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Bonjour à tous.
Des problèmes informatiques son survenus.
Ils m'obligent à interrompre momentanément l'activité de mon blog.
J'espère vous retrouver bientôt.
Que les jours à venir vous soient favorables.
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32 commentaires -
Ce conte, je l'avais entendu d'une oreille plus que distraite sur France Inter,
un dimanche matin, il y a 2 ans, tout en me préparant du céleri rémoulade.
Ce n'est que le conte une fois terminé qu'il m’était apparu comme très intéressant
et j'avais alors essayé de le reconstituer dans ma petite cervelle d'oiseau.
Puis je l'avais publié sur Over-Blog le 19.10.2013.
Je le publie à nouveau maintenant, mais cette fois sur Eklablog.
Avec une inquiétude :
que vous finissiez par penser que je choisis trop de contes subversifs,
contraires à toutes les idées reçues, contraires à la morale ambiante et bien pensante,
et que ces contes vous prennent ... à rebrousse poil.
Surtout après le conte des trois poulettes !
Mais si tous les contes consistaient à dire :
ils se marièrent, vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants,
auraient-ils grand chose à voir avec nos vies ?
Ne vaudrait-il pas mieux, au moins de temps en temps...
se poser certaines questions ??? Mais je conçois bien que ce conte puisse heurter plusieurs d'entre vous.
Après vous l'avoir présenté, j'ajouterai donc une petite note.
Cric Crac....
Il était une fois....
un vieux corbeau
qui avait fait son nid en haut d'un peuplier aussi vieux que lui
lequel peuplier se trouvait dans une île au milieu d'un grand fleuve.
Ce vieux corbeau, plein de sagesse, avait pensé qu'en ce lieu
personne ne viendrait déranger sa couvée.
Il eut trois petits
qui avaient tous le corps beau.
Normal.
Il était donc très content.
Les trois petits grandirent.
Quand ils furent déjà forts
le vieux corbeau décida de les emmener sur la terre ferme
dans un bois où vivaient d'autres corbeaux.
Mais ses petits ne savaient pas encore voler.
Il allait devoir les porter en les tenant dans ses serres,
et les emmener un par un.
Il prit le premier.
Le fleuve était large.
Parvenu en son milieu, le vieux corbeau se sentit fatigué.
Une pensée lui vint.
Il se dit :
Quand je serai très vieux et ne pourrai plus voler,
mes enfants me porteront-ils comme je le fais aujourd'hui pour eux ?
Il posa la question au petit corbinet.
Dis, quand je serai très vieux et ne pourrai plus voler,
est-ce que toi, à ton tour, tu me porteras ?
Oui oui bien sûr,
répondit tout de suite le petit corbinet,
oui oui, je te porterai !
Le vieux corbeau réfléchit
et ne le crut point.
Il desserra ses serres
et le petit corbinet chut.
Le vieux corbeau revint à son nid et se reposa.
Puis il prit le second petit corbeau
et s'envola avec lui.
Parvenu au milieu du fleuve
le vieux corbeau se sentit à nouveau fatigué.
La même pensée lui vint :
Quand je serai très vieux et ne pourrai plus voler,
mes enfants me porteront-ils comme je le fais aujourd'hui pour eux ?
Il posa à nouveau la question au petit corbinet.
Dis, quand je serai très vieux et ne pourrai plus voler,
est-ce que toi, à ton tour, tu me porteras ?
Oui oui bien sûr,
lui répondit tout aussi vite le petit corbinet,
oui oui, je te porterai !
Le vieux corbeau, à nouveau, réfléchit
et ne le crut pas plus qu'il n'avait cru le premier.
Il desserra une seconde fois ses serres
et le petit corbinet chut.
Une fois de plus le vieux corbeau revint à son nid, se reposa.
Puis il prit le troisième petit corbeau
et s'envola avec lui.
Parvenu au milieu du fleuve
à nouveau il se sentit fatigué
et pour la troisième fois , il se demanda :
Quand je serai très vieux et ne pourrai plus voler,
mon enfant me portera-t-il comme je le fais aujourd'hui pour lui ?
Il posa la question au troisième petit corbinet.
Dis, quand je serai très vieux et ne pourrai plus voler,
est-ce que toi, à ton tour, tu me porteras ?
Le petit corbinet réfléchit
puis répondit :
non !
Je ne te porterai pas.
Je m'occuperai de mes petits.
Le vieux corbeau se dit :
celui là ne me ment pas.
Il fera vaiment ce qu'il dit.
Rassuré,
il ne desserra pas ses serres
et transporta son troisième petit dans son nouveau nid.
bye ...
mais j'éprouve le besoin
d'écouter ce que vous pensez de ce petit scénario,
et de vous expliciter ce que j'en pense moi-même.
