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    - Un autre regard sur la santé - 10 : l'intelligence du corps -

     

    Rappelons l'attitude officielle actuelle par rapport au cancer :

    surveiller la totalité de la population par des examens systématiques et réguliers

    afin de dépister l'apparition ici ou là, dans nos seins, notre prostate, notre colon, ou ailleurs,

    de cellules "cancéreuses" ( cellules qui refusent de disparaître, de libérer la place)

    et,  dès qu'on en trouve une,  envisager sa destruction par des moyens violents.

     

    Cette attitude  est basée sur l'ignorance (ou la négation) de la capacité de notre corps à se soigner lui-même,

    à se surveiller lui-même, à se réparer lui-même,

    et si un problème survient à l'analyser (oui oui !) et à forger le remède qui va y mettre fin,

    c'est-à-dire à se guérir par ses propres moyens.

    Par exemple, en ce qui concerne la possibilité de cancer, notre corps a la capacité, soit d'éliminer les cellules déviantes (en voie de radicalisation !) soit de les placer sous étroite surveillance, les contraignant ainsi à demeurer inactives, à l'état de dormance.

     

    Par un étrange orgueil, nous ignorons  ... l'intelligence du corps :

    or cette intelligence est prodigieuse et dépasse de beaucoup la nôtre !

    La nôtre (notre intelligence consciente) n'est en somme que l'écho atténué de l'intelligence naturelle, 

    celle qui a inventé la vie (excusez du peu !) et toutes ses prouesses.

     

    Je suspecte que cette ignorance (ou cette négation volontaire) a aussi un but :

    si le corps (chair stupide) ne sait pas se défendre, et bien l'industrie va s'en charger !

     

    - Un autre regard sur le cancer - 10 : l'intelligence du corps -

     

    Quelle merveille : nous allons bientôt pouvoir protéger 10 milliards d'humains contre tout :  

    le cancer, mais aussi les virus, les microbes, les prions, tout ce que vous voudrez,

    et encore contre le "cholestérol", le diabète, l'hypertension, la dépression, Alzheimer...

    bref, pouvoir vendre à longueur d'année des nuées de comprimés escortées par des escadrilles de vaccins.

     

     

    - Un autre regard sur le cancer - 10 : l'intelligence du corps -

     

     

    Et si, au lieu de suivre en bêlant cet activisme prétentieux ( et intéressé )

    nous prenions en considération l'intelligence de nos corps ?

     

    Elle se manifeste chez tous les êtres vivants, et tout d'abord dans le monde végétal.

    Tout être végétal doit lui aussi se défendre contre les virus, les microbes, les champignons, les parasites.

    Comment va-t-il faire  ? Il ne fait aucune étude, ne peut s'inscrire dans aucune faculté....

    Et bien , c'est prodigieux, il met quand même au point des armes chimiques  pour se défendre !

    Et pas de la bricole : des armes merveilleusement efficaces.

     

    Prenons un exemple : un arbre comme le cannelier, qui pousse en Asie tropicale, dans des terres humides et chaudes, donc grouillantes de vie, un arbre comme le cannelier est exposé à une foule d'agresseurs microscopiques.  Et bien il va fabriquer toute une série de molécules dont il va imprégner ses tissus pour les rendre inattaquables. Ces molécules vont par exemple s'accumuler dans son écorce. Si nous récoltons cette écorce (nous appelons ça de la cannelle) et si nous en faisons une poudre, nous pouvons la mélanger avec un peu de miel et la consommer pour nous protéger nous-mêmes contre, par exemple, les virus grippaux. Et l'utiliser pour beaucoup d'autres usages. 

     

    Les végétaux ont ainsi mis au point une multitude de ces armes,

    et ce depuis des millions d'années !

     

     

    - Un autre regard sur le cancer - 10 : l'intelligence du corps -

     

     

    Ces armes sont des molécules relativement simples, mais très performantes.

    Le monde animal n'a pas les mêmes capacités pour synthétiser de telles molécules, par contre il est capable de forger de super molécules, très sophistiquées (comme par exemple celles que nous appelons des " gamma-globulines ")

    Enfin... je ne veux pas me lancer sur cette piste des défenses immunitaires : elle nous emmènerait trop loin.

    Je voulais seulement souligner que tous les corps vivants sont doués d'une intelligence étonnante

    et que, grâce à elle, ils se sont dotés de divers moyens pour se défendre.

