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Chambardement ?
Chambardement ?
Vous avez dit chambardement ?
C'est avec hésitation que je vous montre les présentes photos,
car je connais vos âmes sensibles : pitié pour les arbres !
Mais voilà : depuis que je les ai plantés
(ou ai laissé grandir ceux qui apparaissaient sans autorisation)
j'ai pris conscience que peu à peu je vivais presque dans une forêt.
Or je ne suis pas un écureuil.
J'ai donc décidé de supprimer une centaine d'arbres.
J'ai débuté les abattages nécessaires
et ça commence à se voir
mais ...
ça ne va pas très vite,
car certains arbres me posent des problèmes insolubles,
ils sont trop gros, trop hauts, ou placés dangereusement :
impossible de m'en occuper tout seul.
Alors j'ai fait venir 2 forestiers, avec un petit engin.
.... Pour les pins sylvestres, pas vraiment de problème.
Pour divers cyprès (Leylandii) le problème est que leur souche est énorme,
4 fois plus large que n'est longue la lame de ma tronçonneuse.
Et pour les peupliers blancs
que j'ai eu l'imprudence de planter voici une quarantaine d'années
en un rang serré aux limites du terrain,
le problème est leur hauteur impressionnante
et le fait qu'ils penchent souvent dangereusement.
L'important est de diriger leur chute.
Parfois c'est assez simple.
Et les troncs sont chargés dans la remorque.
Le tout est de ne pas se trouver au mauvais endroit lors de la chute.
Au fracas des branches s'ajoute un bruit plus grave : le sol tremble un peu !
Le tronc lui-même semble rebondir et toute la ramure fouette le sol.
C'est plus impressionnant quand on assiste simplement, passivement.
Quand on est soi-même actif, on est pris dans l'action
et l'émotion est moindre, étant dominée par l'attention.
Certains peupliers posent un problème particulier.
Par exemple celui-ci est tout près de tomber chez le voisin.
On fait comment ? Semblent se dire mes deux gars.
La même question s'est posée pour d'autres
et voici la réponse.
Il faut une échelle
et fixer un filin d'acier le plus haut possible sur le tronc
pour tirer sur celui-ci avec le tracteur.
Sous cette traction puissante, le tronc va se redresser
et finalement tomber dans le sens opposé de son inclinaison.
En voyant ça, j'étais fasciné !
La remorque se remplit de plus en plus.
Et quand elle est pleine les troncs sont emmenés .....
vers un lieu de stockage
qui lui aussi se remplit d'une inquiétante façon ...
Les deux derniers peupliers sont les plus penchés
et leurs branches touchent déjà le toit du garage.
Il est vraiment temps de les couper.
Aller les attacher aussi haut...
ça je ne saurais pas faire !
(N'étant pas un écureuil !)
Mon "forestier" passe le filin d'acier autour des deux troncs !
Et les deux... obéiront.
Bravo l'artiste !
Reste un tas de branches ....
qui me laisse plus que songeur .
Il faut maintenant nettoyer le terrain libéré
et désormais à nouveau ensoleillé.
J'ai pour lui des projets
dont je vous parlerai l'an prochain.
***
28 commentaires -
Dans quelques jours l'automne.
Nous avons eu si chaud et si longtemps
que nous avions l'impression qu'il ne viendrait jamais.
Et en de brefs instants, ici ou là, on pourrait se croire encore en plein été
ou même au printemps.
Mais ce sont des étincelles de Yang dans une marée montante de Yin.
Ainsi regardez cette tendre fleur femelle d'un potimarron.
Serions nous encore au mois de mai ?
Quel optimisme !
Cette image est trompeuse.
Elle surmonte un champ de ruines.
Ces pauvres plantes tropicales
que nous avons importées chez nous
mais qui ne sont pas faites pour les cruels frimas
vont passer d'un seul coup de la vie au trépas.
Fini le rêve.
Il faut tout arracher.
Et rentrer au sec ce qui pourra être conservé pour l'hiver.
Je vais mettre de côté les plus belles courges " butternuts "
Sur place resteront les lianes coupées en morceaux.
Je vais les recouvrir de matières vertes et fraîches : herbes coupées,
puis de matières brunes et sèches, feuilles mortes, débris de branches,
ce qui va réaliser un apport d'azote et de carbone selon la loi de la nature,
puis une nouvelle couche de terre, apportant elle les éléments minéraux.
