• - Un autre regard sur la santé - 15 : cancer, coup de serpe et clous rouillés - Les avantages du pansement humide -

     

    Le cancer est-il contagieux ?

     

    Dominique 73 m'a en somme posé cette question en m'envoyant ce lien ** :

    (http://www.sciencesetavenir.fr/sante/cancer/20160304.OBS5834/et-si-le-cancer-devenait-contagieux.html ) 

    Du coup je me suis rappelé quelque chose que j'ai envie de vous raconter.

    Au tout début de mes études de médecine, j'ai fait un stage de 6 mois en chirurgie générale à l'Hôtel Dieu de Paris, sur la place Notre Dame. (Puis un autre  stage en chirurgie à Marmottan, au Nord-Ouest de Paris).

     

     

     

    - Un autre regard sur la santé - 15 : cancer, coup de serpe et clous rouillés -

     

                                                      et oui, l'Hotel-Dieu est le plus vieil hôpital parisien et... il manque un peu d'espaces verts !                                                                                                                                                                               

     

     

    J'adorais travailler avec le chef de service qui m'avait pris en amitié, à tel point que j'ai pensé un moment bifurquer vers la chirurgie.

    Un jour nous avons reçu une femme qui avait un cancer secondaire du foie. Nous l'avons soignée quelque temps, en fait jusqu'à son décès. Je passe sur le choc que représente toujours la mort d'un patient.

    Surtout pour moi à cette époque.

    Mais ce n'est pas le sujet que je veux aborder.

     

    Donc après le décès de cette femme , le chirurgien m'a demandé de l'autopsier afin de pratiquer un prélèvement d'une partie du foie malade pour en faire l'étude histologique.

    Or ce foie colonisé par le cancer étant presque aussi dur qu'une pierre.  mon bistouri a ripé sur un noyau métastatique particulièrement dur, et m'a blessé la main gauche. Oh...  la coupure en elle-même n'était pas importante, mais voilà : la lame du bistouri était souillée par les sérosités de ce foie cancéreux.

    J'en ai dit un mot au chirurgien qui m'a répondu : aucune importance, lave-toi les mains, ça suffit.

    Il ne m'a pas tout à fait convaincu ! 

    Pendant des jours, et même des semaines, j'ai surveillé ma main, m'attendant à ce que quelque chose grossisse !

    Puis j'ai oublié cet incident.

    Maintenant que ce souvenir m'est revenu, je me dis que j'ai été sot

    de ne pas avoir fait immédiatement confiance à la parole de ce chirurgien.

     

    Alors... le cancer est-il contagieux ?

    Je n'ai jamais constaté de "contagion", ni n'ai jamais entendu parler d'un seul cas.

    Le cas qu'évoque cette observation** américaine est fort imprécis.

    Ma réponse est donc, sans hésitation :  non.

     

     

    Coup de serpe : occasion de tester le pansement humide.

     

     

    N'allez pas croire que je me blesse rien que pour le plaisir de me soigner.

    Quand je me blesse, je commence par pester contre ma bêtise,

    mais ensuite j'en profite pour tester les façons de faire que je ne puis proposer à personne !

     

     

    Il y a 5 ans environ, en coupant du bois sur un billot avec ma serpe...

     

     

    - Un autre regard sur la santé - 15 : cancer, coup de serpe et clous rouillés - Les avantages du pansement humide -

     

                             Mon outil préféré :

                             Cette serpe adorée 

                             Chaque jour je l'aiguise

                             Pour qu'elle coupe à ma guise

     

     j'ai raté mon coup et vlan...

    j'avais le bout d'un doigt de la main gauche qui pendouillait, heureusement pas complètement séparé,

    mais l'os avait été touché.

    Etant seul dans... mon île déserte (la voilà, l'île déserte !)  que faire ?

    C'était la belle saison : la consoude poussait au jardin,

    je suis allé vers elle comme on va vers la personne qui va pouvoir nous sauver ! 

    Pas facile de tout remettre en place avec une seule main, mais j'y suis arrivé à peu près

    puis je me suis emballé le doigt avec des feuilles de consoude

    et j'ai serré, car ça saignait beaucoup,

    puis je suis rentré à la maison pour chercher une bande de gaze ( tiens, ça c'est bien utile )

    et je me suis fait une première poupée (sur les feuilles de consoude)

    ce premier pansement s'est bien sûr rempli de sang. 