     

    Mais alors... bien des questions se posent.

    Imaginons 2 femmes A et B : même âge, en gros même histoire (même nombre d'enfants),  seins de taille comparable, avec, pour toutes les deux, à la palpation, des petits nodules plus fermes : probables souvenirs de montées laiteuses un peu problématiques, ou d'épisodes congestifs pour diverses raisons.

    Pourquoi A va-t-elle un jour développer un cancer évolutif, contre lequel on va utiliser les grands moyens,

    alors que B... va poursuivre tranquillement sa vie normale, avec des seins inchangés ?

    Pourquoi les défenses naturelles semblent-elles bien faire leur travail chez B ?

    Pourquoi  semblent-elles inexistantes chez A ?

     

    Nous pourrions imaginer une autre scène.

    Trente personnes attendent un autocar pendant une heure dans un brouillard glacial.

    Dix vont faire une grippe épuisante, dix un petit rhume, et les dix autres rien du tout.

    Les mêmes questions que pour A et B se posent. Toutes ces personnes ont subi le même refroidissement,

    ont respiré le même brouillard chargé de virus.

    C'est exactement le même problème que pour  A et B.

     

    Une nouvelle question se pose donc : aurait-on pu réveiller les défenses naturelles de A

    ou des personnes qui sont tombées malades après avoir été exposées au brouillard glacé ?

    Ou, pour élargir cette question :

    comment faire pour que nos défenses naturelles soient pleinement éveillées ,

    actives, dynamiques, efficaces ?

     

     

    - Un autre regard sur le cancer - 10 : l'intelligence du corps -

     

     

     

     

     

    à bientôt.

     

     

     

     

     

     

    ***

     

     

     

    Petit tour au " jardin "...

    si ça vous dit.

     

     

     

    Je voudrais profiter de cette petite balade pour illustrer la notion d'impermanence

    en commençant par quelques photos anciennes de ce que j'appelle mon jardin.

     

    Vers l'an 2000  j'ai adopté 2 brebis (pour remplacer ma tondeuse) et j'ai creusé (pioche, pelle) un petit bassin en forme de croissant de lune, utilisant la terre que je récupérais en le creusant pour faire de petites digues. Ce petit bassin surplombe un peu l'étang. Je vous indique 4 arbres en allant de droite à gauche : tout près de nous un tilleul qui venait d'Auvergne, d'un petit rejet que j'avais pris dans le jardin de mes beaux-parents. Il était à l'époque bien parti pour grandir. Puis plus loin 2 saules pleureurs. Et enfin à gauche une souche : souvenir d'un prunier qui nous donnait des quantités phénoménales de grosses prunes jaunes excellentes pour les tartes, mais une tempête l'a brisé sans pitié.  

    L'une des deux brebis passait  au moment où j'ai pris cette photo. Je crois que c'était Blanche de Castille !        Les brebis venaient d'être tondue le matin même.

     

     

     

     

    - Un autre regard sur la santé - 10 : l'intelligence du corps -

     

     

     

    Voici les deux saules.  Le premier (regardez bien son tronc) est déjà colonisé par une polypore : un champignon qui va le dévorer de l'intérieur. Il est en plus creusé par des piverts en quête de logement. Le second saule... nous allons en reparler. Derrière eux des iris jaunes commencent à fleurir, et quelques-uns plus près de nous. J'ai alors décidé, imprudemment, d'implanter des typhas dans le bassin lui-même : vous allez voir la suite !!!

     

     

     

    - Un autre regard sur la santé - 10 : l'intelligence du corps -

     

     

     

     

    La suite, la voici, quelques années après  :  les typhas ont rempli le bassin dans sa totalité, avec des feuilles dépassant parfois les 2 mètres de haut. Le tilleul n'a pas du tout apprécié l'eau à ses racines et est en train de mourir. Le premier saule aussi, mais à cause, lui, des champignons (on aperçoit son tronc déjà presque mort). Le second saule est en pleine expansion. Les brebis entretiennent les "pelouses" avec vigilance et délectation, mais ne touchent pas aux herbes aquatiques.

     

     

     

     

     

    - Un autre regard sur la santé - 10 : l'intelligence du corps -

     

     

     

     

    Le second saule pleureur, comme ses cousins de Babylone, atteint lui sa splendeur. Lulu, ma femme, adorait venir s'installer près de lui sur un fauteuil de jardin,  pour lire un roman et écouter les oiseaux. Au premier plan vous apercevez mon jardin, car à l'époque je faisais un vrai jardin potager !