C'est cet empilement "en lasagne" qui va créer un sol excellent,
meuble et riche, sans le moindre apport d'engrais chimique,
où la vie du sol, nourrie et sauvegardée (pas de pesticides, pas de bêchage)
va réellement exploser, préparant l'or de l'humus pour les cultures en 2018.
La plupart des pieds de tomates ont disparu de la même façon.
Il en reste encore quelques-uns
à supprimer eux aussi.
Toutes mes pommes de terre ont été récoltées,
les dernières ont été les violettes : les " Vitelottes ",
mais hélas a eu lieu une brutale attaque de mildiou, provoqué par des pluies trop fréquentes,
qui m'a fait craindre pour la conservation d'une partie des tubercules.
J'ai essayé de cuire à la vapeur ces tubercules les plus menacés
et je vais tenter de garder ces PDT cuites (et coupées) au congélateur.
Ces PDT peuvent paraitre étranges.
Et pourtant ce sont des reines.
Certes pas des reines gastronomiques selon notre goût actuel,
que ce soit pour faire une onctueuse purée
ou des pommes rissolées avec des petits oignons.
Mais ce sont d'incomparables championnes pour leur richesse en anti-oxydants.
Je sais, c'est un mot tellement à la mode qu'il en devient suspect.
Mais c'est une réalité.
Depuis très peu d'années on a fait des progrès considérables dans la compréhension
des processus de vieillissement
des maladies dégénératives
de la cancérisation des cellules :
tous ces processus, apparemment distincts, sont en fait intimement liés.
Le "stress oxydatif " est une des clés pour comprendre l'ensemble de tous ces phénomènes.
Et on pourrait même dire ... pour toutes les maladies !
Je ne vais pas développer.
Mais le rôle protecteur des " anti-oxydants " est considérable.
Or les légumes colorés sont parmi les plus riches en ces produits salvateurs.
Myrtilles, cassis, tomates, carottes, poivrons rouges...
Mettez donc de la couleur dans vos assiettes !
Des couleurs naturelles bien sûr.
Alors ...
pourquoi pas des Vitelottes ?
*
Tous les légumes sont-ils rentrés ?
La vie végétale a-t-elle disparu des jardins ?
Que non !
Laitues, scaroles... abondent.
La doucette va bientôt arriver à maturité
et prolonger sa production jusqu'au printemps.
Les choux pommés et de Bruxelles vont gonfler leurs gros ou petits ventres.
*
Et puis des surprises aussi se dévoilent.
A l'automne dernier, Mari Jo m'avait envoyé des semences de chardon Marie.
Encore merci à toi Mari Jo !
Je les avais semées aussitôt dans la véranda, pensant bien faire.
Quelques-unes avaient levé, mais c'est de justesse que deux pieds avaient pu être replantés dans le terrain. Croissance limitée, apparition de deux fleurs chétives, puis mort des deux pieds. J'ai pensé que cet échec était la preuve que cette plante du midi ne pourrait certainement pas s'acclimater dans mon terrain trop nordique.
Or voici ce que je viens de découvrir dans l'ile jardin
où mes deux petits chardons-Marie avaient accompli leur bref parcours de vie.
Un petit pied bien reconnaissable aux limbes marbrés de ses feuilles.
On croirait un étrange papillon qui vient de se poser là...
J'étais ravi en le voyant, absolument ravi, car je ne m'attendais pas à cette résurrection !
Cela signifie que ces 2 chétives fleurs avaient accompli parfaitement leur rôle :
former des graines pour la poursuite de leur vie : admirable réussite !
Tout autour de ce magnifique bébé chardon-Marie
j'en ai aperçu une douzaine d'autres.
Regardez sur cette photo d'ailleurs.
En dessous du beau papillon !
Un tout petit plant.
On devine déjà la marbrure du limbe des deux premières feuilles.
Que signifie cette levée de plusieurs plants ?
Que des semences sont tombées sur le sol et que malgré le paillage épais
elles ont trouvé le chemin pour un enracinement.
Bravo la vie !!!!!!!!!!
Voici un autre plant, petit mais déjà bien développé.
On voit bien la différence entre les feuilles "cotylédonaires"
( issues des deux cotylédons qui étaient dans la semence )
et les deux premières vraies feuilles.
Ah que j'aime ces petites plantes
qui en fait sont de grands personnages !
Elles en ont beaucoup à nous apprendre : nous ne sommes qu'au début !
Seulement au début de notre partenariat avec elles.
Elles possèdent la puissance, l'intelligence,
la clé de tous les secrets.
Ah nous de comprendre leur langage.
