• - Santé Bien être - 19 - Le microbiote : sa naissance --

     

    Le microbiote

     

     

    Les premiers scientifiques qui s'intéressèrent à ces petits êtres vivant dans notre contenu intestinal furent des botanistes ! Aussi donnèrent-ils à ce peuple microscopique le nom de flore intestinale. Ce qui est un très joli nom, mais inexact, car il n'y a pas le moindre végétal, si ce n'est, à la rigueur, quelques très rares champignons, que l'on peut considérer comme proches des végétaux. 

    Notre connaissance de ce monde a beaucoup progressé depuis, et de ce peuple immense, nous allons faire connaissance sous ce nouveau nom de microbiote.

    Il est constitué essentiellement de  bactéries

    (dont le nom vient d'un mot grec qui signifie " petit bâton " ).

     

     

    - Santé Bien être - 19 - Le microbiote --

     

     

    Bien sûr je ne vais pas vous infliger la liste des centaines (milliers ?) de types des bactéries qui sont présentes, ni même des familles parmi lesquels on s'efforce de les regrouper. Le  reste est constitué de quelques champignons, levures. Et pas mal de virus. C'est un peu à l'image de ce que pouvaient être (je le ressens ainsi) certaines zones particulièrement  riches de nos mers primitives, que nous conservons en nous comme un viatique durant toute la durée de notre errance continentale.

     

    Un mot tout de même pour les curieux, sur ce que sont ces bactéries : ce ne sont pas n'importe lesquelles.

    Dans leur immense majorité (99%) ce sont des bactéries anaérobies strictes (ce qui veut dire vivant sans oxygène).

    Reste le 1% : il s'agit de bactéries aérobies strictes qui ont besoin d'oxygène pour vivre, comme le Clostridium difficile, qui est un Gram +, ou de bactéries certes aérobies, mais également anaérobies facultatives, ce qui veut dire qu'elles peuvent supporter l'absence d'oxygène, comme les colibacilles, qui sont des Gram  -  ou comme les streptocoques, qui sont des Gram +. J'espère n'avoir pas dit trop de sottises (les spécialistes me corrigeront !).

    Ces bactéries aérobies posent problème car elles peuvent se montrer agressives, et même causer de graves maladies. 

    Il en est de même de certains champignons comme le Candida Albicans, que j'avais oublié.

    Comment se fait-il que chez un sujet en bonne santé ces bactéries potentiellement dangereuses vivent bien tranquillement dans son microbiote ? Il peut même se faire qu'elles y soient utiles. C'est un point sur lequel nous reviendrons peut-être.

    Restons-en pour cette fois à ce fait que notre microbiote  dominant est constitué par des bactéries anaérobies.

     

    D'où proviennent toutes ces bactéries ?

     

    Tant qu'il est dans l'utérus de sa mère, le tube digestif du foetus est entièrement stérile. 

    Son corps est stérile, exempt de tout germe.

    Tout va changer lorsque la poche des eaux va se rompre et que le foetus va se trouver  propulsé dans cette sorte de tunnel que constituent les voies génitales féminines. Cette fois le corps du foetus, tout nu, va traverser le vagin, or le vagin lui aussi possède son microbiote. Ce microbiote vaginal a évidemment ses spécificités, et en particulier il abrite le bacille de Döderlein. On désigne sous ce nom une grande variété de bactéries "saprophytes" qui se nourrissent des cellules mortes de la muqueuse vaginale  et assurent ainsi la bonne santé de cet organe.

    Mais l'anus n'est pas loin de la vulve et toutes les bactéries intestinales sont également présentes, même si c'est à un bien moindre degré que dans les matières fécales. Ne soyez pas scandalisés par cette proximité !  La Bible déjà le remarquait, car on peut y lire : l'homme nait entre le pipi et le caca.  C'est une traduction très libre de l'hébreu, pardonnez moi ! 

    Or durant sa périlleuse descente, tel un véritable canyoniste, le petit être ouvre la bouche et ingère toutes les sécrétions et mucosités qu'il rencontre.

