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    Après de longues et fortes chaleurs,

    la perturbation qui nous ramène l'eau de la vie est enfin arrivée.

    Parfois un peu brutalement.

    Pour certains d'entre nous, ce fut le passage d'un extrême à l'autre.

    Ce qui me fait penser avec désir à ces " nuages de beau temps "

    que sont les petits " cumulus humilis "...

    Eux nous parlent de douceur, de paix, d'équilibre.`

     

     

     

     - Petite poésie de saison : " Nuages d'été" -

     

     

     

    Si seulement nous pouvions les revoir encore quelques jours,

    en cette fin d'été.

     

     

     

    Voici un petit bout de poésie que j'avais écrite le 30 août 2011.

     

     

     

     

     

    Nuages d'été... 

     

     

     

      

    Voici le ciel rempli de bien jolis nuages, 

    Habillés de lumière, délicats et légers, 

    Comme de grands oiseaux vivant bien loin des cages, 

    Ils vont, tout simplement, ensemble, se promener. 

      

    Comme eux, libres et joyeux, et quel que soit notre âge, 

    Nous pouvons, dans le vent, nous laisser emporter, 

    Délaissant des querelles tout le remue-ménage, 

    Du spectacle du monde enfin nous rassasier. 

      

    La vie coule en nos jours : nous sommes de passage. 

    Pas de quoi se fâcher, pas plus se lamenter. 

    Contemplons les prairies, les monts, les paysages, 

    Savourons notre émoi devant tant de beauté.

     

     

    ***

     

     

    Bonne fin d'été à tous.

     

     

    ***

     

     

     


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  • Petite note préliminaire : 

    J'avais pris la décision de supprimer une poésie (tronquée)  dès le début septembre

    mais ma (presque) colère est retombée : je laisse en place cette poésie... et ses avatars.

    Voici maintenant un conte que je vous ai déjà présenté, mais je ne me souviens plus quand.

    J'ai pensé à lui à cause de notre récente discussion sur l'idée de devenir ce que nous sommes vraiment.

    Être soi, c'est bien beau, comme idée, mais que sommes nous en vérité ?

    Ce conte un peu loufoque ne va pas nous donner la clé, mais j'espère qu'il va vous divertir.

     

     

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     - L'homme aux abeilles -

     

     

     - L'homme aux abeilles -

     

     

     - L'homme aux abeilles -

     

     

     

     

     

     - L'homme aux abeilles -

     

     

     - L'homme aux abeilles -

     

     

     - L'homme aux abeilles -


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    Ce jour , 11 septembre, l'anticyclone s'affaiblit rapidement. 

    Nous étions hier à 1.038 hecto-pascals, nous en sommes à 1.028 ce vendredi à 17 heures

    (C'est un niveau encore anticyclonique, ce qui veut dire pratiquement pas de vent).

    Dans la nuit une très puissante dépression atlantique qui s'approche traversera la France.

    Il est encore temps de descendre au jardin sans devoir prendre les bottes !

    Je vous emmène vers mon île-jardin.

     

    Une haie d'impatiences de l'Himalaya nous accueille.

    Leur floraison me réjouit  (les bourdons et abeilles aussi !)

    Et là je ne puis m'empêcher de protester contre la campagne de dénigrement dont cette plante est victime.

    Elle serait invasive !!!

    C'est un procès en sorcellerie totalement injustifié.

    Celles que je cultive ici proviennent de graines que j'ai récoltées dans les gorges sauvages de l 'Allagnon

    (une petite rivière qui naît dans les volcans du Cantal) où elle atteint les 3 m 50 de haut : une splendeur !

    Celles-ci ne font qu'un mètre 50 / 2 mètres.

    Elles ne sont pas que belles : elles fructifient.

    Regardez bien sur le bord droit de la photo : un fruit mûr attend le moindre frôlement pour exploser et projeter ses graines.

    Des fruits comme cela, des milliers sont en train de mûrir !

     

     

    - Promenade au jardin, début septembre -

     

     

    Mais si, habilement, vous faites éclater ce fruit dans votre main,

    et si vous récoltez ainsi les graines contenues dans une dizaine de fruits,

    vous aurez, dans le creux de votre main de nombreuses graines oléagineuses :

    l'équivalent d'une délicieuse noisette, à croquer immédiatement.

    C'est loin d'être méprisable.

