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    Les prébiotiques

    en préliminaire quelques notions théoriques sur les sucres 

     

     

     

     

    Si vous aviez des poules dans votre jardin, je suis sûr que vous les bichonneriez, que vous les nourririez avec plaisir, un plaisir que vous partageriez avec elles. 

     

    - Santé Bien être - 23 - Notre microbiote : comment en prendre soin ? - Les prébiotiques -

     

    C'était du temps où nous avions des poules naines

    le matin elles attendaient le repas en se perchant le long des fenêtres

     

    Et bien, pour prendre soin de notre microbiote, nous allons faire pareil, nous allons, plusieurs fois par jour, bien le nourrir. Il sera content, et nous aussi.

    Qu'allons-nous donner à ce peuple bactérien pour qu'il se régale et prospère ? 

    Nous allons lui donner ce qu'il aime. Or ces bactéries amies qui vivent en nous sont des bactéries végétariennes. Nous allons donc dans notre alimentation faire la part belle à tout ce qui, venant des plantes, petits végétaux ou arbres, est comestible, autrement dit  

    aux légumes et aux fruits  

     

    Mais avant d'arriver dans le concret de nos repas

    il me semble indispensable  de bien mettre en lumière le problème des sucres. 

    On a d'abord nommé les sucres " HYDRATES DE CARBONE " car ils résultent de l'union toute simple de l'eau et du carbone, union qui se réalise dans les plantes grâce à la molécule de chlorophylle qui est capable d'utiliser l'énergie des rayons solaires pour réaliser cette synthèse. Bravo la chlorophylle : le premier des panneaux solaires !

    On appelle maintenant ces hydrates de carbone    " glucides "

    qui ne sont donc composés que d'atomes de carbone, d'hydrogène et d'oxygène :

     C,    H   et   O.

    C'est donc extrêmement simple au départ, mais vous allez voir que vont, à partir de là, se former des milliers et des milliers de sucres particuliers.  Rassurez-vous, nous n'allons  survoler cette multitude que de très haut !

     

    - Santé Bien être - 23 - Notre microbiote - Les prébiotiques - 1 : quelques premières notions théoriques sur les sucres -

     

    Les formes les plus simples de ces glucides sont des " OSES "

    C + H2O  >>>>> C H2 O   :  C H2O est un ose.

    Les végétaux ne conservent pas ces " oses " tels que : ils les regroupent tout de suite en petits paquets, et par exemple ils rassemblent 6 "oses" pour former ce que l'on va donc appeler des " Hexoses" = hexa-oses, hexa signifiant six (rappelez-vous l'hexagone !).

    Six fois C H2O  >>>  C6 H12 O6

    On appelle aussi ces hexoses des "Monosaccharides". 

    Pardonnez-moi tous ces noms qui peuvent vous paraître barbares mais nous risquons fort de devoir les utiliser de temps en temps !

     Parmi ces  "Monosaccharides", je vais vous en citer 3 qui sont très courants : le glucose, le galactose et le fructose. 

    Le glucose est le sucre de notre sang, notre carburant préféré, dont le consommateur le plus gourmand est le cerveau, bien avant les muscles : nous pensons grâce au glucose ! Et puisque tout notre glucose vient des plantes, nous pensons grâce aux plantes...

     

    voici sa majesté le glucose (molécule à six atomes de carbone, donc : C6 H12 O6) 

     

    - Santé Bien être - 23 - Notre microbiote : comment en prendre soin ? - Les prébiotiques -

     

     Les végétaux poursuivent le regroupement de paquets de molécules en rassemblant d'abord deux hexoses pour former ce que nous appelons des " Disaccharides ". Par exemple en rassemblant une molécule de glucose et une molécule de fructose, ils ont inventé une plus grosse molécule nommée " saccharose ".

    Je vous cite 3 disaccharides courants :

    outre le saccharose,  le lactose et le maltose.

    Toutes ces molécules sont encore relativement petites, solubles dans l'eau, très faciles à digérer pour nous. Et elles ont un goût sucré, ce qui ne va plus être le cas pour les regroupements suivants, comme par exemple l'amidon, qui lui va réunir 5 molécules de glucose. L'amidon constitue pour de nombreuses plantes une forme de réserve d'énergie : céréales (blé , riz, maïs, ....), pommes de terre, manioc, bananes.....

