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    Le microbiote : son devenir 

     

     

    Avant d'envisager son devenir, un point sur sa mise en place reste à éclaircir en ce qui concerne les bébés nés par césarienne.

    Pour eux pas d'ensemencement immédiat in situ, si l'on peut dire. Cela veut-il dire que ces pauvres petit malheureux vont être à tout jamais privés de microbiote ? Ce serait mal connaître la Nature et ses innombrables inventions pour parvenir à ses buts !

    Certes le microbiote  le plus abondant dans notre corps, et de très loin, est celui qui est présent dans nos intestins (dans nos "entrailles" pour reprendre ce mot plein de poésie, de mystère et de  puissance !).

    Nous avons déjà parlé du microbiote vaginal, qui a sa spécificité bien entendu, mais qui est largement en harmonie avec l'intestinal de par sa proximité anatomique. (Cela me fait penser au "Je vous salue Marie" où il est dit : "et Jésus, le fruit de vos entrailles" est béni !)

    Ces deux microbiotes sont loin d'être les seuls  ! Toutes les cavités de notre corps possèdent le leur. Notre bouche par exemple, notre nez et notre gorge. Mais ce ne sont pas seulement nos cavités : notre peau, qui nous enveloppe, aussi.

    Notre peau est comme revêtue par une invisible couche d'êtres vivants faite de bactéries, qui vivent là comme l'herbe revêt les prairies de nos vallées, vallons et campagnes.

    Tous ces microbiotes ont leurs populations bactériennes particulières, mais cependant en communication avec tous les autres chez une même personne. 

    Ce que le bébé né par césarienne n'a pas reçu massivement lors de sa sortie ( qui ne s'est pas faite "par voie basse", comme les médecins ont pris l'habitude de dire !), ils vont le recevoir fragments par fragments dans les jours qui vont suivre leur extraction-surprise (par voie haute !!!!!!).

    Les mains de la mère, lors de ses soins multiples, vont se charger de l'opération d'ensemencement. 

     

    - Santé Bien être - 20 - Le microbiote : son devenir -

     

     

    Mais aussi les bisous qu'elle va poser sur toutes les parties du corps de son petit. Tout ce qui enveloppe l'enfant aussi : vêtements, draps, objets divers qu'il va bientôt sucer avec ardeur !

    Cette transmission indirecte va réparer le manque initial.

    Ce qui en passant suppose que la mère (ou toute personne s'occupant du nouvel arrivé dans notre monde) ne soit pas obsédée par l'obligation d'un lavage permanent de ses mains et de tout son corps, au point de zigouiller toutes les bactéries par l'usage intensif de savons super-actifs et bactéricides, et de lotions "hydro-alcooliques" et autres préparations tueuses qui sont l'équivalent pour nos corps de ce que sont les pesticides pour nos campagnes  !

    Un corps sain n'est pas un corps stérile ! Pas plus au niveau de sa peau que dans ses zones cachées. Un corps trop lavé et "purifié" en permanence n'est pas un corps sain !

    De la même façon les linges en contact avec le petit doivent être propres sans doute, mais certainement pas stérilisés comme s'il s'agissait d'une intervention chirurgicale !

     

    Revenons au bébé. 

     

    Bientôt il va grandir, il va marcher "à quatre pattes", ce qui est vraiment commode pour lécher et sucer tout ce qu'il va trouver. Cela présente quelques risques, mais c'est cependant utile pour lui donner l'occasion  de récupérer toutes ces bactéries qu'il n'aurait pas encore rencontrées, et pour ainsi en faire la connaissance et les adopter si elles lui sont utiles.

    Et s'il a la chance de rencontrer des animaux amis, chats, chiens, ou ceux de la ferme, ou tout autre, la chance de jouer avec eux, voire même de leur chiper quelques aliments, cela peut être de super-occasions d'enrichissement.

    Et de grands risques aussi, c'est vrai. Mais qui ne risque rien... n'a rien !

    Une autre source de "récupération bactérienne" va se developper pour le petit homme dès que ses repas vont lui faire ingérer de plus en plus d'aliments variés. Là encore même remarque : ceci sera d'autant plus efficace que les aliments garderont une certaine rusticité. S'il ne devait prendre que des aliments mille fois lavés, pasteurisés, stérilisés, bouillis et archi bouillis... ... cette récupération bactérienne serait un peu limitée.