    Cela devrait même être ressenti comme un don  somptueux que nous fait la nature.

    Mais non, on diabolise une plante, et l'on est prêt à balancer des tonnes de poisons pour la tuer (essayer !).

    Monsanto doit être content.

    C'est de la pure folie, une sorte de délire paranoïaque, qui peut conduire à des actes criminels.

    Mais ensuite, joie ! On va pouvoir soigner, par exemple, des DMLA avec des injections de produits d'un prix vertigineux.

    Je crois que le produit en vogue coûte 700 euros l'ampoule !  Remboursé 100% par la sécu....

    Or il serait si simple de prévenir cette maladie par une hygiène de vie, avec entre autre un apport de ces précieuses substances

    que les fruits de cette merveilleuse plante "sauvage" (entre autres !) apportent... gratuitement !

    C'est peut-être ça qu'on lui reproche : elle ne passe par aucun circuit commercial :

    perte sèche pour le budget de la nation ! 

    Plus j'y pense, et plus une évidence se fait en moi :

    la santé ne permet pas de gagner de l'argent, la maladie, si, et beaucoup, et de mille façons !!!!!!!!

    Cultivons donc la maladie  et crions au loup dès que de mauvais citoyens prétendent s'en passer ! 

    Toutes les maladies dégénératives sont dans ce collimateur, et particulièrement les cancers (prostate, colon...),

    et toutes les déviances métaboliques ( diabètes, régime aberrants, hypermédications ..... ) qui abîment les vaisseaux

    et sont ainsi à l'origine d'une multitude d'accidents vasculaires.

     

      Songez aussi aux gains que procure le seul tabac

    Voilà enfin une plante soumise, devenue esclave d'état ! Gains : on la cultive, elle anime un industrie, on la vend (taxes +++),

    ensuite on "dépiste" les cancers, on les soigne.... mais c'est une corne d'abondance !

     

    En fait le bonheur des gens n'a aucun intérêt, il ne rapporte rien, il est donc l'ennemi de la nation.

    C'est bien l'avis de tous nos ministres dits " de la santé ".

     

    Mais pénétrons dans l'île.

    C'est maintenant une jungle !

    Je ne vous montrerai qu'une plante : les physalis ( à fruits jaunes ).

    Ils ont dépassé mon espoir, montant à presque 2 mètres.

     

     

     

    - Promenade au jardin, début septembre -

     

    Les fleurs sont discrètes, les fruits invisibles : cachés sous les feuilles,

    comme sont cachés les oeufs  sous les ailes de la mère poule qui les couve.

    Si, on en devine un, en bas à gauche, il est encore vert.

    Pour les voir et les récolter, il faut entrer dans le massif, genre forêt guyanaise !

    Je vous montrerai des fruits mûrs tout à l'heure.

     

    Mais il y aurait trop à vous dire ici, et j'ai peur de vous lasser..

    Alors sortons de l'île !

     

    L'anticyclone qui en est à son dernier jour à bien fait baisser l'étang !

    Une plage est apparue.

     

     

    - Promenade au jardin, début septembre -

     

    Bon , d'accord, ce n'est pas la Baule,

    et ces lieux ne sont fréquentés par aucun baigneur. 

    Parfois je rêve que je suis au bord du Nil,

     je vérifie alors qu'il n'y a aucun crocodile.

     

     

    - Promenade au jardin, début septembre -

     

     

    Tiens, en me déplaçant un peu

    je vais vous faire entrapercevoir ma minuscule maisonnette.

     

     

    - Promenade au jardin, début septembre -

     

     

    Justement,  contre cette maisonnette, devant une véranda, j'avais construit vers 1980, une sorte de terrasse-rocaille

    mais celle-ci, entièrement envahie par les bambous (aussi serrés que des allumettes dans une boîte) était devenue impénétrable.

    J'ai coupé tous les bambous : 200 ou 300, je ne sais, et n'en ai gardé que 7.

    L

    - Promenade au jardin, début septembre -

     

     

    Restait à nettoyer cet espace encombré de grosses pierres.

     

     

    - Promenade au jardin, début septembre -

     

     Je les ai regroupées comme j'ai pu.

    Le long de la véranda, j'ai installé  galets et coquillages. 

     

     

    - Promenade au jardin, début septembre -

     

     

    et dans le centre, j'ai formé une sorte de petite montagne. 