     

     

     

    - Un autre regard sur la santé - 10 : l'intelligence du corps -

     

     

     

    Seize ans après... bien difficile de reconnaître les lieux ! La photo est cependant prise presque du même point que la troisième. Du tilleul il ne reste que sa souche (à droite). Le bassin en croissant de lune est devenu un marigot (j'ai essayé d'arracher les typhas). Du premier saule on perçoit quelques résidus par terre. Le second saule attend que je le débite... Il faut dire aussi que les sangliers sont aussi venus mettre un joli désordre ...

    Tout à fait à gauche , la table ronde, qui est en train de rouiller,                                                                                          et que je n'ai pas encore eu le courage d'éliminer.

     

     

     

    - Un autre regard sur la santé - 10 : l'intelligence du corps -

     

     

     

     

     J'ai commencé à débiter le saule. Vous voyez le fil d'arrivée du courant, car j'utilise une tronçonneuse électrique. Mais se balader dans ce terrain plein de flotte avec 75 mètres de câble électrique demande quelques précautions. Et s'il pleut, je me limite à ma fidèle serpe, mon outil de prédilection.

     

     

    - Un autre regard sur la santé - 10 : l'intelligence du corps -

     

     

     

     

     Je ne crois pas possible de retrouver le coin enchanteur que je vous ai d'abord montré...  et que nous appelions "Bali". Il n'existe plus : c'est ça l'impermanence !!!                                                                                                                 Et pourtant nous avons pu croire que ça allait durer toujours.      

                                                                                                                                                                                                                Voici depuis peu que la brebis qui me restait  (Bérénice) m'a quitté elle aussi, pour rejoindre sa copine.

    Alors, au boulot ! Mais ce que je vais faire maintenant sera... autre chose.                                                                 Les pages tournées de notre livre ne pourront s'ouvrir une nouvelle fois.

     

     

     

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    Sagesse asiatique - 2 - L'illusion de la permanence -

     

     

    "   Prendre pour permanent

          ce qui n'est que transitoire

                  c'est comme l'illusion d'un fou   "

     

     

    Ceci a été dit par un  moine bouddhiste : Kalou Rinpotché.

    Ce moine est né au Tibet en 1905, mort en 1989.

    Il a d'abord vécu au Tibet. A l'âge de 25 ans, renonçant à tout confort matériel,

    il commença dans les montagnes une retraite qui dura 12 années.

     

    Sagesse asiatique - 2 - L'illusion de la permanence -

     

    Lors de l'invasion chinoise, il s'exila au Bhoutan, puis en Inde.

    Plus tard il se rendit dans plusieurs pays en occident, entre autres la France :

    en Bourgogne, en Savoie, à Montpellier, à la pagode du Bois de Vincennes.

     

    Il est donc un des artisans de la diffusion du bouddhisme tibétain dans le monde.

    Un jour je vous parlerai du bouddhisme tibétain, 

    des raisons pour lesquelles on en parle d'une façon particulière.

     

    Cette phrase que je vous propose aujourd'hui fait donc tout simplement partie

    de la doctrine bouddhiste qui se diffuse de nos jours à travers le monde.

    Elle est l'un des piliers d'une "sagesse" déjà parfaitement formulée il y a 2.600 ans par Gautama.

    Pour Gautama, que l'on appela ensuite "le bouddha", c'est-à-dire "l'éveillé", 

    pour Gautama, cette impermanence de toute chose (y compris de nous-même)

    est l'une des trois caractéristiques de tout ce qui existe au monde.

      

    Voyez ce paysage : 

     

     

    Sagesse asiatique - 2 - L'illusion de la permanence -

     

    ( image tirée du beau PPS qui m'a été envoyé ) 

     

    Un tel site est à la fois grandiose et apaisant.

    Nous voudrions qu'il demeure à jamais.

    Pourtant mille évènements imprévisibles  peuvent l'anéantir

    ne serait-ce que le volcan  dans les montagnes proches.

     

    Ce n'est pas une menace, un danger qu'il faudrait conjurer,

    c'est une certitude : tout cela va disparaître.

    Image actuelle du monde qui s'offre à nos yeux,

    mais image passagère : simple instant de beauté.

