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- La Shekinah - Où sont nos disparus ? - Toulouse... Alpes de Haute Provence... Kénya... - Un tipi pour les absents -
Une question me poursuit :
où sont ceux que nous avons aimés et qui ont, nous dit-on, " disparu " ?
Question subsidiaire : savez-vous ce qu'est la Shekinah ?
Ce mot hébreu vient du verbe " chekin "qui signifie se trouver là, résider, habiter.
La Shekina désigne la présence permanente de Dieu en chaque être.
Mais aussi dans toutes les manifestations naturelles, spectaculaires ou discrètes.
Simples exemples : un coucher de soleil, une goutte d'eau.
Les Hébreux célébraient la Shekinah dans le temple de Jérusalem.
Mais quand ils en furent séparés pour diverses raisons historiques, ils construisirent un tabernacle portatif
et le transportaient avec eux dans la désert.
Si je dis des sottises, Simone me corrigera !
Or qu'y avait-il dans ce tabernacle ... ???
Rien : il était vide.
La "présence de Dieu" est une absence : une absence apparente, évidente, incompréhensible.
C'est bien ce que nous éprouvons quand nous pensons à ceux qui sont "partis".
Et je dis tout de suite qu'ils ne sont pas au cimetière,
lieu où nous pourrions trouver quelques os, ou un peu de poussière.
Non, non et non : ils ne sont pas là ! Ce ne sont que des restes matériels sans le moindre intérêt..
Passé le temps du deuil, il faut totalement oublier ces restes. Sinon on devient fétichiste.
Pourquoi vous dis-je tout cela ?
Parce que, ne sachant quoi vous écrire, j'ai pensé à vous montrer un objet bizarre
que j'ai fabriqué il y a quelque temps, et tellement bizarre que je croyais ne jamais le montrer à personne.
Et soudain, en le regardant, j'ai pensé à la Shekinah !
C'est donc une sorte de petite cabane, tente, ou hutte. Un tipi ?
Mais personne ne l'habite. En apparence.
Et voici que j'ai pensé à tous ces gens qui ont récemment perdu la vie
et spécialement à ces jeunes gens, étudiants, petits enfants même !
Aux trois enfants de l'école de Toulouse Ozar-Hatorah, tués le 19 mars 2012,
( une enfant était en maternelle ! )
Aux 149 morts de l'airbus ce 24 mars dans les Alpes de Haute Provence,
dont 16 élèves d'un lycée de la Rhur, le lycée Joseph König.
Et aux 148 personnes assassinées le 2 avril au Nord-Est du Kenya, sur le campus universitaire de la ville de Garissa, dont 142 jeunes étudiants qui avaient le tort de ne pas être musulmans.
Où sont-ils ?
je leur offre ce lieu, temple de ce qui est invisible, mais terriblement présent !
Car en nos coeurs s'élève un cri de douleur
mais aussi une prière chargée de tout notre amour de la vie.
Comme si nos bras se dressaient vers le ciel pour implorer.
Oh certes nous sommes aussi impuissants que nous sommes ignorants
et tous nos gestes semblent dérisoires.
Mais où que nous allions,
quoi que nous fassions,
nous ne cesserons pas de penser à eux tous.
Eux et nous, pour toujours,
nous sommes UN.
***
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Commentaires
Et tous ceux qui bien que musulmans sont quand même détruits, parce Sunnites et Chiites veulent prendre chacun toute la place, et tous les autres....
Je suis toujours partagée entre faire un lieu comme ça, et regarder les nuages ce que j'ai souvent fait.- Réponse au commentaire N° 21 de eMmA -
Oh oui eMmA, je suis bien d'accord ! Je ne voulais pas affirmer que ce qui nous est dit en rêve est toujours sans valeur.
C'est parfois ce que tu ressens : très précieux.
Mais je pense que ce qui nous vient de nos ancêtres , proches, et plus lointains, est profondément inscrit en nous (sans que nous le percevions clairement) et en quelque sorte constitutif de notre être.
Ce qui nous advient en rêve ne représente qu'une partie de ce qui nous lie à eux.
Enfin, c'est comme ça que je me représente les choses.
Bonne semaine
Eh bien vois-tu, Kasi, lorsqu'un cher disparu me rend visite dans un rêve, crois-moi, c'est tout à fait fondamental pour moi... Je suis convaincue que nos liens ne sont ainsi pas du tout rompus et que l'on me parle !
- Réponse au commentaire N° 17 de ALN 03 -
assise sur un nuage ?
un beau moyen pour faire un beau voyage !
Blague à part, il est très important, pour le bonheur de ceux qui restent, que nos disparus "montent" au paradis.
C'est une image mythologique qui a un sens très réel dans notre psychologie.
Bises de pinson.
.
- Réponse au commentaire N° 15 de Hélène -
Un tabernacle en pierres des Causse ?
Ah , ça doit-être bien aussi, et en plus utile aux promeneurs surpris par l'orage.
Bonne journée toi aussi
Bye
- Réponse au commentaire N° 8 de Flipperine -
je l'espère bien aussi
et cette maison, nous l'habitons déjà
Un très joli objet . Tu lui donnes le sens qui te convient .
Moi j'ai une impression d'élévation quand je le vois . J'ai quelqu'un de proche qui est morte récemment et je suis retournée sur sa tombe .Je ne l'imagine pas là malgré toutes les fleurs encore présentes . Je l'imagine sur un nuage discutant avec ses copines disparues. Je pense à elle et je vais respecter ses idées puisqu'elle espérait aller au paradis.
Mais nos proches disparus sont très présents dans notre coeur , mais pas dans le cimetière.