Bonne semaine pour vous tous.
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25 commentaires -
Bonjour !
Une seule photo de mon jardin ce matin.
Parmi ces diverses plantes, lesquelles reconnaissez-vous ?
Un beau mardi pour vous tous.
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24 commentaires -
Jardiner, c'est une des façons d'aimer la vie.
C'est donc aimer aussi les voyages.
Je voyage sans cesse !
Ainsi...
jeudi dernier je me suis rendu au marché de la petite ville voisine (11km)
et j'ai acheté six plants de choux de Bruxelles
et six plants de choux de Milan
bien entendu me suis rendu à Milano sur les ailes d'un milan !
Vous ne me croyez pas ?
Pourtant c'est vrai, regardez plutôt :
les 12 plants sont bien là, arrivés chez moi !
Ils sont beaux, trapus,
et quelques heures après ils ont pris place dans une île jardin
chacun la sienne
Bruxelles
Milan
Il ne me reste plus qu'à vous les montrer quand ils auront grandi.
Voici un mois environ j'avais déjà planté 6 Bruxelles
eux ont déjà bien grandi :
Les petits choux apparaitront à l'aisselle de chaque feuille
mais on les devine à peine pour l'instant.
J'avais bien 3 beaux choux rouges
mais ils sont partis pour remercier tous les ouvriers qui sont récemment venus m'aider !
Cependant à l'aisselle des feuilles demeurant sur place
je vois des petits bourgeons...
deviendront-ils assez gros pour gagner mon assiette ?
Une autre façon d'aimer son jardin
c'est d'être heureux de constater les manifestations de la vie sous toutes ses formes
même celles qui nous gênent à l'occasion :
c'est ça la biodiversité.
Je n'en prendrai qu'un exemple : les limaces.
Elles ont leur place dans le grand orchestre !
En voici une qui s'étant délectée d'une feuille de datura
s'apprête à déguster son dessert : une fleur de datura non encore éclose !
Cette autre se promène parmi des pousses de bryone dioïque
qui pourraient bien faire aussi son affaire..
(à gauche des feuilles de courgettes)
Elles adorent aussi les fleurs des courgettes
mais ne toucheront pas à celle-ci (à droite) une fleur de rose d'Inde.
Et bien j'aime les limaces !
Elles sont mes amies et je me garderai bien de leur marcher dessus.
Bon, elles aiment aussi les salades
ainsi celle-ci , abimée, que j'avais rejetée dans la rocaille,
et qui fait les délices de ce beau gastéropode.
Ce qui ne m'empêche pas de défendre férocement mes semis ou plantations
durant toute la période initiale où le passage d'une limace serait ...
un danger d'anéantissement !
Mais quand je mange des pruneaux d'Agen (encore un voyage !)
et que je jette les noyaux dans la rocaille, quel plaisir de voir arriver ces petits êtres,
aussi beaux que des martiens, pour les nettoyer avec ravissement !
Ne tuons pas les limaces (sauf quand c'est nécessaire),
ne les haïssons pas.
Haïr met de la tristesse en nos coeurs,
et même de la mort : haïr nuit à notre santé.
Si vous voulez vivre longtemps et en bonne santé, aimez !
Même les limaces,
même les plantes dites "invasives",
et les bactéries aussi, sans lesquelles vous ne seriez même pas sur terre.
La vie est une,
comme les musiciens d'un grand orchestre.
Détruire une espèce, c'est scier la branche sur laquelle nous sommes perchés.
Et sur cette lancée, qu'il est navrant de constater
l'incommensurable stupidité de nos ministres de la santé
qui prétendent imposer 11 vaccins pour soi-disant éradiquer toutes les maladies.
Est-il possible d'être bête à ce point ?
Bête et criminel !
Car c'est à des nourrissons, immatures, fragiles, que l'on veut faire ces onze vaccins !
Vous savez ce qu'est un viol au sens courant du terme :
pénétrer de force dans la partie la plus intime d'un être.
Et bien c'est un viol légalisé que l'on veut nous imposer en la personne de nos enfants !
Un viol biologique.
Aux conséquences incalculables.
Et les parents qui s'y opposeront sont menacés de prison.
Pouvions-nous imaginer une telle aberration ?
Mais où vivons-nous donc ? Dans quelle nation ?
En Corée du Nord, gouvernée par un fou furieux ?
Pardon de terminer par cette note sinistre.
