Te souviens-tu ?

 

 

 

 

Te souviens-tu de notre dernier séjour à la plage ? 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'air léger,  parfumé de senteurs iodées,

de l'odeur forte des algues, 

des divines fragrances des lys marins,

tout vibrant du cri des oiseaux,

l'air léger s'étalait à l'aise

de l'horizon jusqu'au zénith, 

d'un infini jusqu'à l'autre,

et promenait en son sein des nuées de bonheur.

 

 

Et nous,  les pieds dans le sable gorgé d'eau salée,

le sable doux et chaud, tout palpitant de vie,

nous étions au comble du bien être,

à l'aise en cette immensité,

 ravis,

comme au matin du monde.

 

 

Nous quittâmes cette plage

mais elle est encore en nos coeurs

tel un bijou de nacre,

 inviolable espace

pour un instant d'éternité.

 

 

 

 

 

 

 

 

Bonne année à vous tous, mes chers amis.

 

 

 

***

 

 

 

 

 

Hello ...

 

 

Pour changer un peu..

 

 

 

Nous parlions du rêve, et envisagions que nous pouvions fonctionner (penser) de deux façons différentes, l'une éveillée, l'autre dans le sommeil, avec un mode de pensée particulier, que nous appelions le rêve. En fait il y a sans doute de nombreuses autres façons de penser.

Il m'arrive assez souvent de somnoler (état intermédiaire ?) et de voir alors défiler des images. Il ne s'agit pas d'un rêve structuré, où se déroule une histoire plus ou moins mouvementée, dont je pourrais parfois me souvenir au réveil, et écrire si j'en prends le temps.

C'est ainsi que me sont venues des images, que je vais essayer de mettre en mots. Embryon de  rêve, embryon de poésie ? ... Peut-être une tentative d'échapper à la grisaille qui écrase le ciel depuis des jours et des jours, et de retrouver l'époque où je vivais dans un grand jardin avec des animaux autour de moi.

 

Voici.

 

 

Très bref rêve d'oiseaux. 

 

 

 

 

Un pinson ordinaire, du jardin hôte fidèle, 

se promenait sans crainte, picorant l'herbe tendre,

puis, perché dans un arbre, siffla sa ritournelle.

 

 

 

 

 

Un troglodyte mignon, pas plus gros qu'une souris,

surgit sous un buisson, et par là et par ci,

sa petite queue dressée lui servant de fanion.

 

 

 

 

 

  

 

De véloces hirondelles, chassant les moucherons,

inscrivaient dans le ciel leurs parafes à foison,

avec de petits cris pour exprimer leur joie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aglou aglou aglou, glougloutait le dindon,

mon dieu que je suis beau dans mes glorieux jupons,

et que ma dinde est belle sous ses fines dentelles !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vint alors un pigeon

mais je me réveillais,

 

le ciel était tout gris

comme le fond d'un chaudron.

 

 

 

 

 

 

 

 Voilà.

Dans ma tentative de mettre ça en images, j'ai voulu dessiner un dindon. Et j'ai deux choses à dire à ce sujet. D'abord qu'il m'est apparu très difficile de représenter correctement cet animal au plumage fantasque (digne de Salvador Dali !). Et deuzio, que le plaisir de jouer avec les mots m'a poussé à dire des choses inexactes concernant la dinde, car elle n'a pas de dentelles. C'est un oiseau très modeste, au plumage discret destiné à rendre cet animal peu visible lorsqu'il couve (à terre je suppose).

Nous avons eu une fois un couple de ces oiseaux. Le mâle était bien cet oiseau extraordinaire, qui semblait imbu de lui-même, paradant sans cesse et semblant tellement satisfait de sa propre beauté. Mais un jour il est mort. Sa dinde n'a pas eu un veuvage prolongé : elle a refusé de se nourrir. Je la prenais, la câlinais, tentais de la persuader de prendre de bonnes choses. En vain : elle ne voulait rien absorber. Puis elle a disparu, et je l'ai retrouvé trois jours après, morte à son tour, au pied d'un pin sylvestre chez mon voisin.

 

Bye bye.

 

 

 

 

***

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est Isaac Newton. 

 

L'un des plus grands savants que la terre ait porté.

 

Cependant, quand il est né, il était si fragile  (prématuré )  que personne ne pensait qu'il allait vivre. Il était si petit que sa mère disait 

" il aurait  tenu dans un cruchon ".

Il a pourtant tenu le coup. Son enfance a été particulièrement difficile.

Et pourtant ... sa soif d'apprendre a été telle qu'il est devenu  lui même un extraordinaire mathématicien, inventant entre autre le calcul infinitésimal, la formule du binôme, une théorie sur la lumière et les couleurs, un télescope à réflexion, et je ne plus encore quoi d'autre.

 

Tout cela pour vous dire que je suis en totale admiration devant lui, et que nous n'allons pas pouvoir vraiment le suivre dans sa haute réflexion. Nous ne possédons pas le langage pour cela.

 

 

La pesanteur. 

Ou le poids, la masse, la gravité...

Tous ces termes ne sont pas équivalents.

