•  

    Poursuivons notre lecture. Petit rappel :

     

    Le troisième fils a dit qu'il voulait partir à son tour.
    « Tu es trop jeuneet tu n'es capable de rien ! » a dit le père.

     

     

    Ce  tu n'es capable de rien ! "

    ou " tu es un(e) incapable "

    combien d'entre-nous l'ont entendu, proféré par un parent, ou par un conjoint.

    Qu'en sait la personne qui dit cela ?  Rien du tout.

    C'est une fausse parole qui répète simplement une parole

    qu'elle avait elle-même entendue, dans son enfance en général,

    adressée à elle-même ou à un proche.

    C'est donc une sorte de tentative de retour à l'envoyeur, sauf que l'envoyeur n'est plus là

    et que la personne, l'enfant ou l'adulte dominé, qui la reçoit n'est en rien concernée,

    mais la prend cependant en pleine figure, comme une gifle.

     

     

     ici, le garçon, plus fort que ne l'imaginait son père, a insisté, et le père a finalement accepté. 

    Ce troisième fils  est parti, a traversé la forêt, a rencontré la vieille femme, 

    et avant même qu'elle ait eu le temps de parler, il avait sorti le mouton du fossé. 

     

    Admirable !

    Ce troisième fils a fait avec elle comme il aurait fait avec sa mère, d'une façon parfaitement naturelle.

    Son attitude l'ouvre à l'enseignement de l'amour, le rend capable de recevoir cet enseignement.

    Cet enseignement n'a pas été délivré aux deux premiers fils, non pas comme une punition,

    mais parce qu'ils n'étaient pas aptes à le recevoir.

    On ne jette pas de perles aux pourceaux, dit l'évangile.

    On ne peut pas apprendre le tango à un jeune sanglier.

     

     

      -  Conte : l'aiguille enfoncée dans la tête  - 4 - Apprendre à aimer une femme -

     

     

     

    Nous allons par contre, avec ce troisième fils,

    assister à un merveilleux enseignement de l'amour en plusieurs actes.

     

    Alors elle lui a demandé où il allait, 

    puis lui a donné trois oranges, en lui disant :

    « Tu ne devras les manger que là où il y a de l'eau. »

     

    Puissance des images symboliques que les contes utilisent   !

    L'eau, qui manquait cruellement dans le pays...

    Les oranges, qui sont pleines de jus...

    mais Il ne faut les manger que là où il y a de l'eau...

    Qu'est-ce que cela peut bien vouloir dire ?

     

    Poursuivons : peut-être allons-nous le comprendre.

     

     

    Le garçon a continué de marcher.
    Au bout d'un moment, il s'est senti fatigué et a eu faim.

    Il a trouvé un creux empli d'eau, et a décidé de manger une orange.


    Mais quand il l'a ouverte, il en est sorti une jeune fille belle comme le jour, 

    et cette jeune fille lui a dit : donne-moi à boire ! 

     

     

    Je trouve ce passage admirable !

    Regardez l'opposition : lui a faim, et elle, elle a soif !

    On ne peut rien comprendre aux contes si on en  reste à ce qui est dit.

    Il faut les décoder.

    Ce n'est pas obligatoire.

    On peut se contenter de la musique des paroles,

    et du charme incompréhensible de toutes ces actions étranges.

     

    Ce n'est pas obligatoire, mais ce n'est pas défendu non plus.

    Chacun le fait, ou ne le fait pas... c'est à chacun de choisir.

    Mon choix personnel est d'essayer de comprendre.

     

    Je reprends donc cette opposition : lui a faim, et elle, elle a soif !

    Cela me fait penser à une réflexion ( souvent très juste) que font de nombreuses femmes,

    à savoir que l'homme éprouve plus de désir (physique)

    et que la femme exige plus de sentiment.

    Ce n'est pas si simple.

    La femme désire aussi, sexuellement, et même souvent avec une grande violence intérieure.

    Mais sa soif (de sentiments) domine en général .

    L'homme éprouve aussi de tendres sentiments, et sa soif d'être aimé est certaine, 

    mais la marée sensuelle emporte souvent tout sur son passage.

     

    Un dessin, un peu cru, exprime bien cette opposition (fréquente)

    Puis-je oser le mettre ?

    J'entends  "oui".