    Notre imagination nous transporte en ce lieu.

    Mais que contemplons-nous ? 

     

    Notre vie même !

     

    Enfant, nous avons désiré devenir "grands",

    ( et le temps nous paraissait long ! )

    nous allions nous installer solidement en ce monde, fonder notre famille.

    Et nous l'avons fait.

    Nous avons réussi à construire cette grande et solide pagode

    ou peut-être seulement la petite cabane blottie dans le jardin.

    Nous avons peut-être eu des enfants, à l'image de ce pont,

    un pont lancé par notre désir pour nous amarrer solidement sur les berges du temps.

     

    Chaque arche de ce pont est un enfant que nous avons eu, ou souhaité avoir.

    Nos enfants, sur l'autre rive, allaient à leur tour construire une nouvelle maison.

    Dans notre esprit, la nôtre demeurait.

    Nous allions, avec eux, habiter le monde d'une façon définitive !

    Fonder un groupe humain harmonieux, joyeux, fraternel, débordant de vie.....et stable.

     

    Las ! 

     

    Le pont s'est écroulé, ou est en voie d'écroulement,

    le voici déjà en partie impraticable pour nous,

    ne nous laissant aucun moyen de rejoindre les rives de l'avenir,

    et nous découvrons, étonnés, que cet avenir...

    se poursuivra sans nous !

     

    La tempête abattra

    la glorieuse maison

     

    ou nous la quitterons

    la laisserons à d'autres.

     

    Une seule certitude 

    tout ça s'effacera 

     

    éphémère tapisserie

    d'un coucher de soleil.

      

     

    Sagesse asiatique - 2 - L'illusion de la permanence -

     

     

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    Je poursuis ma réflexion.

    Où en étions-nous?

    A la stratégie actuelle de la lutte anti cancer.

    Deux mots la caractérisent : détection, destruction.

     

    Il faut bien comprendre que cette attitude volontariste repose sur une philosophie : 

    le corps est une mécanique stupide qui ne sait rien faire, même pas se défendre,

    alors il faut tout faire à sa place :  on sort donc  la grosse artillerie ...

    tout le monde aux abris, et boum  boum boum !!!

    Si le patient ne meurt pas pendant le bombardement, il sera peut-être guéri.

     

     

    - Un autre regard sur le cancer - 9 : une autre stratégie est possible -

     

     

    De toute évidence on ne se préoccupe pas des capacités éventuelles du sujet lui-même à se défendre par ses propres armes. Sont elles faibles ?  Sont-elles fortes ? Pourraient-on les stimuler, les réveiller ? Ou au moins rechercher leur aide ?

    Questions stupides : elles sont tenues pour nulles et ne méritent donc aucun respect ni même d'être reconnues comme existantes. D'ailleurs les "traitements" sont d'une telle violence que le peu qui reste des défenses normales risque fort d'être anéanti au moins autant que les cellules cancéreuses.

    Un peu comme dans l'attaque aérienne d'une base occupée par un ennemi qui se cache dans une ville qu'il a conquis ou est en train de conquérir,  les civils tapis dans les caves  ou les éventuels résistants vont passer eux aussi un bien vilain moment.

    Vous me direz que l'on cherche de plus en plus à bien "cibler" les frappes, qui donc deviendraient "chirurgicales". L'intention est louable. La réalité est un peu différente. On peut certes essayer de ne diriger les rayons  que sur un endroit limité,  et on y arrive... plus ou moins bien. Mais la chimiothérapie, elle, qui utilise des poisons tueurs de cellules, va agir dans tout l'organisme : le sang, la moelle osseuse, le foie, le cerveau   ...partout ! Les pauvres cellules chargées de l'apoptose vont se faire dégommer et tomber comme des mouches, comme tombent les abeilles tuées par les pesticides.

    Vous me direz aussi (mais là ce seront mes confrères qui me le diront) que faites-vous avec un malade chez qui se développe à toute vitesse un cancer envahissant... ? Vous essayez de réveiller son système immunitaire qui a fait amplement la preuve de son incapacité , et vous attendez ? Oui, là je sais... c'est le drame majeur ! La situation est comparable à celle d'une maison où, d'une fenêtre, sortiraient des flammes de plusieurs mètres de haut. La seule solution est d'appeler les pompiers en espérant qu'ils n'arriveront pas trop tard, et peu importe si les lances à incendie dévastent tout ce qui est dans les pièces. (****).

