• - Bonheur extrême et douleur profonde ne font qu'un, comment est-ce possible ? -

     

    J'ai reçu d'une amie un lien que je vous mets plus bas.

     

    Je l'ai suivi et j'ai été bouleversé,

    frappé, je puis le dire, en plein coeur,

     comme si j'étais partie prenante dans ce que j'ai vu.

    Voici, en violet, le petit chapeau qui présentait ce document :

     

    En Colombie, une dame trouve un lion blessé très grièvement .

    Elle le ramène chez elle, le soigne et le nourrit.

    Une fois hors de danger elle le confie à un zoo afin qu’il soit en sécurité.

    5 ans plus tard, elle va visiter son ancien ami.

    Elle s’approche de la cage de  l’animal qui reconnait sa bienfaitrice  . . .

    tous les touristes croient à une attaque en règle.

    Voyez le déroulement par vous-même.

    Cette magnifique bête nous donne un  fichu  bon exemple de gratitude même 5 ans après  son sauvetage.  


    > > > > > > > > 

    http://www.vitality101.com/Fun/lion-kisses-rescuer

     

     

     

    Ces retrouvailles inattendues ne semblent pas surprendre le lion

     

    il semble dire 

    c'est bien toi

    enfin

    ça fait 5 ans que je t'attends

    ou plutôt non : je ne t'attends pas

    car à tout instant, tu es là dans mon coeur

     

     

     

     

     

    - Bonheur extrême et douleur profonde ne font qu'un, comment est-ce possible ? -

     

     

     

     

    le baiser !

    ou peut-être lui parle-t-il à l'oreille

     

     

     

    - Bonheur extrême et douleur profonde ne font qu'un, comment est-ce possible ? -

     

     

     

     

     

    et maintenant, il ferme les yeux

     

     

    - Bonheur extrême et douleur profonde ne font qu'un, comment est-ce possible ? -

    savourant intérieurement la présence de l'aimée

    à la fois présente "réellement" en dehors de lui

    et présente en dedans de lui

     

     

     

    voici qu'il reçoit un baiser dans le cou

    et semble chavirer de bonheur

     

     

     

    - Bonheur extrême et douleur profonde ne font qu'un, comment est-ce possible ? -

     

     

     

    puis une caresse, dans sa profonde fourrure,

    de la main de cette femme qui a pris soin de sa vie

    ce qui est la définition même de la mère

     

     

    - Bonheur extrême et douleur profonde ne font qu'un, comment est-ce possible ? -

     

     

     

     

    Sa tête a disparu

    il n'est plus que caresse reçue !

     

    Puis il reprend, yeux fermés, la posture de la contemplation intérieure.

     

     

     

     

    - Bonheur extrême et douleur profonde ne font qu'un, comment est-ce possible ? -

     

     

     

    Elle est encore là

    et pourtant c'est comme si, déjà, elle n'était plus là

    plus là au dehors de lui

    mais  entièrement là au dedans de lui !

     

    Cette rencontre n'a duré que quelques secondes.

    Je ne sais pas vous

    mais moi ma gorge s'est violemment serrée

    et des larmes ont noyé mes yeux.

     

    Qui étais-je alors ?

    La femme ou le lion ?

    Je ne sais pas, mais c'est pareil. Ou presque.

     

    Plutôt peut-être le lion, à cause de plusieurs rêves où je retrouvais ma mère

    et pouvais enfin lui dire les paroles tendres que je n'ai pas su lui dire de son vivant.

    Ce désir de revoir, de retrouver l'être aimé, vise d'ailleurs bien plus que la mère biologique,

    va bien au-delà : vers tout être qui, en nous aimant,  nous a donné la vie,

    et la capacité d'aimer à notre tour.

    Ce peut être un grand parent, une soeur, un frère, ou toute autre personne.

     

    Cependant ce lion là paraît plus sage que moi, plus stable intérieurement 

    car Il semble parfaitement heureux, comblé, serein, apaisé, sans angoisse.

     

    Et pourtant, ces retrouvailles, si merveilleusement heureuses,

    surprenantes,

    presque miraculeuses,

    sont la source d'une douleur infinie :

    dans quelques secondes, ce sera la séparation !