Mais si nous nous laissons faire, alors nous allons laisser advenir un scandale sanitaire auprès duquel ceux du médiator, de l'amiante, du sang contaminé, et d'une bonne centaine d'autres, ne seront que broutilles.
Qu'il est triste de penser ces choses.
Alors vive les limaces
et mon jardin.
***
16 commentaires -
Nous étions un groupe d'amis.
Famille ? Peut-être.
Dans un pays étranger.
Nous entreprenions une balade
sur une sorte d'immense colline faite de sable.
A la différence d'une dune, qui présente des arêtes, des versants opposés,
cette colline, faite d'un sable fin, était parfaitement arrondie.
Nous la gravissions sans aucun effort.
L'air était léger, empli de lumière et de bonheur.
Les pentes de cette immense colline rejoignaient l'horizon
sans que l'on puisse distinguer quoi que ce soit dans une sorte de brouillard lumineux.
Nous ressentions une seule chose : nous étions très haut au-dessus de cet horizon,
et dans une sorte de béatitude partagée par nous tous.
Quelques-uns formèrent une ronde,
se tenant par la main.
Presque tous se joignirent à cette ronde .
Je ne la rejoignis pas, ainsi qu'un petit nombre d'entre-nous.
................................................
Tout était joie et ravissement.
................................................
C'est alors que la pluie se mit à tomber...
Une pluie si fine et si légère, si agréable, qu'elle ne nous mouillait pas
ne faisant d'abord qu'ajouter à la perfection de ces instants.
Elle ruisselait gaiement le long de nos corps,
et bientôt sur le sable lui-même.
Quand il fut imbibé d'eau
de petits ruisseaux s'y formèrent,
se transformant rapidement en une multitude de minuscules torrents.
Et la pluie, fine et douce, se poursuivait, s'intensifiait même.
A un point tel qu'on ne voyait plus le ciel
mais seulement le rideau de pluie.
La ronde des joyeux danseurs disparut elle-même.
L'idée me vint qu'il serait mieux de la rejoindre et de se tenir tous par la main
afin de ne pas être perdu dans un monde sans limite ni repère.
Mais pas sûr que cela soit encore possible.
Que devenait la ronde elle-même ?
..................
Cette fois le sable lui-même se mit à bouger sous mes pieds,
commençant à descendre le long de la pente,
m'entrainant dans sa descente.
Descente vers où ?
Vers une zone où il y aurait bientôt plus d'eau que de sable !
Une zone d'angoisse absolue.
...................
Une seule chose à faire :
me réveiller.
Ce que je fis aussitôt.
A la différence d'un cauchemar je n'éprouvais aucune angoisse
seulement un vrai sentiment de soulagement :
ce n'était qu'un rêve.
Ouf !
.........................
Toutes mes excuses d'avoir rapporté ce rêve,
étrange, angoissant, et où il ne se passe presque rien.
La plupart de mes rêves sont plus charpentés que celui-ci
et bien plus agréables, au point que je les attends avec une grande curiosité.
Mais toutes mes journées se suffiraient pas
à vous conter mes rêves de la nuit.
Je préfère aller travailler au jardin.
Je vais vous mettre quelques photos pour me faire pardonner !
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Un coin que je viens de nettoyer de tous les taillis qui l'encombraient et l'obscurcissaient.
C'est le bord Est de l'étang (vide).
Je n'ai gardé que les bouleaux.
Les 2 frêles tiges qui penchent sur la gauche aussi :
ce sont 2 petits noyers, j'espère qu'ils vont se fortifier, se redresser,
et ... dans quelques années ... donner des fruits !
Dans le même secteur j'ai de nombreuses renouées du Japon,
ces plantes elles aussi rangées parmi les invasives
et pourchassées à ce titre
comme jadis on pourchassait les sorcières.
Moi je les accueille et les chouchoute comme d'autres recueillent des chats !
Regardez celle-ci :
on croirait qu'elle fait déjà son show d'automne.
Ah que j'aime le port de ses branches !
C'est pourtant vrai, l'été marche vers sa fin.
Cela se voit dans un autre lieu où les physalis rougissent leurs lampions.
Comme elle est bonne la petite baie rouge qui se cache dedans !
Dans la zone la plus sauvage de la rocaille sont apparues les fleurs des cyclamens.
On pourrait croire que les fleurs sont prêtes à s'envoler.
Sont-elles impatientes ?
Les feuilles ne semblent pas pressées de les rejoindre.
Mais que de variétés dans les plantes qui nous entourent.
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Bon dimanche
et bonne semaine.
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