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Par khaz le 11 Juin 2016 à 01:06
Je viens seulement de réaliser que demain c'est samedi
et que je devais vous présenter un article "santé".
Pour ne pas vous ennuyer en reprenant la suite de " la respiration "
je pensais vous parler d'idées assez délirantes qui m'étaient venues
à propos du " pavot à opium " : plante pas encore interdite de culture...
Avec leur manie de tout réglementer, j'ai peur qu'ils pondent une nouvelle interdiction !
Au fait, le nombre des fleurs de pavot qui s'ouvrent se multiplie à vitesse grand V
et ce vendredi matin une fleur presque rouge s'est ouverte,
aussitôt pillée par les insectes butineurs.
Mais comme je ne veux pas non plus vous décevoir en ne postant rien,
je vous propose de retourner au jardin.
Où je subis une attaque en règle.
Depuis quelques semaines, des pousses de bambou sortaient ici et là,
progressivement plus nombreuses et plus grosses pour certaines.
Mais ce n'était qu'une avant-garde, pour tester mes défenses probablement.
Là, l'offensive générale est déclenchée !
Des sortes d'épieux jaillissent partout, dans des touffes d'oxalis par exemple.
D'autres, on dirait de courts poignards, trapus, dodus,
(ce sont les plus intéressants à manger ! Miam miam !)
Vous vous souvenez de la première rocaille,
dont j'avais repris le contrôle après des combats acharnés !
Et je dormais sur mes deux oreilles.
Et bien voyez l'état des lieux :
Alors j'ai contre-attaqué.
J'ai même retiré (à la hachette) les 7 grands bambous que j'avais gardés.
Et j'ai à nouveau pu ratisser mon jardin ZEN.
Mais je n'en avais pas fini pour autant.
Au bout de ce jardin Zen descendait un petit escalier d'une marche ou deux.
Mais là... on ne passe plus !
Encore du travail pour le sécateur.
Et ça passe à nouveau.
La suppression des 7 bambous conservés jusque là
a dégagé la vue depuis la véranda.
Et pour mieux profiter de ce dégagement...
un siège m'attend :
Petit essai d'installation de fleurs à la place des bambous sacrifiés.
Simple essai... à améliorer !
Avant de nous quitter, si on descendait pour une toute petite balade ?
Tiens, un beau champignon sort du sol.
Lépiote ou agaric ?
J'allais le couper pour mieux le déterminer, et le mettre à mon menu,
puis je me suis dit que je n'étais pas affamé
et que mon plaisir serait plus grand de le voir se développer.
Le sien aussi sans doute.
Je vous ferai suivre son évolution.
Un peu plus loin, sur un curieux substrat, voici un pied de courge
qui ouvre ses deux premières fleurs.
Fleurs géantes et divinement parfumées !
La première fleur de mes gazanias, elle, a eu bien du mal à s'ouvrir.
La période d'acclimatation de cette fleur languedocienne dans la terre gâtinaise
n'est pas encore terminée.
Courage petite fleur !
Et à vous tous, bon week end.
N'oubliez pas de bien respirer.
***
30 commentaires -
Par khaz le 8 Juin 2016 à 02:09
Certes nous sommes solidaires de nos contemporains,
mais il nous faut vivre aussi,
donc respirer, manger , dormir, travailler,
et continuer à voir les beautés du monde, pour nous en nourrir,
rester en harmonie avec la vie, sous tous ses aspects.
C'est pourquoi, malgré ces inondations dramatiques, et très proches de chez moi,
j'ose vous convier à cette petite promenade heureuse.
Le chaleur est venue
et avec ce haut degré d'humidité
la nature se réveille le matin comme nimbée de douceur.
Image de paix et d'équilibre.
Profond mystère.
Quand je sors de la maison, le matin,
mon regard est d'abord attiré par les zones fleuries de "la rocaille".
Il y en a encore peu, je vais donc vous montrer toujours les mêmes !
Et ce sont bien-sûr les nombreuses fleurs de l'oxalis qui m'attirent !
