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- Sète 7 - La Pointe Courte -
Ce qu'on appelle " la Pointe Courte " est un minuscule quartier de Sète,
situé dans sa partie nord, en bordure de l'étang de Thau.
Cette " Pointe Courte " se trouve au centre de cette petite carte.
Je vous explique.
Nous voyons ici l'entrée du canal qui fait communiquer l'étang avec la mer.
Ce canal est en somme le grau de Sète.
La Pointe Courte mérite bien son nom : regardez-la :
Elle s'avance dans l'étang de Thau comme la proue d'un navire.
A gauche (Ouest) un quai rectiligne, qui borde le canal.
A droite (Est) une petite digue se détache : elle protège le mini port.
Car la Pointe Courte est un port :
port de pêche, uniquement ouvert sur l'étang.
Ce port a conservé presque intact l'aspect qu'il avait il y a un siècle !
Voyez cette carte du vieux " Cette " :
l'orthographe du nom de la ville indiquant que cette carte est antérieure à 1927.
En 1935-40, l'aspect des lieux n'avait pas changé.
Le nom de la ville, si.
Nous voyons là l'entrée du canal.
Sur la première carte, des hommes dans des barques :
ils pêchent des coquillages (des palourdes).
Ce genre de pêche se pratique encore maintenant,
mais à une bien moins grande échelle. Bien trop fatigante.
Elle avait cependant un avantage : elle n'épuisait pas les ressources,
ce que font hélas les méthodes modernes !
Sur la droite nous voyons le quai qui borde la Pointe Courte.
Son aspect actuel est un peu différent :
les petites maisons se sont modernisées.
Mais elles gardent un charme fou !
Là règne un calme étonnant
alors même qu'on y sent palpiter la vie.
Toutes les portes sont ouvertes !
Comme il doit faire bon vivre ici,
y jouer aux cartes
au soleil de l'après midi.
A une certaine époque de l'année,
les daurades, en bancs serrés, quittent l'étang où elles ont bien grossi,
pour rejoindre la mer.
Alors, sur ce quai,
une forêt de gaules les attendent au passage :
c'est la folie !
Le port, lui, est bien tranquille,
du moins quand les pêcheurs sont partis sur l'étang.
Il a gardé son aspect ancien.
Avec seulement des bateaux plus modernes.
Voici l'entrée de la digue Georges Brassens.
Une mini digue avec les baraquements des pêcheurs.
En explorant ce lieu, on fait un saut dans le passé !
On appelle cette digue la "digue aux chats"
car une multitude de chats s'y prélassent.
Des dizaines et des dizaines...
Entre pots de fleurs et cordages, sur des chaises ou des bancs,
sur les toits des cabanes,
sur des rebords de fenêtres, sur des tonneaux, ou dedans.....
Ils attendent le retour des pêcheurs.
Ils ne sont pas les seuls à attendre.
Les aigrettes aussi.
Un calme étrange règne.
Tout est là comme en un temps suspendu :
rien ne bouge.
Pour l'instant !
Même les filets se reposent.
Enfin, ceux que les pêcheurs n'ont pas emmenés cette fois.
Ce sont des " capéchades ".
Ils sont étendus pour sécher.
Et bien, puisque tout est calme, promenons-nous.
Chaque petite baraque traduit la personnalité de son propriétaire.
Et cela ne manque pas de pittoresque !
Plus loin, les goélands attendent aussi, posés sur l'eau.....
ou perchés sur la digue qui protège le petit port
contre les vagues furieuses qui se forment quand souffle le mistral.
Ah...
regardez ...
on dirait bien que le peuple des oiseaux commence à s'agiter.
Sentiraient-ils que les pêcheurs vont bientôt arriver ?
Oui, ils arrivent !
Un piaillement général s'élève.
C'est la joie !!!
Les jabots vont se remplir
avec les petits poissons que rejetteront les pêcheurs.
Leurs barques sont arrivées pleines à ras bord.
Leur visage s'éclaire de bonheur !
Ils trient les poissons selon leur taille.
Des dizaines, des centaines de bacs se remplissent.