Quand je l'ai publié en 2013, j'avais reçu de nombreux commentaires :
44 après le conte, 48 après mes réflexions sur lui.
Il ne m'est guère possible de les republier
et d'ailleurs personne ne prendrait le temps de les lire.
Alors je reprendrai, dans l'article suivant, les principales opinions qui y ont été exposées.
A bientôt.
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30 commentaires -
Bonjour à tous.
Si aujourd'hui vous voulez bien me suivre, je vous emmène en Grèce.
Asclépios, vous connaissez déjà, je pense.
Mais savez-vous qui était son grand-père ?
Zeus en personne !
Disons d'abord trois mots au sujet de ce grand-père pas ordinaire !
Zeus...
Zeus naquit en Arcadie.
Certaines personnes vous diront que ce n'est pas vrai, qu'il est né ailleurs.
N'écoutez pas ces paroles trompeuses : tout ce que je vous dis ici est véridique
car je le tiens d'une source sûre que je vous révèlerai tout à l'heure.
L'Arcadie se trouve au centre du Péloponèse, une sorte de très grande île dans le sud de la Grèce.
Pays montagneux et boisé, n'abritant, à l'époque d'Asclépios, que de tout petits villages :
c'était le pays du bonheur ! On le dit... je ne sais...
peut-être a-t-on enjolivé un peu cette contrée.
Pour m'en assurer, je m'y suis rendu sur les ailes du rêve
et vous ai fait ce petit tableau pour que vous vous fassiez une idée.
Zeus était un drôle de zigue.
Il est vrai que ses propres parents étaient eux aussi assez spéciaux... jugez plutôt.
Son père était le Titan Cronos, et sa mère Rhéa.
Cronos, un Titan donc, était une brute épaisse.
Par crainte que ses enfants ne lui fassent de l'ombre ( ou pire ) à peine étaient-ils nés qu'il les avalait.
Rhéa trouva un stratagème pour en sauver au moins un,
un jour, après avoir accouché d'un garçon, elle apporta à son cher mari une pierre bien emmaillotée,
et lui, un peu benêt, n'en fit qu'une bouchée.
Ainsi fut sauvé Zeus, que Rhéa s'empressa de conduire en Crète,
où, caché dans une grotte, il fut élevé par les nymphes du Mont Ida.
C'est une chèvre, nommée Amalthée, qui lui donna son lait.
Devenu adulte, et plein de force, Zeus se débarrassa de son père, non sans l'avoir d'abord fait vomir,
ce qui lui permit de récupérer, vivants, ses frères et soeurs.
Zeus en profita pour épouser une de ses soeurs : Héra.
Héra... Une femme certainement fidèle,
mais (et le fait d'être une déesse n'y changea rien) d'une grande jalousie.
Il faut dire qu'elle eut souvent l'occasion de l'être !
Car Zeus connut beaucoup d'autres déesses, au moins une bonne dizaine.
Et on ne compte pas les innombrables humaines dont il tomba amoureux,
pour le plus grand bonheur de ces dames d'ailleurs !
Et attendez, en plus des déesses et des mortelles, il y a avait aussi les nymphes,
sortes de demi-déesses, qui hantaient la nature.
Ah, ce pauvre Zeus ne savait vraiment pas où donner de la tête !
Je ne vous dis pas le nombre de scènes de ménage que cela engendrait !
Ni le nombre des vengeances qu'Héra ourdissait, et souvent menait à bien.
Bref, Héra a été considérée comme le modèle même de... la femme mariée !!! !!!
Toutes mes excuses...
D'autant que je me proposais de ne vous dire que 3 mots sur les grands parents !
Et voilà que je suis remonté à ses arrière-grands-parents ...
Revenons vite à Zeus.
Certes de ses unions avec Héra naquirent des dieux et déesses,
mais c'est d'un amour de Zeus avec Léto, la fille d'un Titan, que naquit le père d'Asclépios : Apollon.
Comme chacun sait, Apollon était un très beau gosse,
et ses succès auprès de la gente féminine n'eurent rien à envier à ceux de son père !
Il était si imbu de lui-même qu'il trouvait normal d'être adoré par toutes les femmes
mais il ne supportait pas qu'une femme puisse désirer un homme autre que lui.
Un jour il tomba amoureux d'une certaine Coronis, une mortelle.
Il ne tarda pas à la mettre enceinte.
Mais voici, jour funeste, qu'une corneille se posa sur son épaule et lui dit :
" Ton amante, Coronis, je l'ai vu embrasser un jeune homme ! "
Je dois vous dire qu'à cette époque, les corneilles étaient blanches, avaient un chant mélodieux
et savaient parler.
