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- Fragilité de nos vies, fragilité du bonheur -
Ce qui vient de se produire à Nice,
après d'autres drames tout aussi absolus,
nous replace devant cette évidence : la fragilité de notre vie.
Nous la croyons solide, stable, assurée,
au point que nous la ressentons comme une chose banale
à laquelle nous avons droit.
Or la violence, soit celle de la nature elle-même, soit celle qui bouillonne dans les coeurs humains, peut la détruire en un instant, la nôtre ou celle de ceux que nous aimons et qui sont des parties de nous, qui sont même plus que des parties de nous : qui sont nous-mêmes en vérité.
Cette identité profonde, nous la pressentons et nous l'appelons " amour ".
La mort qui détruit l'autre nous atteint donc de plein fouet, au plus profond de nous.
Alors nous sommes bouleversés, déstabilisés, désorientés, perdus.
A quoi nous raccrocher pour retrouver notre paix intérieure ?
Nous retrouver ensemble,
nous regarder,
constater notre présence,
nous parler.
Il n'y pas d'autres secrets dans ce que l'on appelle les " cellules psychologiques ".
Elles sont utiles, car ce qui est utile , c'est de pouvoir se parler : ne pas rester seul.
Nous ne sommes rien seuls.
Nous ne sommes vivants que par notre lien avec les autres.
L'amour est le fluide vital unique :
bien qu'invisible, il circule entre les êtres comme le sang dans le corps.
Il ne peut pas s'arrêter.
La nature peut-elle alors nous consoler ?
Pas vraiment, pas elle seule.
Elle ne le peut que si elle est un lien secret avec d'autres humains que nous avons aimés.
Que dis-je ? Que nous aimons !
Que nous aimons aujourd'hui, même s'ils ne sont plus là.
Quand je travaille dans mon jardin, je retrouve mon père,
et ma mère qui désherbait avec constance les fleurs de son petit jardin,
et aussi mon grand père, le paysan-forgeron, que pourtant je n'ai pas connu.
Mais il est vrai aussi que nous nous tournons vers le ciel...
peut-être pour y trouver un dieu qui nous viendrait en aide.
Et là, nous trouvons les oiseaux.
Ils semblent s'élever sans effort et échapper ainsi à tous les dangers.
Nous voudrions pouvoir les suivre.
Et nous voyons aussi les fleurs, toutes aussi fragiles que nous.
Exposées sans défenses à tous les dangers elles se contentent d'être là.
Elles sont comme notre prière muette.
Merci les oiseaux, merci les fleurs.
Je vous laisse une pensée que j'ai trouvée je ne sais plus où :
" Es-tu sûr de pouvoir terminer
la phrase que tu viens de commencer ? "
Non, je n'en suis pas sûr.
Mais je la commence cependant.
Le marcheur ne sait pas combien de temps durera son chemin.
Il se contente de faire un pas, puis un autre pas.
Marchons amis, marchons ensemble,
sur le chemin de la vie.
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Commentaires
22L.N.Dimanche 17 Juillet 2016 à 10:51Bonjour Khaz, que ta journée soit joyeuse. Je souhaite que nos liens amicaux créés sur la toile soient authentiques longtemps.....nous les portons chaque jour avec nous et ils nous aident à supporter nos souffrances et aussi nos jours de JOIE.
C'est un grand souffle de floraison qui lève le voile de toute séparation et nous convie aux instances inconditionnelles de l'Amour. Gardons comme un bijou précieux ce lien dans le coffre-fort de notre cœur.
A bientôt avec des rêves fleuris plein la tête.
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Dimanche 17 Juillet 2016 à 16:34
- Réponse à L N - - - - - -
Oh bin dis donc, tu as aujourd'hui le coffre-fort bien romantique !
Pardon, je plaisante ! Mais oui tu as raison, il faut partager joies et peines.
Bon apm Hélène.
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21DanielleDimanche 17 Juillet 2016 à 09:37Bonjour en ce dimanche très ensoleillé même si nos coeurs sont voilés de tristesse, percevoir la force de la vie c'est aussi ne pas en ignorer la fragilité, prendre conscience que c'est un cadeau qui peut nous échapper à tout moment. Nous sommes vulnérables et on peut tout perdre à chaque instant car nous ne contrôlons rien, le danger est là où on ne l'attend pas, la preuve à Nice, au Bataclan, dans les avions, les magasins, toujours des victimes innocentes. La violence de la nature est tragique, incontrôlable mais si différente de ces carnages organisés, voulus et réfléchis par les humains si on peut encore employer ce mot pour les décrire ! Ces photos illustrent remarquablement ton texte si sensible, ces oiseaux qui semblent survoler tous les dangers, ils incarnent la paix, la liberté et cette jolie fleur qui s'offre sereinement au soleil, se découpant dans le bleu du ciel : l'espoir, la vie... Bonne journée pinson pour toi et pour tous. Danielle
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Dimanche 17 Juillet 2016 à 10:44
- Réponse à Danielle - - -
Oui, nous sommes encore dans la tristesse, et il est difficile de se réjouir dans ces conditions : tant d'êtres sont aujourd'hui dans la douleur, le désespoir. Nous, nous percevons la fragilité de notre situation. Mais nous comprenons aussi que la vie est cadeau, qu'il n'y avait aucune obligation à ce qu'elle vienne en nous.
