• - Bien avant le téléphone portable ! -

     

     

    Ce jour je vais vous raconter un souvenir que je retiens depuis de nombreuses années pour la raison qu'il révèle un fait intime, une sorte de petit secret familial, dont je suis aujourd'hui, et depuis le décès de mes parents, le seul détenteur.

    Mais la vraisemblance que ce blog s'en vienne à fermer dans un temps relativement court m'inspire de surmonter ma réticence à écrire donc révéler ce qui va suivre.  Certains de mes lecteurs se moqueront peut-être ... Et bien tant pis.  Ma décision est prise.

     

     

     

     

    - Bien avant le téléphone portable ! -

     

     

     

     

    Plusieurs faits pour situer l'époque

    et la situation des protagonistes : mes deux parents et moi.

    C'était au début de l'été 1945, année où je passais mon second bacc.

    Etais-je un peu "retardé" ? Cela se pourrait bien, et c'est même une certitude, car quand je vois les jeunes au même âge maintenant....  rien de comparable. Ils ont (pour ne parler que de ça) tous déjà pris l'avion et découvert plusieurs continents !

    Nous, nous vivions dans un tout autre monde, qui n'existe vraiment plus, et notre famille plus particulièrement, car nous vivions très en marge de la société : mon père, Gueule Cassée de 14, ne pensait, dès qu'il rentrait à la maison, qu'à y libérer son visage de son masque, si lourd à porter. Mais s'il ne pouvait pas montrer son visage à l'extérieur, nous devions , nous, en supporter la vision : un gouffre béant ouvert sur les entrailles de son cerveau ...

    Nous habitions aux "Saints-Pères", une extension de la ville de Meaux, à 5 km de la gare de Meaux, ce qui va prendre de l'importance pour ce que je vais raconter.

    Mon père pour sa profession utilisait beaucoup le train, et aussi la bicyclette. Il connaissait peu Paris mais savait tout de même y aller. Par exemple il y allait pour acheter de la bonne huile d'olive dans un magasin près du Bazar de l'Hôtel de Ville.

    Moi, pas du tout : je n'avais mis qu'une fois les pieds dans la capitale, en 1939 ( j'avais 12 ans ) pour voir l'expo universelle, ce qui veut dire que l'image unique que j'avais de Paris était équivalente à un rêve (éveillé et émerveillé) sans la moindre connaissance concrète et opérationnelle.

    Puis était venu ( après  1939)  le long cauchemar de la guerre, années de plomb, période sombre qui s'acheva sous les bombes et le feu des avions anglais  (les Black-Widows, à deux fuselages) et le rugissement des chars américains.  ...

    Or voici que mon épreuve écrite du baccalauréat se passait pour nous à Paris. Pourquoi ? Je n'en ai pas la moindre idée. Mais il me fallait aller à Paris. On m'aurait dit, il te faut aller sur la lune, je n'aurais pas été plus embarrassé. Mon père a donc décidé de venir avec moi à Paris, et ce évidemment par le train. Ce qui veut dire descente à la gare en vélo afin d'y prendre un train pour Paris.

    Vous me suivez encore ? Super ! 

     

     

    ***

     

     

     

    Nous étions arrivés en gare avec beaucoup d'avance, habitude paternelle.

    Autre habitude paternelle  : s'installer au milieu du train.

    En cas de collision, les dégâts touchaient soit l'avant du train, soit l'arrière. C'était donc la zone la plus sûre. Il me l'avait une fois de plus expliqué ce jour là même, en choisissant nos places dans ce train encore vide. Il ne nous restait plus qu'à attendre le départ du train.

    Tout était calme, parfait : détente complète

    pour un voyage si bien préparé.

     

     

    ***

     

     

     

    Mais dans notre maison aux Saints-Pères, le modeste lieu où nous cachions nos vies, la situation était bien différente !

     

     

     

    - Bien avant le téléphone portable ! -

     

     

    Ma mère venait de découvrir quelque chose.

    Ma convocation aux épreuves du bacc !

    J'étais parti sans.

    Comment dans ces conditions y être admis ?

    Bon, l'heure du départ du train n'était pas encore arrivée, mais il lui fallait se rendre à la gare pour nous passer ce document. Comment ? Ma mère ne roulait pas en vélo. Et sportive, pas le moindre du monde.