    Voici cette déjà assez grosse molécule d'amidon :  

    - Santé Bien être - 23 - Notre microbiote : comment en prendre soin ? - Les prébiotiques -

    Notre tube digestif est encore capable de digérer très vite l'amidon. Si vous mangez une grosse assiettée de pâtes très cuites ou de purée très cuite, c'est un peu comme si vous mangiez ... du sucre ! Par contre si vos pâtes ou vos pommes de terre sont cuites "al dente", alors la transformation en sucre sera moins brutale et vous ne provoquerez pas  en vous, dans votre sang, un pic glycémique aussi élevé.

     

    L'amidon n'est pas sucré, et donc on ne l'appelle plus "sucre"

    mais c'est un sucre caché !

     

    Les végétaux ne s'arrêtent pas là. C'est qu'ils ont une idée en tête : grandir, monter vers le ciel, et pour cela il faut inventer quelque chose de solide. Ils vont y parvenir en poursuivant le regroupement (que l'on appelle aussi "polymérisation") de ces grosses molécules de sucres.

     

    Je vous présente d'abord la lignine :

    - Santé Bien être - 23 - Notre microbiote : comment en prendre soin ? - Les prébiotiques -

    La lignine est déjà très solide 

    mais les végétaux vont aller encore plus loin dans ce processus de polymérisation

    dans des molécules qui vont rassembler jusqu'à 15.000 molécules de glucose (!)

    en inventant la CELLULOSE

    dont évidemment la représentation graphique va devenir difficile : 

     

    - Santé Bien être - 23 - Notre microbiote : comment en prendre soin ? - Les prébiotiques -

     

    Mais quelle solidité !

    La cime des séquoias va pouvoir s'élever vers le soleil à plus de 100 mètres de haut.

     

     

    - Santé Bien être - 23 - Notre microbiote - Les prébiotiques - 1 : quelques premières notions théoriques sur les sucres -

    image Wikipedia 

     

     Je ne voudrais pas provoquer chez vous une indigestion de mots bizarres

    alors je crois que c'est assez pour aujourd'hui.

     

    Si dieu le veut,

    et mon jardin aussi,

    je poursuivrai mercredi prochain.

     

    Bon appétit,

    bonne cuisine, 

    et bonne santé.

     

     

     

    ***

     

     

     

     


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     Eloge de l'obéissance 

     

     

    J'imagine la stupéfaction, en lisant ce titre, de ceux qui me connaissent.

    Car de fait obéir n'est pas ce qui me caractérise.

    J'ai toujours privilégié la solitude qui me permet de choisir moi-même ce que je décide de faire. Autant que cela se peut.

    Ceci particulièrement dans les travaux physiques : couper et débiter  un chêne, creuser un étang, créer et entretenir un jardin.

    C'est ainsi que je me procure chaque jour une intense activité corporelle, musculaire, à la limite souvent de mes capacités. 

    Or voici qu'il y a quelques mois j'ai décidé de m'inscrire dans un groupe de gymnastique. Adapté à mon âge bien entendu. J'y pensais depuis quelque temps mais j'hésitais un peu pour diverses raisons, en particulier car j'avais appris qu'il n'était suivi que par des femmes, puis j'ai sauté cet obstacle psychologique. De temps en temps il y a un autre homme, mais pas plus d'une séance sur quatre. En fait ça ne pose aucun problème, si ce n'est de vestiaire, puisqu'il me faut un vestiaire pour moi tout seul !

    Mais le problème réel n'est pas là. Il est plutôt de savoir quel intérêt j'ai à suivre ce cours qui implique que j'obéisse à ce que décide notre professeur (qui est une femme). Car faire précisément les gestes que l'on me dit de faire est à l'opposé de ce que je préfère : faire ce que je veux.

    Aussi au cours de ces séances, je songe souvent à ce que cela représente pour moi. 

    Cela me replace  dans une situation de l'enfance.
    Celle de l'enfant petit qui apprend de ses parents comment on s'habille, de ses maîtres d'école comment on écrit les A et les B, et les mots, et les phrases, et comment il convient d'écrire les mots en respectant l' "ORTHOGRAPHE".