    Sur ce premier pansement j'en ai fait un second, énorme, qui m'a pris presque toute la main,

    et qui bien sûr s'est rempli de sang à son tour. 

    Jusque-là, ça faisait très mal.  J'ai choisi le meilleur antalgique qui soit, et le voici : 

    ce fut de reprendre  ma serpe et de me remettre au travail, 

    car j'avais encore un gros tas de branches à couper.

    Plusieurs heures après, pensant que l'hémorragie devait avoir pris fin, j'ai changé le deuxième pansement

    pour en réduire un peu la taille et le rendre plus présentable. Mais surtout sans toucher au premier.

     

     

    Le soir seulement, premier "pansement humide ", et pour cela rien de plus simple : 

    j'ai mis mon pansement sous le robinet d'eau  ( froide).

    Pas besoin de chaleur dans ce cas

    c'était une plaie non souillée, nette et complètement ouverte : aucun risque d'infection.

    Mais comment aller au lit avec un gros pansement totalement humide (et sanguinolent) ?

    Très facile : 2 légers sacs plastiques ont assuré une parfaite étanchéité, 

    et maintenu une humidité totale au niveau du doigt (et bien au-delà !) toute la nuit.

    Le lendemain et les jours suivants, je tenais mon pansement humide en le passant de temps en temps sous le robinet (ou avec le tuyau d'arrosage). Et pour les nuits je remettais  2 sacs plastiques. 

     

    Si vous avez eu le courage et la patience de me lire jusqu'ici,

    vous devez penser que ma façon de me soigner est horrible et digne des hommes de Néanderthal.

     

     

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    Je vous présente mes  grands-parents

    ( enfin... arrière-arrière ...  grands-parents )

    je les ai vus, car à cette époque j'étais caché dans un brin d'herbe.

    C'est fou ce qu'ils aimaient discuter de tout  !

     

     

     

    Soit, vous pouvez le penser.

    Et ça ne me vexe pas le moins du monde, tout au contraire.

    Les premiers hommes, y compris  les néanderthaliens (qui nous ont fait cadeau de quelques gènes), ont trouvé les moyens de survivre dans un monde qui se montrait souvent particulièrement hostile.

    Faire référence à eux est pour moi un honneur !

     

    Mais revenons à ma toute petite aventure.

    Dès le lendemain, toute douleur avait cessé.

    C'est un effet constant du pansement humide.

    Si persiste une douleur, c'est que quelque chose ne va pas, et là il faut examiner la blessure.

    Sinon on n'y touche pas pendant au moins 8 jours.

     

    Dix jours plus tard j'ai retiré cet horrible pansement  (c'est vrai, il était horrible à voir !)

    et je me suis lavé avec de l'eau du robinet, puis j'ai  fait un tout petit pansement sec, avec cette fois une toute petite feuille de consoude.

    Encore quelques jours, et j'enlevais ce petit pansement : tout était terminé.  *

     

    Maintenant il ne reste plus la moindre trace à ma main gauche.

    Il me semble que c'était l'index, mais il ne porte pas la plus petite cicatrice.

     

    Alors ne vous moquez pas.

    Ma cicatrisation a été plus rapide qu'avec un pansement moderne (sec, stérilisé, "propre")

    et je n'ai pas pris un seul comprimé de quoi que ce soit (je n'en avais d'ailleurs aucun chez-moi :

    j'avais tout mis à la poubelle après le décès de ma femme) ni fait la moindre piqûre.

    Mon seul remède (si l'on veut) fut la consoude (qui porte bien son nom !).

     

    Ah... depuis, je suis tout de même devenu plus prudent :

    quand je fais ce genre de travail, je porte toujours un gant épais à la main gauche.

     

     

     

    ***

    Voici un texte assez long.

    Je vais donc reporter mes deux clous rouillés à samedi prochain,

    nous parlerons alors du tétanos.

