• - Conte : l'aiguille enfoncée dans la tête - Première partie : les trois fils -

    Conte : l'aiguille enfoncée dans la tête.

    Première partie : les trois fils.

     

     

    Un paysan avait trois fils.

    Il était très fier de ses deux fils aînés.

    Mais bien moins du dernier.


    Une grande sécheresse est arrivée dans le pays.


    Le paysan a dit à l'aîné :

    « Il faut que tu partes, que tu fasses fortune, et alors tu reviendras. »

     

    L'aîné a pris la route, a traversé la forêt.
    Il a rencontré une vieille femme.
    Son mouton était tombé dans le fossé.
    Elle n'arrivait pas à l'en faire sortir, et lui a dit : « Aide moi !


    - Je n'ai pas le temps, a répondu le garçon.

    Débrouille-toi avec ton mouton, il sortira bien tout seul !

    Moi je vais faire fortune ! »

     

    La vieille a dit :

    « Et bien, ça sera pareil pour toi, tu te débrouilleras bien tout seul ! »


    Le garçon est parti.
    Et il n'a rien trouvé,

    il n'a pas fait fortune,

    il est revenu à la maison

    sans rien.


    Le père a envoyé son deuxième fils,

    qui a lui aussi rencontré la vieille femme,

    et tout s'est passé comme pour le premier.

     

    Le troisième fils a dit qu'il voulait partir à son tour.
    « Tu es trop jeune,

    et tu n'es capable de rien ! »

    a dit le père.


    Mais le garçon a insisté, et le père a finalement accepté.
    Ce troisième fils  est parti, et a traversé la forêt.
    Il a rencontré la vieille femme,

    et avant même qu'elle ait eu le temps de parler,

    il avait sorti le mouton du fossé.

    Alors elle lui a demandé où il allait,

    puis lui a donné trois oranges, en lui disant :

    « Tu ne devras les manger que là où il y a de l'eau. »


    Et le garçon a continué à marcher.
    Au bout d'un moment, il s'est senti fatigué

    et a eu faim.
    Il a trouvé un creux empli d'eau, et a décidé de manger une orange.


    Mais quand il l'a ouverte,

    il en est sorti une jeune fille belle comme le jour,

    et cette jeune fille lui a dit : donne-moi à boire !

    Il lui a donné de l'eau qu'il a prise dans le creux de sa main.


    Et elle a bu, elle a bu, elle a bu,

    et à la fin, elle avait bu toute l'eau, et elle avait encore soif.
    Mais il n'y avait plus d'eau.

    Alors la jeune fille s'est desséchée... et elle a disparu.


    Le garçon a continué sa route.

    Il est arrivé le long d'une ornière très longue et pleine d'eau.
    Là, il y aura assez d'eau, a-t-il pensé.

    Et il a ouvert une deuxième orange, dont est sortie une jeune fille,

    encore plus belle que la première,

    et qui lui a dit : « Donne moi à boire ! ».

     


    Il lui a donné de l'eau avec ses mains,

    et elle a bu, bu, bu,

    et elle a tout bu,

    et elle avait encore soif.

    Mais il ne restait plus d'eau dans l'ornière.

    Alors la jeune fille s'est desséchée et a disparu.


    Le garçon a repris sa marche,

    est sorti de la forêt.

    Et là, il a entendu un bruit.
    Celui d'une fontaine qui coulait.

    Il l'a cherché, trouvé, et il s'est dit : « Là, il y aura assez d'eau ! »
    Alors il a ouvert la troisième orange.

     

     

    De cette troisième orange est sorti une jeune fille

    encore plus belle que les deux précédentes,

    elle était aussi belle qu'une fleur d'oranger.

     

     

    - Conte : l'aiguille enfoncée dans la tête - Première partie : les trois fils -


    Elle lui a dit : « Donne moi à boire ! »

    Il lui a donné de l'eau dans le creux de ses mains,

    et elle a bu, bu, bu,

    et il y avait toujours de l'eau,

    et elle avait toujours soif,

    et elle a bu encore,

    et encore,

    et encore...

    et à la fin ... elle n'avait plus soif !

     

    Elle lui a dit alors : « Veux-tu m'épouser ?


    - oui ! » qu'il a dit.


    Elle l'a pris par la main

     l'a guidé par un chemin qu'elle seule connaissait

    et l'a emmené dans son château,

    dans le château de son amour,

    où ils ont préparé la noce.