Cette touffe là est peut-être dans une zone trop humide
car ses feuilles jaunissent un peu :
J'ai regroupé dans cette rocaille quelques pieds de fraisiers pour mieux les surveiller.
Ils sont dans des pots car il n'y a pas encore assez de terre.
Je vais laisser cette première fraise bien rougir avant de la gouter.
C'est une " Ostara " : assez grosse, et pourtant très parfumée.
Je ne sais pas si on la trouve dans le commerce.
Je surveille aussi les gazanias.
Une toute première fleur se prépare.
Je la scrute plusieurs fois par jour pour être sûr de ne pas rater son éclosion.
Comme sa fragilité est touchante
dans ce cadre de roches, silex, calcaires, pierres volcaniques...
Les pavots , eux, sont depuis longtemps chez eux ici :
ils poussent où ils veulent : par exemple dans l'île-jardin,
derrière lui, un goji,
à sa gauche : les petites étoiles bleues d'une bourrache.
Voici donc la floraison commencée de ces grandes plantes
qui connaissent le secret de la fabrication ... de la morphine.
Leurs grandes fleurs si délicates m'attirent, comme elles attirent les insectes butineurs.
Je récolterai les précieuses et délicieuses graines noires
qu'elles produisent en abondance :
comme cette plante est généreuse !
Dans la "prairie" inondée, les boutures de saule commencent à bien se développer
mais mieux vaut avoir des bottes pour circuler ici en ce moment !
Regardez ce feston
si léger,
si simple...
c'est une plante dont je ne connais pas le nom.
... image de paix ...
Que cette paix demeure en vos coeurs.
***
39 commentaires -
Par khaz le 4 Juin 2016 à 02:31
Pour comprendre à quoi ça sert de respirer "avec le ventre",
il faut réfléchir à ce qui s'y trouve : beaucoup d'organes essentiels, que l'on connait.
Mais on oublie facilement que dans notre ventre nous avons aussi un soleil !
Ou si vous préférez : un cerveau.
On pourrait dire que nous avons deux cerveaux : un dans notre tête,
et un deuxième dans notre ventre.
Il ne ressemble pas du tout au cerveau cérébral : il est formé par tout un groupe de ganglions nerveux, reliés entre eux par une multitude de nerfs, qui sont des câbles de jonction, et comme tous ces nerfs semblent irradier à partir de son centre, l'image qu'il donne est celui d'un soleil entouré de ses rayons et de ses planètes.
C'est pourquoi on l'a appelé : le plexus solaire.
Ne cherchez pas dans mon dessin une quelconque exactitude anatomique !
Ce plexus solaire est donc notre cerveau abdominal.
Il est une sorte de super ordinateur qui gère le fonctionnement automatique, et constamment régulé, de tous les organes vitaux qui l'entourent :
Poumons, Coeur, Diaphragme,
Estomac, Intestins,
Foie, Rate, Pancréas,
Reins, Glandes surrénales,
Organes génitaux,
Aorte, Veines caves, Canaux lymphatiques...
Et regardez bien dans cette liste, nous ne pouvons intervenir directement, par notre volonté, que sur un seul organe : le diaphragme !
Cette exception est remarquable, et significative.
Elle va nous permettre d'agir sur le plexus solaire
et, par son intermédiaire, sur tous les organes qu'il contrôle.
Comment cela ?
Ce plexus solaire, en plein centre du corps (au dessus du nombril, au niveau de ce que l'on appelle " le creux de l'estomac ") est un centre énergétique extraordinaire qui ne s'occupe pas seulement de la mécanique et de la chimie de nos organes digestifs,respiratoires, métaboliques et de quelques autres, mais il est impliqué également dans nos émotions, notre humeur, notre vie affective, sentimentale.`
C'est notre cerveau émotif !
A l'évidence il est impliqué dans nos angoisses : la "boule au ventre", le "noeud à l'estomac", sensations qui peuvent être éprouvées lors d'un stress important, allant parfois jusqu'au blocage douloureux de la respiration, à une oppression : sensation d'étouffer, d'avoir le coeur serré (et ce n'est pas qu'une sensation).