     

     

    - Santé Bien être - 19 - Le microbiote --

     

    Tout à l'heure il va pousser son tout premier cri (de victoire ou de terreur ?) mais pour l'instant il fait le plein d'un merveilleux héritage : celui de la flore intestinale de sa mère, ensemençant ainsi en quelques poignées de secondes et pour la première fois ( mais pour toujours ) son tube digestif  de  toutes ces amicales bactéries qui vont permettre sa vie, et assurer sa santé !

    Oui, alors même que ce petit être est en train de naître, il reçoit en cadeau de bienvenue le don du microbiote particulier de sa mère, que les femmes se transmettent de mères en filles, se transmettent les unes aux autres, et transmettent à tous les petits qui sortent de leur ventre ! 

    C'est l'un des plus beaux cadeaux qu'il puisse recevoir, après celui de la vie. Le suivant sera le visage souriant de sa mère qui ouvrira son coeur au soleil de l'amour. Mais nous n'en sommes pas encore là. 

    Ah oui, il faut que je précise quelque chose. Fixons à 1000 le nombre des différentes sortes de bactéries que l'on peut rencontrer dans l'intestin humain. (Ce chiffre est approximatif vous le comprenez bien, approximatif et arbitraire). Et bien chacun de nous  ne posséde pas (au moins au départ)  ces mille espèces. Nous n'en recevons à la naissance que 200 environ, mais cela constitue un bagage suffisant pour vivre. 

    Une conclusion  découle de cela : notre patrimoine bactérien (mais il faudrait dire matrimoine ! ) est celui d'une lignée humaine. C'est un ensemble particulier qui caractérise une lignée de familles. Nos voisins, nos amis,  ont tous des "formules" particulières, différentes des nôtres, même si évidemment beaucoup de bactéries sont communes.

    Et vous verrez comment cela peut avoir une importance capitale pour comprendre pourquoi dans telle "famille" certaines maladies sont plus fréquentes, dans telle autre moins : nous ne sommes donc pas égaux dans ce domaine là ! Certains d'entre nous  possèdent une formule de microbiote plus efficace que d'autres.

    C'est un peu comme au jeu de cartes : tous les joueurs ne reçoivent pas la même donne.

    Bon, je ne voudrais pas trop vous déstabiliser par toutes ces notions étranges, et même bouleversantes.

    Alors je vais m'arrêter là aujourd'hui. 

    D'autant que je viens de voir qu'il ne pleut plus. 

    alors je vais aller travailler dehors aux digues que je construis pour créer plein de petits étangs : c'est ma nouvelle passion !

     

    Bye bye !

     

     

    ***

     

     

     

     

     

     

     

      .


  • Commentaires

    24
    lenez o vent
    Dimanche 12 Mars 2017 à 19:21

    notre entité est unique

    dessin, super !!

    Merci pour tout ce que tu nous fais connaître

    Bisous Pinson

      • Dimanche 12 Mars 2017 à 19:42

        Réponse        à      Lenez o vent     --

        Bonne soirée  amie. smile

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    23
    Dimanche 12 Mars 2017 à 15:13

    Bonjour pinson,

    Bien souvent je relis à plusieurs fois mais ça me serait bien inutile mais pour cet article, ça m'était bien nécessaire. C'est vraiment très intéressant mais je ne fais que me répéter. Flore intestinale est beaucoup plus beau comme nom que microbiote. Tu m'as appris autre chose sur la naissance et elle est très intéressante. Je ne crois pas que je vais oublier car je ne savais pas que l'on donnait la flore intestinale à notre bébé au moment de l'accouchement (je pensais qu'il l'avait déjà). Mais est-ce que tout se passe toujours bien où se peut-il qu'il y ait des soucis lors de cette... descente?

    J'aime beaucoup ton dessin.

    C'est le contraire de toi concernant Dame Pluie, aujourd'hui j'ai terminé ce que j'avais commencé dehors trempée comme une soupe.