Ils demanderaient chacun une définition particulière, laquelle ferait appel à des mathématiques qui nous dépassent.

Entreprise hors de notre portée.

 

Cette force est cependant très concrète,

et nous la ressentons à chaque instant de notre vie.

Elle nous fixe au sol, ainsi que tous les objets autour de nous.

C'est elle qui retient la terre dans sa course circulaire autour du soleil, ou la lune dans sa course autour de la terre.... et peut-être aussi la course de toutes les étoiles de notre galaxie dans leur immense manège autour d'un centre hyper massif qui serait un trou noir.

 

Isaac Newton a nommé cette force

attraction universelle   ou 

gravitation universelle.

 

et il a défini les lois régissant cette force qui attire les uns vers les autres tous les corps qui ont une masse, que ce soit entre deux astres,

ou

entre un astre ... et une pomme. 

 

 

 

  

 

Ou entre la masse de la lune et la masse des eaux océaniques.

 

 

 

Contempler le monde ....

 

Sans doute Isaac l'a-t-il fait. 

Mais je ne le ressens pas, au travers de ses travaux   (dans la mesure où je les connais.   Il ne le contemplait pas, il voulait le conquérir.

Il me fait penser à un alpiniste qui a entrepris de gravir une haute paroi verticale de granit. Il ne semble pas se demander ce qu'il trouvera en haut de cette paroi, mais il se contente de trouver comment enfoncer solidement ses pitons, de façon a créer un chemin sûr pour tous ceux qui, après lui, reprendront cette voie.

Etablir les lois de la gravitation  était un de ces pitons, de haute sécurité. Et tout le reste de ses travaux de même.

C'est ainsi qu'il a instauré la Mécanique Classique, toujours viable aujourd'hui, et que l'on appelle aussi, à juste titre, la

Mécanique Newtonienne.

 

Elle nous décrit un monde rassurant.

 

Mais voilà : Einstein est venu, avançant la théorie de la relativité, puis la mécanique quantique.

 

Et là le vertige nous prend : Einstein nous a d'abord parlé de déformation de l'espace, de sa courbure sous l'effet des masses, puis la physique quantique est venue à son tour, et elle a maintenant totalement redistribué les cartes.

Une sorte d'angoisse métaphysique se saisit de nous.

 

 

 

 

Cette angoisse je la ressens en tout cas.

Pas vous ?  

 

Mais au fait pourquoi je vous raconte tout ça ?

Et pourquoi vous ai-je tant parlé de Newton ?

Parce que bientôt nous allons retrouver Gazelle bondissante

et que cette Gazelle semble tellement bafouer les lois définies par Newton que j'ai peur qu'il se retourne dans sa tombe !

Or il n'est pas seul dans l'abbaye de Westminster. Il est près de Marie Stuart, et de presque toutes les reines et rois d'Angleterre. Et depuis moins longtemps des restes de Stephen Hawking et de Charles Darwin. Alors vous imaginez le scandale si le repos éternel de tout ce beau monde était perturbé ? 

 

Aussi je voudrais m'attirer sa bienveillance.

 

 

à bientôt.

 

Encore un petit dessin :

Isaac encore jeune étudiant, tel que j'aime me le représenter.

 

 

 

 

 

 

 

***   

 

 

 

 

 

 

 

 

Ah, je vais ( bientôt !) vous livrer un grand secret :

la future découverte qui va changer le monde.

Certes, tout au long des millénaires, que de découvertes qui ont peu à peu élargi les possibilités d'action de l'être humain !

La première (?) fut celle du feu, qui allait lui permettre de cuire ses aliments, de se réchauffer, de se protéger des prédateurs, de durcir ses armes. Puis de fondre des métaux.

 

 

 

 

Il découvrait aussi  comment domestiquer certains animaux.

Puis lui est venu l'idée d'en utiliser certains ( chevaux, bovins ) pour tirer ses premiers outils destinés à travailler le sol, c'est à dire d'utiliser une autre énergie que la sienne propre. Mais cette énergie non humaine était encore une énergie produite par des muscles. 

 

 

Une grande découverte fut plus tard celle de la machine à vapeur.

 

Ceci est une véritable machine à vapeur, mais miniaturisée, que possède mon fils Jean-Luc. On place une tablette combustible dans le foyer, de l'eau dans le ... bidon, et ça marche ! La roue tourne !

 

 

 

On s'est aperçu que l'on pouvait fabriquer de l'énergie en brûlant quelque chose : bois, charbon, ... et ainsi faire tourner une roue.

Super !

Ou brûler du pétrole, et inventer le moteur à explosion, puis brûler directement le pétrole dans des turbines, ou dans le moteur d'une fusée. Mais dans le fond, le principe est toujours le même : on brûle quelque chose où la nature avait emmagasiné de l'énergie solaire.

 

Le moteur atomique... puise à une autre source, beaucoup plus ancienne (et son usage pose quelques problèmes).

 

 

De toute façon, le principe de base est toujours le même : on fait sortir d'une molécule ou d'un atome de l'énergie qui s'y trouve stockée en détruisant cette molécule (combustion) ou cet atome (fission).