     

    ***

    *mille excuses, un détail m'est revenu : il y avait bien un petit ennui quand j'ai retiré le premier pansement qui était resté 10 jours en place, et c'était la présence d'un  "bourgeon charnu",  lequel est une excroissance  de la chair due justement à une multiplication trop rapide des cellules. ( et les pansements humides permanents favorisent beaucoup cette croissance rapide des cellules, comme la chaleur humide des serres favorise beaucoup la croissance des petites plantes ). Si on laisse ce bourgeon , la peau va le recouvrir et ça sera assez disgracieux. Durant mon temps professionnel j'avais, pour ce genre de circonstances, un crayon de nitrate d'argent  : on en applique, par simple contact sur le bourgeon, lequel noircit immédiatement,  et ça le détruit en 24 heures. Mais je n'avais plus ce crayon. Pas grave : j'ai fait une application de latex d'euphorbe, et ça a eu un effet tout aussi rapide et complet.  La nature a de très nombreuses cordes à son arc !

     

    ***

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


  • Commentaires

    24
    Mardi 22 Mars 2016 à 21:44

    Il y a de la consoude dans mon jardin, je pourrai me soigner...bonne soirée !

      • Mercredi 23 Mars 2016 à 13:56

        Réponse        à               Gazou                           -   -  -

        Alors tu seras sauvée !

    23
    Lundi 21 Mars 2016 à 23:21

    Bonsoir pinson,

    Quelle aventure ta blessure. Je suis venue plusieurs fois lire. Ton article est passionnant. Heureusement pour moi, jusqu'à maintenant, pas de blessure. Mais j'avoue que la serpe est parfois passée près et quelques fois à touché la botte. Mais là, c'est la botte qui a eu la coupure. Je les aimais bien mes bottes.

    Je trouve ta façon de te soigner digne des hommes de Néanderthal pas horrible du tout. Elle est naturelle.  Je la préfère à celle des hôpitaux et autre.  Je pense qu'on leur doit énormément à nos ancêtres.

    Mais si un jour, ça m'arrive, zut, je n'ai pas de cousoude.

    Le bourgeon charnu, si on ne l'enlève pas, à la longue y-a-t-il des risques pour qu'il se transforme en je ne sais quoi qui pourrait  poser des p'tits soucis ?

    Mercredi : le Tétanos. Je vais être encore plus attentive.

    Bonne soirée et bise à toi pinson.

     

      • Mardi 22 Mars 2016 à 13:50

        Réponse        à               Mari Jo 21                           -   -  -

        Tu as raison , Mari Jo, une autre zone très menacée par la serpe, qui peut dévier de sa course, ce sont les jambes

        et les tibias n'ont qu'à bien se tenir ! 

        Pour en revenir en un mot sur la façon de soigner, le choix d'une stratégie est chose très délicate. 

        Elle dépend de beaucoup de circonstances.

        La consoude ? Cherche bien dans tes prés humides, et le long de ta petite rivière, ça m'étonnerait beaucoup que tu n'en trouves pas.

        Le bourgeon charnu ? Aucun risque de cancer, mais au bout d'un doigt, ce serait disgracieux, et très malcommode.

        Le tétanos ? Ah non, j'en parle samedi.

        Bon apm.

    22
    Danielle
    Dimanche 20 Mars 2016 à 17:41

    Coucou, belle et longue promenade parmi les fleurs méditerranéennes, un vrai plaisir, les euphorbes sont splendides, les coronilles aussi parmi les rescapées de mon jardin, je voudrais essayer de mettre une photo, juste pour un test car il va bien falloir que je trouve la solution (!). Alors je tente, on va voir (18° aujourd'hui, c'est pas beau le printemps ?). Bon après-midi même si c'est un peu tard, je crains un peu mon expérience mais tant pis, j'essaie. Bon j'ai essayé au moins 10 fois sans résultat et maintenant que je renonce, je vois l'image qui apparait mais bien plus grande que celle que je voulais. Boff, tant pis, je laisse ainsi... peut-être va-t-elle disparaitre comme l'autre jour, je crois que je n'y comprendrai jamais rien. Danielle

                                                                                                            

      • Dimanche 20 Mars 2016 à 19:00

        Réponse        à               Danielle                           -   -  -

        Cette photo est parfaite ! De taille, et aussi les couleurs : le jaune est lumineux, léger, clair,

        et les feuilles d'un vert un peu bleuté. C'est étrange, cette surabondance des fleurs !

        Mais attention : ne pas y goûter ! Aussi bien les cytises que les coronilles (ce sont des cousines) sont des plantes toxiques.Merci pour ces photos que tu m'as envoyées, et qui forment maintenant mon fond de blog.

        Bonne soirée.