    Peu importe, il n'y avait qu'à courir. Mais sur une telle distance, cela parait impossible à une personne non entrainée. Elle s'élança cependant. Ma mère était très croyante. Elle adopta une façon scoute de courir  ( ? ) courir trois minutes puis marcher trois minutes en essayant de récupérer lors de cette marche. En fait elle récitait trois "je vous salue Marie" en courant puis trois autres en marchant (je ne suis pas sûr du chiffre trois).

    Que pouvait-elle bien penser, ma mère

    (et je suis ému en la nommant ainsi et en l'imaginant ainsi)

    en plus de courir au-delà de toute prudence ?

    A une seule chose, c'est que le succès où l'échec de sa tentative allait se jouer à quelques secondes près, et ce dans le meilleur des cas. Mais que si mon père restait avec moi au centre du train, cela voulait dire qu'arrivée sur le quai, il lui faudrait encore courir pour remonter ce train sur la moitié de sa longueur, et qu'elle n'y arriverait pas.

     

     

    ***

     

     

    Alors pendant ce temps, que se passait-il pour nous dans le train ?

    Rien pour commencer. Il y avait très peu de monde dans les wagons.

    Mais peu à peu, mon père perdait son calme habituel.  Il devenait de plus en plus inquiet, comme agité par un mal secret, ce qui l'amena à se lever plusieurs fois, se rasseoir, se relever, regarder vers le quai. Puis soudain il me dit : on descend et on va remonter dans le dernier wagon. Moi qui l'observais en silence (on parlait peu dans la famille) mais avec un étonnement croissant, je l'ai suivi comme son ombre. Nous prenions un risque car le moment fatidique où le chef de gare allait siffler le départ approchait dangereusement. Mais voilà, nous grimpions dans le dernier wagon au moment même où le coup de sifflet du départ a percé le silence du matin, et mon père s'est littéralement précipité vers la dernière fenêtre de ce wagon (c'était un wagon ouvert, sans aucun compartiment) a ouvert cette fenêtre, et là ont retenti (faiblement) deux appels sur le quai : " Julien ! Julien ! ".

    Le train commençait à rouler.

    Mon père a tendu le bras vers le quai, a saisi quelque chose que lui tendait ma mère, et ce fut tout, car le train prenait  doucement mais inexorablement de la vitesse.

    Nous étions à nouveau simplement tous les deux dans le wagon.

    D'autres personnes ?

    Pas le moindre souvenir.

    Mon père a regardé de quoi il s'agissait.

    La convocation.

    Parfait, tout était enfin dans l'ordre.

    Le train pouvait rouler, la journée commençait.

     

    Et oui, car cette journée (où je passais donc un examen important pour la suite de mes "études") ne faisait que commencer.

    Curieusement je n'en garde aucun souvenir. Les examens eux-mêmes ne m'ont jamais stressé. Tout s'est bien passé. Plus rien à en dire.

    Par contre reste en moi, vaste comme le cratère d'un volcan, l'immense espace creusé par cette question sans réponse jusqu'à ce jour : que s'est-il passé entre mon père et ma mère ce matin là ? Comment l'imaginer ? Le décrire ? Quels mots utiliser ? Quels concepts ?

    Comment ont-ils "communiqué" entre eux, de telle sorte que mon père a finalement pris cette ultime décision, si opposée à sa pensée ?

     

    Pas la moindre idée.

     

    Mais pas la moindre possibilité non plus de penser    ...

    qu'il ne s'était rien passé.

    Simplement je n'ai pas les mots nécessaires.

     

     

    ***

     

    Ma mère a survécu à cette épreuve insensée.

    Moi qui ne vais pas fort en ce moment et qui suis à bout de souffle alors que je ne fais quasiment rien, je suis d'autant plus ... impressionné en évoquant et en tentant de décrire ces minutes.

     

    Si j'étais en meilleure forme, je me lancerais peut-être dans des hypothèses. Mais mieux vaut sans doute que je me taise.

    De plus je ne suis là que sur un petit ordinateur de secours qui ne me permet pas d'ajouter un dessin, navré.

     

     

     

    ***

     

    Si par hasard c'était mon dernier article,

    et bien ce serait une curieuse chose, une de plus.

    Mes autres articles, conte du dimanche,  réflexion du mercredi, sont tous préprogrammés (ainsi que celui-ci), je les laisse tels qu'ils sont.

    Le dernier est un petit conte pour le dimanche 8 mars.

     

    Ensuite .... on verra !

     

    Bisous à tous.

     

     

     

    ***

     

     

     

     

     


  • Commentaires

    18
    Samedi 14 Mars 2020 à 07:56

    Merci pour cette belle confidence, cher Kasimir que je n'ai jamais cessé de lire.
    Je t'envoie mes amitiés.