Tout cela va partir vers les commerces,
vers les restaurants locaux,
mais si vous êtes là vous pouvez encore en acheter quelques uns.
C'est là tout le charme des petits ports à l'ancienne.
La Pointe Courte fut très fréquentée par Brassens.
A tout instant on s'attend ici à le croiser.
Son sourire franc et amical semble porté par la brise.
Il adorait les chats de la Pointe Courte
et... c'était réciproque.
La Pointe Courte....
un coeur discret
chargé de poésie
de simplicité
et de gentillesse.
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Commentaires
21lenez o ventMardi 4 Octobre 2016 à 21:5520FanLundi 3 Octobre 2016 à 19:11... toujours pas de Sète, mais d'ici quel spectacle, les montagnes côté françaises sans neige,
je peut voir presque chaque crevasse... puis des nuages d'étourneaux, tout près de ma lucarne
si tu le veut, j'attrape un, pour ta compagnie
Bon ça écris en gras, ignore pourquoi, alors belle soirée!
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Mardi 4 Octobre 2016 à 15:21
- Réponse à F A N --
Ne prive pas ce bel étourneau de la joie qu'il doit éprouver à participer aux extraordinaires loopings que le groupe immense dont il fait partie exécute ! Ce sont des oiseaux-aviateurs qui me fascinent, et ils sont vêtus comme des princes. Ils nous occasionnent quelques ennuis, mais ce n'est pas une raison pour ne pas les admirer.
Bonne semaine FAN de la montagne.
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19L.N.Dimanche 2 Octobre 2016 à 15:40Hourra!!J'ai repris du courage....Le blog; tant bien que mal est terminé, la musique m'a aidée... Merci de tes conseils amicaux, j'essaie...mais je ne peux toujours assumer la solitude du dimanche....Et bien, chiche....je vais me faire des crêpes!!!!Bisou.
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Lundi 3 Octobre 2016 à 11:49
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18L.N.Dimanche 2 Octobre 2016 à 12:29J'aurais besoin ce matin de l'air de la mer, du lent bruit des vagues pour chasser de mon esprit les idées tristes du dimanche. Alors je retourne sur le site et m'attarde sur les photos .. J'espère qu"elles me donneront du courage d'écrire un blog. Je te souhaite une belle promenade dans les sentiers que tu aimes tant .......
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Dimanche 2 Octobre 2016 à 15:23
- Réponse à L N --
Chaque jour nous avons besoin des valeurs dont témoigne la mer !
C'est souvent que tu exprimes la tristesse du dimanche, jour où tu sembles ressentir avec plus d'amertume ta solitude. Mais en effet : pense à la mer. Elle n'arrête pas son puissant balancement le dimanche !!!! La vie ne s'arrête pas le dimanche, même si on est seul. Cela ne vaut pas que pour toi. Mais vaut aussi pour toi.
Alors valorise ce que tu as, ce que tu peux faire. Blog ou autre chose, peu importe. Valorise la vie, toutes tes actions, à commencer par celle de pouvoir respirer : tout le monde n'a pas cette chance. Respirer est pour l'humain le souvenir de cet inlassable respiration de la mer. Valorise tes bons souvenirs.
Valorise ce qui est positif, ne nourris pas le négatif !!!!
Alors dans cet esprit, j'ose te dire : bon dimanche Hélène !
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Brassens en chat, il n'y avait que toi pour penser faire un tel dessin.J'aime beaucoup La Pointe Courte à Séte.
Comme tu le sais , j'ai été très absente des blogs .Mais, pas de soucis, je vais lire tous tes articles sur Sète, ville que j'aime beaucoup .
Bon dimanche
Nicole
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Dimanche 2 Octobre 2016 à 10:50
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14L.N.Samedi 1er Octobre 2016 à 09:50Quel bonheur ce matin de s'éveiller à la Pointe Courte, on en oublie la pluie qui tombe drue ici.. Le charme de ce lieu, tu le décris très bien; et une chanson de Brassens me vient à l'oreille...Merci et bise au Pinson maritime.