    Alors le voici  :

     

     

      -  Conte : l'aiguille enfoncée dans la tête  - 4 - La faim et la soif : apprendre à aimer une femme -

     

    J'espère n'être pas assassiné !

     

    Si vous acceptez de me suivre, la soif désignerait (dans ce conte) le besoin de sentiments,

    et la faim l'avidité sensuelle.  

    Les deux sont respectables, et peuvent s'associer : c'est même l'idéal !!!

    Un des grands problèmes de l'amour, c'est de les faire cohabiter dans l'harmonie.

     

    Revenons aux paroles de la vieille femme :

    Il ne faudra manger les oranges que là où il y a de l'eau.

    Elle lui dit en somme : ne "prends"une femme qui si tu l'aimes vraiment.

    Ne mange pas simplement l'orange.

     

    Oh... je sais , mon interprétation est discutable

    et la suite va d'ailleurs nous le montrer.

     

     

    Bon, à nouveau je vous dis : à demain.

     

     

     

    ***

     

     

     

     

     

     


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    Conte : l'aiguille enfoncée dans la tête

    - 3 - Une grande sécheresse est arrivée -

     

     

     

     

     

    Commençons par relire, si vous le voulez bien,

    le début de ce conte.

     

     

    Un paysan avait trois fils.

    Il était très fier de ses deux fils aînés.Mais bien moins du dernier.

    Une grande sécheresse est arrivée dans le pays.

    Le paysan a dit à l'aîné : 

    « Il faut que tu partes, que tu fasses fortune, et alors tu reviendras. » 

    L'aîné a pris la route, a traversé la forêt. Il a rencontré une vieille femme.
    Son mouton était tombé dans le fossé. Elle n'arrivait pas à l'en faire sortir, et lui a dit : « Aide moi !

    - Je n'ai pas le temps, a répondu le garçon. 

    Débrouille-toi avec ton mouton, il sortira bien tout seul ! Moi je vais faire fortune ! » 

    La vieille a dit : 

    « Et bien, ça sera pareil pour toi, tu te débrouilleras bien tout seul ! »

    Le garçon est parti. Et il n'a rien trouvé, il n'a pas fait fortune, il est revenu à la maison sans rien.

    Le père a envoyé son deuxième fils, qui a lui aussi rencontré la vieille femme, 

    et tout s'est passé comme pour le premier.

    Le troisième fils a dit qu'il voulait partir à son tour. « Tu es trop jeune, et tu n'es capable de rien ! » 

    a dit le père.

     

     

    Que de pensées affluent en nous

    quand nous lisons ces quelques lignes.

    Elles prennent un relief tout particulier pour nous qui connaissons la suite.

    Mais avançons pas à pas.

     

     

    Un paysan avait trois fils.

    Il était très fier de ses deux fils aînés.

     

    Mais bien moins du dernier.

     

    Un paysan.

     

    Les contes sont nés dans un monde proche de la terre,

    véhiculés pendant des siècles, et beaucoup plus, uniquement par voie orale,

    autour d'un feu, ou devant une cheminée : temps propices à la méditation,

    à la profonde pénétration dans les esprits  des paroles prononcées.

    Rien à voir avec le gavage médiatique actuel,

    aux diarrhées verbales et imagières que déversent les télés

    qui noient les spectateurs sous un flot ininterrompu de paroles et d'images,

    spectateurs qui avalent tout sans mastiquer (on ne leur en laisse pas le temps),

    et ce jusqu'à la nausée, jusqu'à l'indigestion, jusqu'à l'intoxication.

     

     

     

    Un paysan avait trois fils.

     

    Trois : le chiffre magique : le sésame des contes.

    Tout de suite surgit la notion de propriété de la terre et de l'héritage dans une société patriarcale.

    Ce paysan avait peut-être aussi des filles, mais on n'en parle même pas.

    Elles font sans doute partie du bétail.

    Ne comptent que les fils, et tout d'abord l'aîné d'entre eux

    qui logiquement doit succéder au maître des lieux.

     

     

    Il était très fier de ses deux fils aînés.

    Mais bien moins du dernier.

     

    Et oui.

    Le second est important, car il peut arriver un accident au premier,

    mieux vaut disposer d'un remplaçant éventuel.

    L'orgueil et la fierté du père vont donc se concentrer sur ces deux là.

    Le troisième... bof....!

     

    De ce fait ce troisième, et c'est sa chance, va échapper  à l'emprise du père,

    à ses ambitions, à ses projets, à ses désirs de possession et de richesse.