    17
    Caro
    Samedi 7 Mars 2020 à 21:23
    Ton souvenir me plaît beaucoup, Papette. Comment se fait-il que tu n'aies jamais eu envie de la raconter ? Elle est vraiment agréable à lire, émouvante, étrange, intéressante !
    Tu as sans doute réalisé que sans cet exploit de ta mère et "l'intuition" de ton père combinés, tu n'aurais probablement pas eu ton bac, tu aurais "perdu" une année, et alors peut-être que ta vocation de médecin ne se serait pas dessinée (même si je ne sais pas vraiment comment/quand tu l'as eue, ni s'il s'agissait d'une vraie vocation ? Tu nous le dis ?). Bref, ta vie aurait peut-être été TOUTE AUTRE !!!???
    Je me disais, pour la décision de ton père de changer de wagon, il est probable qu'il ait imaginé que ta mère aurait trouvé la convocation et eu le courage d'entamer cette course folle, non ? Tu n'as jamais eu envie de lui demander ?
    En tout cas il est certain que ce genre de choses est très étonnant...et passionnant.
    Merci pour cette lecture si plaisante.
    Je t'embrasse très fort*******
    16
    Aln03
    Jeudi 5 Mars 2020 à 14:35
    J ai pu te lire par mon nouveau téléphone.Il est vrai que nous avons parlé ensemble il y a peu.Ton texte est sublime
    Tu m avais dit être fatigué.Allez tiens bon la barre.L ordi me fatigue moi aussi
    Grosses bises Ami Kas.
    15
    Mercredi 4 Mars 2020 à 23:08

    Bonsoir pinson,

    Et bien voilà une épreuve pour ta Maman de courir comme elle l'a fait pour apporter la convocation oubliée. 

    Il y a eu certainement une transmission de pensée pour que ton Papa qui sans raison change de place et puisse récupérer ce petit papier si important. Tu était tête en l'air pour avoir oublié le plus important. 

    Maintenant, il faut te reposer pour reprendre des forces. Et je souhaite très fort pour que bientôt vienne le soleil afin qu'il vienne te réchauffer et te redonner tout plein d'énergie. Prends soin de toi et soigne-toi bien pour nous revenir en forme et nous conter encore plein de belles histoires. 

    Je te souhaite une bonne nuit pinson car il est déjà tard. 

    Je te fait une douce bise pinson, elle est magique et elle va faire venir le soleil et les forces qui te manquent. 

    14
    Danielle
    Mercredi 4 Mars 2020 à 21:34

    Bonsoir pinson, aujourd'hui tu nous livres le souvenir d'un fait intime de ta vie en relatant ce jour étrange que tu n'as jamais oublié : celui où tes parents ont eu une transmission de pensée, je crois qu'on dit télépathie, je ne sais pas si ce terme convient mais cette communication entre tes deux parents a quelque chose de mystérieux, de puissant. Il n'y a aucune explication rationnelle mais que ces faits sont troublants. Ton père qui avait l'habitude de voyager en milieu de train et qui, sans raison précise va s'installer dans le dernier wagon. Pressentiment ? perception ? je ne trouve pas le mot. Et ta mère qui soudain est capable de courir pendant des kilomètres alors qu'elle n'est pas sportive, n'a aucun entrainement... comme c'est étrange et dangereux à la fois car il aurait très bien pu lui arriver quelque chose de fâcheux, de très grave. Une connexion s'est établie entre tes parents, je crois qu'on ne peut en douter !

    Ton récit est très émouvant, plein de sensibilité, les souvenirs de ton père, de la guerre... on te sent plein d'émotion qu'on partage. Tu es encore rempli de questions qui n'auront jamais de réponse car cette communication sans mots est surprenante, insolite. Bon je te laisse te reposer tranquillement, tu en as tellement besoin ! Bonne nuit pinson, la meilleure possible. A bientôt. Danielle

    13
    Cathy
    Mercredi 4 Mars 2020 à 15:28

    Bonjour Mr Pinson ou, Kasimir, ou je ne sais, quel est vôtre vrai prénom - j'ai dû, "rater" encore qq chose,

    je sais je ne suis pas assidue à 100%, pour vous écrire, mais,  pour vous lire je suis toujours là - vous êtes fatigué ? c'est ce qui se dit ici, chez moi, pour toutes sortes de maux, cette expression englobe tout, même une simple migraine