    Ai-je besoin à mon âge de me replacer dans cette attitude, dans cette situation ? 

    Aucun besoin objectif. 

    Mais j'y découvre que, même dans ce domaine des mouvements du corps, je ne sais pas tout. Je dirais même : je découvre que j'ai encore tout à apprendre !

    Et tout d'abord plier volontairement ma propre volonté à celle d'une autre personne est, sur le plan spirituel, philosophique, une formidable expérience. 

    Ce n'est pas un asservissement puisque cela découle d'une libre décision, d'un choix personnel. Je délègue, dans un domaine et un temps bien précis , ma capacité à décider de mes actions à une autre personne. C'est pour moi une attitude totalement nouvelle ! Une cure de jeunesse. En cela c'est déjà une expérience vraiment étonnante.

    Mais sur le plan matériel (physique, musculaire) c'est aussi une réelle découverte. Dans les gestes, dans l'enchainement des gestes, dans la durée des efforts, dans la difficulté de certaines positions. Suivre un enchainement précis de gestes, avec un rythme bien précis, n'est pas aisé : cela exige une grande concentration. Cela peut paraitre étonnant, mais je me trouve presque en permanence , durant ces séances, comme au-delà de ce que je connais, de ce que je sais faire.

     

     

    - Eloge de l'obéissance -

     

     

    En un mot, dans ce cours, je me retrouve dans la position de celui qui apprend.

    Et c'est cela qui est magique.

    Le bienfait que j'en ressens n'est pas que physique, musculaire.

     

    Voyez-vous ce que je veux dire ?

     

     

    ***

     

     

     


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    Comment prendre soin de notre microbiote  ?

     

    Primum non nocere 

     

     

    Vous le savez, j'ai un grand jardin tout autour de ma maison.

    Cela ne m'empêche pas de rêver d'une maison qui aurait un jardin intérieur,  un patio.

     

     

     

    - Santé Bien être - 22 - Notre microbiote : comment en prendre soin ? -

     

     

    Et bien chacun de nous,  nous avons un jardin intérieur. Il est dans notre ventre.

    Ce jardin est l'irremplaçable garant de notre vie et de notre santé.

    De notre bonne humeur aussi, de notre joie de vivre !

    Aussi mérite-t-il d'être bichonné.

    Que nous pensions à lui.

     

    Quand vous prenez votre repas, pour qui mangez-vous ? 

    Pour vous bien sûr, pour vous procurer les carburants qui seront la source de votre énergie,

    et les molécules nécessaires pour remettre à neuf en permanence votre organisme.

    Mais vous devez aussi absorber ce qui sera nécessaire à votre microbiote. 

    Chaque jour il faut le nourrir avec un soin amical et dévoué. 

    Et d'abord éviter ce qui pourrait lui nuire.

    Pour cela, autant que faire se peut...

    n'allez pas chez le médecin ! 

    Il se croirait peut-être obligé de vous prescrire des médicaments chimiques, les seuls  qu'on lui a appris à prescrire, qui brillent pour l'instant de tous les feux de la publicité, en attendant qu'on les retire de la vente quand ils auront été reconnus dans leur nocivité.

    Souvenez-vous du Médiator et de centaines d'autres poisons remboursés !

    Mieux vaut manger une pomme !

    - Santé Bien être - 22 - Notre microbiote : comment en prendre soin ? -

    Mais n'allons pas trop vite.

    Oui, pratiquement tous les médicaments chimiques sont toxiques pour notre flore. Un simple comprimé d'aspirine, un remède " anti-acide ", et... mais la liste ferait 30 pages !

    Bien sûr  les antibiotiques, si vous avez le malheur de devoir en prendre, sont le pire : leur arrivée dans le tube digestif est comparable à une pluie de napalm qui tomberait sur une oasis, à du roundup pulvérisé sur votre jardin intérieur !

     Que le dieu de la flore vous épargne cette épreuve ! 

    Mais bonne nouvelle : si vous soignez bien votre flore, celle qui veille sur vous en permanence , elle va, en retour, vous épargner d'être un jour contraints à avoir recours à cette arme certes puissante,  mais  dont le nom même (Anti - Bio) dit bien qu'elle s'oppose directement ( Anti ) à la vie (Bio) des bactéries.