    21
    Dimanche 20 Mars 2016 à 16:15
    Catherine D

    J'ai tout lu...
    J'ai de la consoude et pas encore de bobo ! pour cette fois, bien sûr.
    Je pense que ta lecture ferait hurler certains de tes confrères, et pourtant, la médecine est venue comme ça, peu à peu.
    Bises printanières.....

      • Dimanche 20 Mars 2016 à 18:52

        Réponse        à               Catherine D                           -   -  -

        C'est sûr, ils vont crier au  fou ! Mais le jour où notre belle civilisation va tomber en panne, il faudra peut-être se poser quelques questions.

        Le lobby médico-pharmaceutique n'y trouvera peut-être pas son compte, mais l'humanité, si.

        Je ne crois pas que l'avenir puisse être radieux avec de plus en plus de chimie.
         

        Bientôt la consoude va sortir ses premières petites feuilles : nous allons nous régaler !

        Bon printemps Catherine.

    20
    L.N.
    Dimanche 20 Mars 2016 à 12:01

    Un petit bonjour du dimanche où tu vas  remplir tes arènes avec courage, on q hâte de le voir fleuri ce jardin; cela paraitra moins austère. Vive la gaité et le printemps+bise

    L.N.

      • Dimanche 20 Mars 2016 à 14:38

        Réponse        à               L N                           -   -  -

        Mais oui, je suis (encore pour plusieurs jours) en plein remplissage de la grande arène

        qui deviendra une rocaille.

        Moi aussi j'ai hâte, mais la réalité n'obéit pas à mes désirs,

        et il me faut monter l'escalier des jours pas à pas.
        Bon dimanche Hélène.

    19
    Danielle
    Dimanche 20 Mars 2016 à 09:47

    Bonjour pinson, aujourd'hui c'est le printemps et ton blog nous accueille revêtu d'une jolie parure lumineuse, merci ! Ton jardin va s'habiller de fleurs et tes efforts obstinés seront enfin récompensés, dans quelques semaines les plantes vont enfin apparaître et profiter avec toi d'un soleil plus généreux, de jours qui rallongent en cette saison qui est la plus belle de l'année (pour moi, et puis l'automne aussi est une saison magnifique).Nous sortons de l'hiver (a-t-il eu lieu cette année ?), la nature se réveille et c'est merveilleux ! Alors je te souhaite une journée de joie, avec un beau soleil si possible pour accueillir dignement ce beau jour. Nous qui avons eu du soleil tout l'hiver, voilà qu'aujourd'hui le ciel est voilé. Bon printemps pinson et aussi à tous ceux qui te lisent. Danielle

      • Dimanche 20 Mars 2016 à 14:33

        Réponse        à               Danielle                           -   -  -

        Bonjour Danielle, du pays du soleil !

        Oui, vive le printemps qui arrive enfin ici, avec un beau soleil, qui est même un peu chaud cet apm.

        Mais je n'en suis pas encore au stade des fleurs !!! Il y a 2 jours j'ai mis des semences de zinnias dans de l'eau, hier je les ai déposées sur de la terre humide (au chaud, dans la maison) et ce matin déjà des petites racines sortent des semences, se recourbent, et plongent dans le terreau. Je vais élever les plants 2 mois à l'intérieur avant de les mettre en plein air.

        Bon printemps pour toi aussi et pour tout le monde chez toi.

    18
    Fan
    Samedi 19 Mars 2016 à 15:08

    ... bonjour Kasimir, je n'ai pas reçus ton article ce matin, donc j'ai chercher sur ton blog... et là, suis admirative, vraiment.

    N'ai pas de consoude, ni de jardin, mais peut-être dans 2 ans, alors j'y vais en planter!!! Merci pour ton vécu et la force de croire en toi, aussi.

    Bon dimanche

      • Samedi 19 Mars 2016 à 15:48

        Réponse        à               F A N                           -   -  -

        Dans 2 ans tu auras un jardin ?

        Formidable !

        C'est la plus grande des richesses : les plantes vont descendre dans le sol leurs racines, et elles seront tes propres racines qui vont te faire remonter tout le passé.

        La consoude descend les siennes jusqu'à 2 mètres 50, et elle remonte pour nous plein d'oligo éléments, et une grande quantité de potassium.

        Bon dimanche FAN .