    Bonne après-midi et bise à toi pinson.

      • Dimanche 12 Mars 2017 à 19:39

        Réponse        à      Mari jo 21      --

        Oh non, tout ne se passe pas bien tout le temps  !

        C'est même une aventure à haut risque, tant pour la mère que pour l'enfant. Aventure assez incroyable, superbement programmée, mais aussi d'une audace folle ! Bon, si tout se passe bien, c'est facile, ou ça semble facile.

        Bravo la vie !

    22
    Simone
    Samedi 11 Mars 2017 à 15:38
    Tu sais bien Mr K que j' adore les esprits qui divaguent........
      • Samedi 11 Mars 2017 à 19:35

        Réponse        à      Simone      --

        Et oui je sais, et çe me rassure

        je ne suis donc pas tout seul  ! 

    21
    Danielle
    Vendredi 10 Mars 2017 à 09:47

    Bonjour pinson, je voudrais quand même te poser une question, je n'ai pas osé le faire dans mon commentaire précédent. Notre patrimoine bactérien n'est donc pas le même, le microbiote est plus efficace chez certains. Tu dis que nous ne sommes pas égaux et que nous ne recevons pas tous la même donne (comme aux cartes). Certaines maladies peuvent concerner plusieurs membres d'une famille jusqu'à la décimer, est-ce ce qu'on appelle l'hérédité, c'est-à-dire une maladie transmise par les parents qui l'auraient eux-mêmes reçue de leurs parents ? Je n'arrive pas à exprimer ma pensée clairement. S'il y a des antécédents familiaux répétés, est-ce que cette "prédisposition" familiale est le fruit du hasard si le mode de vie est sain dans cette famille... tu as compris que j'évoque là le risque de cancer par exemple qui semble bien plus élevé dans certaines familles que d'autres. Je sais que je suis un peu hors sujet, peut-être que tu en parleras dans un autre article un jour, mais c'est une question qui me vient et que je ne peux m'empêcher de soulever. Ceci dit, oui la paix intérieure est une richesse et tu vois, en regardant par la fenêtre, j'ai l'impression que la beauté de l'étang, son calme, pénètrent en moi, c'est comme un transfert de sérénité... bon je divague un peu ! Bonne journée, j'espère que l'aigrette était là ce matin, ici mouettes, goélands et nombreux cormorans, des grèbes même... Danielle

      • Vendredi 10 Mars 2017 à 15:46

        Réponse        à      Danielle      --

        Bonjour Mouette. L'inconvénient des petits articles que l'on peut proposer sur un blog est leur brièveté obligatoire. De ce fait il n'est possible de présenter qu'une idée, ou même qu'un fragment de cette idée.

        Les questions que tu poses ne sont pas hors sujet, absolument pas, mais pour la même raison, il m'était impossible d'évoquer ce problème du cancer, qui pourtant est particulièrement brûlant. Mais puisque tu poses la question, voici, pour te rassurer, une tentative de réponse  en un ou deux mots !

        L'apparition de cellules cancéreuses dans un organisme est absolument banale au cours des années, par exemple dans un sein, ou dans une prostate. Que vont-elles devenir ? Si le système immunitaire du sujet est valide, actif, vigilant, aguerri, libre dans son action, ces cellules cancéreuses vont être régulièrement balayées comme des déchets sans aucune valeur ni pouvoir, de même que la poussière est éliminée jour après jour par une ménagère avisée. Et pour se faire nul besoin de s'en préoccuper : il suffit de se maintenir dans une bonne forme : notre système de défense fait le reste : lui sait faire, c'est son boulot. 

        L'hérédité est un élément très secondaire. Reprenons l'image du jeu de carte. La donne que reçoit chaque joueur (de bridge par exemple) est particulière à chaque fois. L'un peut avoir beaucoup d'atouts, l'autre très peu. Qui va gagner ? Celui qui a les meilleures cartes ? Ce n'est pas sûr du tout : s'il est présomptueux, il va vers une belle raclée. Gagnera celui qui va gérer son capital de  cartes avec le plus d'intelligence.

