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Bonjour !
Tout ce que je vais dire ici, vous le savez aussi bien que moi,
mais ce que nous connaissons sur notre planète Terre est si étrange,
si extraordinaire, que nous devons sans cesse essayer de réaliser que c'est vrai !
La Terre n'a pas toujours été telle que nous la voyons :
elle est en perpétuelle évolution, et encore en ce jour.
Il n'y a jamais de point d'équilibre : tout stade atteint va être remplacé par un nouveau.
Voici 4 milliards et demi d'années, elle était une petite boule de matière gravitant autour d'un jeune soleil ...
une boule de matière dont la surface était à 2.000 degrés.
Le système solaire était encore en train de s'organiser
et une multitude de petites planètes, de toutes tailles, circulaient dans la plus grande pagaille.
Petites planètes que l'on appelle "planétoïdes" : semences de planètes possibles.
Aussi notre Terre était-elle en permanence percutée par ces bolides de l'espace,
ce qui accroissait sa masse, certes, mais aussi maintenait sa chaleur à un niveau élevé.
Nous savons maintenant que parmi ces objets célestes se trouvaient des comètes de glace
ce qui fait qu'une grande partie de l'eau de nos océans...nous est venue du ciel !
Mais ceci est une autre histoire.
Réalisons qu'à cette époque, il n'y avait pas de mers ou d'océans, pas de continents,
et pas d'atmosphère (seulement un halo d'hydrogène : souvenir de la nébuleuse de gaz primitive ).
Notre Terre n'était qu'une boule de magma, un amoncellement informe d'atomes divers,
les atomes les plus lourds (de fer, de nickel) s'enfonçant dans ses profondeurs.
Peu à peu, le nombre des impacts a diminué,
peu à peu, la température à baissé.
Peu à peu ... c'est-à-dire en 500 millions d'années.
Et voici que l'aspect de notre Terre a profondément changé !
Nous voici donc arrivés à moins 4 milliards d'années.
Faisons un autre petit tableau descriptif.
L'océan de magma entourant tout le globe terrestre s'étant refroidi (un peu !)
sa couche la plus superficielle commença à se solidifier : une fragile pellicule à vrai dire,
(Songez à la peau qui se forme sur du lait que l'on fait bouillir)
toujours bousculée par les bouillonnements de la matière visqueuse qui la portait,
et sans cesse détruite par la chute incessante d'innombrables météorites
(La lune vue au télescope nous en donne une idée !).
Cette peau préfigurait ce qui allait devenir " l'écorce terrestre " sur laquelle nous marchons,
inconscients du fait que sous nos pas, en profondeur, demeure cet océan de magma primitif !
Mais ce n'est pas tout.
Ce magma en voie de refroidissement à commencé à "dégazer"
ce qui a provoqué la formation d'une première atmosphère, oh... bien différente de l'actuelle !
Songez : elle est formée à 90% de vapeur d'eau !
le reste c'est du méthane ( CH4 =un atome de carbone lié à quatre atomes d'hydrogène),
du gaz carbonique ( CO2 =un atome de carbone lié à deux atomes d'oxygène),
de l'ammoniaque ( NH3 = un atome d'azote lié à trois atomes d'hydrogène).
Remarque importante : dans cette atmosphère primitive, pas d'oxygène ! Et très peu d'azote libre : irrespirable !
Les choses ne vont pas en rester là.
Rien d'ailleurs n'en reste jamais là : tout évolue , et en permanence !
Cette vapeur d'eau qui constitue la quasi totalité des gaz qui entourent cette bien curieuse planète
va se refroidir elle aussi, et nous savons ce qui se passe quand un nuage de vapeur d'eau se refroidit :
il pleut.
Et bien, il va pleuvoir.
mais une pluie dont nous ne pouvons pas imaginer l'intensité : ce sont des ruisseaux qui tombent du ciel
et cette pluie va durer, sans la moindre interruption, pendant ... des millions d'années.
Cette pluie immémoriale va encore contribuer au refroidissement des couches superficielles du globe.
Résumons-nous, trois choses nouvelles sont en voie d'apparition :
la croûte terrestre (encore très fragile, bousculée par le magma qui la déchire en permanence)
l' océan ( un océan primitif qui va recouvrir... presque tout le globe !)
et une atmosphère ... où l'effet de serre est maximum !