    Elle constitue donc un problème majeur pour le micro-Bio-te, 

    lequel est justement composé, lui, de bactéries. 

     

    L'alimentation aussi peut apporter des substances qui vont nuire à notre flore.

    Par exemple les pesticides sur nos légumes qu'il vaudra mieux essayer d'éviter autant que faire se peut. Eviter aussi l'alcool  en quantité importante, évidemment. Et tout autant le tabac : l'imprégnation par la nicotine et les goudrons a des effets très négatifs sur toute la flore digestive (pas seulement sur la flore buccale directement impactée).

    Boire une eau (celle du robinet) qui serait trop chlorée pourrait également être nocif, mais il est facile d'écarter cet inconvénient si c'est le cas : une eau du robinet une fois tirée perd son chlore en quelques heures. Elle le perd aussi en la chauffant, par exemple quand on fait de la soupe.

    Se laver les dents en utilisant un dentifrice à prétention antiseptique (ou des bains de bouche avec un bactéricide) est une mauvaise idée pour la flore buccale, mais aussi pour toute la flore digestive. Tout dentifrice est d'ailleurs nocif (en plus d'être inutile) et encore plus nocif s'il contient toute une ribambelle de composants chimiques ! Eviter ce soi-disant soin d'hygiène serait le mieux : une brosse douce et de l'eau suffit largement. 

    A éviter aussi tous les aliments transformés, conditionnés : ils contiennent tous une multitude d'additifs dont beaucoup sont toxiques, et certains particulièrement pour la flore car ils ont pour but d'empêcher la préparation d'évoluer durant leur attente sur les rayons du magasin : ils vont poursuivre cette action... dans notre tube digestif, et ça c'est très fâcheux !

    Méfions-nous de tous les ANTI-septiques  : même mot que ANTI-biotiques. 

    Arrêtons cette guerre stupide contre la vie microbienne :

    elle est notre base même, pas notre ennemie.

     

    - Santé Bien être - 22 - Notre microbiote : comment en prendre soin ? - Primum non nocere -

     Note en passant : une alimentation trop riche en sucre et en viande est certes à éviter pour diverses raisons, mais aussi pour son effet nocif sur le microbiote, nous verrons pourquoi plus tard.

     

     

    Si donc il est utile d'éviter de prendre toutes les substances capables de nuire directement à notre  riche jardin intérieur, la façon dont nous prenons nos aliments est importante aussi.  Et d'une double façon.

     

    Tout d'abord il est indispensable de bien mastiquer les aliments, pour les fragmenter au maximum, pour les insaliver, car notre salive est notre premier suc digestif. Pour qu'une digestion se fasse d'une façon parfaite à chacune de ses étapes, il faut qu'elle commence bien, c'est évident. Si les premières étapes (dans la bouche, puis l'estomac, puis le grêle) sont incomplètes, le microbiote qui règne en puissance dans le côlon va recevoir un contenu qui va le déséquilibrer, d'où une multitude d'ennuis vont découler. C'est un peu comme dans une usine d'automobiles : si le travail a été mal fait sur les premiers postes de la chaîne, comment voulez-vous que les derniers ouvriers puissent non seulement accomplir le leur, mais réparer ce que les premiers n'ont pas fait ?  C'est tout simplement impossible. Les voitures qui vont "sortir" de cette usine seront pleines de défauts : les observer va nous renseigner sur le mauvais fonctionnement dans cette usine et, dans notre cas, les selles vont nous renseigner sur ce qui ne va pas dans notre système digestif. C'est le moment de se souvenir de ce que disait déjà Hippocrate voici plus de 3000 ans :

    toute maladie commence dans les intestins !

      

    Bien mastiquer impose de manger lentement. De ne prendre que de petites quantités à la fois. Et donc de prendre son temps pour le repas. La précipitation, l'engloutissement des aliments, voilà la plus sûre façon de commencer une digestion incomplète qui va rendre notre microbiote ... bien malheureux !

     

    Mais ce n'est pas seulement la façon mécanique d'absorber les aliments qui est en cause, c'est aussi la disposition de notre psychisme pendant cet acte. Bien mastiquer est important mais ne suffit pas. Il faut aussi penser à ce que nous faisons en mangeant, nous réjouir de pouvoir le faire, nous sentir en sympathie avec ceux qui ont permis que cet aliment existe, par exemple les pêcheurs si nous mangeons du poisson. 