    J'ai conservé un pied de fougère mâle qui survivait dans ce lieu (à droite, près de la pierre noire).

     

     

    - Promenade au jardin, début septembre -

     

     Et autour de cette petite montagne, une piste de sable que je vais ratisser chaque jour : ce sera mon jardin ZEN !!!! 

    En fait, depuis que j'ai pris ces photos, les lieux ont déjà changé.

    J'ai mis en place des plantes, et les bambous ont repoussé , transperçant le chemin sablé de leurs fines épées.

    Pas grave : je les cueille comme on ferait avec des pousses d'asperge et... je les mange ! 

     

    Pour terminer, voici des légumes que j'ai remontés du jardin pour mon repas de midi :

    tomates (Fournaises, et des pointues ???), petit concombre, persil, basilic,

    et au centre des fruits de physalis pour mon dessert :`ces fruits que nous n'avons pas vus tout à l'heure.

     

     

    - Promenade au jardin, début septembre -

     

    Eux aussi sont d'une richesse exceptionnelle en antioxydants. 

     

    Mais nous en reparlerons.

     

    à bientôt.

     

     

     

     

    ***

     

     

     

     

     

     


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    Il était une fois une petite fille si légère qu'on l'avait surnommée Plume.

    Plume aimait beaucoup grimper dans les arbres.

    Elle y passait de longs moments. 

    Un jour...

    alors qu'elle était installée dans son arbre préféré, un grand cèdre, elle se mit à pleurer.

    Car tous les oiseaux pépiaient follement à travers la campagne.

    Des papillons de toutes couleurs voletaient autour d'elle.

    Le soleil lui-même semblait avoir des ailes.

    Elle était seule à n'en pas avoir.

    Seule...

     

    Soudain elle sentit sur ses joues...

    une petite langue râpeuse et une petite patte soyeuse essuyer ses larmes.

    Elle leva les yeux : c'était un écureuil, il était tout contre elle. Son pelage brillait comme le feu.

    Il lui demanda :

    " Tu veux vraiment voler comme les oiseaux ? Tu veux vraiment avoir des ailes ?  

      Mais tu n'auras plus de bras. Tu ne le regretteras pas ? 

    Oh non !    Oh Monsieur l'écureuil, donnez-moi des ailes !

    Bien, dit l'écureuil "

    et avec sa queue ébouriffée il se mit à caresser les bras de Plume, en disant des mots très doux.

    Aussitôt Plume sentit des chatouillements dans ses bras,

    et voilà qu'un duvet se mit à pousser

    puis bien vite des plumes couleur de feu elles aussi.

    Peu après ... elle avait deux belles ailes.

    Alors elle partit comme une flèche au-dessus de la forêt voisine.

     

    - Grain d'aile -

     

    Elle revint sur le toit de sa maison.

    Puis repartit.

    Elle se grisa de vitesse.

    Elle partit si loin que la nuit la surprit.

    Epuisée, elle s'endormit au sommet d'un grand arbre.

    Un vieil hibou qui habitait là depuis cent ans veilla sur elle toute la nuit.

     

    Le lendemain matin un joyeux tapage la réveilla.

    C'était tous les oiseaux qui saluaient le soleil levant. 

    C'était merveilleux, mais en même temps elle s'aperçut qu'elle avait très faim.

    Ses amis prenaient leur petit déjeuner : des graines, des insectes, des vers de terre... beurk....

    Elle pensa au café au lait et aux tartines beurrées.

    En quelques coups d'aile, elle revint à sa maison.

    La fenêtre de la cuisine était ouverte, elle entra par là et se précipita au cou de sa mère.

    Hélas, comment lui sauter au cou si on n'a pas de bras ?

    et pour manger... sa mère a dû lui donner la becquée, comme à un bébé.

    Ensuite elle voulu aller à l'école. Les autres furent un peu étonnés, bien sûr.

    Mais quand elle essaya d'écrire, elles se moquèrent d'elle.

    Et puis, et puis ... il y avait encore beaucoup d'autres choses qu'elle ne pouvait plus faire.

     

    Elle devint toute triste quand elle vit que le petit Pierre faisait semblant de ne plus s'intéresser à elle.

    Elle se demanda s'il voudrait encore courir avec elle dans les prés, en se tenant par la main.

    Mais justement elle n'avait plus de main.