Envahi par une violente colère, Apollon saisi son arc d'argent, y plaça une flèche acérée,
et, ayant aperçu dans le lointain Coronis, marchant seule, avec son petit dans les bras,
tira aussitôt.
La flèche n'était pas plutôt partie qu'Apollon pensa :
" et si la corneille m'avait menti ? "...
Mais la flèche, volant à la vitesse de l'éclair, laissant derrière elle un sillage lumineux,
transperça la pauvre Coronis qui s'écroula.
Apollon, bouleversé, la rejoignit à la seconde même
et saisit le nouveau-né avant même qu'il ne touche le sol.
Cet enfant, c'était Asclépios.
Apollon lui dit : " Toi, tu vivras ! "
Il le confia à un centaure nommé Chiron.
Bien sûr Asclépios, lui aussi, fut élevé au lait de chèvre.
Chiron, qui était habile en chirurgie, comme son nom l'indique,
mais aussi en médecine ( il connaissait tous les secrets des plantes )
transmis tout son savoir à Asclépios.
Et c'est ainsi qu'Asclépios devint le premier des médecins.
Il guérissait tout ceux qui venaient vers lui,
ce qui finit par déplaire aux autres dieux,
si bien que ce pauvre Asclépios finit par avoir de gros ennuis !
Finalement , Zeus, craignant que toutes ces guérisons ne perturbent l'ordre du monde, le foudroya.
Puis pris de remords, il le ressuscita sous forme d'un serpent.
Ce serpent, s'enroulant autour d'un bâton, est devenu le symbole des médecins,
et Asclépios est devenu, lui, le dieu de la médecine !
Voilà : j'espère que cela vous aura fait réviser un peu votre mythologie !
Ah, vous vous demandez comment je puis affirmer que tout cela est vrai...
Et bien, c'est parce qu'une corneille est venue se poser sur mon épaule et m'a tout raconté !
Vous me direz que les corneilles ne sont pas blanches, mais noires comme du charbon.
Et oui, je sais.
Cela est dû à une violente colère dApollon qui, désespéré d'avoir perdu sa bien-aimée :
a maudit l'oiseau responsable
et c'est depuis que les corneilles sont noires
et ont une voix si désagréable, dit-on.
Mais moi, je les aime bien, les corneilles !
Et les serpents aussi.
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Le conte des trois poulettes.
( Déjà publié sur Over-Blog le 6.10.2013 )
Ce que je vais vous rapporter, et c'est la vraie vérité,
s'est passé en Aubrac, à Vertajoux,
un hameau de Saint Urcize.
La Rougite avait trois poules
une noire, une blanche, une rouge.
Elles étaient impossibles !
Le matin, les coquines,
dès qu'elles s'étaient rempli le jabot de bon grain
elles ne pensaient qu'à partir
et on ne les revoyait plus de toute la journée.
Oh ! Les polissonnes !
Et souvent elles descendaient jusqu'au Bès,
cette petite rivière qui sépare le Cantal de la Lozére.
Elles aimaient patauger dans le sable
où elles trouvaient de beaux vers bien dodus.
Mais un jour, un gros loup les a vues.
Il s'approcha d'elles et leur dit :
je m'en vais à Castaraste, chez la Germaine,
elle a de beaux dindons,
je vais en croquer un,
puis je repasserai, et je vous croquerai toutes les trois.
Et il partit.
Bof, elles ne s'inquiétèrent guère.
Elle voulaient explorer toutes les berges du Bès.
Mais à la fin, le soleil s'apprêta à se coucher,
et elles prirent peur.
Elles décidèrent de se faire des maisons,
une pour chaque,
pour que le loup ne puisse les manger.
La noire, qui était une maline, dit aux autres :
Nous allons nous aider l'une l'autre,
ça ira plus vite.
Alors toutes les trois construisirent la maison de la poule noire.
Quand elle fut terminée, la poule noire dit :
je vais l'essayer.
Elle entra dedans,
et... clic clac : elle ferma la porte et dit :
Maintenant, vous êtes dehors, restez-y !
Les deux autres poules se mirent à se pleurer.
Et le jour continuait de baisser.
La poule rouge dit à la poule blanche :
ne pleure pas, soeurette, nous allons nous aider à construire nos maisons.
Faisons d'abord la mienne,
puis je t'aiderai à faire la tienne.
Quand la maison de la poule rouge fut faite,
la poule rouge dit :
je vais l'essayer, mais ne crains rien,
je ne ferai pas comme notre soeur,
je vais tout de suite ressortir pour t'aider.
Elle entra
et... clic clac : elle ferma la porte
et dit à la poule blanche :
Maintenant, tu es dehors, restes-y !
Et la poule blanche se remit à se pleurer.....
C'est alors que passa par là Augustin du Rouy
qui allait justement poser une fenètre chez la Germaine de Castaraste.