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Samedi 1er Octobre 2016 à 15:05
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13DanielleSamedi 1er Octobre 2016 à 09:49Bonjour pinson, ce bel article me met de bonne humeur pour la journée, j'aime tant ce quartier si coloré, si vivant, si pittoresque, le plus typique de Sète certainement où les habitants sont chaleureux, accueillants, c'est là que vivent la grande majorité des pêcheurs et conchyliculteurs de l'étang qui conservent jalousement la particularité et la vie, les traditions de ce quartier étroit, tout en longueur sur cette pointe de terre qui s'avance dans l'étang. Ils parlent encore le patois de notre ville surtout chez les plus anciens bien entendu, ceux qui sont l'âme de ce joli quartier où les capéchades sèchent au soleil par centaines. C'est joyeux, convivial, c'est le domaine des oiseaux qui suivent les barques rentrant de la pêche, quel merveilleux spectacle ces embarcations suivies par une multitude de goélands, mouettes, aigrettes. Toi aussi tu aimes cet endroit grouillant de vie, celle des hommes de l'étang, cette vie simple et laborieuse. Les chats attendent tranquillement l'arrivée des pêcheurs, ils ont pourtant un refuge où ils sont soignés avec tendresse sur la digue Georges Brassens où on "sent" encore la présence du poète qui aimait tant ce quartier... et les chats, cette simplicité dans cet endroit où il fait bon vivre. En ce moment les pêcheurs à la ligne ont envahi les lieux car la daurade sort de l'étang pour rejoindre la mer, mais elles sortent en partie seulement car les eaux de l'étang sont plus chaudes et elles s'y attardent, faisant le plein de nourriture avant de rejoindre la grande bleue pour s'y reproduire. Et comme ta conclusion est vraie : un quartier chargé de poésie et de simplicité, une authenticité rare et si agréable. Très belle journée pour toi en espérant qu'elle ne sera pas trop pluvieuse. Danielle
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Samedi 1er Octobre 2016 à 14:57
- Réponse à Danielle --
Bonjour Danielle. Comme on sent ton enthousiasme à propos de ce port à l'ancienne, tellement étonnant c'est vrai ! Il est en effet "grouillant de vie", et pourtant si tranquille : on a souvent l'impression ( au moins à certaines heures ) que tous ses habitants, ou presque, sont en train de faire la sieste ! C'est peut-être vrai d'ailleurs ! C'est par exemple le cas de la "digue G Brassens (quel nom pompeux !) où l'on peut voir certainement 40 chats, et autant de gros oiseaux pas farouches, mais pas forcément un seul être humain !
Ainsi les eaux de l'étang sont encore chaudes, et donc les daurades ne sont pas pressées de quitter ce petit paradis pour gagner la mer agitée, plus froide, et sans doute pleine de prédateurs... Somme toute l'étang est une nurserie pour ces jolis poissons : ils la quittent à regret pour aller reproduire l'espèce.... Bon courage les daurades ! Et faites votre devoir, s'il vous plait ...
Bon après-midi, Danielle.
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12SimoneSamedi 1er Octobre 2016 à 09:21J' adore ce dessin de Brassens ! Par moment, en te suivant dans ces petits ports j' avais l' impression de me trouver au Cap Ferret ou du côté de Gujan ou Audenge . Tous ces petits ports se ressemblent et mêlent leur charme pour nous envoûter.
Merci de la balade Mr K. Bisous
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Samedi 1er Octobre 2016 à 14:35
- Réponse à Simone --
Tous ces petits ports se ressemblent...
oui, je le ressentais confusément, mais maintenant que tu le dis ça me parait plus évident, comme si l'influence de la mer était l'élément primordial dans leur organisation, plus que des différences locales.
Comme on est loin des ports modernes, bétonnés, logiques et rentables. Là, c'est l'improvisation, et la délectation de vivre !
Bon WE, Simone.
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Bonsoir pinson,
Je me souviens bien de cet article. Un plaisir de le relire et de revoir les illustrations.
Bonne soirée et bise à toi pinson.
- Réponse à Mari jo 21 --
Merci de partager mon plaisir à revoir ces images.
Je tenais aussi à ce que ce petit reportage, auquel je tiens, soit présent sur Eklablog (puisque j'ai abandonne Over-blog).
Bonne journée bucheronne Mari jo.