    D'accord, il faut laver ce que l'on achète, mais pas trop, pas d'une façon exagérée :

    in medio stat virtus !

     

    Et nous voici sans le vouloir sortis de la question des enfants nés par césarienne !

    Nous rejoignons le problème de chacun de nous.

    Que va devenir notre microbiote tout au long de notre vie ? 

    Il va s'enrichir, mais il va aussi être menacé.

     

    Il va être enrichi par de nouveaux apports tout au long des années.

    Par notre alimentation. Ne lavez pas trop vos légumes !!!

    Par nos relations interpersonnelles. Car même si la mère a donné à son enfant sa première dotation, ce don en petits auxiliaires de vie ne vas pas rester unique !

    L'exemple le plus spectaculaire est celui des rapports amoureux !

    Le baiser sur la bouche, le baiser prolongé, entraîne un partage des salives ce qui opère une véritable mise en commun des deux flores, et de savantes études ont déjà eu lieu pour essayer de quantifier combien de milliards de bactéries peuvent ainsi passer de l'un à l'autre. Le chiffre importe peu, mais il est certain qu'au bout de quelques semaines de vie commune et ... intense, chaque partenaire s'est enrichi de nouveaux apports en provenance de l'autre personne du couple.

    Je viens même d'apprendre (ce jour, le 10 mars ) que de nouveaux travaux sur la plaque dentaire trouvée dans des mâchoires d'hommes de Neandertal nous apprendraient qu'il y a 120.000 ans, le "French kiss" était déjà pratiqué entre ces hommes de Neandertal  et Homosapiens !

    Ainsi non seulement nous porterions quelques chromosomes en provenance de cette autre espèce d'hommes, mais aussi quelques bactéries dont ils nous auraient fait cadeau !

     

    Le rapport sexuel, bien sûr, joue aussi ce rôle d'ensemencement réciproque.

    Il n'y a pas que les spermatozoïdes dans la vie !

     

    Et il est encore d'autres caresses qui mettent en contact la flore buccale d'une façon très intime avec les microbiotes de zones ... plus basses, c'est évident !

     

     

    Il va être menacé par les graves erreurs que nous pourrions commettre dans notre alimentation : vaste problème qu'il faudra voir en détail. 

    Choix des aliments....

    Eviter certaines substances dangereuses.

    Le gluten est peut-être une de  ces... substances : question à éclaircir.

    Il va être menacé par certaines maladies infectieuses...

    Il va être menacé par certains médicaments, peut-être utiles, parfois peut-être indispensables, mais qui se comportent vis-à-vis du microbiote comme du napalm projeté sur forêts et villages.

    C'est le dramatique problème des Antibiotiques.

    Ce sont des armes surpuissantes pour lutter contre les bactéries agressives qui pourraient nous assaillir, bravo ! Mais si en même temps ils anéantissent notre microbiote... vous voyez le problème. Si des bandits sont entrés chez vous et vous retiennent en otages, faut-il les anéantir au lance-flamme ?  Car vous êtes dans la même pièce qu'eux. C'est à peu près la question que chaque médecin devrait se poser à chaque prescription.

     

    Vous le voyez, cette récente découverte du microbiote, et de son importance, pose mille problèmes, et remet en question bien des pratiques, que ce soit relativement à notre hygiène générale, ou au niveau de notre alimentation, que ce soit dans le domaine des soins médicaux.  

     

    J'ai dû oublier pas mal de choses...

    Il me reste en tout cas à aborder les fonctions du microbiote  : 

    à quoi sert-il au fait ?

     

     

     

    - Santé Bien être - 20 - Le microbiote : son devenir -

     

     

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    Le microbiote

     

     

    Les premiers scientifiques qui s'intéressèrent à ces petits êtres vivant dans notre contenu intestinal furent des botanistes ! Aussi donnèrent-ils à ce peuple microscopique le nom de flore intestinale. Ce qui est un très joli nom, mais inexact, car il n'y a pas le moindre végétal, si ce n'est, à la rigueur, quelques très rares champignons, que l'on peut considérer comme proches des végétaux. 

    Notre connaissance de ce monde a beaucoup progressé depuis, et de ce peuple immense, nous allons faire connaissance sous ce nouveau nom de microbiote.