     

    Je ne sais pas vous, mais moi je trouve que c'est une situation parfaitement dramatique.

    Une sorte de grand écart, de déchirure certaine, imminente.

     

    C'est bien le drame vers quoi marche tout amour : 

    la séparation inévitable d'avec l'objet aimé.

     

     

    Comment le bonheur parfait d'aimer et d'être aimé

    peut-il se lier aussi intimement, et inévitablement,

    à la douleur extrême de devoir être un jour (physiquement) séparé de l'autre  ?

     

    Faut-il concevoir la vie comme une succession incessante et inévitable

    de joies et de peines ? 

    Ou bien peut-on dépasser cette insoutenable dualité

    pour s'installer dans une sérénité supérieure

    que ce lion semble avoir découvert ? 

     

    Ces immenses questions demeurent dressées devant moi,

     

    comme des énigmes...

     

     

    ***

     

     


  • Commentaires

    28
    Dimanche 27 Septembre 2015 à 14:09

    - Réponse au commentaire  N°  -   26   -  de    -   Mari Jo 21   -   -

    Ton enthousiasme et ta satisfaction me réjouissent !

    Passe un bon dimanche , Mari JO, au beau soleil de cet après midi.

     

    27
    Dimanche 27 Septembre 2015 à 14:03

    - Réponse au commentaire  N°  -    25   -  de    -   Esclarmonde   -   -

    En 2 phrases tu as dit l'essentiel :

     Le lion vit pleinement le temps présent, il ne pense pas au futur.

    Nous humains, avons du mal à vivre pleinement le temps présent.

    et c'est bien là le noeud du problème.

    Nous, nous pensons au passé, et à l'avenir

    et cela nous écartèle entre les regrets et les craintes : résultat, nous n'habitons pas pleinement le présent. Mais comment faire ?

    En attendant... bon dimanche, Esclarmonde.

     

    26
    Samedi 26 Septembre 2015 à 22:58

     

    Bonsoir gai pinson siphonné,

     

    Quel plaisir et merci à ton amie qui t’a envoyé le lien merveilleux. Nous l’avions une nuit à la télévision avec mon mari et j’ai toujours gardé dans ma tête, l’expression de ce beau lion. Je me le mets de côté car vraiment je suis trop contente de revoir ce petit film. C’est extraordinaire. Ce qui prouve bien, que les animaux ont des expressions aussi sur leur tête. La douceur, la tendresse et quand il prend son amie par le cou avec ces grosses papattes ; bon sang que c’est beau. Tout comme lorsqu’il fait son câlin… Bref, toutes ses expressions sont … je ne trouve pas l’adjectif pour les qualifier. J’ai souvent eu ces images dans ma tête.

     

    Voilà qui est plus que beau, plus que superbe. Voilà, ce qu’il faut nous montrer en ces moments d’actualités si durs.

     

    Merci à ton amie et merci à toi pinson car vraiment ça me fait plaisir de revoir ce beau moment d’amour en ces deux êtres.

     

    Il y a beaucoup à dire au sujet de cette petite vidéo.

     

    Je te souhaite une bonne soirée et bise à toi gai pinson siphonné.  

     

    25
    Vendredi 25 Septembre 2015 à 21:49

    Bonsoir Khaz

    J'essaye d'ajouter une pierre à l'édifice qu'est ce fil de discussion passionnant. Le lion vit pleinement le temps présent, le temps qu'il passe à câliner cette dame qui est si gentille avec lui et ne pense pas au futur, au jour où lui et elle seront séparés, et je croix qu'il a bien raison. Nous humains, avons du mal à vivre pleinement le temps présent, et le bonheur immédiat, pourtant clé du paradis sur terre.

    Bises et beau week end à toi

    Esclarmonde

    24
    Vendredi 25 Septembre 2015 à 18:08

    - Réponse au commentaire  N°  - 23   -  de    -   Lenez o vent   -   -

    Mais oui, c'est bien le lot d'un chacun : être alternativement comblé et désespéré !