    Mais heureusement , très souvent, les choses ne se présentent pas ainsi. Alors dans ces cas là, rien d'autre ne serait possible ? Même dans les cas où, très légitimement, on hésite ? Faut-il traiter ou non ?  Et comment ? N'est-ce pas le moment de se demander s'il n'y aurait pas une autre méthode ?

    Il est vrai que cette autre méthode demanderait beaucoup plus de temps, une bien plus forte participation du corps médical, une attention infiniment plus grande au patient. C'est peut-être utopique de demander cela aux immenses hôpitaux modernes qui ressemblent de plus en plus à des usines : les malades s'y disposent sur de longues files d'attente , pour accomplir tous les nombreux examens  qu'on leur demande de passer,  oui, ils se suivent en rang serrés exactement comme des carrosseries dans une usine automobile.

    Ce qu'il ressentent ? A-t-on le temps d'y penser ?                                                                                                                                                                                                  En a-t-on seulement l'idée ?

     

     

     

     

    - Un autre regard sur le cancer - 9 : une autre stratégie est possible -

     

     

     

    Notre système de santé est, je le  crains, totalement engagé dans une voie absolument opposée à celle qui conduirait à une autre façon d'aborder le cancer, laquelle ne consisterait pas à le détruire par des armes de destruction massive, mais à l'éliminer par des méthodes écologiques.

    L'important pour cela n'est pas le cancer, mais le sujet...

    le sujet chez qui  la déstructuration des défenses peut en effet être arrivée à un point tel qu'il  est peut-être devenu incapable aussi bien de contrôler ses propres frontières que de faire la police à l'intérieur de lui-même.

    Mais un sujet, on ne le découpe pas en morceaux séparés : ici on s'occupe du coeur, là des poumons, ailleurs du foie.... ce qui inscrit la déstructuration dans les soins eux-mêmes ! Bien sûr, un seul médecin est censé faire la synthèse de tous les examens partiels et être le médecin responsable. Seulement de combien de temps dispose-t-il avec chaque patient ? Le connait-il vraiment ? Dans l'état actuel des soins, c'est absolument impossible.

     

    C'est un fait : notre système de santé est devenu comparable à une grande industrie biochimique,

    comparable à  l'industrie agro-alimentaire avec ses herbicides, insecticides, anti germinatifs, et anti-tout ce qui bouge.                                                                                                                                                                                           Oiseaux du ciel et de nos jardins, poissons des rivières, papillons de nos prairies, disparaissent comme neige au soleil.... Qu'en sera-t-il demain de nous-mêmes, ou même, tout stupidement, de nos chers spermatozoïdes ? 

     

     

    Peut-on réformer le système de santé  ?

    Je ne crois pas.

    Non pas que la totalité des personnels médicaux seraient devenus indignes de leur vocation première , ne songeant plus qu'au profit. Loin de là : beaucoup de médecins, de chirurgiens, d'infirmières et d'infirmiers, d'aides-soignant(e)s, et de nombreux autres, se dévouent intensément, et parfois jusqu'à l'épuisement.            Pas tous, je sais, certains, si.

    Mais dès que certains d'entre eux, s'ils accèdent à quelques responsabilités, tentent de changer les priorités afin d'instaurer à nouveau l'humanisme dans les soins aux malades, ils se heurtent à l'inertie du système et se rendent vite compte qu'ils n'arriveront à  rien : autant essayer de modifier le trajet d'un énorme paquebot en utilisant son mouchoir pour fabriquer une voile de secours. 

    Le "système" médical actuel va donc continuer sur sa lancée, avec toujours plus d'examens, de dosages, de bilans, de mesures, d'examens systématiques, voire permanents grâce à l'informatique, avec la menace de traitements soi disant préventifs, de vaccins, voire d'intervention à la moindre anomalie.                                       Et des anomalies, je vous garantis qu'il va y en avoir : je ne connais pas une seule personne en ce bas monde, chez qui on n'en trouvera pas au moins une douzaine.

    Ce qui amènera , en fin de compte, à la médicalisation totale et permanente de la population.

     

     

    Alors quoi ? Allons-nous être emportés par ce flot matérialiste et déshumanisant ?

    Oui certainement, si nous ne prenons pas conscience de l'immense danger que nous courons.

    Oui, certainement, si nous ne faisons rien et acceptons passivement les diktats gouvernementaux.