    Il est constitué essentiellement de  bactéries

    (dont le nom vient d'un mot grec qui signifie " petit bâton " ).

     

     

    - Santé Bien être - 19 - Le microbiote --

     

     

    Bien sûr je ne vais pas vous infliger la liste des centaines (milliers ?) de types des bactéries qui sont présentes, ni même des familles parmi lesquels on s'efforce de les regrouper. Le  reste est constitué de quelques champignons, levures. Et pas mal de virus. C'est un peu à l'image de ce que pouvaient être (je le ressens ainsi) certaines zones particulièrement  riches de nos mers primitives, que nous conservons en nous comme un viatique durant toute la durée de notre errance continentale.

     

    Un mot tout de même pour les curieux, sur ce que sont ces bactéries : ce ne sont pas n'importe lesquelles.

    Dans leur immense majorité (99%) ce sont des bactéries anaérobies strictes (ce qui veut dire vivant sans oxygène).

    Reste le 1% : il s'agit de bactéries aérobies strictes qui ont besoin d'oxygène pour vivre, comme le Clostridium difficile, qui est un Gram +, ou de bactéries certes aérobies, mais également anaérobies facultatives, ce qui veut dire qu'elles peuvent supporter l'absence d'oxygène, comme les colibacilles, qui sont des Gram  -  ou comme les streptocoques, qui sont des Gram +. J'espère n'avoir pas dit trop de sottises (les spécialistes me corrigeront !).

    Ces bactéries aérobies posent problème car elles peuvent se montrer agressives, et même causer de graves maladies. 

    Il en est de même de certains champignons comme le Candida Albicans, que j'avais oublié.

    Comment se fait-il que chez un sujet en bonne santé ces bactéries potentiellement dangereuses vivent bien tranquillement dans son microbiote ? Il peut même se faire qu'elles y soient utiles. C'est un point sur lequel nous reviendrons peut-être.

    Restons-en pour cette fois à ce fait que notre microbiote  dominant est constitué par des bactéries anaérobies.

     

    D'où proviennent toutes ces bactéries ?

     

    Tant qu'il est dans l'utérus de sa mère, le tube digestif du foetus est entièrement stérile. 

    Son corps est stérile, exempt de tout germe.

    Tout va changer lorsque la poche des eaux va se rompre et que le foetus va se trouver  propulsé dans cette sorte de tunnel que constituent les voies génitales féminines. Cette fois le corps du foetus, tout nu, va traverser le vagin, or le vagin lui aussi possède son microbiote. Ce microbiote vaginal a évidemment ses spécificités, et en particulier il abrite le bacille de Döderlein. On désigne sous ce nom une grande variété de bactéries "saprophytes" qui se nourrissent des cellules mortes de la muqueuse vaginale  et assurent ainsi la bonne santé de cet organe.

    Mais l'anus n'est pas loin de la vulve et toutes les bactéries intestinales sont également présentes, même si c'est à un bien moindre degré que dans les matières fécales. Ne soyez pas scandalisés par cette proximité !  La Bible déjà le remarquait, car on peut y lire : l'homme nait entre le pipi et le caca.  C'est une traduction très libre de l'hébreu, pardonnez moi ! 

    Or durant sa périlleuse descente, tel un véritable canyoniste, le petit être ouvre la bouche et ingère toutes les sécrétions et mucosités qu'il rencontre.

     

     

    - Santé Bien être - 19 - Le microbiote --

     

    Tout à l'heure il va pousser son tout premier cri (de victoire ou de terreur ?) mais pour l'instant il fait le plein d'un merveilleux héritage : celui de la flore intestinale de sa mère, ensemençant ainsi en quelques poignées de secondes et pour la première fois ( mais pour toujours ) son tube digestif  de  toutes ces amicales bactéries qui vont permettre sa vie, et assurer sa santé !

    Oui, alors même que ce petit être est en train de naître, il reçoit en cadeau de bienvenue le don du microbiote particulier de sa mère, que les femmes se transmettent de mères en filles, se transmettent les unes aux autres, et transmettent à tous les petits qui sortent de leur ventre ! 

    C'est l'un des plus beaux cadeaux qu'il puisse recevoir, après celui de la vie. Le suivant sera le visage souriant de sa mère qui ouvrira son coeur au soleil de l'amour. Mais nous n'en sommes pas encore là. 