    Et comment allait-elle faire pour chercher des champignons, cueillir des boutons d'or ?

    Et comment allait-elle habiller ses poupées, et tricoter des nids pour les oiseaux ?

     

    Elle se dit alors que des ailes, quand il ne s'agit pas de voler, ce n'est vraiment pas bien pratique.

    Plus elle réfléchissait, plus elle se disait qu'elle voudrait retrouver ses bras.

    Alors elle pensa à l'écureuil.

    Oui c'est ça : il faudrait le retrouver.

     

    Elle retourna vers le grand cèdre,

    et justement l'écureuil était là, semblant l'attendre.

     

     

     

    - Plumette -

     

     

    Elle lui expliqua que...

    mais l'écureuil semblait savoir ce qu'elle voulait dire avant même qu'elle le dise.

    Il eut un petit sourire.

     

    Plume était bien contente, car elle craignait qu'il lui dise,

    comme font si souvent les grandes personnes :  " Je t'avais prévenue !"

     

    " Tu voudrais bien retrouver tes bras ?

    Oh oui Monsieur l'écureuil ! "

    Alors il sortit de son épaisse fourrure une petite noisette très particulière

    et la lui donna. Plume la croqua, et aussitôt elle sentit ses plumes tomber.

    Ses bras réapparurent.

     

    Oh... comme elle était contente,

    encore plus que la veille , quand elle avait vu des ailes lui venir.

    Elle remercia l'écureuil, et, avec précaution, redescendit de l'arbre, branche par branche.

    Elle posa enfin le pied sur le sol

    et ramassa un petit caillou.

     

    Oh que c'est beau, un petit caillou,

    dans le creux d'une main.

     

     

    ***

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Mais au troisième tour ...

    voilà que le cheval s'est élevé dans les airs, avec son cavalier,

    et ils ont disparu vers l'horizon.

      

     

    - Conte Afghan : le jeune prince et son poulain noir - Deuxième épisode -

     

     

     

    Après un grand voyage 

    le cheval s'est posé au milieu d'un jardin plein de fleurs, d'arbres rares,

    de bassins d'eau aussi pure que du cristal.

     

    Là le cheval a expliqué au prince qu'ils étaient dans la palais d'un riche sultan,

    et que maintenant il devait partir et laisser le prince seul.

     

    Mais il lui a donné quatre poils de sa crinière, en lui disant :

    Si tu as besoin de me voir, brûle un de ces poils, 

    et je serai là, près de toi.  

     

    Puis le cheval a disparu.

    Le prince a caché ses riches vêtements brodés d'or

    dont les boutons étaient de pierres précieuses,

    et il s'est habillé d'une peau de mouton

    puis s'est fait embaucher comme aide-jardinier.

    Ainsi il est resté là pour travailler dans le jardin du sultan.

     

    ***

     

     Le sultan avait sept filles.

    La plus jeune était la plus belle.

    Elle aimait rêver, et la nuit il lui arrivait d'aller à la fenêtre de sa chambre,

    qui s'ouvrait au-dessus des jardins, pour regarder les étoiles.

    Or voici ce qui est arrivé.

     

    Le jeune prince, devenu aide-jardinier,

    s'ennuyait tellement de ne plus voir son cheval

    qu'une nuit il a fait brûler un des quatre poils

    et voilà que le poulain noir était là !

    Alors il a remis ses beaux vêtements de prince

    et sur son magnifique cheval il s'est promené toute la nuit dans les allées du jardin.

    Il pensait que personne ne le voyait, mais la septième fille du sultan était à la fenêtre

    et était émerveillée  de voir comment cet aide-jardinier s'était transformé.      

     

    Une deuxième fois le prince a fait brûler un poil de la crinière

    et encore une troisième fois, et chaque fois le cheval revenait.  

    Chaque fois aussi la septième fille du sultan assistait à la promenade nocturne.

    Et voilà que, dans le secret de son coeur, elle est devenue amoureuse de l'aide-jardinier.    

    Mais comment une princesse pourrait-elle déclarer son amour pour un aide-jardinier ?

     

     

    - Conte Afghan : le jeune prince et son poulain noir - Deuxième épisode -

     

     

    ***

     

    Un jour le sultan a décidé de marier ses sept filles. Il a donné à chacune une orange.

    Chacune devait donner cette orange à l'homme qu'elle choisirait pour époux.