    Le père le méprise : il n'est bon à rien.

    On peut imaginer que de ce fait ce troisième fils va être bien plus proche sa mère (dont on ne parle pas)

    et donc bien mieux bénéficier de sa tendresse, travailler avec elle, et tout naturellement l'aider.

    Il va aimer sa mère : son tout premier contact avec la sensibilité féminine.

     

     

     Une grande sécheresse est arrivée dans le pays.

     

     

    Une grande sécheresse ? 

    Si on prend cela au sens physique, météorologique, c'est assez simple.

     

    - Conte : l'aiguille enfoncée dans la tête - 3 - Un paysan avait trois fils -

     

    Mais notre conteur a peut-être autre chose dans sa pensée.

    Peut-être veut-il évoquer, métaphoriquement, une grande sécheresse des coeurs...

    simple hypothèse.

    D'ailleurs le thème de l'humide, de l'eau, de l'abondance de l'eau,

    va réapparaître ensuite, en lien direct avec la femme, avec l'amour de la femme.

    L'humide est le symbole de la femme, le sec celui de l'homme.

    Poursuivons.

     

     

    Le paysan a dit à l'aîné : 

    « Il faut que tu partes, que tu fasses fortune, et alors tu reviendras. » 

     

     

    Si notre conteur pense au fond de lui à une grande sécheresse des coeurs,

    ce père-paysan est lui bien loin de soupçonner cette interprétation !

    Il n'envoie pas son fils aîné chercher l'amour,

    ni même chercher une femme (comme il l'enverrait acheter une vache),

    mais pour qu'il fasse fortune ! On ne peut être plus clair.

     

     

    L'aîné a pris la route, a traversé la forêt. Il a rencontré une vieille femme.
    Son mouton était tombé dans le fossé. Elle n'arrivait pas à l'en faire sortir, et lui a dit :

    « Aide moi !

    - Je n'ai pas le temps, a répondu le garçon. 

    Débrouille-toi avec ton mouton, il sortira bien tout seul ! Moi je vais faire fortune ! » 

    La vieille a dit : « Et bien, ça sera pareil pour toi, tu te débrouilleras bien tout seul ! »

     

     

     

    Cette vieille femme n'est pas sa mère, mais c'est tout comme : elle en est l'image :

    une femme délaissée, ignorée, humiliée, jetée au fossé,

    et qui se débrouille comme elle peut pour survivre.

    Elle l'appelle :

     Aide moi !

    Appel pathétique ...

    qu'il rejette  avec mépris, un mépris qui est celui de son père pour sa mère !

    Débrouille-toi avec ton mouton ! 

     

     

     

     Pauvre femme.....

     

     

     

    - Conte : l'aiguille enfoncée dans la tête - 3 - Une grande sécheresse est arrivée -

     

     

     Pauvre femme... en apparence.

    Mais elle est bien plus lucide et intelligente que son mari

    et que ce fils qui en est comme le double,  eux qui n'ont qu'un but : faire fortune.

     

    C'est "pauvre garçon" qu'il faudrait dire...

    Pauvre garçon

    qui n'a pas en son coeur cet inestimable trésor qu'est l'amour d'une mère !

     

    Il reviendra sans rien, et le coeur toujours aussi sec.

    Le deuxième fils... tout pareil : il n'est qu'une photocopie du premier.

     

    Va venir le tour du troisième, du méprisé, du fils à sa maman,

    méprisé comme l'est sa mère :

     

    tu n'es capable de rien !

     

    Nous poursuivrons demain.

     

    Aux impatient(e)s qui pourraient trouver que je ne vais pas assez vite, je dirais :

    à quoi bon terminer le chemin au plus vite, en pressant le pas ?

     

    Si vous n'admirez pas les simples cailloux ou les petites fleurs

    qui sont là, sous vos pas, tout au long du chemin,

    où trouverez-vous votre satisfaction ?

     

     

    - Conte : l'aiguille enfoncée dans la tête - 3 - Une grande sécheresse est arrivée -

     

     

    Que croyez-vous qu'il y a "après" ?

     

    Le bout du chemin arrivera bien assez tôt.

    Ne nous pressons pas.

     

    Prenons le temps de réfléchir.

     

     

    ***

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Conte : l'aiguille enfoncée dans la tête.

    Deuxième partie : l'aiguille.

