Je vous propose de reprendre notre promenade géologique. 

 

Pourquoi parler de danse des continents  ?

Lors d'une danse, les corps,  qui semblent unis, se séparent, s'éloignent,

mais c'est pour mieux se rapprocher, s'unir à nouveau.

 

 

 

 

 

 

C'est exactement ce spectacle que les continents nous donnent.

 

Reportons-nous au début de notre monde, dès leur apparition.

 

Les parties superficielles du magma refroidirent, devinrent rigides et plus légères.

Elles ne formèrent pas une couche régulière, mais des agrégats variables, flottant sur une pâte brûlante.

Petit à petit, ces agrégats, se rencontrèrent,  se rassemblèrent :

ainsi se forma un continent unique.

Le mot continent vient du latin continere pour « tenir ensemble », ou continens terra, les « terres continues ». 

dixit Wikipedia.

 

Mais voilà, il y a un hic,

cette immense plaque, devenue unique,  et qui allait en s'épaississant,

constitua, pour le centre de la planète, une sorte de bouclier thermique.

Sous ce bouclier, cette couette rocheuse, la chaleur monta encore.

 

Maintenant, regardez ce qui se passe quand vous faites chauffer de l'eau dans une casserole. 

Pour que le phénomène soit plus simple, imaginons une grande casserole

posée sur une petite plaque électrique.

 

 

 

Au fond de la casserole, en son centre, l'eau chauffe.

L'eau chaude se dilate et ainsi devient plus légère.

Alors (Archimède nous l'a fait comprendre) elle monte.

C'est invisible.

Mais si vous jetez dans la casserole quelques grains de semoule, vous allez voir cette montée.

Si l'eau centrale monte, elle va être remplacée par de l'eau non chauffée, plus lourde,

qui va descendre sur les côtés.

Ainsi se constitue un mouvement de " CONVECTION ".

On parle aussi d'une  " cellule convective ".

 

De tels courants convectifs vont de même apparaître sous cette croûte solide,

ou plutôt s'intensifier au sein de la masse visqueuse de matière surchauffée.

Des forces gigantesques vont soulever ce jeune et imprudent  "continent"

qui va finalement se fracturer en plusieurs plaques distinctes

lesquelles vont devoir s'écarter les unes des autres.

On observe parfois directement ce phénomène dans le cratère de certains volcans,

ceux qui contiennent des lacs de lave : 

la croûte solide craque, éclatée par le bouillonnement qui monte des profondeurs,

image dantesque !

 

 

 

Ainsi ce premier "continent " unique, à peine formé, va se voir déchiré  en plusieurs " continents ".

Mais une fois cette dislocation réalisée, le processus va s'inverser,

et ce sont les forces... disons "agrégantes", qui vont redevenir les plus fortes

et ces plaques disjointes vont (nostalgie de l'union ?) se rapprocher à nouveau, se rejoindre,

et va se reformer un " continent" unique, et... ainsi de suite !

 

C'est cet incroyable ballet que je vais essayer de vous conter. 

Oh... nous avons tout notre temps !

Il faut environ 200 millions d'années pour qu'un continent unique se fragmente

 et encore 200 millions d'années pour que les continents volages se rassemblent.

Ce qui veut dire que depuis l'apparition de la toute première "croûte " terrestre,

sur laquelle nous avons la joie de nous tenir debout

(songez-y lors de votre prochaine promenade)

 

 

 

depuis cette apparition voici 4 milliards d'années, il y a eu plusieurs figures de danse !

 

Nous allons, entreprise folle, essayer de les décrire.

Nous commençons à connaitre assez bien la dernière phase, de disjonction, 

dans laquelle nous nous trouvons encore.

 

 

 

 

 

Mais je ne veux pas vous accabler.

Car j'ai d'autres mots à vous proposer, et ils vous paraîtront peut-être trop techniques.

Or ils sont indispensables si l'on veut comprendre.

Ces mots "savants" sont comme les précelles avec lesquelles les joaillers saisissent les pierres précieuses.

(En fait ce mot est plutôt utilisé pour les dentistes !)

Ces mots d'allure compliquée servent à "saisir" des phénomènes qui sans eux nous échapperaient.

 

Ce sera donc  tout pour aujourd'hui.

 

Mais promis, si le grand esprit du monde me le permet,

je ne vous ferai, cette fois, pas trop attendre.

 

 

 

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