     

    N'allons surtout pas compter sur l'état pour nous aider à rester des personnes.

    L'état est un monstre froid qui  ne s'occupe que de rentabilité,  pas de nous.

     

    C'est à nous-mêmes et à nous seuls de nous prendre en main.

     

    J'essaierai de voir comment cela peut se faire.

     

     

    ***

     

    Vous avez été bien patients

    (!... pardon, déformation professionnelle !)

    alors je vous emmène au jardin.

     

    Le secteur que voici commence à se nettoyer.

    Vous connaissez les 3 arbres, de gauche à droite

    le cyprès chauve, bien chauve maintenant,

    le grand cyprès hybride

    le liquidambar.

     

     

     

    - Un autre regard sur le cancer - 9 : une autre stratégie est-elle possible ?  -

     

     

    Au pied du cyprès chauve, ses pneumatophores : 

    ce sont des organes respirateurs que l'arbre remonte depuis ses racines

    quand il pousse dans un terrain saturé d'humidité.

     

     

    - Un autre regard sur le cancer - 9 : une autre stratégie est-elle possible ?  -

     

     

    à gauche du pied du cyprès hybride, une souche de noisetier  

    que j'ai rabattu jusqu'au sol.

    Je vais avoir de superbes piquets pour mes tomates cette année !

    (car j'ai coupé ainsi 4 autres pieds de noisetiers)

     

     

     

     

    - Un autre regard sur le cancer - 9 : une autre stratégie est-elle possible ?  -

     

     

     

     

    à droite (et plus  loin) du cyprès chauve, un rocher que j'ai construit

    pour que viennent s'y abriter l'hiver tous les petits animaux qui voudront bien.

    Ce rocher est creux.

    En fait, je l'ai construit surtout pour les vipères aspic et bérus, si malmenées dans ma région.

    Alors nous avons fait un pacte d'amitié.

     

     

     

     

    - Un autre regard sur le cancer - 9 : une autre stratégie est-elle possible ?  -

     

     

    Pour continuer mon programme de grand nettoyage

    j'ai décidé d'abattre ce vieux saule pleureur .

    Ne le pleurez pas : il a fait son temps, et je planterai autre chose :

    la vie, c'est le changement !

     

     

     

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    Il ne reste plus qu'à couper tout ça en grosses bûches

    ou en petits morceaux.

     

     

    Pour finir notre promenade, voici la deuxième jonquille

    qui est venue tenir compagnie à la première !

     

     

     

    - Un autre regard sur le cancer - 9 : une autre stratégie est-elle possible ?  -

     

     

     

     Bonne fin de semaine à vous tous.

     

     

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    Je vais changer un peu ma façon de faire .

    Si je poursuivais en ne parlant que du cancer, vous penseriez que je suis obsédé par lui !

    Je n'en parlerai donc plus que le mercredi.

     

    Le cancer n'est qu'un des dysfonctionnements qui menacent notre vie si fragile,

    Mais il est très emblématique :

    une menace fondamentale de destruction de nous-mêmes par nous-mêmes.

     

    Parler du cancer (ou de tout autre mal nous menaçant) c'est aborder le mystère de notre être

    en le prenant en somme côté corps,

    mais on peut aborder ce même mystère en le prenant côté esprit.

    Par exemple en choisissant de comprendre le sens possible de quelques sentences bouddhistes.

     

    Alors le samedi je vous mettrai une pensée issue de la spiritualité bouddhiste.

    Les racines de cette spiritualité plongent fort loin dans le passé.

    Elles nous conduisent jusque dans les monts du Cachemire où vivaient les Aryens.

    Ce peuple montagnard  est à l'origine de notre civilisation, de notre façon de penser, de nos langues.

     

    Mais avant de rayonner jusqu'en Europe, il a d'abord beaucoup influencé l'Inde :

    ainsi s'est formé l'hindouisme, cette religion si foisonnante d'idées.

     

    Il y a 2.600 ans, une sorte de réforme de l'hindouisme est survenue :

    ainsi est né le bouddhisme, qui a été comme une tentative de purifier l'hindouisme.

     

     

    Si je vous dis cela, c'est pour vous faire comprendre que réfléchir à des préceptes bouddhistes

    n'est pas être infidèle à nos racines, mais au contraire les retrouver,

    et y chercher l'eau vive de l'esprit, dont nous avons si besoin.