     

     

     

    - Conte : l'aiguille enfoncée dans la tête -

     

     

    la suite vient demain.

     

     

    ***

     

     

     

     


  • Commentaires

    20
    Samedi 31 Janvier 2015 à 18:08

    un joli conte qui commence

    19
    Mari jo
    Jeudi 29 Janvier 2015 à 07:11

     

    Le début est le même. Je ne sais pas si la fin de ton conte est pareille.

     

    C’est un père qui a trois fils mais il y a la mère qui est malade et il faut marcher pendant plusieurs jours et monter au sommet d’une montagne pour pouvoir cueillir une plante qui sauverait la mère. Le chemin est plein d’embuche et il faut affronter un monstre. Donc, l’ainé part, rencontre un vieux chien galeux dans les grandes herbes. Il lui faudrait boire, le fils ainé refuse ainsi que le second. Ils veulent non seulement garder leur gourde d’eau et ils n’ont pas le temps de s’en occuper. Evidemment, ils n’arrivent pas à la montagne car il rencontre le monstre qui les tue. Le plus jeune, veut à tout prix y aller. Mais le père lui dit qu’il est trop jeune. A force, il cède et voilà le cadet partit. A son tour, il voit ce vieux chien galeux qui lui réclame à boire. Il s’arrête et prend le temps de donner à boire à manger et de s’en occuper. Puis il continue son chemin. Bien sûr il rencontre le monstre qui le barre le chemin mais il est gagnant car il tue le monstre et arrive au sommet de la montagne où il cueille la plante qui doit sauver sa mère.  Il rentre donc vainqueur et fier d’avoir réussi et sauve sa mère.

     

    Bon, je n’ai pas ta grâce pour raconter le conte. Là, je t’ai fait un raccourci. Mais, je vais te le retrouver et te l’enverrai.

     

    Bonne journée et bise à toi gai pinson siphonné. Bizarre mon commentaire comme il s’est présenté. Je vais donc faire l’écriture normale.

     

    18
    Mercredi 28 Janvier 2015 à 20:34

    à Mari-JO d'Aquitaine ***

    le conte du vieux chien galeux ? moi yenapasconnaître !

    à demain, amie.

    gai pinson.

    17
    Mercredi 28 Janvier 2015 à 20:29

    Pour Danielle l'héraultaise  ***

    Comment nommer ce petit morceau de ta vie qui te reviennent en mémoire en lisant des contes ?

    Je te propose échos,  ou reflets, ou harmoniques, relativement à ce qjue tu lis.

    Je pense que ces émotions sont universelles, et tous nous les vivons, selon une infinité de variantes

    et à des occasions toujours différentes, inattendues, mais tout à fait identiques quant au fond.

    Les contes fonctionnent pour nous comme des madeleines de Proust.

    c'est pourquoi ils nous émeuvent tellement.

    A demain, Danielle.

    Bisous

    16
    Mercredi 28 Janvier 2015 à 20:15

    pour Hélène la Cadurcienne ***

    tu veux le diamètre de l'aiguille avec laquelle j'ai tricoté ?  

    oh c'est du 000 : la plus fine que j'ai trouvée

    tu vois que moi je suis patient (car tu vois comme cette pièce est large !)

    bises, bonne soirée

     

    15
    Mari jo
    Mercredi 28 Janvier 2015 à 18:40

     

     

    Bonsoir gai pinson siphonné, 

     

     

     

    Une version qui ressemble au conte du vieux chien galeux  ainsi que celui des trois oranges.  Du moins cette partie.  

     

     

     

    Maintenant, d’après le titre, j’ai hâte de connaitre la suite. 

     

     

     

    J’ai beaucoup le dessin du château.  

     

     

     

    Une bonne soirée à toi et bise gai pinson siphonné. 