A l'issue de cette longue phase de pluie et de refroidissement superficiel la Terre va prendre un nouvel aspect :
le ciel, purgé progressivement de ces monstrueuses quantités de vapeur d'eau va enfin commencer à se clarifier,
laissant peu à peu la lumière du soleil parvenir sur un sol qui commence à ressembler à quelque chose
que l'on peut enfin nommer "continent", et qu'entoure de l'eau jusqu'à l'horizon :
notre "planète bleue" arrive enfin sur ses fonts baptismaux !
Cette époque (autour des moins 4 milliards d'années) est celle de l'apparition de la vie.
L'oxygène n'est encore présent qu'à l'état de traces dans l'atmosphère.
Mais dans les eaux océaniques, véritable soupe chimique chaude (probablement plus de 40 °)
vont apparaître les procaryotes : premières cellules sans noyau.
Cela est, également, une autre histoire : celle de la vie qui commence.
Nous ne parlons cette fois que de la formation et du devenir de la "croûte terrestre".
La prochaine fois (samedi si mon jardin m'y autorise)
je vous conterai ce que va devenir ce tout neuf et primitif continent.
En attendant, portez-vous bien sur notre belle Terre !
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35 commentaires -
Cette fois nous entrons dans le village.
Un couple de paysans est là occupé au battage de sa récolte.
Insensiblement, nous allons monter dans le village.
Plus haut, une maison s'est un peu éboulée.
C'est une chose assez fréquente, même sans tremblement de terre
car les constructions sont assez rudimentaires :
Pas grave, les voisines viennent donner un coup de main,
on déblaye et on rebâtit.
Des pierres ou des briques de boue séchée,
de la boue en guise de ciment, et c'est reparti.
Si c'est une bâtisse de plus grande taille, ça peut être plus compliqué.
En principe elles sont construites plus solides
mais pas au point de résister à une secousse du sol !
Ah... trois enfants !
Nous les intriguons...
Plus loin une femme âgée se repose, assise le long d'un mur.
Notre guide se fait photographier près d'elle.
Les Népalais sont toujours très accueillants, sans crainte.
Remarquez le bois de chauffage.
Il est principalement stocké sur le toit des maisons.
Et voici un paysan qui rentre du foin.
Aurait-il un GPS lui disant : dans 22 pas, vous tournez à droite ?
Nous pourrions peut-être faire tourner les moulins à prière....
pour qu'il retrouve sa maison.
Là, c'est... une séance d'épouillage.
Pour terminer ce reportage,
admirez cette belle rose trémière.
J'espère que Papydom me pardonnera d'avoir présenté ces photos à ma façon, en imaginant un scénario fantaisiste pour les regrouper en un même lieu, où je les ai un peu mélangées !
J'espère aussi n'avoir pas fait trop d'erreurs.
Toutes ces photos montrent des images du Mustang.
Il semble que les plus grandes destructions se situent
dans une autre province, voisine, celle de Katmandou.
Vous trouverez de nombreuses photos de cette autre région
dans le blog de Dominique.
Merci Dominique
de m'avoir permis d'utiliser à ma guise ton extraordinaire reportage.
La prochaine fois, mercredi sans doute,
je parlerai un peu de ce tremblement de terre :
de ses raisons géologiques.
Bon dimanche à tous.
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19 commentaires -
Bon, c'est pas le tout de se reposer,
mais les blogueurs qui vont chez pinson s'impatientent
(ils se demandent bien où sont les Népalais)
alors si l'on veut arriver au premier village avant la nuit,
(et il nous faut encore faire 15 km) faut repartir fissa fissa ...
Courage !
Nous allons encore cheminer dans ces gorges
puis nous remonterons sur une sorte de plateau ...
qui vous fera sûrement penser à l'Aubrac !
Sauf que les pierres sont bien plus blanches
et que certaines sont décorées.
Ah, voici les biquettes qui rentrent au village.
Nous n'avons plus qu'à les suivre.
et voici les premières cultures dans la vallée où nous allons descendre.
Avez-vous remarqué le long mur qui les limitent ?
L'eau, ici, est précieuse.
Souvent , dérivée dans la montagne,
elle est amenée vers les cultures par de petits canaux.
Les parcelles roses sont plantées de sarrasin en fleurs.