    Un travail se propose à nous de ce fait pour comprendre cette alternance brutale genre douche écossaise.

    Bonne soirée A.

     

    23
    lenez o vent
    Vendredi 25 Septembre 2015 à 17:16

    belle histoire

    la vie est cette dualité, chacun tente de la rendre douce au mieux qu'il le peut

    Bisous Pinson

    22
    Vendredi 25 Septembre 2015 à 14:45

    - Réponse au commentaire  N°  - 21   -  de    -   Gazou   -   -

    Bonne question !

    Ce qui est particulier pour les humains, c'est qu'ils pensent trop, et que souvent, pour mille raisons,

    ils se croient obligés de taire leurs sentiments, de les masquer, de peur d'être jugés faibles, voire d'être punis ! Le mensonge et la dissimulation  règnent en maître.

    Les animaux doivent être moins complexes, plus "nature".

    Bon week end, Gazou.

     

     

    21
    Vendredi 25 Septembre 2015 à 14:27

    Cette histoire est très touchante...Les animaux auraient-ils parfois plus de coeur et de sentiments que certains humains?

    J'ai aussi bien apprécié toutes les réponses que tu as faites aux commentaires

    Bonne soirée Khaz

    20
    Jeudi 24 Septembre 2015 à 17:53

    - Réponse au commentaire  N°  -   19  -  de    -   Flipperine   -   -

    mémoire et  (re) connaissance, donc intelligence.

    Je suppose que ça va plus loin : capacité d'éprouver des sentiments  !!!!!

    Bonne soirée Flipperine.

    19
    Jeudi 24 Septembre 2015 à 17:03

    les animaux ont de la mémoire ils savent reconnaître ceux et celles qui leur font du bien

    18
    Jeudi 24 Septembre 2015 à 14:38

    - Réponse au commentaire  N°  -   17   -  de    -   Danielle   -   -

    C'est vrai Danielle : quand on réalise cela, c'est comme un flot de lumière qui ramène chaleur et tendresse dans notre âme (ou dans notre coeur, comme on voudra).

    Quand on réalise cela, je veux dire quand on prend soudain conscience que les multiples insuffisances dans l'amour que nous manifestait notre mère (ou notre père !) n'était pas dû à une sorte de méchanceté de ce parent, mais aux graves handicaps affectifs dont il n'avait jamais réussi à se débarrasser.

    Bien sûr quand nous sommes enfant, nous ne pouvons absolument pas réaliser cela.

    Pour nous, nos parents sont tout puissants, et s'ils ne font pas pour nous ce que nous souhaiterions (et ce dont d'autres enfants bénéficient, car eux ont de la chance !) c'est qu'ils ne nous " aiment "pas.

    Alors nous développons contre eux une rancune tenace qui nous mine ... très longtemps,

    et peut-être, hélas, définitivement.

    Notre parent nous apparaît alors comme ces boutons d'un rosier qui n'ont pas pu achever leur croissance et n'ont donc pas réussi à s'ouvrir, ou seulement très partiellement.

     

     

     

     

    Ce n'est que très tard (et souvent alors les parents ne sont plus de ce monde) que nous... comprenons enfin !

    Et là oui, non seulement notre rancune est pulvérisée, mais nous voudrions consoler notre parent, le "soigner", le guérir, lui faire connaître la joie plénière à laquelle il n'a pas eu accès dans sa vie.

    Le tableau de notre propre vie change alors du tout au tout..

     

    C'est curieux de tenir ces propos à l'occasion d'une rencontre entre un humain et un animal !

    L'animal est sans doute très différent de nous. Tu as raison, en lui ne semble exister aucun calcul destiné à servir au mieux ses intérêts, comme le fait l'être humain qui tait ce qu'il pense où modifie ses paroles pour que l'on ne devine pas ses vraies pensées, ses vrais sentiments.

    Mais ça, c'est encore un autre chapitre !!!!!!

     

    Bon apm pour toi aussi, Danielle.