        Bon, en matière de cancer, il n'est pas question de gagner contre quelqu'un d'autre, mais de bien gérer les " cartes " (les gènes) dont on dispose (que l'on a en effet reçu de nos géniteurs). Cela fait partie d'une toute nouvelle science qui ne fait qu'apparaitre et que l'on appelle l'épigénétique... nous en parlerons peut-être !!!!!

        Mais voilà ce que je voulais dire. Notre bagage génétique n'est pas le carcan que l'on a un moment imaginé, fixant un destin implacable à chacun. Il est lui-même soumis à nos décisions de vie : nous restons les maîtres de notre destin !

        En termes plus simples, ce n'est pas parce que dans notre famille un cancer a emmené une personne très proche de nous que nous sommes plus spécialement menacés : nous ne le sommes pas plus que quiconque. Ce sont nos décisions de vie qui vont nous protéger, ou nous faire chuter, selon ce que nous allons décider de faire.

        Parmi les bonnes décisions à prendre il y a (entre autres !!!) notre ouverture à ces "transferts de sérénité" que nous offre la nature, afin d'instaurer et de maintenir notre paix intérieure.

        Mais que tout cela est varié et riche. Nous ne sommes pas près d'avoir épuisé le sujet !

        Bonne fin d'apm.

    20
    Simone
    Jeudi 9 Mars 2017 à 14:32

    J' adore ton foetus dégringolant dans la cascade ! Je pense que dans ta prochaine vie tu seras prof à la fac et tu t' entraînes en ce moment. Il faut partir avec une valise pleine de savoir, car on n' en a jamais fini d' apprendre et une vie ne suffit pas.

    Combien d' étangs veux-tu ?

      • Vendredi 10 Mars 2017 à 14:48

        Réponse        à      Simone      --

        Certes un vie ne suffit pas

        il en faudrait mille

        et c'est pourquoi je réponds à ta question sur le nombre d'étangs que je voudrais  : mille !

        Mille " étants " bien entendu  :  le mot " étant " a un petit côté très philosophique et pourrait se rapporter à une vie. Je pourrais alors changer le nom de mon blog pour  " le blog d'Emile Etant " . Un de mes grands pères paternels s'appelait Emile... j'aime bien ce prénom vieillot.

        Tu vois, en jouant avec les mots, je dérive, je dérive !!!!!!!

    19
    hélène
    Jeudi 9 Mars 2017 à 13:16

    En travaillant comme  tu le fais, le sentimnt angoissant de la solitude s'évanoit, on réalise ses projets avec fierté et célérité pour voir le résultat. Je connais cette angoisse de la solitude quand on est dans un milieu d' un endroit inconnu Comme je le suis ici.

    Je perds cette angoisse lorsqu'on m'écrit et la voix d'un ami est toujours l bienvenue.

    Amitiés.

      • Jeudi 9 Mars 2017 à 14:20

        Réponse        à    L N    --

        C'est vrai : j'ai avancé l'idée que nous ne sommes pas seul, jamais, dans le travail pour maintenir la vie dans notre corps, mais que c'est là une oeuvre commune avec une multitude d'autres êtres. Bien sûr cela ne représente qu'un aspect de notre réalité humaine.

        Pour notre pôle esprit et coeur il nous faut aussi des relations avec d'autres êtres  humains. Et tu me fais réaliser que ce qui se passe alors n'est pas sans analogie avec ce qui se passe dans le corps : il s'agit aussi d'une symbiose , plus difficile à se représenter bien sûr puisqu'il s'agit de faits spirituels qui ne s'observent pas avec un microscope. 

        Tu es dis-tu dans un endroit inconnu. Alors il faut que tu partes à sa découverte !  Courage.

        Je t'envoie un salut amical.

    18
    Mercredi 8 Mars 2017 à 15:12

    J'ignorais cette transmission du microbiote à la naissance et j'allais te poser la même question que celle de ta fille concernant la naissance par césarienne .

