Quand le soleil chauffe un peu trop

nous percevons combien notre vie sur cette planète est fragile

et presque miraculeuse.

 

Ô combien elle est agréable

 quand tout est douceur, harmonie. 

Mais comme la situation se retourne vite  !

Là où je marchais avec des bottes il y a deux mois, c'est dur comme brique. 

Et dans le jardin Nord, le sol se craquelle. 

 

 

 

 

A d'autres endroits dans le terrain, les fissures sont plus larges

et j'y entre facilement mon pied. 

Oh...

j'ose à peine dire cela

après ce qui vient de se produire dans les paradisiaques montagnes italiennes !

Que de questions se pressent dans nos esprits ... 

 

Et pour en rester à la chaleur

comment font les plantes grasses

ou celles à feuilles luisantes, vernissées,

pour résister si bien à l'intensité terrifiante du rayonnement solaire ? 

 

 

Repousses d'un laurier cerise que j'ai coupé l'hiver dernier.

 

 

Pas une de ses feuilles n'est flétrie.

Ces plantes détiennent un savoir précieux.

Saurons-nous le découvrir ? 

 

Ce serait mieux que de nous entre-tuer.

 

Aimer nos vies.

Aimer la vie. 

 

Je suis descendu vers le petit étang.

 

 

 

 

Bon, d'accord, ce n'est pas le Lac d'Annecy

ni celui du Bourget (Ô Papydom !)

mais il y a encore de l'eau

pour le bonheur des grenouilles...

 

 

***

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le bonheur est fleur la plus fragile.

Il faut se réjouir de sa présence le jour-même.

Sera-t-elle là demain ?

Cela n'est pas certain.

 

C'est ce que m'a dit aujourd'hui

la Linaire Cymbalaire,

la plus discrète des fleurs de mon jardin,

que l'on nomme aussi Ruine de Rome,

car originaire d'Italie,

arrivée dans le Sud de la France au XVme siècle.

 

 

 

 

 

 

Puis elle a ajouté :

moi, petite linaire des murs,

je ne te quitterai pas,

et cela a apaisé mon coeur. 

 

 

 

 

 

 

***

 

 

 

 

  

 

Un arbre qui tombe

 

fait plus de bruit

 

qu'une forêt qui pousse

 

 

***

 

Je vais illustrer cette pensée par des images

qui au premier abord ne l'éclaireront pas du tout,

mais j'essaierai ensuite de vous expliquer

quel sens  et quel rapport

cet adage et ces photos ont pour moi.

 

 

J'ai choisi de couper cet épicéa

(que j'ai planté voici 35 ans environ  en même temps que 25 autres).

 

 

 

 

 

Ah il n'est pas facile de diriger le trajet  du trait.

J'aurais dû faire mon troisième trait de coupe plus incliné.

Croyez-vous que ça va marcher ? 

 

 

 

 

 

Oui, ça a marché !

 

 

 

 

 

Il me reste à couper toutes les branches

 

 

 

 

 

 

scier le tronc en bûches de 50 cm

et couper menu tout le branchage.

 

 

 

 

 

Pourquoi le couper menu ?

Parce qu'il va me servir à créer mon nouveau potager de 2017

qui sera très original 

et se situera derrière cette palissade faite de bambous tressés :

 

 

 

 

 

Je vous expliquerai tout le moment venu.

Mais voyez ce bouquet  d'osier :

il s'est formé sur le tronc du vieux saule blanc

que j'ai coupé l'hiver dernier.

 

 

 

 

Je ne me lasse pas de l'admirer. 

 

Et voici ce que je voulais dire à propos de cet adage. 

 

Un arbre qui tombe 

fait plus de bruit qu'une forêt qui pousse

 

On me reproche souvent de couper des arbres

car cela semble n'évoquer  que la destruction,

mais cette destruction à pour but de servir la vie...

sous une autre forme. 

 

Autrement dit 

Shiva danse pour Vishnu !

 

 

                                                                               image Wikipédia

 

C'est ça le travail du jardinier (ou du paysan) :

guider la vie végétale selon la vision qu'il porte en lui,

supprimer pour instaurer, couper, arracher ... pour planter.