     

     

     

    17
    Danielle
    Jeudi 24 Septembre 2015 à 13:52

    Ta réponse pénètre en moi comme un flot de lumière, je crois qu'il n'y a qu'avec le recul qu'on peut comprendre que ce qui nous parait de l'indifférence est surtout une trace de la fragilité affective passée, et lorsqu'on en prend conscience la rancune, la tristesse peuvent se transformer en compassion. Devenir la mère de sa mère, les mots sont justes mais ça l'enfant ne peut pas le réaliser, il le ressent comme un délaissement, il en souffre et c'est bien normal, il se sent seul et livré à lui-même ! Ce n'est que bien après que l'on peut réfléchir et tenter de donner un sens à ce qui nous a fait souffrir ! En voyant les images que tu nous présentes, je pense aussi que l'amour et la reconnaissance des animaux pourraient parfois être un modèle pour l'homme car les bêtes pourraient en apprendre beaucoup aux humains, chez eux il n'y a aucun calcul, aucun intérêt, ce n'est que de la spontanéité... Bon après-midi pinson, prends soin de toi. Danielle

    16
    Jeudi 24 Septembre 2015 à 09:12

    - Réponse au commentaire  N°  -   15   -  de    -   ALN 03   -   -

    Oui, Nicole, il nous est bien difficile de penser que de tels animaux peuvent aussi avoir d'authentiques sentiments et des jouissances relationnelles ... nous pensions que c'était un privilège de nous seuls, les humains.

    Quelle découverte !

    Bonne journée.

     

    15
    Mercredi 23 Septembre 2015 à 21:27

    C'est très beau ! Et je n'imaginais pas que les lions pouvaient être aussi sensibles !Merci Khaz pour cette belle histoire .

    14
    Mercredi 23 Septembre 2015 à 18:42

    - Réponse au commentaire  N°  -   13   -  de    -   Dominique P.B.   -   -

    Merci Dominique PB : tu réponds ainsi d'une façon précise à Dominique 73 !

    Oui, si cette femme s'en occupe chaque jour, c'est un peu différent.

    J'avais d'ailleurs remarqué qu'elle avait une façon assez particulière de frapper les barreaux de la cage, ce qui semble comme un signe convenu d'identification, un appel codifié.

    Peu importe, l'histoire était belle, et demeure belle. Elle nous a ému et fait réfléchir : c'est l'essentiel. Et en plus grâce à elle nous nous sommes retrouvés !

    Quoi demander de plus ?

    Très bonne soirée.

    13
    Dominique P.B.
    Mercredi 23 Septembre 2015 à 15:44

     Grand merci pour ta réponse qui m'a fait chaud au coeur et tellement intéressée! J'aime parler philosophie avec toi, tu le sais! Et on ne le fait pas assez. Alors, je me réjouis que ça revienne...

       J'ai regardé, à nouveau cette vidéo et écouté ses commentaires ( en anglais ). Il s'agit d'un refuge d'animaux sauvages, en Colombie et... désolée d'enlever un peu du caractère extraordinaire de cette rencontre... A moins que la présentatrice ne dise faux, cette femme, soigneuse, s'est occupée de ce lion depuis qu'il est arrivé au refuge, il y a 6 ans, mal en point, dénutri, et elle s'en occupe, chaque jour, depuis. Il ne s'agirait donc pas d'une rencontre après 5 ans d'absence. Mais c'est fort et émouvant, quand-même!

                                                                                  Gros bisous

                                                                                                                                                    Domi

    12
    Mercredi 23 Septembre 2015 à 14:47

    - Réponse au commentaire  N°  -   11   -  de    -   L N    -   -

    La force physique n'a rien à voir à l'affaire et n'est pas la source du bonheur.

    En quoi un boxeur qui mettrait tout le monde K O serait-il heureux ?

    D'être l'homme le plus fort du monde ? Bon, mais après ? 

    Certains animaux pensent à la possibilité d'une séparation, et la redoutent, certains chiens en particulier.

    Même ma brebis bêle d'une drôle de façon quand elle me voit préparer Pistache ....

    Bloquer ses sentiments ? Surtout pas : laissons couler le fleuve.