    Tes dessins me plaisent beaucoup,en particulier celui symbolisant la naissance .

    Continue de fabriquer tes digues tant qu'il ne pleut pas.Merci pour ce passionnant article.

    Bon après -midi Amikas 

      • Mercredi 8 Mars 2017 à 19:16

        Réponse        à       A L N  03  --

        Salut Nicole. La pluie facilite mon travail et le complique d'une autre façon. Une terre trop dure est presque inattaquable. Une terre trop molle colle aux outils, car ici c'est très argileux. Le grand avantage de travailler avec beaucoup d'eau qui ruisselle de partout c'est que cela me fournit très rapidement un "niveau d'eau" de plusieurs dizaines de mètres : un modèle que je ne trouve pas dans le commerce et qui serait d'ailleurs hors de prix. Or là il me tombe du ciel, on peut vraiment le dire. Cela permet d'ajuster la hauteur nécessaire des digues ( avec une bonne quantité d'huile de coude). Le mot digue est d'ailleurs assez trompeur au début : il s'agit au départ d'une très modeste ride sur le terrain, puis peu à peu, elle prend forme.

        Bonne soirée.

    17
    FAN
    Mercredi 8 Mars 2017 à 14:13

    ... je n'avais pas lu le commentaire de Dominique, car mes 2 enfants sont nées par césarienne... alors à samedi.

      • Mercredi 8 Mars 2017 à 18:59

        Réponse        à      F A N    --

        oui, c'est une question incontournable !

        à samedi

    16
    FAN
    Mercredi 8 Mars 2017 à 11:41

    ... merci, ô Kasimir! Pour moi, c'est presque un poème, un conte, pas vraiment de fée, mais ton illustration m'enchante et surtout l'héritage que nous avons reçus de notre mère! Et comment, le grand "calculateur" avant le "big-bang" a conçue tout cela? Je suis de plus en plus émerveillé!

      • Mercredi 8 Mars 2017 à 12:04

        Réponse        à      F A N    --

        Oh oui FAN, c'est même trop peu dire que de prononcer ce mot d'émerveillement.  Ce mot n'est qu'un mot, mais il désigne une admiration éperdue, un sentiment de n'être soi-même plus rien devant un spectacle aussi parfait , aussi incroyablement beau, tel que peut-être un coucher de soleil, ou son lever, quand le ciel tout entier se drape des couleurs les plus pures, les plus chaudes, ou devant l'immensité d'un ciel tout peuplé d'étoiles. 

        Sentiment de n'être plus rien, et pourtant d'être comme rempli par cette immensité , cette richesse infinie du monde, d'être comme transporté vers bien au delà de soi. 

        Et évidemment cela nous oblige à nous poser cette question : mais qui donc a pu faire tout cela ? 

        Question vertigineuse elle aussi ... 

        Bonne et heureuse journée, FAN.

    15
    Danielle
    Mercredi 8 Mars 2017 à 09:46

    Bonjour pinson, un peu complexe mais très intéressante l'explication du microbiote dominant où les bactéries vivent sans oxygène. C'est plus joli de parler de flore intestinale que de microbiote  même si ton dessin des bactéries est très décoratif  sarcastic. Donc l'enfant n'a pas de microbiotes dans l'utérus... mais les ingère lors de l'accouchement ! J'aime la façon poétique dont tu le dis, en somme la mère lui lègue ses bactéries dès la naissance ! Bonne journée pinson-constructeur dans tes digues actuelles et à venir, mais ne dérange pas trop nos amis les oiseaux, c'est à eux aussi cet espace !!! Danielle

      • Mercredi 8 Mars 2017 à 11:19

        Réponse        à      Danielle      --

        Bonjour mouette. Incontestablement le terme de flore intestinale était génial, comme choisi par un poète : il nous faisait imaginer une prairie alpine remplie des fleurs du printemps, celles ci déversant leurs suaves parfums dans un air délicieusement frais et cependant gorgé de soleil. La réalité est presque à l'opposé de cet idyllique tableau ! Mais rassure toi, nous allons retrouver une réalité encore mille fois plus belle dans ce monde tellement différent que nous portons en nous sans le savoir.