     

     

    Peut-être me direz - vous :

    et nos racines chrétiennes, alors, vous les oubliez ?

    Pas du tout, je ne les oublie pas.

    Je vous en dirai quelques mots samedi 13 février.

     

    Aujourd'hui, je vous propose cette phrase  :

     

     

    " Les choses qui s'écroulent

    sont une sorte d'épreuve

    mais aussi une sorte de guérison " 

     

     

     

     Sagesse asiatique - 1 -

     

     

     

    Cette pensée a été formulée par

    Pema Chödrön 

    une moniale bouddhiste contemporaine.

     

     

     

     

     Sagesse asiatique - 1 -

     

     

    Elle est née en 1936 à New-York.

    Elle vit au Canada dans un monastère

    où elle enseigne le bouddhisme tibétain.

    Elle est aussi mère et grand-mère.

     

     

    Que vous inspirent ces lignes ?

    Si elles vous inspirent quelque chose ! 

     

    " Les choses qui s'écroulent

    sont une sorte d'épreuve

    mais aussi une sorte de guérison "  

     

     

     

    J'aimerais beaucoup vous lire.

     

    Bonne fin de semaine pour vous tous.

     

     

    ***

     

     

     

     

     

     


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    Nous avons parlé jusqu'ici du cancer du sein,

    mais ce n'est qu'une localisation possible parmi beaucoup d'autres,

    et les dispositions à mettre en place doivent prévenir tous les cancers, sans distinction :

    entre autres cancers  des poumons, du côlon, de la prostate, du col utérin (parmi les plus fréquents).

    La santé ne se découpe pas en tranches, organe par organe.

    Elle est la même pour l'orteil que pour le lobe de l'oreille.

     

    Comment la stratégie de la lutte contre le cancer est-elle conçue actuellement ? 

    Si je comprends bien elle est fondée essentiellement sur " le dépistage "

    duquel on fait l'éloge, et pour lequel on fait beaucoup de pub, d'invitations, de relances,

    et pas seulement pour le cancer du sein.

    La sollicitude des pouvoirs publics est touchante... mais ne serait-elle pas intéressée ?

     

    Car une question me vient : qu'en est-il de la  prévention ?

    Celle qui ferait baisser le nombre des cancers ?

    Ce qui est évidemment tout à fait autre chose que de dépister,

    pratique qui elle s'apparente plutôt à la pêche au filet.

     

     

    - Un autre regard sur le cancer - 8 : comment concevoir son " traitement " ? -

     

     

     

    La vraie prévention est balbutiante et semble ne pas intéresser grand monde.

    Fumez, buvez comme des trous, goinfrez-vous : quand vous serez très malades, on vous soignera !  

    Tout ça est bon pour le PIB.  Et nous "on est là pour ça " !                   

    Oh, il y a bien une interdiction de fumer dans les lieux publics,

    des essais de limitation de la pollution de l'air dans les villes.

    Quoi d'autre ?      Bien peu de chose il me semble.

     

    Ce qui a le vent en poupe, c'est donc le dépistage : détecter et soigner.

    Peut-on considérer le fait de "traiter" des petites tumeurs à un stade initial (encore endormies)

    comme une "prévention" ? 

    On voudrait nous le faire croire. Sauf que les chiffres disent le contraire.

    Le nombre des cas "traités" a bien augmenté, mais le nombre des morts par cancer du sein n'a pas baissé.

    Cela veut dire que ces traitements précoces (selon le principe de précaution)

    amènent à intervenir pour des cancers potentiels qui n'auraient jamais évolué,

    mais ne préviennent en rien les cas graves.

    Ce n'est pas en ratissant encore plus large qu'on va changer la situation.

     

    Or ces cancers "potentiels" sont très fréquents. 

    Les détecter tous  et les traiter tous serait une catastrophe !

    Je ne dis pas que les vrais cancers n'existent pas : il importe de les détecter le plus tôt possible, 

    et ça c'est le vrai travail du médecin, en suivant au plus près les personnes à risque.

    Mais toutes les petites masses repérables ici ou là ne sont pas à traiter !

    Je prends un exemple. 

     

    Un homme de 50 ou 60 ans (ou plus !) si on pouvait examiner sa prostate complètement,

    on trouverait sans aucun doute de nombreux noyaux un peu scléreux, avec des cellules ... fatiguées 

    car la baisse des hormones les laisse un peu sur le bord de la route.