Alors ce simple fait d'être là , de respirer, de marcher, est une sorte de miracle quotidien.
Et le fait de pouvoir nous parler !
Bon dimanche Danielle.
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Un poème de Marie Noël me revient en mémoire, comme un écho à tes paroles
"...Je vois du soleil sur le pas de la porte
Juste de quoi poser le pied pour un seul pas
Pour le second, il est trop tôt, n'y pense pas..."
Allons, oui, marchons ensemble, sur le chemin de la vie
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Samedi 16 Juillet 2016 à 15:18
- Réponse à Gazou - - -
oh, comme il est beau et parfait ce petit poème !
Je le note en lettres d'or dans ma mémoire et dans mon coeur.
Merci Gazou, passe une bonne journée.
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18L.N.Samedi 16 Juillet 2016 à 12:38Une grande émotion me saisit en lisant tes mots! Je retiens la dernière phrase qui résume combien lz lizn qui nous relie aux autres est précieux, surtout ne pas le briser, là nous serions seuks et désemparés devant la méchanceté de certains, les folies de la nature qui nous guettent à chaque pas.
Demain...de quoi sera-t-il fait? Nul n'a de réponse<; <<a <nice, tous ces êtres joyeux ont été fauchés en un instant...qui l'aurait prévu? J'ailerais aussi être un oiseau et survoler tous les malheurs du monde, mais je n'ai pa d'ailes, seulement mon cœur qui nat avec tous ceux qui m'aiment et que j'aime...FRATERNITE....quel superbe mot.
Bon week end avec les innocentes fleurs.. Je t'embrasse.
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Samedi 16 Juillet 2016 à 15:14
- Réponse à L N - - -
Le lien qui nous relie aux autres, c'est pour notre âme ce que l'oxygène est pour notre corps. C'est par lui et uniquement par lui que nous arrive la vie, et qu'elle se maintient tout au long de nos jours.
La foi est, je suppose, d'aller plus loin encore, et de dire cette chose folle en apparence, à savoir que l'amour est plus fort que la mort.
Son but ultime n'est rien moins qu'une fraternité universelle.
Il y a encore un peu de chemin à faire...
Bon week-end pour toi aussi.
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17DanielleSamedi 16 Juillet 2016 à 12:01Bonjour pinson, oui le bonheur est fragile, la vie aussi ! Rien n'est jamais stable et peut être détruit, anéanti en quelques secondes... et tout s'écroule brusquement, notre coeur se brise comme la vie. Retrouver la paix intérieure est parfois un long chemin, très long, très difficile et parfois impossible. Pouvoir parler, oui c'est la seule issue, une présence, une écoute attentive et sensible, l'amour... Je ne peux pas m'attarder mais tu te doutes que je reviendrai, en attendant je te souhaite un bon appétit et un bon après-midi plein de soleil. Danielle
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Samedi 16 Juillet 2016 à 15:05
- Réponse à Danielle - - -
Rien n'est stable. La vie marche, avance sans cesse, les paysages changent, parfois insensiblement, parfois tout soudain, en une seconde, mais à terme c'est toujours pareil : le présent va disparaître.
Il nous reste donc à jouir du présent: escarbille de bonheur.
Notre bonheur ne peut donc reposer sur la momification de présent (entreprise vaine, vouée à l'échec) mais sur l'accueil du nouveau dans nos vies. Dur dur, car nous nous agrippons à la fourrure du présent comme les petits koalas à celle de leur mère.
Bon après-midi, Danielle, au beau soleil du midi !
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la fragilité de la vie ne m'inquiète pas
Ce qui m'inquiète c'est la fragilité du bonheur
dominique
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Samedi 16 Juillet 2016 à 14:54
- Réponse à LMPT 73 - - -
Fragilité du bonheur ....
Oui, dans un premier temps.
Notre premier bonheur peut en effet se briser plus facilement qu'un verre de fin cristal. Et c'est alors comme un abîme de souffrance et de désespoir.
Un autre bonheur est alors à découvrir, et il est comme un pur lac de haute montagne que ne sauraient plus perturber les tempêtes qui agitent la plaine.
Celui là n'est pas fragile du tout : il est diamant éternel.