Plantation en terrasses en cet endroit.
Toutes les zones utilisables sont très bien entretenues,
sans perdre de place.
Un beau patchwork, vous ne trouvez-pas ?
Et voici les premiers paysans, en plein travail dans leurs cultures.
Les parcelles sont ici séparées par des murets.
Nous ne sommes plus loin du village maintenant.
Voici le village.
Ah, il y a eu un petit éboulement.
Ne vous inquiétez pas, c'est assez fréquent.
Petit éboulement... petit éboulement...
Heureusement que je ne passais pas à ce moment là
avec ma Pistache, me suis-je dis !
Juré promis, demain, vous allez voir de plus près
quelques authentiques Népalais !
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(ce lien nouveau va peut-être mieux marcher !)
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26 commentaires -
Et les vallées profondes ne manquent pas.
Il n'y a même que ça !
Mais en empruntant un pont bien entendu !
Encore faut-il en trouver.
Et bien oui, il y en a
Quoi?
Vous avez un peu peur ?
Vous fermerez les yeux, et ça ira.
Il va même falloir vous y habituer !
Certains d'ailleurs sont presque rassurants, tant ils ont l'air solides.
En espérant que les rochers sur lesquels ils sont construits ...
ne bougeront pas trop.
D'autres sont franchement moins rassurants.
Je ne vois pas bien le tricycle que Dominique veut nous faire prendre passer là-dessus !
Ah, je vois, vous en êtes encore tout retournés.
Prenez donc une petite tasse de thé, ça va vous remettre d'aplomb !
Et vous réchauffer.
Samedi... nous allons enfin rencontrer...
les habitants de ces montagnes d'un autre âge !
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Lien pour aller sur le blog de Dominique :
http://papydompointcom.eklablog.com/photo-du-jour-mardi-5-mai-2015-a115298966
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26 commentaires -
Mon intention était d'abord de voir les raisons de ce tremblement de terre.
Mais à nouveau la pression de l'actualité me fait repousser cet examen à plus tard.
Me plongeant dans le dossier photographique de Dominique (que sans doute vous allez explorer vous-mêmes)
j'ai eu envie de vous montrer quelques clichés qui expliquent bien le problème.
Je veux parler de l'extrême difficulté de rejoindre les lieux isolés et peut-être touchés par le séisme.
Le premier problème est d'accéder à ces lieux.
Nous l'avons vu, comme il y a 100 ou 200 millions d'années, il n'y a aucune route.
Seulement des sentiers.
Une nature encore à l'état originel.
Et il faut traverser de nombreuses vallées.
Certes les paysages sont grandioses !
Ils se parent quelquefois de couleurs surprenantes.
Mais la rudesse de l'entreprise est évidente !
Nous allons mettre nos pas dans ceux de Dominique.
Imaginez que vous-mêmes, vous êtes maintenant en ces lieux...
Vous avez décidé de porter de l'aide à un village isolé.
Il va vous falloir souvent monter.
Espérons que l'escalier existe encore, et va tenir bon !
Quand vous serez en hauteur, vous allez peut-être voir des roches aux couleurs surprenantes.
Méfiez-vous : elles ne demandent qu'à descendre... au premier tremblement de terre venu.
D'ailleurs, vous aussi vous allez descendre,
vous voyez là, entre ces deux gros rochers :
c'est par là que vous allez devoir passer...
Attention, ça descend fort !
Bon, une fois arrivés en bas, vous marcherez plus facilement !
Peut-être devrez-vous vous mouiller un peu en passant la rivière.
Courage, les chevaux le font bien !
Et de l'autre côté, il faudra remonter.
Parfois (souvent) il y a des éboulements, même en temps "normal"
je vous dis pas, quand la terre tremble...
mieux vaut ne pas vous trouver dans une telle pente !
Pas sûr alors que même une corde vous aide à passer.
Et si vous dévissez, vous vous retrouvez dans la rivière !
Vous me direz:
pourquoi ne pas aller dans ces villages en hélicoptère ?
Oui, bien sûr, mais voilà : ils sont tous occupés à des choses bien plus importantes,
à faire la guerre en Syrie par exemple, ou au Yémen, ou je ne sais où....
Bon, pas de panique :
demain je vous indique une façon plus commode de passer les vallées...
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