    La sérénité qui me paraît souhaitable ne peut être basée sur l'oubli ou la négation

    mais sur autre chose : une confiance inébranlable dans la présence intérieure.

    Il ne s'agit pas d'un espoir, mais d'une réalité présente.

    Bonne après midi, Hélène.

    11
    L.N.
    Mercredi 23 Septembre 2015 à 12:41

    Le comportement du Lion m'a émue..car, lui un animal si fort, peut-il se laisser aller à cette tendresse infinie..il est à ce moment-là pleinement heureux et   loin de penser à la souffrance de la séparation...

    qui le fera souffrir.  Oui, bonheur et souffrance sont très  proches l'un de l'autre. Il est très difficile de bloquer nos sentiments pour trouver la plénitude, le calme de notre,âme. On essaie, cela ne réussit pas toujours.

     

    Mais l' espoir en son cœur apaise sa douleur, peut-être la retrouvera-t-il un jour??? La vie est si pleine d'imprévus.

     

    Merci pour ce moment de tendresse...on le savoure...

    L.N.

    10
    Mercredi 23 Septembre 2015 à 11:50

    - Réponse au commentaire  N°  -   6   -  de    -   Simone   -   -

    Notre grande chance, Simone, c'est d'être inscrit, nous tous , dans le grand livre de la vie.

    Certains d'entre nous, que nous aimions, sont "partis".

    Il ne sont pas pour autant effacés du livre de la vie !

    Et nous ne le serons pas plus quand notre tour viendra de "partir".

    Partir où ? La commence le champ immense de notre ignorance.

    Tu sais, dis-tu, qu'un jour tout va finir.

    Ton affirmation m'étonne (toi la croyante) car, à mon avis, tu n'en sais rien su tout.

    Toi comme moi sommes placés devant un monde infini dont nous ne savons même pas écrire le tout début de la première lettre de son alphabet.

    C'est vrai pour le cosmos physique, ou même déjà pour le fond des océans, qui commence pourtant devant nos orteils.

    C'est encore plus vrai pour le monde psychique. Le monde des "âmes".

    Alors moi,  j'attends pour voir, avec une grande curiosité.

    J'attends la suite !

    Et te souhaite une journée pleine de lumière.

    9
    Mercredi 23 Septembre 2015 à 11:30

    - Réponse au commentaire  N°  -   4   -  de    -   LMPT 73   -   -

    Je ne suis sûr de rien ! 

    Que faisait ce lion en Colombie ? Peut-être provenait-il d'un cirque...

    Tu réagis, je vois, en photographe, et tu te demandes comment cette vidéo a pu naître.

    Ma foi, c'est vrai, je n'en sais rien du tout !

    Bonne journée.

    8
    Mercredi 23 Septembre 2015 à 11:23

    - Réponse au commentaire  N°  -   3   -  de    -   Danielle   -   -

    Bonjour Danielle. Oui, c'est cette même image qui s'est imposée à moi, le moment initial d'émotion passé :   un enfant qui retrouve sa mère après une très longue séparation, 

    Mais une autre pensée me vient maintenant. Nous parlons souvent de mère et d'enfant, et il pourrait sembler que le fossé générationnel entre eux creuse une distance infranchissable entre l'un et l'autre des deux membres de ce couple.

    Or précisément (et c'est ça le miracle de l'amour) il s'établit un courant (comme on parle de court-circuit en électricité) qui fait que cette distance s'abolit soudain : il n'y a plus une mère d'un côté (une "grande personne") et un enfant (être immature) de l'autre, mais il y a deux personnes au même niveau qui soudain sont comme ne faisant qu'une, au moins pour cet instant très spécial. A ce moment là, par exemple, une fille peut très bien devenir la mère de sa mère, et prendre sa mère dans ses bras pour la consoler, comme une mère peut le faire !

    (Et si sa mère est morte depuis bien longtemps, cette possibilité là demeure dans le coeur de "la fille" 

    laquelle peut soudain éprouver une immense compassion pour sa "pauvre maman".

    Ceci est tout aussi valable pour un homme, évidemment, quand il comprend soudain combien sa mère était fragile et avait besoin d'amour)

    Ces moments ne sont que des moments, mais ils sont très forts, et ce sont eux qui donnent une signification à notre vie.