Si je puis me permettre, il est je crois ce que les croyants appellent le Royaume de Dieu. N'est-ce pas de lui dont il est question en de nombreux passages de l'évangile, par exemple celui de Jean ?
Alors pas d'inquiétude Dominique.
Même si les souffrances qu'il faut traverser (comme en ce moment à Nice) sont des vallées de larmes où le coeur ne peut que se briser. Et là, si je savais insérer ici une image, le placerais une Piéta.
Je te souhaite, Dominique, grand randonneur, un bon après-midi.
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... oui Kasimir, merci aux oiseaux, à la nature à nous consoler après ces barbaries. Je comprends un peut mieux
l'écrivain suisse Narcisse Praz, qui cri haut et fort depuis toujours, "Ni dieu, ni maître"...
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Samedi 16 Juillet 2016 à 14:33
- Réponse à F A N - - -
Décidément, voici encore un auteur que je ne connais pas !
Je ne sais donc pas trop ce qu'il veut dire par l'expression "Ni dieu, ni maître" .
Si l'on veut nous faire croire que dieu est un maître, un despote sévère prêt à nous sanctionner si on désobéit à ses prescriptions, alors je souscris pleinement à ce slogan !
Si par contre on considère que dieu est amour, ou que l'amour est dieu, ce qui revient au même, et que cet " amour-dieu " est la sève qui crée le monde, alors je dirais : vive Dieu !
Bon après midi, FAN
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Ce que tu as écrit , Kaz ,est très beau .Et moi , je vais te dire ces simples mots : " J'aime te lire. J'aime savoir que tu es mon AmiKas . Je suis heureuse qu'un jour nos chemins se soient croisés ! Allez, continuons d'avancer ensemble sur le chemin de la vie !"
Exceptionnellement , j'écris "Bises, Amikas "( et ,en vert, couleur de l'espérance )
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Dimanche 17 Juillet 2016 à 10:31
sniff ... je n'arrive as à ouvrir ton lien !
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Samedi 16 Juillet 2016 à 20:53
Moi aussi, ce gag me fait encore sourire .Un quiproquo bien drôle !
Et , en signe d'amitié ,je t'envoie un lien qui devrait t'intéresser et te rappeler des souvenirs :
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Samedi 16 Juillet 2016 à 14:21
- Réponse à ALN 03 - - -
Un jour nos chemins se sont croisés en effet
sur la trame arachnéenne de la toile informatique
et je me souviens du gag qui s'est produit à propos de ton nom
qui m'a laissé supposer que je te connaissais déjà !
J'en souris chaque fois que j'y repense !
Comme sont curieux les chemins de nos vies ...
Bon vendredi.
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- Se rencontrer, c'est naître, s'aimer c'est renaître -
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Bonjour pinson,
Tout est fragile. La vie, le bonheur, tout ce que l’on construit. Dans les projets les plus fous ou même les plus simples on se croit invulnérable. Nous ne pensons pas au négatif et heureusement..
Tes paroles sont douces et réconfortantes pinson. C’est un plaisir de te lire. Ca l’est depuis longtemps mais cet article encore plus. Je suis venue chaque jour, le lire. Tu as la sagesse. Moi, je ne l’ai pas. J’ai de la colère et de la Haine. Alors que tout est si beau autour de nous pourquoi faut-il que certains fassent tant de mal.
En fait nous ne sommes qu’un château de cartes.
La nature nous apaise mais ne nous console pas surtout sur de tels drames. J’ai déjà lu cette phrase ou citation " Es-tu sûr de pouvoir terminer la phrase que tu viens de commencer ? "
Bonne soirée et bise à toi pinson.
- Réponse à Mari jo 21 - - -
Oui Mari jo, notre vie est fragile à tous points de vue : nous devons donc tout faire pour la protéger, et si elle est violemment attaquée, cela justifie en nous une certaine colère et d'agir, très violemment nous aussi s'il le faut , pour la protéger, pour empêcher les malfaisants de nous détruire.
Mais il y a un problème.
Le problème c'est la haine. Nous constatons qu'elle existe dans le coeur de nos agresseurs. Un coeur, c'est fait pour aimer. Leur coeur est comme pourri, et veut tout détruire. Tout, absolument tout, y compris eux-mêmes. Ces gens sont malades et inguérissables, il ne faut pas se leurrer.
Alors allons-nous laisser entrer la haine en nous ?
Si oui, nous allons tomber nous aussi très malades : notre coeur va commencer à pourrir lui aussi, et la pourriture de la haine est comme celle des pommes : elle va gagner toute notre chair vivante. Si tu te laisses gagner par la haine, tu es toi-même perdue pour la vie, tout autant que si tu étais écrasée par un camion frigorifique.
Ne laisse pas la pourriture de la haine détruire ton coeur et ton corps, Mari jo !