Notre gazelle bondissante va utiliser une autre énergie qui n'aura pas besoin d'être fabriquée, extraite de quelque part.

Elle n'utilise aucun carburant pour " fabriquer de l'énergie ". Elle utilise directement les énergies qui structurent le monde et qui donc nous entourent en tout lieu et à tout instant.

Il lui faut seulement les outils pour capter cette énergie, la canaliser. Or cette énergie est surabondante et permanente, elle nous porte et nous entoure comme la mer porte et entoure tous les poissons qui vivent en elle. Le monde lui-même est énergie.

Aussi Gazelle bondissante n'a-t-elle aucun moteur !

 En cela elle ressemble un peu à un bateau à voile.

 

 

 

 

 

 

 

Pas question pour autant de planter partout des éoliennes : laissons le vent souffler où il veut, porter les nuages, faire chanter les forêts.

Avec Gazelle nous allons directement à la source même des énergies.

 

Et vous connaissez le savant qui a nommé cette source.

 

C'est ... C'est .... 

 

 

 

 

 

 

***

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De retour ?

Oh, elle n'était jamais vraiment partie,

 je n'en parlais plus, voilà tout. 

Je l'utilisais cependant pour faire quelques promenades ici où là dans notre galaxie. Mais je dois d'abord vous la présenter .

" Gazelle bondissante " est un véhicule spatial dont l'existence n'a pas encore été révélée au public. La raison en est qu'il utilise des techniques encore confidentielles, non reconnues. Alors soyez discrets car je risquerais d'avoir des ennuis si l'on apprenait que j'en détiens un, pour ainsi dire illégalement. 

Chut please !

 

Si un jour en vous promenant dans la campagne vous passez près d'un petit bois tel que celui-ci

 

 

 

 

ou bien un peu plus grand,

ou bien un peu différent ... méfiez-vous :

il est possible que Gazelle bondissante s'y trouve. 

Et oui, je la cache en un lieu secret. C'est, voyez-vous, que cet engin est fait pour résister aux conditions très dures de l'espace, et qu'elle ne craint donc ni la pluie, ni la grêle, ni le gel, ni le grand soleil. Elle peut donc rester dehors sans le moindre inconvénient. Mais où la garder dans la plus grande discrétion ? Je choisis pour elle à chaque fois  un simple bois un peu touffu. Vous me direz peut-être : un chasseur ou un cueilleur de champignons pourrait la trouver ...

Impossible, car j'ai pris mes précautions. 

J'ai mille choses à vous révéler à son sujet. Et d'abord qu'elle est capable de devenir invisible : la pression d'un simple bouton sur mon écran de contrôle suffit. Mais cependant vous pourriez vous heurter à elle. Soyez donc vigilants.

 

Vous désirez sans doute que je vous la montre.

J'hésite.

Une de ses caractéristiques est la discrétion. Nos automobiles sont faites pour être vues, admirées, désirées, achetées. Mais pour elle c'est tout le contraire. Être rapide et sûre est sa seule devise.

Je vais plutôt vous présenter sa soeur : une simple gazelle.

 

 

 

 

 

J'ai fait la connaissance de ce noble et courageux animal en 1954.

J'accomplissais alors mon service militaire (18 mois), lequel s'est déroulé en particulier au Sahara (dans l'oasis de Taghit, au sud de Colomb-Béchar). C'était donc juste avant le début de la guerre d'Algérie qui s'est produit le premier novembre 1954.

Or l'un des sports (?) pratiqués alors par les soldats français était la chasse à la gazelle. Sport peu licite je crois.

Il fallait en repérer la présence, les prendre en chasse avec une jeep. Evidemment dès que les gazelles avaient détecté cette tentative, elles fuyaient à toute vitesse. Se déclenchait alors une course poursuite complètement folle où les gazelles jouaient leur vie, mais les humains aussi, car foncer à toute allure sur ces terrains caillouteux était  vraiment une folie. Les hommes étaient armés de fusils de guerre, engins redoutables, mais les gazelles ... de quatre pattes diaboliquement efficaces, et d'une parfaite connaissance du terrain. Elles étaient capables de changer brusquement de direction, à 90°, ce qui faisait perdre du temps au chauffeur. Elles tentaient ainsi de rejoindre des endroits plus périlleux où toute poursuite devenait impossible. Heureusement, le plus souvent, à ce petit jeu, ce sont les gazelles qui gagnaient : elles disparaissaient dans le paysage. Mais parfois une balle touchait l'une d'elles. C'étaient alors des cris de joie (dont j'ai honte maintenant) et s'en suivait alors le soir un méchoui.

Quelle cruelle stupidité.

 

Mais au cours d'une telle poursuite, que voyais-je des gazelles ? Pas grand chose, sinon les bonds fantastiques qu'elles faisaient. Elles étaient pour moi des gazelles bondissantes, rien d'autre. Une bien maigre connaissance de ces superbes créatures du Bon Dieu !

 

Et bien, lorsque j'ai fait la découverte de ce véhicule révolutionnaire,

c'est immédiatement à ces merveilleuses gazelles que j'ai pensé,

et je vous dirai bientôt pourquoi.

 

 

 

***