    De même que les sommets des Alpes donnent du sens à l'alpinisme, bien que les alpinistes ne passent pas leur temps perchés, debout, à l'extrémité de la pointe de l'aiguille du midi.

    Diable, voici que je me laisse prendre par ma passion de réfléchir, et je dois lasser de tant parler ! Alors je m'arrête.

    Bon mercredi...  à vous tous !

    7
    Mercredi 23 Septembre 2015 à 10:46

    - Réponse au commentaire  N°  -   2   -  de    -   Dominique P.B.   -   -

    Quelle surprise et quelle joie de trouver et de lire ton commentaire sur mon blog.

    C'est presque une autre version des retrouvailles que cette vidéo met en scène !

    A mon tour je vais reprendre les 3 points que tu as retenus.

     Je pense qu'on ne ressent pas constamment cette inéluctable futur d'être séparé, un jour, de l'être aimé.

    Oui, et heureusement ! Car sinon nous ne serions plus dans le présent.

    Dans ces moments d'union, nous avons à nous y abandonner totalement

    comme le nageur se laisse porter par l'eau de l'océan dans une sorte de béatitude !

    Notre réflexion (sur la finitude de l'instant), si elle survenait alors, serait une catastrophe qui détruirait  toute jouissance

    comme le feraient les cris d'un spectateur en plein milieu d'un concert.

    Des joies et des peines

    Oui, ces moments pléniers... ne sont que des moments. D'autres les suivent, d'une toute autre tonalité.

    L'océan ne nous offre pas en permanence la possibilité de cette sorte d'union mystique avec elle,

    et pas plus notre relation à l'autre.

    C'est ainsi, et c'est ce qui forge la personne que nous sommes, distincte de tout autre.  

      On peut rechercher et trouver, une certaine sérénité, pour vivre au mieux ces joies et ces peines!

    Pour savourer les premières et ne pas être trop assombri des deuxièmes.

    Quelle peut être cette sérénité ? 

    Surement pas l'ataraxie des philosophes grecs (qui ne serait que comportementale, et une sorte de négation de notre sensibilité).

    Elle ne pourrait résulter , selon moi, que d'une compréhension de ce qu'est  notre vie (passagère)

    et durant cette courte vie, de la signification de nos relations.

    Et là, c'est le temps de la réflexion, de la méditation, laquelle suppose solitude et silence.

    Notre vie est semblable à la respiration, ou à la musique :

    l'inspir ne trouvant sa possibilité même que par son alternance avec l'expir,

    le temps des notes et des accords ne prenant son sens qu'en étant rythmé  par des temps de silence.

    Un grand merci, Dominique.

    Que ce mercredi soit pour toi riche en moments de plénitude.

    6
    Mercredi 23 Septembre 2015 à 10:23

    Bonjour MrK. Cette video,(que j' avais déjà vue) est une des plus belles que je connaisse. Qui dit que les animaux, à fortiori sauvages, n' ont pas d' âme. Tu sais, je crois qu' une grande chance, ou grâce, nous a été accordé, celle de vivre comme si nous étions immortels. La vie serait terrible si nous pensions sans arrêt à la finitude. On sait au fond de nous qu' un jour tout va finir, et que nous serons séparés de ceux que nous aimons. Mais ça reste enfoui au plus profond de nous, et un jour ça arrive. Le déchirement est là, omniprésent et omnipotent. Nous ne sommes que des humains, mais il y a la transcendance, et la conviction que je souhaite à tous, de penser que celui ou celle qui n' est plus là, marche sur un sentier invisible à côté de nous, et que de toute façon, les liens d' amour ou d' amitié, quand ils ont été forts et sincères, ne sont jamais rompus. 

    En tout cas, ce lion nous donne une sacrée leçon. Rien ne se perd dans cet endroit mystérieux où se cachent les élans du cœur et les pensées des Créatures.

    Bonne journée Mr K et comme on dit chez nous en cette période : que Dieu t' inscrive encore dans le grand livre de la vie.

