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Bonjour à tous !
Ma première promenade en sortant le matin, c'est de faire un petit tour de rocaille, et d'examiner les nouveautés apparues durant la nuit. Et il y en a toujours. Ainsi un certain matin de cette semaine où j'ai vu qu'enfin la Belle de jour avait fleuri
Des fleurs assez discrètes il est vrai.
Hélas ..... parait qu'en fait c'est une belle de nuit.
Autrement dit elle fait la fête quand je ne suis pas là !
Une de ces nuits je vais sortir en douce à 2 H du mat avec une lampe électrique
pour la prendre sur le fait !
Cette plante a un nom latin superbe :
Mirabilis jalapa !
Elle fait le bonheur des scientifiques car elle n'obéit pas aux lois de Mendel .
Et elle possède encore d'autres particularités très étonnantes.
Chaque plante, certes, abrite de nombreux mystères,
pour mirabilis jalapa, c'est encore plus vrai.
Mais en lui tournant autour, j'ai fait une autre découverte qui m'a rempli de joie !
Il y a plus de trente ans, je connaissais en Auvergne un professeur fin connaisseur des plantes : Ernest Grenier.
Et chaque année nous faisions des expéditions dans les montagnes auvergnates.
Une fois il m'a fait découvrir une plante semi-aquatique qui, à ce moment-là, proliférait dans des ruisseaux dévalant les pentes, en se comportant un peu comme du cresson de fontaine (plus ou moins totalement immergée dans les eaux qui étaient abondantes à cette période).
Il m'avait longtemps conté son histoire en cohabitation avec les hommes, cohabitation fort ancienne. Il m'avait assuré que les montagnards italiens la consommaient régulièrement, soit dans leurs soupes, soit en salade. Riche en vitamine C, elle les protégeait contre le scorbut spécialement pendant les longs hivers.
Cette plante est une bénédiction !
On la trouve jusqu'à 2.500 mètres d'altitude.
Cette plante est une véronique, la véronique beccabongue
nommée par Linné Veronica beccabongua.
On la nomme aussi :
Véronique des ruisseaux
Cresson de cheval
Salade de chouette.
Il m'avait décrit son action bénéfique pour les intestins (on ne parlait pas encore à cette époque de microbiote !!!) en m'expliquant que son nom de " Beccabongua " était sans doute une onomatopée évoquant les bruits que font les gaz intestinaux quand ils circulent en trop grand nombre dans les boyaux ! Ces bruits que l'on appelle des borborygmes, mot curieux qui lui-même ressemble fort à une onomatopée. Mais cela indiquait que l'usage de cette plante était capable de soigner ce genre de troubles digestifs.
Cette plante, de la même famille que le plantain, que les linaires, a des particularités bien intéressantes. Elle peut se reproduire par voie sexuée, mais pas que. Elle utilise aussi la voie du clonage : elle laisse s'échapper des petits paquets de cellules qui vont flotter sur l'eau, être emportés dans le courant, pour finir leur course beaucoup plus loin.
Bien sûr, à l'époque de ces balades auvergnates, j'avais pris des boutures de cette véronique et l'avais cultivée plusieurs années dans mes minuscules pièces d'eau (là où l'eau est un peu courante). Puis sans doute l'ai-je négligée : elle a disparu.
Or voici ce que j'ai vu au pied de cette belle de nuit.
Regardez à nouveau la première photo.
Au pied de la belle de nuit, juste à côté de la rose d'Inde.....
voyez-vous ce que je vois ?
Oh mon coeur a bondi quand j'ai vu ces petites feuilles arrondies !
Car j'ai reconnu cette petite véronique perdue depuis tant d'années ...
Voyez comme elle redresse fièrement la tête !
Elle sort d'une crevasse du sol comme un nouveau-né sort de la vulve de sa mère.
Et voyez encore comme la nature nous offre mille nourritures plus douces les unes que les autres, dans le coin gauche de cette photo, deux autres plantes comestibles :
une capucine tubéreuse qui fabrique dans le sol des tubérosités de la taille de petites noix... délices d'automne et d'hiver....
et on aperçoit aussi des petites feuilles de pourpier sauvage, lequel a envahi toutes mes îles jardins, pour mon plus grand bonheur ! Ce pourpier prolifère là où je lui donne toute la place et l'arrose, voyez :
et ses petites feuilles mucilagineuses sont un délice pour notre tube digestif
et une des meilleures protections contre... bien des misères !
Oh je vais bichonner cette "véronique des ruisseaux".
Le limbe de ses feuilles est moins épais que le limbe des feuilles du pourpier, mais l'est cependant un peu, ce qui donne un peu à toutes les deux une allure de plantes grasses (c'est particulièrement évident pour le pourpier) et ce pour la même raison que je vous expliquerai peut-être un jour. La consommation de ces deux plantes (dites sauvages !) est toute aussi bénéfique, de l'une comme de l'autre... et contribue à réaliser (par exemple) une réelle prévention du cancer du côlon (ce que ne réalise évidemment pas le dépistage !).
Je vous remontrerai cette véronique quand elle aura prospéré et fleuri.
Une autre plante avait fait son apparition dans la rocaille voici une dizaine de jours : un minuscule pied de Pantoufle du Petit Jésus. Là ce n'est pas une plante disparue, car elle émaille chaque été les herbes du terrain de ces petites fleurs jaune d'or.
Mais je voulais l'introduire dans la rocaille.
Et bien elle s'est débrouillée toute seule pour y grimper. Et comme elle n'y est pas étouffée par la densité des herbes, en seulement ces quelques jours, elle s'étale voluptueusement.
Ah si je ne me freinais pas, je vous parlerais des heures de toutes nos amies les plantes.