    17
    L.N.
    Samedi 19 Mars 2016 à 13:22

    bonjour drKhaz, merci pour le foie  au petit déjeuner...J'ai préféré l'aneectote du doigt tranché. Quel courage...Cependant j'aurais aimé le dessin authentique de cette grosse poupée au doigt, intéressant.....Lorsqu'il m'arrive de me couper en épluchant les légumes, j'entoure la plaie avec du sopalin mouillé, et çà guérit! Tes précieux conseils  sont dignes d'un médecin Navarro de la réserve   de Monument Vallée.

    La serpe restant un instrument à manie avec précaution, mais avec la sagesse de l'âge, tu ralentis le rythme, bravo et bonne serpade!!!!

    L.N.  du Causse

      • Samedi 19 Mars 2016 à 15:31

        Réponse        à               L N                           -   -  -

        Je n'ai aucun courage !

        Je suis même affreusement douillet !

        Mais bon, quand quelque chose est arrivé, bien obligé de faire avec.

        Le sopalin mouillé ?

        et bien... mais c'est parfait !

        c'est mille fois mieux (au moins !) que " alcool puis pommade à l'auréomycine ".

        Bonne fin de semaine ,  Hélène.

    16
    Samedi 19 Mars 2016 à 11:37

    Ton article n'est pas drôle! Mais tu m'as fait rire ! 

    Tout d'abord , tes ancêtre sont magnifiques .Je dois bien avoir les mêmes .Donc, on est cousins!

    Devant la multiplication de certains cancers,on se poserait bien des questions. Merci d'y avoir répondu .

    Quant aux soins de ton coup de serpe ( un gouyat en bourbonnais ) là, tu m'épates

    Ce que j'ai lu , il y a peu , dans la lettre de J.M.Dupuis dans Santé, Nature,Innovation semble te donner raison .J'en copie-colle un extrait.

    Bon week-end et ne tente pas trop d'expériences

    La consoude consolide et ressoude

    Mais revenons à notre consoude. Pendant des siècles, nos grands-mères ont fabriqué des pommades de consoude pour soigner les plaies et les bosses. 

    En effet, la consoude tient son nom du latin consolida, car elle consolide la peau, les tendons, les ligaments, les os. Ses propriétés cicatrisantes sont dues à la présence en abondance d’allantoïne, agent efficace du renouvellement cellulaire. 

    Le remède est toujours très utilisé actuellement contre les entorses et ecchymoses, ces lésions de la peau qui se forment chez les personnes qui restent alitées trop longtemps (patients cancéreux, mourants). 

    La recette est toute simple : on broie de la racine fraîche épluchée, récoltée à l’automne. La texture est gluante et collante. On la mélange à de la vaseline. On porte le tout à ébullition et on laisse reposer une nuit. La mixture est ensuite filtrée et mise en pot pour servir à tout moment. La vaseline se sera chargée des principes actifs de la consoude.
     

      • Samedi 19 Mars 2016 à 15:24

        Réponse        à               AL N 0 3                          -   -  -

        Alors comme ça tu ris des malheurs qui m'arrivent !

        Quelle moralité ....

        Et dire que nous avons probablement les mêmes arrière grands-parents

        ah, il ne faut pas trop compter sur la famille.

        Mes expériences ?

        Les accidents ... ne sont pas programmés !

        Par contre manger certaines plantes, ou champignons, oui, ça a été parfois volontaire..

        moins maintenant.`

        La consoude ? C'est réellement  une géante, un autre de ses noms est Symphithum, d'un mot grec qui signifie " naître ensemble" : elle aide très efficacement à la cicatrisation des plaies.

        Bon Week-end Nicole.

    15
    Danielle
    Samedi 19 Mars 2016 à 10:15

    Bonjour ensoleillé du Sud, je lis ton article et je souris... toujours aussi intrépide le pinson, tu n'as pas changé ! Pas facile l'apprentissage de la médecine et les premières expériences doivent être particulièrement complexes et risquées, mais là n'est pas le problème que je me permets tout de même de souligner au passage. Faire confiance à la parole du chirurgien, d'accord mais quand même... Passons au coup de serpe et à ces tests que tu expérimentes sur toi pour en évaluer l'efficacité comme d'habitude erf Une blessure grave : allez on remet en place avec l'autre main, on fait un paquet cadeau entouré de consoude, une bande et hop on continue le travail (à noter que déjà... couper des tas de branches...) Façon de se soigner non pas horrible mais quand même rudimentaire (!) Il est vrai que les premiers hommes survivaient dans un monde hostile (et parfois pas) mais ils n'avaient rien d'autre, aucune possibilité !!! Mais toi... alors vive le pansement humide. Et je voulais ajouter : le "bourgeon charnu" on s'en fout un peu dans la mesure où il y a guérison, mais tu parles de latex d'euphorbe et comme j'en ai partout ici... il faudra nous dire à quoi ça peut servir, il y a trois jours j'en avais plein les mains, ça résiste ce truc-là, j'avais du mal à décoller mes doigts et j'ai du utiliser les grands moyens. Belle journée pinson... mets les gants sarcastic Danielle