    Ah oui, il faut que je précise quelque chose. Fixons à 1000 le nombre des différentes sortes de bactéries que l'on peut rencontrer dans l'intestin humain. (Ce chiffre est approximatif vous le comprenez bien, approximatif et arbitraire). Et bien chacun de nous  ne posséde pas (au moins au départ)  ces mille espèces. Nous n'en recevons à la naissance que 200 environ, mais cela constitue un bagage suffisant pour vivre. 

    Une conclusion  découle de cela : notre patrimoine bactérien (mais il faudrait dire matrimoine ! ) est celui d'une lignée humaine. C'est un ensemble particulier qui caractérise une lignée de familles. Nos voisins, nos amis,  ont tous des "formules" particulières, différentes des nôtres, même si évidemment beaucoup de bactéries sont communes.

    Et vous verrez comment cela peut avoir une importance capitale pour comprendre pourquoi dans telle "famille" certaines maladies sont plus fréquentes, dans telle autre moins : nous ne sommes donc pas égaux dans ce domaine là ! Certains d'entre nous  possèdent une formule de microbiote plus efficace que d'autres.

    C'est un peu comme au jeu de cartes : tous les joueurs ne reçoivent pas la même donne.

    Bon, je ne voudrais pas trop vous déstabiliser par toutes ces notions étranges, et même bouleversantes.

    Alors je vais m'arrêter là aujourd'hui. 

    D'autant que je viens de voir qu'il ne pleut plus. 

    alors je vais aller travailler dehors aux digues que je construis pour créer plein de petits étangs : c'est ma nouvelle passion !

     

    Bye bye !

     

     

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    La plus grande ferme du monde 

     

     

     

    Vous a-t-on proposé à l'école cette expérience ?

    Mettre dans un verre d'eau un peu de foin, un peu d'herbes sèches ramassées sur le sol, attendre un moment, puis placer une goutte de cette eau sous l'objectif d'un microscope ?

    Si oui, avec un peu de chance, et guidé par le maître,

    vous auriez été ébloui par ce que vous auriez vu ! 

     

     

    - Santé Bien être - 18 - La plus grande ferme du monde  -

     

    Des petits êtres étranges se promener tranquillement. Certains étendant des bras  ( on dit des "pseudopodes" ce qui veut dire plutôt des pieds !) pour se déplacer, ou tenter de capturer et ingérer des proies, certains munis de flagelles : petites queues les aidant à se déplacer avec agilité. 

    Si vous aviez vu cela ... 

    vous en auriez été marqué d'étonnement pour votre vie toute entière.

    Ces petits êtres sont des amibes : des êtres formés par une seule cellule : une cellule eucaryote, puisqu'elle possède un noyau, donc des êtres " monocellulaires "  (on les nomme aussi protozoaires, ou protistes). 

    Les descendants de ces petits êtres monocellulaires , du tout début de la vie, sont toujours parmi nous !

    Mais beaucoup de ces cellules se sont rassemblées pour former  des êtres polycellulaires, de bien plus grande taille, de la coccinelle jusqu'à la baleine.

    Ne considérons que l'être humain.

    Savez-vous de combien de cellules notre corps est constitué ?

     

     

    De dix mille milliards de cellules.

     

    Environ !

    C'est très difficile à compter, si bien qu'on avance souvent des chiffres très supérieurs. N'ergotons pas et restons à dix mille milliards.

    Cette incroyable communauté de cellules constitue notre corps, le vôtre, le mien.

    Avouez qu'il y a là un bien grand mystère. Mais ce n'est pas sur lui que je veux réfléchir aujourd'hui. Je suis moi, vous êtes vous. Gardons ce fait comme une certitude : chacun de nous est UNE personne, un être unique. Et essayons d'oublier, si nous le pouvons, que nous sommes formés de 10.000.000.000.000 de cellules. Comptons-nous pour un, une personne.

    Sommes-nous seuls ?

    Non si nous vivons dans une ville, un village, ou en famille : dans ce cas nous ne sommes pas seuls. Nous sommes avec d'autres personnes. 

    Supposons cependant que nous vivions seuls , dans un coin perdu de la campagne. Sommes-nous vraiment seuls ?