Par exemple pour vous parler des vertus sédatives du lotus, comparables à celles de la passiflore, ce qui est bien utile dans les insomnies, et de son étonnant pouvoir anti dépressif, comparable lui à l'action du millepertuis ou de la gentiane, deux autres plantes à fleurs jaunes (très riches en flavonoïdes).
En ce moment beaucoup de tomates viennent à maturité.
L'année 2017 semble leur être particulièrement favorable.
La croissance des pieds de tomates-cerises est spectaculaire.
Comme je ne les ai pas taillés, ils forment de véritables buissons
dans les frondaisons desquels se cachent une multitude de grappes
Mais je dois bien m'arrêter.
Alors je vous souhaite une bonne semaine.
***
27 commentaires -
Une fleur pour commencer.
Ce n'est pas une bignone !
Mais un simple haricot d'Espagne .
J'aime sa puissance vitale, et ses belles fleurs rouges
et j'adore ses très gros haricots, farineux, fondants, violets et marbrés,
au délicieux goût de châtaigne !
*
Des bambous poussaient depuis plusieurs années sous le pignon Nord de la maison,
certains atteignant 5 mètres, et même les dépassant,
bloquant la fenêtre des deux chambres à l'étage.
Il y a deux mois j'ai tout coupé, razibus !
Mais en 2 mois ça a repoussé.
Voyez plutôt.
Des aides me sont venus du ciel pour m'aider !
Caroline et Renaud.
Il nous a fallu deux bonnes heures pour arriver jusqu'au mur.
Un dernier fignolage
avant le cri de la victoire !
*
D'autres aides sont arrivées
Philippe et Noël
pour d'autres travaux :
Un arbre qui nous donne quelques difficultés.
Mais ...
" Il était sur son char ... "
Les problèmes sont faits pour être résolus.
Nous y arriverons.
*
Puis ma fille Dominique !
Et là encore nous avons travaillé dans la cuvette de l'étang.
Quand je suis dans cet espace en creux, savez-vous où je me sens être ?
Dans la caldeira d"un volcan. Et pas n'importe quel volcan.
En Tanzanie, dans le cratère du Ngorongoro !
(Je vous en parlerai une autre fois)
Ici, c'est plus petit, c'est vrai
mais il y a du travail.
Il s'agit de nettoyer toutes les berges,
ce qui demande de ne pas trop craindre les ronces et les orties
et de faire preuve de pas mal de persévérance.
*
Petit à petit
le paysage change
et , Ô miracle, je découvre que dans ce terrain ...
il y a un coeur !
C'est un coeur de bœuf !
près des nigelles de Damas
et des oxalis roses.
Bon dimanche mes amis.
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31 commentaires -
Ce flambé
(??? : je n'y connais rien en papillons !)
visitant comme chaque jour dans la rocaille
les fleurs de Bétoine
ou de Salicaire
vous souhaite un bon dimanche
et moi aussi.
celle-ci est une gentiane "petite centaurée"
***
22 commentaires -
Et bien aujourd'hui rapprochons nous des cucurbitacées .
Vous vous souvenez de leurs débuts, modestes.
les voici maintenant
elles ont bien grandi, révélant leur potentiel :
ce sont des plantes géantes
et souvent des lianes capables de se hisser très haut dans la végétation tropicale.
Ici, dans un jardin du nord, elles resteront plus limitées en taille
ce qui nous permettra de contempler à notre niveau
leurs superbes fleurs :
ici celles d'un potimarron.
Les fleurs femelles sont très faciles à reconnaître :
elles portent déjà leur futur bébé
il ne leur reste plus qu'à attendre la fécondation
Elles ouvrent pour cela leur splendide corolle
que je ne me lasse pas d'admirer
Comme il doit être émouvant pour les petites abeilles
de pénétrer dans cette immense hall plein de lumière et de parfums !
Mais pas facile de saisir cet instant
là, c'est un peu raté.
La fécondation à lieu le matin même du jour où la fleur s'est ouverte
le soir la fleur fane
et très vite le fruit se gonfle de bonheur !
On voit encore ce qui reste de la fleur fanée
accrochée pour quelques jours au fruit.
On devine aussi la puissance de ces lianes.
Aussi puissantes sont celles de la courge butternut.
Les fleurs de la butternut sont très grandes aussi.
Celles que l'on voit là, petites, sont celles des concombres.
Mais les potimarrons et les butternuts envahissent toute la zone
avec un enthousiasme phénoménal !
Les courges longues restent au sol
mais il leur faut plus d'un mètre carré pour trouver leur aise.
Ayant jeté cet hiver dans la rocaille
une courge jaune qui s'abimait, elle a éclaté et je ne m'en suis plus préoccupé.
Mais voilà que des pieds ont levé
et j'en ai gardé un :
Les cornichons , qui sont de petits concombres
se multiplient à toute vitesse
ça y est, la surproduction a déjà commencé !
au centre ici, des courgettes de Nice.
Et un premier potimarron
celui-là déjà mûr.
Il va devenir un délicieux potage !
Bon dimanche à vous tous.
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26 commentaires -
Et bien parlons d'abord des pommes de terre !
J'en ai principalement planté de 2 espèces :
des Vitelottes, dont je vous reparlerai abondamment, mais que je n'ai pas encore récolté.
et une variété nouvelles pour moi : Osiris !
J'avoue que je les ai choisies à cause de leur nom. Elles semblent plus hâtives.
et j'ai commencé leur récolte pour un usage immédiat.
Le rendement est correct , et elles sont excellentes.
Voilà , c'est tout, mais comme c'est court, je vous ajoute une image d'une île-jardin où j'ai planté quelques topinambours.
à bientôt
***
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