très grand nombre " d'acides gras " de différentes sortes, un peu comme une symphonie de Beethoven est formée par l'assemblage d'un grand nombre de notes.

    Et bien jusqu'en l'année 1970 un des principaux acides gras du colza était de l'acide érucique  (45 %) et on a découvert que cet acide  gras était toxique pour les animaux. Il a de ce fait été déconseillé d'utiliser l'huile de colza dans l'alimentation humaine. On s'est mis dès lors à chercher des variétés de colza produisant de l'acide érucique dans une moins grande proportion, et on a rapidement réussi à sélectionner une variété qui ne produisait plus que 2% d'acide érucique. L'huile colza à pu être à nouveau consommée. Enfin  en 1978 on a isolé une variété de colza ne produisant plus la moindre trace d'acide érucique ( 0% !). 

    Depuis cette date (1978), après seulement 8 années de recherche, l'huile de colza (nouveau colza) est devenue l'une des meilleures huiles actuellement sur le marché  (avec l'huile d'olive). Elle est en effet très riche en " oméga 3 ", à tel point que son rapport oméga 6 / oméga 3 est de 1,91, disons de 2,  ce qui est l'idéal. 

    Avec cette réserve que les acides gras oméga 3 sont des molécules fragiles qu'il ne faut donc pas chauffer  (sous peine de les détruire) c'est donc uniquement une huile d'assaisonnement. 

    Pour ceux d'entre vous qui voudraient en savoir plus, j'ajoute ceci : on voit parfois indiqué  que l'huile de colza pourrait tout de même être chauffée. On la mélange même avec d'autres huiles pour s'assurer qu'elle le soit. C'est une erreur, et probablement volontaire, à mettre en rapport avec la surproduction actuelle de cette huile... il faut bien écouler les stocks. Oui, elle peut être chauffée, mais cela a deux inconvénients : on détruit les omégas 3, or c'était la grande richesse de cette huile, et on les transforme en molécules potentiellement dangereuses. C'est non défendable. C'est en partie également basé sur une confusion. Il existe aux USA et au Canada une huile de friture qui est de l'huile de colza " HOLL ", qu'on ne trouve pas actuellement en Europe. Cette huile HOLL est produite par une nouvelle variété de colza qui donne une huile très riche, elle, en oméga 9, et qui peut en effet être chauffée. HOLL vient des initiales de 4 mots anglais : High Oleic, Low Linolenic. Mais voilà, cette huile HOLL n'est pas (encore) présente en Europe, alors ne confondons pas.

    AÏE.... j'ai encore été long cette fois !  

    Mais voilà : je voulais vous dire que maintenant que nous savons "modifier" les patrimoines génétiques, il est tout à fait envisageable d'utiliser ce savoir d'une façon qui sera vraiment utile, et ce serait de supprimer du gluten du blé certains acides aminés, tel la gliadine sans doute, ou peut-être d'autres. 

    affaire à suivre.

     

    Dans l'immédiat, que devons-nous faire ? 

    Je vous suggère ceci  : nous trouver des alliés qui vont nous aider. 

    Avez-vous une idée ?

     

     

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