     

     

     

     

     

     

     

     

    14
    Danielle
    Mercredi 28 Janvier 2015 à 16:30

    Je rentre d'une promenade très ventée et très fraîche mais tonifiante ! Je me souviens du titre de ce conte qu'effectivement tu nous avais déjà offert... il y a bien longtemps, mais j'avoue que j'ai un peu (beaucoup) oublié son contenu et je suis ravie de le découvrir à nouveau car je sais que d'une parution à l'autre tu changes pas mal de choses selon ton humeur et je trouve qu'une relecture permet une perception différente de l'histoire, plus claire bien souvent, comme avec un regard neuf. Je redeviens enfant en te lisant, disons plutôt que je deviens enfant ce qui serait plus juste, je t'ai avoué l'autre jour que je n'ai jamais connu les contes si ce n'est grâce à toi, alors j'y prends un grand plaisir ! Dans chacun d'entre eux (ou presque) je retrouve un tout petit morceau de ma vie (faudrait-il dire un fragment, une bribe ? une petite similitude ? je ne trouve pas le mot qui convient). Je voudrais dire aussi que j'aime bien les explications que donne parfois LMPT car même si je vois parfaitement ta page en entier, je note et ça me sert quelquefois, c'est toujours enrichissant de glaner des petits conseils. Tu innoves, tu fais des essais, bravo ! Bisous pinson, j'attends demain avec impatience. Danielle

    13
    hélène
    Mercredi 28 Janvier 2015 à 16:11

    Ce n'est pas l'aiguille d'Etretat  qui est enfoncée dans sa tête...là.....j'ai compris!!!!!


    Mais comme je ne fais pas de tricot, mais de la dentelle...il faudrait que tu donnes le diamètre à l'impatiente du Causse


    Merci du surnom et bises extra-lentes.


    L.N.   pourquoi le début de mon com n'apparait pas?????l'aiguille tu l'as vue????depuis le Gâtinais?

    12
    Mercredi 28 Janvier 2015 à 15:43

    pour LMPT 73---

    je vais faire comme toi : et je vais m'acheter des "navel" :

    elles ont déjà des nombrils, c'est un bon début !

     

    pour Gazou drômoise---

    Sa forme est irréelle, mais il plonge au plus profond de notre psyché.

    à demain.

     

    pour Danielle, la languedocienne---

    tu dis que tu t'exprimes mal ?????

    ta flèche atteint sa cible au plein centre du mille.

    Nous reprendrons tous ces points le 30 ...

    Merci , bisous de pinson.

     

    Pour Hélène, l'impatiente des Causses---

    demain, l'aiguille va peut-être apparaître.

    Quand je suis allé à Etretat, je n'ai pas vu l'aiguille : elle était dans le brouillard.

    Le lendemain, je l'aurais peut-être vue, mais j'étais parti !!!

    Tu n'aimes pas le tricot ?

     

    Pour FAN de Lausanne---

    Pardon de te perturber : le pinson nouveau est en train de naître, et encore tout emballé de ses sacs embryonnaires !

    Il arrive que des pinsons on changé de plumage : certains sont devenus des quetzals !!!!

    Oui, j'ai déjà mis ce conte. Mais je suis comme les enfants qui aiment entendre une fois de plus le conte qu'ils ont déjà entendu mille fois.

    Les vrais contes sont comme des puits profonds : plus on y puise de l'eau, plus elle devient claire, pure , cristalline.

    De plus tous mes lecteurs ne le connaissent peut-être pas.

    J'espère que les indications de LMPT 73 t'aideront à visualiser le texte sur ton ordi.

    Belle journée pour toi aussi.

     

    Pour Rfl, oeil de lynx---

    Ton bref comm me remplit de joie !

    à demain.

     

    Pour ALN 03---

    Des pinsons sortant d'une orange ???? Tiens oui,pourquoi pas ?

    Et si tu manges des kiwis.... tu vas peut-être avoir une surprise !

    Ravi que tu aies oublié la suite !

     

     

     

     

     

    11
    Mercredi 28 Janvier 2015 à 14:19

    Je viens de manger une orange et j'ai pensé à toi.Je croyais qu'un pinson pouvait sortir du fruit et chantait son plus beau chant .J'aime tes dessins et surtout celui du château .J'ai complétement oublié la fin de ce conte .

     

    Bizatoi

    10
    Mercredi 28 Janvier 2015 à 14:02

    Fan doit avoir un bien petit écran.

    Puisque la largeur totale page + colonne est d'environ 1300 pixels.

    IL lui est possible de faire entrer le conte dans son écran en laissant la touche CTRL enfoncée et en agissant sur la molette de souris, ou bien les touches - et +.

    D'autres solutions existent dans les paramètres de différents navigateurs

     

    dominique

    9
    Fan
    Mercredi 28 Janvier 2015 à 13:55

    ... ce "conte" et non compte...:-(

    8
    Mercredi 28 Janvier 2015 à 13:10

    Bonjour,

    C'est cool ! j'adore les contes. Vivement demain.