    Bises

     

    5
    Mercredi 23 Septembre 2015 à 09:53

    - Réponse au commentaire  N°  -   1   -  de    -   eMmA Messana   -   -

    Absolument eMmA : des êtres sensibles, avec une conscience, une intelligence,

    et comme tu le dis, si proches de nous.

    Découvrir cette proximité est assez bouleversant.

    Un jour peut-être nous débarquerons sur une autre planète où nous rencontrerons d'autres êtres avec lesquels nous chercherons à communiquer.

    Et bien nous sommes déjà dans cette situation. L'aventure ne fait que commencer.

    Notre monde est bien plus riche que nous le pensions, et d'abord notre Terre.

    Bonne semaine eMmA

    4
    Mercredi 23 Septembre 2015 à 09:51

    En Colombie le lion? tu es sûr? 

    dominique

    3
    Danielle
    Mercredi 23 Septembre 2015 à 09:18

    Bonjour pinson, quel article plein d'émotion aujourd'hui, que ces images sont belles même si elles manquent un peu de netteté mais ton texte lui est très explicite, très émouvant ! Quelle réaction du lion qui reconnait sa bienfaitrice dès le premier regard, on dirait un enfant qui retrouve sa mère après une très longue et douloureuse séparation, qui se jette à son cou, qui la caresse et qui l'embrasse en fermant les yeux de bonheur, qui la serre dans ses bras. Il passe un tel amour dans ces images, une telle intensité d'émotion que j'en suis bouleversée, c'est de la tendresse à l'état pur. C'est une explosion de gratitude, le débordement d'une immense tendresse mêlée de joie et d'une incroyable douceur. Cette femme et le lion ne sont plus qu'un et ces gestes empreints d'une grande douceur me font monter les larmes aux yeux, l'attitude de l'animal est celle d'un humain, son émotion, son bonheur sont palpables. Ce comportement est troublant chez cet animal que l'on dit sauvage... ces images sont magnifiques, très fortes ! Et pourtant... tu as raison d'évoquer la séparation imminente et déchirante, cette immense joie des retrouvailles et l'épreuve de la séparation, ce bonheur merveilleux et la peine qui suit ces instants de plénitude ! Mais l'amour est là et chacun emportera l'autre dans son coeur, l'autre qui l'accompagnera en permanence, qui ne sera plus "visible" physiquement mais qui restera à l'intérieur bien présent. Bon, je ne vois même plus ce que je tape tellement que je suis émue (!) je te souhaite une très belle journée pinson, pleine de douceur. Danielle

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    Dominique P.B.
    Mercredi 23 Septembre 2015 à 09:00

    Oh oui, très touchante vidéo (que je connaissais )!

    Je me risque à quelques essais de réponses aux questions que tu poses, à la fin de ton article:

    - Je pense qu'on ne ressent pas constamment cette inéluctable futur d'être séparé, un jour, de l'être aimé. Et heureusement! On peut y penser, parfois, mais, plutôt que de s'assombrir de la réflexion continuelle de cette échéance fatale, on a mieux à faire: Vivre, savourer, cette relation d'amour, au présent!

    - Plutôt oui. Des joies et des peines plus ou moins importantes, plus ou moins mêlées, plus ou moins maîtrisables.

    - Oui, aussi. ( ce n'est pas contradictoire ) On peut rechercher et trouver, une certaine sérénité, pour vivre au mieux ces joies et ces peines! Pour savourer les premières et ne pas être trop assombri des deuxièmes. C'est ce à quoi je m'applique...

                               Voilà mes réponses, telles qu'elles me viennent, aux questions passionnantes que tu soulèves, là!

         Bonne journée mon très cher pinson! A très bientôt!

                                                                                                                                          Dominique P.B.

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    Mercredi 23 Septembre 2015 à 08:00
    eMmA MessanA

    Les animaux sont bel et bien des êtres sensibles et non du mobilier que l'on peut trimbaler de cages en placards.

    Les animaux sont bel et bien proches des humains et ils méritent tout autant notres respect, nos soins et notre amour au même titre que nos semblables.

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