     

     

    Rappelez-vous :

     

     

    Elle lui a dit alors : « Veux-tu m'épouser ?


    - oui ! » qu'il a dit.


    Elle l'a pris par la main

     l'a guidé par un chemin qu'elle seule connaissait 

    et l'a emmené dans son château, 

    dans le  château de son amour, 

    où ils ont préparé la noce.

     

     

    ***

     

    Mais il a pensé à son père et à ses frères et est parti les chercher.

    Avant de partir, il a dit à sa femme de ne pas sortir du château,

    car il avait appris qu'il y avait une sorcière qui en était jalouse et la détestait.

    Puis il est parti.

     

    Quand la sorcière a vu qu'il était parti,

    elle s'est déguisée en marchande et est venue au château.

    Mais la jeune femme n'a pas voulu lui ouvrir. 

     

     

     

    - Conte : l'aiguille enfoncée dans la tête.  Deuxième partie : l'aiguille -

     

     

     

    Elle a insisté, 

    elle vendait des peignes, des rubans, de la dentelle. 

    Elle a frappé à la porte, elle est repassée sous les fenêtres.


    La jeune femme a fini par ouvrir une fenêtre, mais elle n'a rien voulu acheter.



    Alors la vieille lui a dit :

    «Oh, comme tu as de beaux cheveux !

    Laisse-moi au moins caresser tes cheveux ! » 

    La jeune femme a bien voulu.


    Alors la vieille en a profité pour lui enfoncer dans la tête une aiguille ensorcelée.


    Et la jeune femme s'est transformée en colombe, 

    et la colombe s'est envolée par la fenêtre.
    Elle est montée très haut dans le ciel, 

    mais comme elle ne savait pas où aller, elle est redescendue

    et s'est posée sur le bord du bassin. 

    Le jardinier l'a vue, l'a prise et l'a mise dans une cage en or.

     

     

    Quand le mari de la princesse est revenu, il n'a pas trouvé sa femme, 

    et personne n'a pu lui dire où elle était. 

    Il est resté là, tout triste.

     

    Il a vu la colombe dans la cage.

    Il a pris la cage, en a ouvert la porte.

    Mais la colombe n'est pas sortie. 

    Il a mis la cage ouverte à la fenêtre,

    mais la colombe n'est pas partie. 

    Il a pris la colombe, et lui a montré le jardin, les arbres,

    mais elle ne voulait pas s'envoler.

     

    Alors il l'a caressée. 

    Et il a senti dans sa tête une épingle qui y était enfoncée.


    Il l'a retirée. 

    Alors la jeune femme est réapparue. 

     

     

    Après cela, tout a été simple. 

    On a fait des noces magnifiques, où l'on n'a pas invité la sorcière.

     

    Mais moi, j'y ai été invité.

    Et j'y ai tellement dansé que j'en ai usé mes souliers !

     

     

     

    ***

     

    Demain, si vous voulez bien,

    nous relirons ce petit conte

    pour, ensemble, y réfléchir.

     

    Portez-vous bien en ce jour.   

     

     

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  • Conte : l'aiguille enfoncée dans la tête.

    Première partie : les trois fils.

     

     

    Un paysan avait trois fils.

    Il était très fier de ses deux fils aînés.

    Mais bien moins du dernier.


    Une grande sécheresse est arrivée dans le pays.


    Le paysan a dit à l'aîné :

    « Il faut que tu partes, que tu fasses fortune, et alors tu reviendras. »

     

    L'aîné a pris la route, a traversé la forêt.
    Il a rencontré une vieille femme.
    Son mouton était tombé dans le fossé.
    Elle n'arrivait pas à l'en faire sortir, et lui a dit : « Aide moi !


    - Je n'ai pas le temps, a répondu le garçon.

    Débrouille-toi avec ton mouton, il sortira bien tout seul !

    Moi je vais faire fortune ! »

     

    La vieille a dit :

    « Et bien, ça sera pareil pour toi, tu te débrouilleras bien tout seul ! »


    Le garçon est parti.
    Et il n'a rien trouvé,

    il n'a pas fait fortune,

    il est revenu à la maison

    sans rien.


    Le père a envoyé son deuxième fils,

    qui a lui aussi rencontré la vieille femme,

    et tout s'est passé comme pour le premier.

     

    Le troisième fils a dit qu'il voulait partir à son tour.
    « Tu es trop jeune,

    et tu n'es capable de rien ! »

    a dit le père.