    7
    Fan
    Mercredi 28 Janvier 2015 à 11:44

    ... bonjour Kasimir, je suis perturbée avec tes 2 blogs, et ce compte, tu l'as déjà raconter...:-) donc je le connais. En plus la grandeur de ce blog est trop large sur mon écran, et on trouve tes réponses au-dessus des commentaire, il n'y a pas d'harmonie, voilà. Belle journée quand même.


     

    6
    hélène
    Mercredi 28 Janvier 2015 à 11:35

    Avant tout commentaire, j'aimerais savoir pourquoi : l'aiguille enfoncée dans la tête et la bande de tricot en guise de bandeau à ton blog?


    Le conte me plait beaucoup, mais j'ai besoin, dans ma naïveté de ces qq explications.


    L.N.

    5
    Danielle
    Mercredi 28 Janvier 2015 à 11:08

    Bonjour Khaz (!) Pourquoi parmi ses trois fils le paysan avait-il une préférence pour les deux ainés dont il était fier ? Je constate qu'une fois de plus il n'est pas question de la mère dans le conte, j'espère qu'elle a existé et compensé cette absence d'amour du père par une grande tendresse pour le plus jeune ! L'ainé a l'air égoïste, dur, il refuse d'aider une vieille femme en détresse, ça lui aurait pris si peu de temps dans sa course à la fortune !!! Un coeur sec ce garçon. Il est revenu sans rien ? Et bien tant mieux, il l'a mérité !!! Le troisième fils était différent apparemment, plus sensible, plus humain, sans attendre qu'elle le lui demande il aide la vieille femme spontanément. Et dans les trois oranges que cette femme lui a données il a trouvé l'amour. La troisième jeune fille a pu s'abreuver tant et tant que l'amour a grandi en même temps qu'elle étanchait sa soif (d'aimer ? d'être aimée ?), cette eau qu'il lui a permis de boire en si grande quantité c'était certainement l'amour dont elle ressentait le besoin. Oups, je fais tellement vite que je m'exprime mal mais c'est ce que je crois comprendre à la lecture de ce joli conte, je fais peut-être fausse route ? Je suis pressée, je te fais des bisous pleins de mistral et te souhaite une bonne journée. Danielle

    4
    Mercredi 28 Janvier 2015 à 09:17

    Voilà un vrai conte de fées, on est dans l'irréel le plus complet apparemment mais je sais bien qu'on va rejoindre la réalité...J'attends la suite.

    3
    Mercredi 28 Janvier 2015 à 09:06

    Bon; je pars de ce pas acheter des oranges.

    dominique

    2
    Mercredi 28 Janvier 2015 à 08:35

    Bonjour eMmA.

    Tu demandes si ce conte est en relation avec "L'amour des trois oranges de Prokofiev"  ?

    Oui et non.

    Pour te répondre avec précision j'ai eu recours au Net.

    "L'amour des trois oranges" est un opéra créé par Prokofiev en 1921 : assez récent donc. Il n'est pas à l'origine du conte que je mets ce jour. Mais ils ont tous deux une origine commune, et beaucoup plus ancienne. Le thème des trois fruits fait sont apparition sous la plume d'un poète italien en 1634-1636 : Giambattista Basile, sous le nom de "l'amour des 3 cédrats". Peut-être existait déjà dans la littérature orale , c'est même très probable. Ensuite ce thème a été repris par un autre écrivain italien : Carlo Gozzi, sous le nom de "l'amour des 3 oranges" en 1761. A partir de là de très nombreuses variantes de ce thème ont circulé chez les conteurs, et celle que je vous donne ici en est une, qui  , depuis que je la trimballe, a subi de ma part pas mal de modifications (de forme). Ce récit n'a donc pas de rapport avec le drame présenté par Prokofiev. Il peut aussi différer considérablement de bien d'autres contes  qui portent ce même nom. J'ai l'intention, après avoir mis en ligne ce conte (le mien !) d'en analyser le sens. Mais, pour ne pas compliquer à l'extrême ( ça deviendrait une étude de spécialistes) je ne citerai même pas les autres versions de ce conte. Je ne tiendrai compte que de celle que je présente ici.

    Bonne journée.

     

     

    1
    Mercredi 28 Janvier 2015 à 07:15

    L'amour des trois oranges de Prokoviev ?

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