    Et le sultan a fait venir tous les notables du pays.

    Sa fille aînée a choisi un riche vizir. La seconde un émir, et ainsi de suite :

    toutes elles ont choisi des hommes riches et occupant des fonctions importantes dans le royaume.

     

    Mais quand le tour de la plus jeune est arrivé

    elle n'a donné son orange à personne.

    Le sultan était mécontent.      

    Il a fait venir tous les hommes qui ne s'étaient pas présentés

    mais sa plus jeune fille n'en choisissait aucun

    jusqu'au moment où le dernier a été amené devant elle :

    c'était l'aide-jardinier.     

     

    Le sultan était furieux !

    Elle avait choisi le plus pauvre pour mari.

    Il les a chassés de la ville.

     

    Alors le jeune prince a brûlé le quatrième poil de la crinière,

    le cheval est arrivé et les a emportés bien loin du palais du sultan.

    Il les a conduits dans une large plaine entourée de montagnes

    et leur a dit de rassembler là toutes les gazelles de la région.

     

     

    cheval

     Ce qu'ils ont fait. 

     

    Mais un jour, dans son palais, le sultan est tombé gravement malade.

    Ses médecins lui ont dit qu'il ne guérirait que s'il mangeait de la chair de gazelle.

    Le sultan a envoyé ses six gendres lui capturer des gazelles

    mais ils n'en ont trouvé aucune, toutes les gazelles avaient disparu de la région.

    En cherchant ils ont fini par découvrir la grande plaine entourée de montagnes

    où le prince et sa femme avaient regroupé toutes les gazelles.

    Les six gendres ont voulu acheter des gazelles.

    Le prince  a accepté de leur vendre à chacun une gazelle

    mais à condition qu'ils soient marqués au fer rouge sur le dos avec le fer des esclaves.

    Ils ont été obligés d'accepter car le sultan les avait menacé de mort s'ils ne ramenaient pas de gazelles.

     

    Au retour des six gendres, le roi a pu manger de la chair de gazelle.

    Mais il ne guérissait pas.

    C'est alors que le prince, qui avait gardé les têtes des six gazelles, a fait une soupe avec ces têtes,

     et est venu au palais en donner au sultan.

    Dès qu'il a accepté d'en prendre, il s'est trouvé guéri.

    Le prince lui a dit qu'il recherchait ses six esclaves.

    Il a fait déshabiller les six gendres du sultan. Tous avaient la marque des esclaves !

    Alors le sultan a mis son turban royal sur la tête du prince

    qui est devenu le nouveau sultan de ce riche royaume.

     

    Mais jamais plus on n'a revu le petit poulain noir.

     

     

    - Conte Afghan : le jeune prince et son poulain noir - Deuxième épisode -

      

     

    ***

     

    Si j'ai coupé ce conte en deux, c'était pour que ce ne soit pas trop long,

    Mais aussi pour une autre raison.

    C'est probablement un de ces contes qui se disaient le soir devant un feu

    et on ajoutait des épisodes pour faire durer l'histoire.

     

    La seconde partie ne nous présente plus le même garçon, 

    maltraité, victime d'une haine jalouse, et qui attire notre sympathie.

    Devenu à son tour un puissant, il en profite pour se venger.

    Nous avons aussi une vision de ce qu'était ce monde où l'esclavage était une institution.

    Et ce, bien avant que les Européens ne le pratiquent.

    Ces sociétés possédaient donc des esclaves, au même titre que du bétail :

    des esclaves marqués au fer rouge !

    Notre sympathie en prend un rude coup !

     

    Je voudrais revenir sur le premier épisode.

     

    Nous avons là un tableau de la fragilité des situations où peuvent se trouver les enfants.

    La richesse ou la pauvreté de la famille n'y fait pas grand chose.

    La sécurité et la plénitude affective, c'est autre chose.

     

    Nous avons aussi (sous couvert de l'intervention d'un cheval doué de pouvoirs magiques)

     le tableau de la révolte d'un enfant dont l'intelligence naissante lui permet de comprendre ce qui se passe.

    Il est des cas où l'enfant doit, pour son salut, s'en aller, rompre définitivement avec sa famille.

    Décision difficile à prendre, et qui l'expose à de grands dangers.

    Chemin du risque.

    Mais qui ne risque rien n'a rien.

     

    Bonne route à tous.

     

     

    ***

     

     

     

     


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