    Et cela à nouveau ne suffit pas !

    Si nous laissons notre esprit se faire envahir par toutes les difficultés de nos vies, par les conflits avec nos proches, nos malchances, nos handicaps, ou par les dangers du monde, par les trahisons de certains de nos politiques ou de nos voisins, ce n'est plus de la bonne nourriture que nous allons faire entrer en nous, même si elle vient d'un magasin Bio, mais un concentré de colère, de peurs, de méchancetés subies.

       La télévision allumée pendant le repas est une des formes les plus répandues de cette pollution qui vient s'infiltrer dans notre assiette d'une façon invisible. Vous risquez qu'un membre humain déchiqueté dans une rue de Damas ou de Bagdad atterrisse dans votre assiette  au moment où vous coupez votre merguez. Et vous pensez qu'ainsi vous allez bien digérer ? C'est exclu !

    Nous avons deux cerveaux, un dans la tête, un dans le ventre, tous deux sont bouleversés lors d'un stress, mais celui qui l'est le plus est celui du ventre.

    CELUI QUI EST DANS LA TÊTE EST LE CHEF D'ORCHESTRE.

    CELUI QUI EST DANS LE VENTRE ... C'EST L'ORCHESTRE.

    Prendre un repas exige de ne pas être, à ce moment-là, en état de stress.

    Que faire si un événement nous propulse dans cet état ?

    Contrôler d'abord ce stress.

    Si vous ne savez pas faire, il faut apprendre, de toute urgence.

    Si cependant vous n'y parvenez pas, alors mieux vaut jeûner !

    En attendant de dénouer votre gorge et votre ventre.

    Buvez seulement un peu d'eau. 

    Quand vous aurez calmé votre stress, vous pourrez à nouveau vous alimenter.

     

     

    ***

     

    La prochaine fois (ce sera je pense le 29 mars)

    nous verrons quels bons aliments donner à notre cher microbiote.

     

    à bientôt

     

     

    ***

     

     

     

     

     

     


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     Le microbiote : son utilité

     

     

     Notre microbiote, cette immense galaxie microbienne qui est en nous,

    elle nous sert à quoi ? 

    A rien peut-être.

    Ne ferait-on pas mieux de l'éliminer par un vigoureux et définitif coup de balai,

    grâce à une intense cure antibiotique ?

    Plus aucun microbe en nous, Ô merveille !

    On serait enfin débarrassé de cette faune suspecte

    comme on se débarrasse des puces dans la fourrure d'un chat.

     

     

    - Santé Bien être - 21 - Le microbiote : son utilité -

     

     

     

    Et bien... ce serait une très mauvaise idée !

    Vous vous souvenez du lichen. 

    Sans la précieuse présence des algues dans les piscines intérieures qu'un champignon a préparé pour eux dans sa chair elle-même, ce champignon n'aurait aucune existence. Il vit, se développe, grâce à cette symbiose.

    Et bien nous sommes exactement dans la même situation vis-à-vis de notre microbiote. 

    Sans lui nous n'existerions pas.Les bactéries vivant dans nos intestins ne sont pas nous, certes, elles restent de vraies bactéries, et pourtant notre vie même dépend d'elles ! 

    De même que nous ne saurions vivre sans un coeur, des poumons, des reins, un pancréas, bref sans chacun de nos organes, nous ne saurions vivre une seule journée sans notre microbiote.  Si bien qu'il est logique de considérer ce microbiote comme un organe à part entière de notre corps ! 

    Dites-moi, votre microbiote (organe de votre corps) se porte-t-il bien ? 

    Si oui  vous avez des chances d'être, comme on dit, en "bonne santé". 

    Si non : il serait urgent de vous en préoccuper. 

    Mais avant de voir ce que nous pouvons faire pour le chouchouter, voyons à quoi il sert. 

    A mille choses vous allez voir !