Bizatoi
Nicole
- Réponse au commentaire N° 7 de eMmA -
Le rougis comme une tomate ! (de plaisir !)
Oui, certes, ils peuvent nous apparaître en rêve, mais ce n'est pas à cette présence là que je pensais
mais à une autre, à la fois plus fondamentale et plus indéfinissable .
Bonne semaine eMmA
15héléneLundi 13 Avril 2015 à 11:09Où qu'ils soient, ceux que nous aimions aujiurd'hui disparus, je les sens toujours là, invisibles, mais présents pour nous spitenir
r dans nos peines.Souvent je les rejoins dans la prière., mais je préfère le tabernacle en pierres du Causse...
Bonne journée
L.N.
- Réponse au commentaire N° 6 de FAN -
chacun exprime ses émotions à sa façon selon les moments.
combien pèse une âme ? oui,
et combien pèse la beauté ? la joie ?
nous entrons là dans le monde immatériel du mystère
bonne semaine FAN, bises de pinson
- Réponse au commentaire N° 5 de LMPT 73 -
Et oui, Dominique, je fais parfois des petites crises de ce genre.
Je pense que c'est vrai pour nous tous, mais nous ne les exprimons pas, voilà tout.
Même idée chez des artistes ? Oh sûrement, regarde les stupas : ils ont un sens voisin. Et sans doute beaucoup d'autres réalisations.
Ah, tu soulève un problème sémantique.
Le verbe " to check " a peut-être un sens particulier, et son étymologie m'est inconnue.
Quelqu'un va peut-être nous éclairer.
Bonne semaine, ami.
- Réponse au commentaire N° 4 de Simone -
Oh... ravi !
Bonne semaine , Simone, biz de kass.
- Réponse au commentaire N° 3 de Danielle -
Encore bouleversé, certainement, et nous ne pouvons pas ne pas l'être en nous souvenant de ces drames, et de tous ceux qui les ont précédés.
Allons-nous pour autant sombrer dans la tristesse, la désespérance ? Bien sûr que non : la vie est le temps de la joie, et passé la douloureuse période du deuil, c'est leur joie de vivre qui va revenir en nous, là où nous serons.
Tel ou tel lieu, ou tel ou tel objet, n'est en rien indispensable pour les évoquer, car leur vrai temple est en nous, qui nous souvenons.
Bonne journée heureuse languedocienne.
- Réponse au commentaire N° 1 de Gazou -
Comme il est difficile, n'est-ce pas, de mettre des mots sur ce que nous ressentons pourtant si fort !
tu as bien raison sur terre ils ne restent que leur poussière, aujourd'hui ils sont tous dans la grande maison de l'amour où nous nous retrouverons tous un jour
Kasi, tu es merveilleux !
Bon dimanche à toi, à tous.
eMmA
PS : je pense aussi que nos disparus sont parfois subtilement présents, lorsque leur aura vient nous visiter dans nos rêves, la plupart du temps avec une telle bienveillance...
Bonjour Kasimir, Buchfink der Buchfinke, merci pour ton article. Ce tabernacle ou tipi est un petit objet curieux, et beau! Je pense comme toi que nos, tous les disparus ne se trouvent pas au cimetière, pourtant je fleurit la tombe de ma mère. Pour moi, ils sont au tour de nous, mais j'ai déjà parlé de cela...
J'espère que tous ces enfants et adultes assassinés dernièrement trouvent la place dans cette hutte. Combien pèse une âme?Un joli dimanche pour toi et tous, je t'embrasse.tu deviens très mystique, Kasimir. Ou le redeviens...
Très bel "objet" en tous cas. Je ne sais pas si d'autres artistes ont eu une idée semblable.
Tu parles de "Chekin" signifiant "se trouver là, résider, habiter".
Sais-tu que "check-in" en anglais est le terme employé quand tu t'enregistres dans un hôtel? étrange non?
Il ne manquerait plus qu'il se trouve l'équivalent hébreu de "check-out" qui signifie "s'en aller, payer"...
bonne journée
dominique
3DanielleDimanche 12 Avril 2015 à 10:06Pinson on te sent encore bouleversé par la violence des événements que tu cites... et bien d'autres ! Je suis d'accord avec ta conclusion : nous ne cesserons jamais de penser à ceux qui ont disparu, nous sommes UN ! Tu connais mes convictions, je pense que ceux qui sont "partis" sont en nous et ne nous quitteront jamais, ils ne sont nulle part ailleurs que dans notre coeur, dans l'amour que nous leur portons. Pour moi il m'est impossible de les retrouver dans une église, dans un temple... ni la shekinah... je ressens leur présence dans la nature, un coucher de soleil sur la mer ou l'étang, en regardant les nuages ou les étoiles, les arbres, les vignes... nous les avons tant admirés ensemble ! Bonne journée pinson, pleine de soleil, bisous méditerranéens. Danielle
Bonjour,
Voilà une belle création à laquelle tu as donné un sens profond.
Bravo !
Bonne journée ensoleillée.
En somme tu t'es fabriqué ton tabernacle : symbole de tous ceux qui nous sont rendus invisibles et qui pourtant sont là, présents en nous, autour de nous, puisque nous sommes UN
Oui, il y a des absents qui sont plus présents que ceux que l'on peut voir en chair et en os et qui nous accompagnent
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- Réponse au commentaire N° 23 de Catherine D -
L'un n'empêche pas l'autre, le lieu finalement importe peu :
Jésus le disait déjà à la Samaritaine au bord du puits.
C'est le mouvement dans le coeur qui seul compte.