Il est impliqué, à l'opposé, dans la confiance que nous nous accordons, dans notre courage, notre force, notre dynamisme, dans ce sentiment d'être calme, détendu, en paix avec nous-mêmes, plein d'énergie. D'où l'expression : avoir du coeur au ventre.
Ce plexus solaire est le lieu où se rassemblent toutes nos énergies vitales.
Pouvons nous agir sur lui ?
Oui, mais avec une humilité extrême ! Une très grande prudence.
Nous sommes là devant un organe hypersensible, formé par un réseau très dense, un entrecroisement incroyablement complexe de fibres nerveuses.
Il est très sensible , par exemple aux massages, mais tellement sensible qu'il vaut mieux ne jamais le masser ! On ne masse pas un cerveau, même abdominal, comme on masserait un muscle !
Tout au plus pouvons-nous pratiquer nous-mêmes un très léger massage avec nos propres mains : on les réchauffe d'abord en les frottant paume contre paume, on peut alors les poser sur " le creux de l'estomac " et masser très doucement, mieux encore après avoir déposé 3 ou 4 gouttes d'huile camphrée, ou d'une huile contenant quelques gouttes d'essence d'eucalyptus.
Plus simple, et plus sage, pourrait être de placer une serviette chaude en ce lieu.
Mais tout cela est bien compliqué !
Il est bien plus simple de pratiquer ce dont nous avons déjà parlé :
la respiration ventrale : car en tous lieux et en tous temps, elle est possible !
Et merveilleusement efficace pour apaiser un noeud d'angoisse dès qu'il survient.
Peuvent cependant se produire des situations où un sujet se trouve dans une si grande détresse qu'il n'est pas possible de commencer par lui apprendre la respiration ventrale !
On pourra alors calmer son plexus solaire en le massant légèrement avec des mains chaudes et quelques gouttes d'une huile aromatique.
Et en lui parlant bien entendu !
Attention : si on pratique cela pour un petit enfant, on n'utilise jamais d'huile aromatique. On peut utiliser quelques gouttes d'huile (d'olive par exemple) mais sans aucune essence végétale. C'est très important, car ces essences sont très actives et le système nerveux d'un tout jeune enfant pourrait ne pas le supporter.
Nous voici donc revenu à cette merveilleuse "respiration ventrale",
si apte à ramener la paix interne quand un ouragan vient de la détruire.
Mais il serait trop long cette fois-ci de poursuivre.
La prochaine fois je vous expliquerai que non seulement la respiration ventrale peut calmer le plexus solaire, et ainsi agir (indirectement) sur nos organes qu'il contrôle, mais qu'elle agit aussi directement sur ces mêmes organes, ce qui rend doublement bénéfique son usage régulier, habituel.
Et peut-être aussi pourquoi, dans certains cas, on peut y adjoindre la pratique de l'expiration forcée, de l'inspiration forcée, et des temps de rétention, avec des buts bien précis.
Bonne respiration
et à bientôt.
***
Un mot supplémentaire ( pour les plus curieux ) concernant ce blocage douloureux de la respiration qui peut soudain se produire : que faire ? Je reste persuadé que le contrôle de la respiration est le moyen parfait, et le plus simple, pour chasser cette boule de stress qui se localise au niveau du plexus solaire. Cela ressemble assez à un danger dont on parlait encore il y a un demi-siècle : l'emballement d'un cheval. Il fallait absolument calmer ce cheval, le reprendre en main. Un cheval "emballé" représentait un danger de mort pour les personnes qui étaient près de lui. Le blocage douloureux et angoissant de la respiration correspond à une sorte d'emballement du plexus solaire, qui est comme affolé ! On peut sans doute calmer un cheval en caressant son cou ... je ne sais pas trop ... ça ne doit pas être facile. Pour calmer un plexus solaire, je vous ai dit qu'on pourrait faire un très doux massage de ce creux ventral, mais je vous ai dit aussi ma réticence à le faire, en raison de l'extrême sensibilité de cette région. Voici que cela me fait penser à la pratique du Shiatsu, qui est une technique japonaise, d'où dérive le Do In. En Shiatsu, on ne touche pas non plus à cette zone du plexus solaire, mais on exerce des pressions un peu plus haut, au niveau de l'extrémité basse de sternum. Et bien c'est une pratique sage qui pourrait être utilisée par la personne elle-même : avec le bout des doigts (une main ou les deux) ou bien avec le poing fermé (pouce tenu sous les autres doigts) frotter cette zone basse du sternum de haut en bas ou bien par des mouvements circulaires. Ce simple auto-massage ( prudent, car excentré par rapport à l'emplacement anatomique du plexus solaire ) peut suffire pour dénouer une crispation angoissante.