    Mais le garçon a insisté, et le père a finalement accepté.
    Ce troisième fils  est parti, et a traversé la forêt.
    Il a rencontré la vieille femme,

    et avant même qu'elle ait eu le temps de parler,

    il avait sorti le mouton du fossé.

    Alors elle lui a demandé où il allait,

    puis lui a donné trois oranges, en lui disant :

    « Tu ne devras les manger que là où il y a de l'eau. »


    Et le garçon a continué à marcher.
    Au bout d'un moment, il s'est senti fatigué

    et a eu faim.
    Il a trouvé un creux empli d'eau, et a décidé de manger une orange.


    Mais quand il l'a ouverte,

    il en est sorti une jeune fille belle comme le jour,

    et cette jeune fille lui a dit : donne-moi à boire !

    Il lui a donné de l'eau qu'il a prise dans le creux de sa main.


    Et elle a bu, elle a bu, elle a bu,

    et à la fin, elle avait bu toute l'eau, et elle avait encore soif.
    Mais il n'y avait plus d'eau.

    Alors la jeune fille s'est desséchée... et elle a disparu.


    Le garçon a continué sa route.

    Il est arrivé le long d'une ornière très longue et pleine d'eau.
    Là, il y aura assez d'eau, a-t-il pensé.

    Et il a ouvert une deuxième orange, dont est sortie une jeune fille,

    encore plus belle que la première,

    et qui lui a dit : « Donne moi à boire ! ».

     


    Il lui a donné de l'eau avec ses mains,

    et elle a bu, bu, bu,

    et elle a tout bu,

    et elle avait encore soif.

    Mais il ne restait plus d'eau dans l'ornière.

    Alors la jeune fille s'est desséchée et a disparu.


    Le garçon a repris sa marche,

    est sorti de la forêt.

    Et là, il a entendu un bruit.
    Celui d'une fontaine qui coulait.

    Il l'a cherché, trouvé, et il s'est dit : « Là, il y aura assez d'eau ! »
    Alors il a ouvert la troisième orange.

     

     

    De cette troisième orange est sorti une jeune fille

    encore plus belle que les deux précédentes,

    elle était aussi belle qu'une fleur d'oranger.

     

     

    - Conte : l'aiguille enfoncée dans la tête - Première partie : les trois fils -


    Elle lui a dit : « Donne moi à boire ! »

    Il lui a donné de l'eau dans le creux de ses mains,

    et elle a bu, bu, bu,

    et il y avait toujours de l'eau,

    et elle avait toujours soif,

    et elle a bu encore,

    et encore,

    et encore...

    et à la fin ... elle n'avait plus soif !

     

    Elle lui a dit alors : « Veux-tu m'épouser ?


    - oui ! » qu'il a dit.


    Elle l'a pris par la main

     l'a guidé par un chemin qu'elle seule connaissait

    et l'a emmené dans son château,

    dans le château de son amour,

    où ils ont préparé la noce.

     

     

     

    - Conte : l'aiguille enfoncée dans la tête -

     

     

    la suite vient demain.

     

     

    ***

     

     

     

     


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    Samedi 24 janvier 2015 : un jour unique dans toute la vie de l'univers.

    Un jour unique dans la vie de chacun d'entre nous.

    Peut-être le dernier.

    Peut-être.

     

     

    La vie

    tellement belle

    mais ô combien fragile 

    telle une fine goutte de rosée

    tout au bout d'une herbe  posée

    que le soleil levant  ...  va faire s'évaporer.

     

     

     

     

     - Samedi 24 janvier 2015 : un jour unique dans toute la vie de l'univers ! -

     

     

    savourons là

    en ce bel aujourd'hui

    ce jour qui, sans raison, nous est donné.

     

     

     

    ***

     

    L'image provient d'un superbe PPS

    que Simone m'a récemment envoyé.

    Changement

    et oui, je fais souvent des erreurs, aussi je change souvent d'avis : je m'étais bien promis de ne jamais plus mettre de photos signées sur mon blog,

    or je viens de m'apercevoir que celle que j'avais choisie était signée, aussi je la remplace par un dessin que je viens de fabricoler à la hâte.

     

     

    Demain 

    SDLV

    ( = si dieu le veut )

    je vous offrirai un conte sur Over-blog.

     

     

     

    ***

     

     

     

     

     


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