     

    Il est indispensable à la bonne santé de notre intestin

     

    Il protège l'intestin par un effet dit " de barrière " : le peuple de nos bactéries amies forme une couche vivante protectrice pour les cellules de nos intestins (que l'on appelle des entérocytes) : si d'aventure, et le fait peut se produire, nous avons ingéré un aliment porteur de germes agressifs, ceux-ci ne vont même pas trouver un seul endroit libre pour se poser : ils seront finalement expulsés sans avoir pu entrer en contact avec nous. Cette flore abondante et en pleine santé a donc un rôle de garde du corps : une de nos meilleures protections. 

    Ce n'est pas tout. Une partie de nos aliments n'est pas digérée par nos sucs digestifs mais ... justement par ces bactéries  (surtout au niveau du côlon)  grâce a des fermentations qu'elles vont mettre en route. Ces fermentations produisent l'énergie dont ces bactéries ont besoin pour vivre, mais aboutissent aussi à la formation de " métabolites " qui vont nous être utiles et c'est ainsi par exemple que vont être produits des acides gras à chaîne courte qui seront utilisés par les colonocytes (cellules du côlon) comme carburant, donc comme source d'énergie.

    On peut dire qu'une flore intestinale prospère, non seulement protège, mais  nourrit l'intestin qu'elle habite. 

     

    Il joue un rôle fondamental pour le système immunitaire qui nous défend contre les maladies infectieuses. 

    Il est en quelque sorte le laboratoire où se construit notre système immunitaire, ou si vous préférez l'école qui enseigne à nos cellules comment réagir pour se prémunir contre des bactéries agressives. Or qui peut mieux nous enseigner cela que des bactéries elles-mêmes ?

    Quand nait le bébé, son système immunitaire est presque inexistant et ses défenses  ne sont constituées, presque exclusivement, que par les gammaglobulines, et autres molécules, fabriquées par la mère, qu'il a reçu pendant la grossesse, et qu'il continuera à recevoir par le lait maternel s'il a la chance d'en profiter.

    Le microbiote du nourrisson va se développer progressivement durant sa première année, et se développera plus encore quand son alimentation va s'enrichir d'autres éléments que le lait. De ce fait ce n'est que lors de sa seconde année que son système immunitaire va atteindre une réelle efficacité. Cette maturation est intimement liée au plein développement de son microbiote, et va le rendre apte à se défendre par lui-même contre les infections.

    Mais il ne se contente pas de nous protéger contre les maladies infectieuses !

     

    Il nous protège aussi contre les maladies allergiques  et contre les maladies inflammatoires.          

    Comment cela ? 

    Ne soyons pas naïfs : nous sommes en ce monde entourés d'une multitude de dangers. Nos lointains ancêtres ont dû lutter contre de grands carnivores, comme le célèbre tigre à dents de sabre, et contre une multitude d'autres. 

     

     

    - Santé Bien être - 21 - Le microbiote : son utilité -

     

     

     

    Ces dangers sont maintenant écartés. Mais la pression des micro-organismes demeure. Nous avons en permanence à lutter contre eux : c'est le rôle de notre système immunitaire. Mais cette lutte quotidienne (et automatique, rassurez-vous !) a un prix : elle produit des toxines que les microorganismes pathogènes ont sécrétées, et ces toxines (ces poisons), si elles pénètrent en nous, vont être à l'origine de nombreuses maladies allergiques, ou, pire encore inflammatoires

    Un microbiote actif va dégrader ces toxines ! 

     

    Trois mots sur ces maladies inflammatoires. 

    Evidemment celles qui touchent l'intestin lui-même : maladie coeliaque, maladie de Crohn, recto-colite hémorragique, côlon "irritable", cancer colo-rectal.

    Puis celles des articulations, et ensuite de tous les organes.

    La seule protection contre toutes ces maladies, c'est notre microbiote !

    Je ne voudrais pas vous lasser par une énumération interminable des actions salvatrices de notre microbiote, mais je vais cependant dire un mot d'une action beaucoup plus vaste encore, et bien plus mystérieuse encore :

     

    son action sur notre psychisme, et sur la régulation de notre physiologie par le psychisme !

    Cela parait presque incroyable.

    Et pourtant des preuves s'accumulent pour nous montrer qu'il a un rôle dans l'obésité (son installation, sa persistance), sur notre moral, notre humeur, notre énergie, notre comportement, et même sur l'autisme  ! 

    Comme si ce microbiote (ce peuple bactérien !) dialoguait avec notre cerveau.