      • Samedi 19 Mars 2016 à 15:11

        Réponse        à               Danielle                          -   -  -

        Oui, bien d'accord avec toi, c'était un bricolage des plus rudimentaires !

        Cela tient à deux choses, pas toujours facile de se faire à soi même un pansement, et encore moins d'une seule main si c'est justement l'autre qui est blessée. De plus le matériel dont je disposais était d'un choix réduit.

        Mais l'essentiel était là ! Tant pis pour le concours du plus beau pansement ! 

        Le bourgeon charnu ?  Sur une cicatrice cachée, c'est secondaire. Mais sur l'extrémité d'un doigt, c'est un impératif de l'éliminer !

        Le suc laiteux de l'euphorbe ? Il est actif quelque soit l'espèce , ici j'ai le choix entre trois (petite euphorbe, euphorbe Petit Chêne, épurge épurge) j'ai dû prendre la première qui m'est tombée sous la main.

        L'euphorbe dont tu m'as donné un pied, et qui est en train de reprendre vigueur sous la véranda, est particulèrement productif en latex, car, rien qu'en lui enlevant ses petites feuilles mortes, j'ai à chaque fois provoqué le surgissement de larmes blanches et j'en ai eu bientôt plein les mains : une bave collante dont il impossible de se défaire,  qui noircit et que même un savon à la potasse (le savon noir !) n'enlève pas.

        A quoi peut servir ce latex, à rien,  sinon à faire du caoutchouc (l'hévéa est une euphorbe), mais il va te falloir au moins un hectare pour en faire la culture. 

        En médecine on ne s'en sert que pour tenter de détruire des tissus (en utilisant sa formidable et redoutable concentration en enzymes). Sur les mains  ça ne risque pas grand chose car la peau est très épaisse et résiste bien.

        Là où la peau est fine , ça peut faire assez rapidement un trou.

        Le grand danger serait l'oeil : ne pas se toucher les yeux quand on manipule des euphorbes !

        Par contre on peut en  faire des attouchements répétés sur les verrues jusqu'à leur chute.

        Enfin ... regarde les pneus de ta voiture... tu pourrais essayer de les remettre à neuf avant de passer le contrôle !!!!

        Bonne après-midi, pour clôturer cette semaine.

    14
    Samedi 19 Mars 2016 à 09:40

    je précise seulement que je n'étais pas inquiet pour moi d'une contagion éventuelle : juste une information que  je faisais suivre à Kasimir

    dominique

      • Samedi 19 Mars 2016 à 14:37

        Réponse        à               LMPT 73                           -   -  -

        Je l'avais bien compris ainsi : c'était une info que tu me transmettais

        et je t'en remercie : cela corrige mon relatif isolement qui engendre parfois une ignorance de l'actualité.

        Bonne fin de semaine Dominique.

    13
    Simone
    Samedi 19 Mars 2016 à 08:56

    Mr K. dommage que l' on ne se soit pas connu, deux francs-tireurs comme nous auraient révolutionné la médecine, ou alors les chers confrères nous auraient pendus. Mais bien sûr, je pense que, comme moi, tu étais plus....classique avec les patients, sauf un tout petit nombre qui comprenaient et rigolaient.

    Bon week-end, et fais gaffe à ta serpe.

    Bises

      • Samedi 19 Mars 2016 à 14:33

        Réponse        à               Simone                          -   -  -

        La deuxième éventualité est la plus probable !

        C'est pourquoi nous fumes plus classiques dans notre exercice réel.

        Sauf dans des cas où ils nous semblait pouvoir nous écarter sans trop de risques de l'orthodoxie.

        Il n'est pas bon d'être un canard dans une troupe de poules, lesquelles ont des becs très pointus !

        Bon week-end pour toi aussi, Simone.

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