Il portait tout son matériel :
planches, marteau, clous...
Il vit la poule blanche et demanda :
pourquoi pleures-tu, poule blanche ?
Qu'est-ce que tu as ?
Elle lui raconta tout,
ce qu'avait dit le loup,
qu'il repasserait et les mangerait,
que toutes trois avaient d'abord construit la maison de la poule noire,
que la poule noire entra dans sa maison
et clic clac : elle ferma la porte
et....
bref, elle lui raconta tout
et elle se remit à se pleurer.
Augustin lui dit :
ne pleure pas, je vais t'aider à faire ta maison.
Et avec ses planches, il lui fit une maison solide
avec une petite porte et une petite fénètre,
puis il planta des clous à travers la porte,
et dit à la poulette blanche :
Si le loup vient et frappe à la porte,
n'aies pas peur,
laisse le frapper
il verra bien ce qui lui arrivera.
Et si tes soeurs viennent te demander l'hospitalité...
laisse les dehors !
Augustin partit
la poule blanche entra dans sa maison
et clic clac... elle ferma sa porte.
Par la petite fenêtre, où passait juste sa tête,
elle vit venir le loup.
Il avait grand faim,
car il n'avait pas réussi à manger de dindon
chez la Germaine de Castaraste.
Il vint d'abord vers la maison de la poule noire
et frappa à la porte, disant :
c'est moi le loup,
ouvre-moi !.
La poule noire dit : je ne t'ouvrirai pas.
Le loup dit : je vais péter si fort que ta maison va s'écrouler.
Ce qu'il fit.
La maison de la poule noire s'écroula.
Elle eut le temps de se réfugier chez la poule rouge.
Le loup vint vers la maison de la poule rouge et dit :
C'est moi le loup,
ouvre-moi !.
La poule rouge dit : je ne t'ouvrirai pas.
Le loup dit : je vais péter si fort que ta maison va s'écrouler.
Ce qu'il fit.
La maison de la poule rouge s'écroula.
Les deux poules eurent le temps de se sauver
et arrivèrent à la maison de la poule blanche
et lui dirent : ouvre-nous !
Mais la poule blanche leur répondit :
Maintenant, vous êtes dehors, restez-y !
Le loup vint
et mangea la poule noire et la poule rouge.
Puis il frappa à la porte de la poule blanche
disant :
C'est moi le loup,
ouvre-moi !.
La poule blanche lui dit : je ne t'ouvrirai pas.
Le loup dit : je vais péter si fort que ta maison va s'écrouler.
Ce qu'il fit.
Mais la maison de la poule blanche ne s'écroula pas.
Alors le loup, en colère, frappa de ses poings,
puis, prenant de l'élan,
donna un grand coup avec son derrière sur la porte.
Les clous s'enfoncèrent dans ses fesses
et il s'enfuit en hurlant
et pour se rafraîchir le derrière
il partit vers le Bès
au gouffre des Gouteilles.
Le tourbillon de l'eau l'emporta
et on ne l'a plus jamais revu.
Ah mais !
Clic clac ...
et mon conte est fini.
Ce conte fait partie d'un groupe de contes
qui ont été collectés durant les années 60 en Aubrac.
Celui-ci a été dit par Maria Girbal,
le premier juillet 1956,
à Repons,
hameau dans la commune de Saint Urcize.
Ce groupe de contes m'a été transmis par A
que je remercie.
Mais je l'ai arrangé à ma façon,
car je ne parle pas l'occitan !
J'ai cependant conservé la forme réfléchie "se pleurer"
qui semble caractéristique de l'occitan.
Maria Girbal nous parle ici de trois poulettes,
mais il arrive parfois que des humains se comportent comme les deux premières volailles....
ils se disent nos amis aussi longtemps que nous leur servons à quelque chose,
ne croyez-vous pas ?
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Quand le soleil s’en va.
(28 oct. 2011)
Le beau soleil décline, le beau soleil s’en va.
Nous allons vers l’hiver, le givre et le frimas.
Cette nuit même le gel a saisi le jardin
Et ses plantes si belles seront mortes demain.
Oh comme il était bon de sortir tête nue
Dans la douceur de l’air, nous étions tout émus.
Il nous faut maintenant bien nous emmitoufler,
Nous vêtir chaudement et très bien nous chausser.
Les arbres se sont parés de leurs plus beaux habits
Aux couleurs flamboyantes, or, grenat et rubis,
Pour une grande fête en l’honneur de l’été
Comme le fait le ciel quand le jour va tomber.
Notre cœur gardera au plus profond de lui
Cette lumière chaleureuse pour traverser la nuit,
Longue nuit de l’hiver, aux beautés plus austères.
Rassure-toi mon cœur, souviens-toi et espère.
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