    - une toute petite anecdote - je travaillais un moment à Paris, dans une banque privée, et une de mes collègues, téléphone le matin à nôtre chef, pour lui dire qu'elle ne viendrait pas ce jour, travailler, car "elle était fatiguée" mais cette expression si employée ici, n'a pas passé chez nôtre chef, "comment !! elle ne vient pas travailler car fatiguée ! - en fait elle était malade, et bien malade -

    je suis décousue aujourd'hui dans mon écrit - j'envoie les mots, comme ils viennent, car vôtre écrit,  avant vôtre histoire, me renvoie à des moments tristes passés, hyper sensible, ils m'ont touchée  -

    autre .... je réside dans l'Oise le département 60, dans une ville entourée d'autres villes qui ont été ...enfin, ...  tout est bloqué à cause du virus, écoles fermées, plus de bus, magasins dévalisés,  .... je dois, je devais, me rendre ce jour chez mon médecin pour renouveler mon ordonnance trimestrielle - il le faut, je suis à la fin de mes boîtes - mais il faut éviter les déplacements, et dans le cabinet d'un généraliste, c'est un nid à microbes, et je suis atteinte d'une maladie auto immune, donc avec peu de défenses immunitaires - maladie de hashimoto. (thyroïde) 

    je lui ai demandé de m'envoyer par mail une mini ordonnance avec que deux médicaments pour me dépanner, m'éviter de sortir  - mais je ne sais si elle va le faire - d'ailleurs, si débordée, ne se déplace plus, ne réponds plus, ... sans médicament, je deviens une loque - 

    je suis veuve depuis mes 47 ans et je vis seule - j'ai une fille de ...elle aura 37 ans le 8 mars 2020, ce dimanche - et elle aussi ... courageuse, travaille ...  maman solo avec deux petits garçons de 6 et 9 ans - et pour ces deux petits gars, pour elle, avec une seule et mince retraite, je leur rempli le frigo, je les habille...et plus encore si je le puis.... bon,  je suis très décousue

      - la vie n'est pas toujours aisée, nous avions 36 et 37 ans quand mon mari est tombé malade et ce, pendant 12 ans de maladie - mais ces deux petits garçons, avec leurs mots, leurs vivacité, leurs sourires, compensent les fêlures et les brèches immenses, chez moi. ... Cathy,  à vous lire ce dimanche 8 mars 2020 !!! 

    12
    Mercredi 4 Mars 2020 à 11:26

    ...bonjour Kasimir, enfin! pour moi ce sont des transmission de pensée, qui existent entre humains et je pense également entre les animaux et nous! Je l'ai vécu et le vit encore de temps en temps, avec des êtres qui me sont proches. C'est comme des "flash" sans images. Il y a des siècles, j'ai vécu un amour très intense. Quand "il"passé en voiture devant ma maison, c'était comme un appel cérébrale, j'ai du courrire sur le balcon pour pouvoir le saluer de la main, ignorant son passage bien-sûr. Cet homme réssentait la même chose...

    Ton père "savait" que ta maman venait c'est tout! Quant à moi, je resent comme des ondes du côté gauche de ma tête, rira qui voudra!

    Merci pour ce récit!

    I love you Kasimir, pinson, Robert et les autres... et je ne suis pas la seule!

    ps. il y a trop de fautes, qu'on me pardonne...

     

     

      • Mercredi 4 Mars 2020 à 14:13

        Réponse   à    -  Monika - - - -

        Bonjour Monika.

        Oui, il s'agit bien d'une "transmission de pensée", mais le mot ne m'est pas venu, et ce qui me bloque est que cette transmission est très obscure.... tellement fragile, incertaine, floue .... Elle semble consommer une quantité phénoménale d'énergie , et pour un résultat presque nul. Pourquoi ?

        Il y a bien là une vérité essentielle, mais qui semble insaisissable.

        J'enrage !

        Personne ne rira, Monika (et si quelqu'un rit... tant pis pour lui).

         

        Que ton après midi soit paisible et heureuse, Monika.

        Merci pour tout.

    11
    Mercredi 4 Mars 2020 à 10:09

    Ciel!!!!!!!! tu veux me faire pleurer??? c'est fait!!!!!! Tu es venu sur le pc pour faire comme ta maman, qui a fait des efforts surhumains pour que tu ais ta convocation oubliée!! Cette anecdote qui est triste et si belle à la fois, tu as bien fait de la raconter!J'espère que cela te donnera le courage de t'accrocher!! il le faut, tu dessines et écrits si bien!!! que vais-je faire, moi? me dire, encore un blogueur que je lirais plus?? Gros bisous et reviens vite!! Fan

      • Mercredi 4 Mars 2020 à 13:59

        Réponse   à    -  ISIS - - - -

        Lente remontée sans doute.