    Pas encore, me direz-vous, si nous avons des animaux  près de nous. Et en particulier si nous sommes fermiers : nous pouvons avoir des poules, des canards, des oies, des chevaux, des cochons, et ainsi de suite. A nouveau, vivant dans une ferme, nous ne sommes pas seuls. 

    Mais allons encore plus loin dans nos suppositions.

    Supposons que nous vivions isolés dans le bled, sans aucun voisin, et que nous n'ayons aucun animal d'élevage ou familier, même pas un petit chat.

    Cette fois nous serions bien seuls ! 

     

    Et bien ... pas du tout !

    En fait nous vivons en communauté avec des êtres très nombreux, un peu comme si nous étions à la tête de la plus grande ferme du monde.

    Ce n'est pas une plaisanterie : nous vivons en communauté avec ...

    (vous êtes bien assis ?)

    avec cent mille milliards d'autres êtres vivants que nous !

     

    En effet notre tube digestif, soit l'intérieur de notre ventre, abrite dix fois plus de micro-organismes vivants  (de bactéries) que notre corps compte de cellules.

    Oh oui, je sais : tout ce qui est en dessous de la ceinture, c'est vilain, on ne doit même pas en parler. Et bien c'est ça le drame. Nous méprisons notre ventre ! Nous avons grand tort. Ce qui se passe dans notre ventre est de toute première importance. Et je ne parle là que de notre ventre digestif. 

    Si je vous ai d'abord parlé des lichens, si je vous ai parlé ensuite des mitochondries, c'était pour en venir à ceci :

    notre vie en tant qu'être en apparence indépendant, isolé, distinct de tout autre, est une apparence trompeuse (et transitoire). Nous sommes en fait totalement immergés dans le monde de tous les êtres vivants, et en tout premier lieu  du monde des êtres microscopiques dont le nombre est insaisissable. Le nombre des micro-organismes dans notre ventre pourrait être comparé au nombre des étoiles dans le ciel : c'est tout simplement fabuleux !

    Pouvez-vous imaginer un fermier qui aurait autant d'animaux dépendants de lui ? Non, c'est impossible. Il est donc juste de dire qu'en nous se trouve la plus grande ferme du monde !

     

     

    - Santé Bien être - 18 - La plus grande ferme du monde  -

    tableau de mon fils Frédéric

     

     

     

    Or ce fantastique monde vivant qui est en chacun de nous est un réservoir insoupçonné de puissance, de capacités vitales. Nous ne les connaissons pas, nous avons du mal à les imaginer. C'est sans doute la raison qui motive notre mépris (presque notre dégoût) vis-à-vis de ce côté de notre personne.

    Mais allons plus loin encore.

    Sans la petite algue, le champignon du lichen ne serait propriétaire de rien du tout : il n'existerait pas car il aurait été bien incapable de se hisser sur les terres émergées.

    Sans la géniale petite bactérie hébergée puis totalement intégrée à la cellule eucaryote, celle- ci aurait-elle trouvé la force de construire des êtres assez forts pour sortir des eaux et peupler les continents ? Il est certain que non. 

    C'est donc notre existence même qui dépend de cette alliance, de cette " symbiose ", avec le monde des bactéries. Certes nous ne sommes pas des bactéries, mais nous naissons des bactéries et nous demeurons en symbiose étroite avec elles. Elles et nous, en totale solidarité, appartenons au même monde vivant.

    Une comparaison : une symphonie de Beethoven ou de Brahms n'existerait pas si les notes n'existaient pas. De même chacun de nous est comparable à une symphonie (unique) que la vie a écrite, en utilisant les alphabets des virus et des bactéries. 

    Il est donc logique de nous défaire de ce mépris que nous avons pour ce monde que nous portons en nous. Logique, légitime et utile. Sans lui, nous ne serions tout simplement pas là. 

     

     

    C'est ce monde que allons découvrir,

    pour comprendre ses immenses fonctions, l'aide que lui seul peut nous apporter,

     

    et réaliser qu'il nous faut donc  le soigner, prendre soin de lui,

    avec intelligence, attention, bienveillance,

    et j'oserais même dire : avec tendresse et amour,

    de la même façon qu'une mère s'occupe de son enfant.

     

    Alors ,

    quand vous saurez comment vous comporter

    avec ce peuple que vous portez dans votre ventre, 

    alors ,

    et alors seulement, 

    vous vous "porterez" bien. 

     

     

    ***

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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