        Tiens : je réalise que le travail que j'ai entrepris dans l'étang que j'ai vidé (vidange en cours !) et autour, me met aussi en contact avec une réalité qui peut être rebutante dans un premier temps : celle de la boue, de la vase collante, de l'eau froide ... Mais il faut passer par là pour accéder à autre chose. 

        Bien sûr je vais déranger un peu les oiseaux.. provisoirement. N'empêche que cette vidange de l'étang a attiré la grande aigrette qui est là chaque matin : elle fait partie de ces oiseaux qui adorent les étangs en train de se vider car cela facilite considérablement leur pêche (qui demande des eaux peu profondes). Heureusement pour les petits poissons, des arbres et branchages tombés dans l'eau leur donne l'occasion  de se mettre à l'abri !

        Bon mercredi  !

    14
    Mercredi 8 Mars 2017 à 09:30

    Alors je te souhaite beaucoup de plaisir à construire tes digues...et j'espère que tu auras un peu de soleil

      • Mercredi 8 Mars 2017 à 10:50

        Réponse        à      Gazou       --

        La pluie me convient aussi, car je l'entends me chanter : 

        digue digue donc !

    13
    Dominique PB
    Mercredi 8 Mars 2017 à 08:06

       Contente de ta réponse à mon dernier commentaire, il montre une appréciation de notre individualité, pas si éloignée de la mienne, finalement...

           Autant mon dernier commentaire était plutôt long, autant, cette fois,  pour cet article, il sera très court, juste 6 mots:

          Quid des enfants nés par césariennes?...

      • Mercredi 8 Mars 2017 à 10:46

        Réponse        à      Dominique PB        --

        J'ai repensé au point que tu as soulevé en remarquant que le sentiment angoissant de solitude que peut éprouver l'être humain quand il se trouve privé de toute relation profonde avec même un seul de ses semblables, que ce sentiment qui engendre une angoisse profonde ne pouvait pas être apaisé par la contemplation des bactéries intestinales .

        Cela est certain. 

        Mais on ne se trouve plus alors au même niveau.

        Quand le scientifique, ou l'homme ordinaire, contemple la nature, de quelque façon que ce soit, et qu'il éprouve une admiration pour ce qu'il découvre : un monde immense, sans limite en fait, et qui le dépasse infiniment de toutes les façons possibles, que ce soit par son extension dans l'espace et dans le temps, dans la démesure des forces mises en oeuvre, dans l'incroyable précision des mécanismes infimes qui règlent le jeu des atomes, des molécules, de la moindre petite cellule vivante,  oui, quand l'homme éprouve cette admiration, cela suppose que la paix règne en lui.

        Sans cette paix, il n'a pas la possibilité d'éprouver cette admiration. Ce qui règne alors en lui est une angoisse profonde devant le néant. 

        Or cette paix intérieure est construite sur la relation stable, certaine assurée, qu'il établit avec un autre humain (au moins un !). La paix intérieure est le fruit de cette relation et donc tout à l'opposé de ce sentiment destructeur de solitude. Cela peut s'appeler la foi. Foi dans la solidité absolue de la relation avec un autre, qui ira même au-delà de la mort. Le croyant en dieu va même à vivre cette foi vis à vis d'un dieu, mais cela est une autre histoire.

        Nous sommes, chacun de nous, une personne distincte de tout autre, mais notre existence même est le fruit d'une relation à une autre personne. Paradoxal !!! Si cette relation semble perdue, c'est l'angoisse de l'anéantissement qui nous saisit.

        Pardon pour ce baratin !

        Merci de la question qui clôt ton commentaire : je vais la reprendre samedi.

        Bonne seconde partie de semaine., chère Domi. 

         

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