    Ce sont des semences de cancers.

    L'apoptose est probablement moins active et l'organe évolue plutôt vers une sorte de sclérose, de fibrose,

    disons de vieillissement.

    Mais s'il fallait intervenir à la découverte de la moindre petite masse,

    aucun homme ne conserverait sa prostate au-delà de 50 ans !!!

     

    Un autre exemple encore : la peau.

    Les ans passant, diverses petites taches et autres bricoles, apparaissent, s'installent,

     la peau du bébé que nous étions ... est bien loin !

    Toutes ces petites choses "pourraient", en théorie, devenir des cancers.

    Et bien ... on les laisse où elles sont.

    On évitera seulement de les embêter, de les exposer des heures en plein soleil, de les gratter, de les écraser,

    de leur appliquer des produits chimiques variés, dans quelque but que ce soit, même cosmétique...

    Bon, si ces choses sont plus importantes il sera bien de les montrer une fois l'an au dermato, et c'est tout.

     

    Et bien c'est la même chose pour les seins : ce n'est pas parce qu'il y a " une petite chose" qu'il faut paniquer !

    Aplatir les seins comme des crêpes bretonnes tous les deux ans va presque à coup sûr

    montrer un tas d'images suspectes, et la tentation sera grande de dire "cancer"... quel danger !

     

     

    - Un autre regard       - 8 : Comment concevoir le traitement du cancer  ? -

     

     

     

     

    Pardonnez-moi, mais j'espère que vous saisissez  la complexité du problème,

    et la difficulté de la position du médecin.

    Il ne doit absolument pas passer à côté d'un traitement indispensable et rapide,

    mais d'une autre façon il lui faut éviter à tout prix d'agir comme l'ours de la fable.

    Grande responsabilité !

     

    En pratique que faut-il faire ? 

    Quelque chose me gêne (et le mot est faible) dans l'attitude des "autorités", 

    attitude qui consiste à être si actif dans le  dépistage, et si peu dans la prévention.

    Si j'avais mauvais esprit je dirais que tout se passe comme si ce qui était intéressant, c'était de trouver des cancers à soigner, mais pour cela il faut qu'il y en ait, et en cherchant bien (le dépistage) on devrait en trouver pas mal, quitte à traiter des tumeurs... bien banales. Un peu comme le chasseur qui tuerait quelques mésanges ou quelques écureuils pour ne pas rentrer bredouille.

    Si j'avais mauvais esprit je dirais que, dans cette perspective, une vraie prévention qui ferait diminuer considérablement le nombre des cancers (de mille à un ) serait une catastrophe ! Et qu'il est donc logique qu'on ne se décarcasse pas trop pour instaurer ce qui risquerait... de tuer la poule aux oeufs d'or !!!

    Mais comme je n'ai pas mauvais esprit, je me garderai bien de faire ces odieuses suppositions.                             Je suis même réellement persuadé que personne ne tient de tels raisonnements : c'est impensable !

     

    Et pourtant... nous savons maintenant ce qui favorise l'éclosion du cancer

    et nous savons aussi ce qui l'empêche d'apparaître.

    Nous savons que la clé, c'est notre système de défense :

    aussi bien pour la prévention que pour le traitement des cas déclarés.

     

    Pourquoi si peu est fait dans ce sens ???

    Quelle serait la bonne piste à suivre ?

    Pourquoi si peu d'entre-nous l'empruntons ?

     

    Nous transportant dans un autre domaine, nous pourrions nous demander ceci :

    Pourquoi tant de personnes... font-elles du hors piste ?

    Même des coureurs automobiles, si habiles au volant, donc prudents et avisés,

    même des enseignants  ayant la responsabilité d'un groupe d'élèves !

     

     

    - Un autre regard       - 8 : Comment concevoir le traitement du cancer  ? -

     

     

     

    Mais ces questions que l'on peut se poser pour une pratique telle que le ski

    peuvent être prononcées presque sans changement à propos des cancers.

    C'est curieux, non ?

    Je vous laisse réfléchir. 

     

     

    ***

    oh pardon, je n'ai pas une seule photo du jardin cette fois

    alors pour vous faire quand même un peu rêver

    je vous fais un petit dessin :

     

    - Un autre regard sur le cancer - 8 :  stratégie actuelle pour son " traitement " ? -

     

     

    ***

     

     

     

     


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