 

Alors ne pleurez pas sur le sort d'un arbre.

Chaque année tous les arbres poussent... sans bruit.

Cette croissance silencieuse de tous les arbres est bien plus importante

que la chute bruyante de l'un d'entre eux

et si on ne coupait plus aucun arbre, notre pays reviendrait très vite

dans la situation de la Gaule du temps d'Astérix :

une vaste forêt ininterrompue de la Mer du Nord jusqu'aux Pyrénées. 

La campagne que nous aimons, avec ses champs, ses prairies,

 a été créée par les paysans défricheurs, par les bûcherons.

 

Rassurez-vous donc :

rien n'est perdu

dans ce mouvement de la vie.

 

Mais vous avez sans doute d'autres interprétations de cet adage.

J'aimerais bien les connaitre.

 

Bon dimanche.

 

 

***

 

 

 

Bonjour mes amis.

C'est la première fois que je fais un article en vous parlant d'une blogueuse

qui vient de partir de l'autre côté du miroir, 

de ce miroir où nous regardons nos images

et sur lequel nous nous envoyons des messages.

 

Pour la plupart d'entre vous, Lily Flore était une inconnue.

 

 

 

 

Il se trouve que j'ai suivi son blog

et qu'elle a un peu suivi le mien  quand j'étais sur Over-Blog...

Son blog a toujours été très amical, affectueux, simple, sans arrière-pensées. 

 

Sur les commentaires qu'elle me laissait, elle ajoutait souvent ...

un mini dessin  un peu coquin,

et elle avait l'habitude de nous faire à tous des "bigs bisous ",

mais avec tant de gentillesse que l'on sentait chez elle une grande tendresse,

et rien d'autre.

 

 Je n'ai gardé aucun de ces petits dessins et je le regrette

alors j'en mets ici un de mon cru, qui est un peu dans le même style

(mais pas du tout coquin, dommage !).

 

 

 

Ce matin j'étais averti de la parution d'un article sur son blog.

Mais il était rédigé par un de ses amis, Vincent (?) 

que j'ai lu avec émotion : il nous y informe du décès de Lily

et son texte, sobre et juste, est très émouvant.

 

http://liliflore.over-blog.net/2015/12/560-bon-noel-2015.html 

 

Pour lire ce qu'a écrit Vincent il faut cliquer, dans "mon grenier",

sur août 2016,

puis sur  Lily la courageuse. (11/08/2016) 

 en dessous du bandeau (?)

 

Lily se battait depuis plusieurs années avec un cancer

et avait subi, et supporté... de nombreuses chimiothérapies.

 

 

 

Son dernier article , elle le fit le 21 février  de cette année. 

En reprenant des photos de Trégastel de 2014 :

un séjour en Bretagne qu'elle avait beaucoup aimé.

 

 

 

C'était pour elle une façon de s'évader encore une fois, 

d'échapper en pensée à cette maladie qui la détruisait chaque jour un peu plus.

 

Je ne connaissais Lily que par le blog

et pourtant, je dois l'avouer, des larmes me sont montées aux yeux.

 

 

 

 

Pourquoi cette femme, comme bien d'autres, est-elle morte ainsi ? 

Pourquoi le cancer ?

On fait beaucoup pour essayer de le soigner mieux. Très bien.

Mais que fait-on pour que nous ne tombions pas dans ce gouffre ?

RIEN ! 

Et cela me met en colère.

C'est comme si on cherchait sans cesse à perfectionner le matériel des pompiers,

toujours de plus grandes échelles, toujours de plus gros tuyaux,

mais qu'on ne fasse rien pour empêcher les maisons de brûler.

Aberrant, scandaleux !  

 

Alors que c'est tout à fait possible. 

Mais cela ne semble pas intéresser grand monde. 

Il est vrai que cela demanderait un changement de mode de vie

et par exemple notre alimentation.

Alors... trop compliqué.

On préfère s'intéresser au dépistage.

C'est plus simple et c'est  ...  plus rentable.

 

Oui, je bous.

Mais que peut un pinson, même en colère ?

 

 

Tu es partie Lily.

Tu restes mon amie

et je te fais des bigs bisous.

 

 

 

 

 

***