        Oui, promis (comme si je disais cela à tous mes ancêtres, dont l'effort m'a permis d'être là) : je vais faire mon maximum pour que la machine reparte !

        et pourquoi pas ?

        les êtres vivants ont des ressources insoupçonnées.

        à bientôt ISIS, et en pleine forme !

         

    10
    Mercredi 4 Mars 2020 à 09:51

    Prends soin de toi...

    Chez nous  non plus, ça ne va pas très fort, autant l'un que l'autre....

    Mais le printemps sera bientôt là....

      • Mercredi 4 Mars 2020 à 13:50

        Réponse   à    -  gazou - - - -

        autant l'un que l'autre ...

        tu veux dire ton mari et toi ????   AÏE !

        Mais tu as raison, le printemps va jaillir, avec sa lumière, sa chaleur, ses couleurs, ses parfums de fleurs, et je compte bien sur lui, ce magicien, pour tout changer !

        vive le printemps !

    9
    lenez o vent
    Mercredi 4 Mars 2020 à 09:36

    Intuition......échange subtil................

    peu importe, la journée s'est bien passée ton examen aussi.

    Vis doucement, des rayons de soleil vers toi

    Bisous Pinson

     

     

      • Mercredi 4 Mars 2020 à 13:45

        Réponse   à    -  lenez o vent - - - -

        pour vivre doucement, ça oui, je vis doucement !

        c'est même curieux

        en temps "normal", on dispose comme d'un capital d'énergie que l'on peut à tout instant utiliser pour rire, chanter, danser, courir... et cette source d'énergie parait inépuisable

        là, pas du tout, tout extra entraine immédiatement une sorte d'essoufflement, et il faut immédiatement reprendre une série d'inspirations pour rétablir une paix intérieure.

        Curieux curieux ....

        Alors j'observe, et essaie de comprendre....

        Bonne apm Armelle.

    8
    Mercredi 4 Mars 2020 à 09:30

    C'est très intime et très émouvant ce que tu nous écris ici.

    J'apprends aussi que tu n'es pas en forme.

    alors tiens bon la barre et surtout tu as bien fait de ne pas saborder ton blog, si riche de tes nombreux articles, conseils et pensées.

     

      • Mercredi 4 Mars 2020 à 10:48

        Réponse   à    -  LMPT73 - - - -

        waou !!! quatre comm d'un coup qui arrivent

        un petit trésor pour moi, mais cela va me faire quatre occasions de revenir à l'ordi !

        Faire d'abord une réponse, puis un moment après la suivante, cela va me combler et m'occuper.

        Merci Dominique des montagnes !
        Oui oui, je m'accroche à la barre, et j'espère que je vais remonter mes accus rapidos.

        Bonne journée à toi.

    7
    Danielle
    Mercredi 4 Mars 2020 à 08:05

    Bonjour pinson, je passe seulement et je constate que tu fais encore une imprudence en venant à l'ordinateur. Toujours rebelle notre pinson mais là... hum... même si je comprends ton acte, je le réprouve ! Ceci dit, je ne commenterai pas par manque de temps certes, mais également pour t'exprimer ma réprobation ce qui n'empêche pas que je suis très émue en te lisant. Voila ma première réaction qui va peut-être te décevoir mais tu sais que je reviendrai. Soigne-toi, ce qui serait plus sage !!! Exceptionnellement je t'envoie des bisous pleins de soleil, courage pinson ! Danielle

      • Mercredi 4 Mars 2020 à 09:06

        Réponse   à    -  Danielle - - - -

        Bonjour Danielle. Crois-tu que ce soit une imprudence de venir à l'ordinateur ? Certes je dois faire un effort pour marcher, puis me tenir assis, lire, écrire avec le clavier (dont je trouve les performances plus que limitées, comparées à mon ordi habituel). Mais il faut bien aussi que je fasse des efforts pour "fonctionner" un minimum, et franchement ça me distrait, et je suis content  de vous retrouver d'une façon ou d'une autre. Quand je suis fatigué, je m'arrête, et reprend un moment après.

        Quant à l'article lui-même, je m'y suis bien remis une dizaine de fois avant qu'il soit achevé !

        Oui oui je me soigne !

        Bonne journée Danielle.

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