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23 commentaires -
Par khaz le 1 Juin 2016 à 02:43
Ciboulette m'était contée
Tu n'es pas, mon jardin, bien extraordinaire,
Tes fleurs, souvent petites, sont plutôt débonnaires,
Modestes pâquerettes, hampes de primevères,
Ombelles de ciboulettes, cymes de saponaires.
Mais tu me plais ainsi, et tu charmes mon coeur,
Qui n'aime pas le faste des hautaines splendeurs.
Aux armées de tulipes rangées pour la parade,
Je préfère de beaucoup quelques fleurs de moutarde.
Quand la pluie se déchaîne, tu te changes en tourbière,
Si le vent te dessèche, tu durcis comme une pierre,
Mais toujours tu m'enchantes, petit coin de planète,
Où, comme au paradis, chaque instant est une fête.
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23 commentaires -
Par khaz le 29 Mai 2016 à 01:08
Puisque ce jour a été choisi (je ne sais par qui, mais peu importe)
comme étant celui de la fête des Mères
je veux d'abord fêter ma maman dans mon coeur,
lui dire toute ma gratitude,
ma peine qu'elle ne soit plus là,
ma peine de ne pas lui avoir manifesté mon amour, qui aurait été pour elle un miel,
un baume sur les multiples blessures et souffrances endurées par elle
depuis sa plus petite enfance, qui fut dure de bout en bout,
car sans sa propre mère depuis l'âge de trois ans,
une consolation sans égale
à ses angoisses.
Passe encore qu'étant gamin je n'aie pas su deviner ses soucis,
ses faiblesses, ses espoirs, ses efforts, ses chagrins, ses peurs, ses angoisses.
Passe encore qu'étant plus grand, dans ce temps qui me paraissait long de l'enfance,
je me sois uniquement préoccupé de mes affaires, de mes projets, de mes prétentions...
mais parvenu à l'âge adulte, j'aurais dû comprendre tout cela.
J'ai du mal à me le pardonner.
Si j'écris ces mots en ce jour, ce n'est pas pour exhiber mes états d'âmes,
qui n'intéressent personne,
mais parce que je pense à toutes ces mères, innombrables, qui furent comme ma mère,
malheureuses souvent, mais courageuses, demeurant obstinément au service de la vie,
tremblantes intérieurement, tant elles se sentaient faibles, manquant d'appuis,
mais s'efforçant quand même de sourire, rassurer, réconforter, encourager.
Mais qui les encourageait, les aidait à poursuivre leur chemin ?
Heureuses sont les mères qui reçurent de leur entourage, de leurs enfants,
des manifestations d'amour suffisantes pour être rassurées, et comblées.
J'écris cela au passé, mais c'est une réalité toujours présente.
Alors ma pensée va aussi vers toutes ces mères qui attendent désespérément
que revienne vers elles, sur la douce plage de leur coeur,
cette vague de tendresse tant attendue,
qui leur ferait soudain savoir qu'elles n'ont pas aimé pour rien,
qu'elles ont eu raison de garder la foi en l'amour,
et qu'elles ont réussi leur vie.
Bonne fête à toutes les mamans.
***
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