     

    Comment cela est-il possible ? 

    Vais-je aborder cette vaste perspective ? 

    Oh j'en ai bien envie, mais cela ouvre à un royaume si immense

    que je vais remettre cela à une autre fois. 

     

    Bonne fin de semaine pour vous tous.

     

     

    ***

    PS : j'ai oublié beaucoup de choses dans ce texte :

    par exemple le fait que dans le côlon les bactéries fabriquent des vitamines,

    telles que la vitamine K . 

    Je reprendrai cela une autre fois.

     

     

    ***

     

     

     

     


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    Printemps mouillé .... félicité ! 

     

     

    Sur cette petite vue d'ensemble :

    au fond l'étang qui pour l'instant n'arrive pas à se vider

    ce qui permet à l'aigrette d'y venir chaque matin 

    (mais jamais l'après-midi !)

     

     

    - Printemps mouillé .... félicité ! -

     

     

     

    Pour son petit dèj ????

     

    - Printemps mouillé .... félicité ! -

     

     

     

    mais comme elle est craintive !

    impossible de l'approcher

    je dois tricher avec mon petit zoom

     

     

     

     

    - Printemps mouillé .... félicité ! -

     

    Dès qu'elle me repère elle s'envole,

    portée sur ses ailes immenses, qu'elle agite lentement...

    elle ressemble alors à une sorte de papillon géant qui aurait des ailes articulées...  

     

    Mais je n'ai encore jamais réussi à fixer ce moment-là.

    Cela dépasse mes compétences.

     

    Sur ce qui reste du petit étang, elle est toujours en compagnie d'un héron cendré. 

    Bien que le héron cendré soit un grand oiseau, 

    il parait petit à côté d'elle.

     

     

    - Printemps mouillé .... félicité ! -

     

     

    Mais il n'est jamais près d'elle : il pêche dans un autre coin. 

    Et quand j'approche trop, ils s'envolent tous les deux et vont se percher :

    regardez : un peu plus bas et un peu sur la droite de l'aigrette

    on aperçoit le héron.

     

     

    - Printemps mouillé .... félicité ! -

     

     

    Alors, charmé par ce lieu humide,

    je m'emploie à créer une nouvelle surface  couverte d'eau. 

    On pourrait dire  " le lac supérieur " !!!

     

    Rien de plus facile

    et regardez le mini mini barrage  fait déjà son office

    et déjà l'eau le franchit !

    Vous allez dire qu'un aussi petit barrage et rien du tout, c'est pareil... 

     

     

    - Printemps mouillé .... félicité ! -

     

     

     

    et pourtant regardez le résultat :

     

     

    - Printemps mouillé .... félicité ! -

     

     

     

    On partirait presque en croisière !

     

    Mais comme j'aime les changements

    j'ai fait partir toute cette eau

    (en fait pour mieux pouvoir travailler)

    et comme le soleil à voulu enfin se faire voir un peu mieux

    cela a mis en valeur un bouquet de jonquilles :

     

    - Printemps mouillé .... félicité ! -

     

    Monsieur Colvert se promène par là.

    Mais avez vous vu sa compagne près de lui ? 

    La discrétion de Madame est vraiment remarquable !!!

    Pas besoin de lui mettre une burka : on ne la voit pas !

     

    Bonnes journées à tous.

     

     

    ***

     

    Je voudrais vous offrir 2 autres photos. 

     

    Celle-ci :

     

    - Printemps mouillé .... félicité ! -

     

    Magie de l'eau !

    Une averse vient se terminer.

    De grosses gouttes d'eau tombent encore des branches des bouleaux et des peupliers d'Italie,

    faisant de petits ronds sur l'eau, laquelle est toute vibrante de bonheur ...

     

    Et celle-là

    que m'a envoyée Danielle : 

     

    - Printemps mouillé .... félicité ! -

     

     

    Ce sont bien les mêmes canards colverts dans un coin d'un étang près de Séte. 

    Mais ils semblent se laisser approcher, comme s'ils se pensaient hors de tout danger.

    Remarquez la végétation : des cannes de Provence prospèrent là

    ce qui révèle que l'eau est beaucoup plus chaude.

    Chaque région a son charme particulier.

     

     

    ***

     

     

     


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