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Sète ( le saviez-vous ? )
est le premier port de pêche français en Méditerranée.
Il n'est dépassé, en France, que par deux ports sur l'Atlantique :
sur la Manche : Boulogne sur Mer (le premier)
et en Bretagne : Lorient (le second) .
Les chalutiers pénètrent au port de Sète par son entrée Ouest.
Vous reconnaissez ici l'extrémité Ouest du brise-lames,
(avec son petit phare) renforcée par d'énormes blocs de béton.
Ces chalutiers parcourent avec élégance, et vélocité,
les avenues d'eau,
s'approchant ainsi du coeur de la ville.
C'est un ballet coloré.
Leur retour est ô combien attendu !
Attendu et fêté par les oiseaux.
Une joyeuse troupe de mouettes escorte le bateau.
Les oiseaux, en les encourageant de leurs cris, leur font fête !
C'est un spectacle extraordinaire,
même s'il est quotidien.
Il porte en lui une telle ferveur, une telle joie de vivre,
qu'on ne peut s'en lasser.
Ainsi la mort des poissons est liée à la vie des oiseaux.
L'équilibre de la nature n'est pas rompu.
La vie exulte de joie !
Ces bateaux chargés de poissons se dirigent vers le vieux port,
là où se trouve la criée.
Certains chalutiers sont énormes.
Mais je m'y perds un peu.
Car il y a aussi les thoniers,
qui sont des bateaux plus importants, plus puissants.
Ils transportent, accrochés à l'arrière, un ou deux "petits" bateaux.
Ils ne font pas le même travail.
Les chalutiers sortent le matin et rentrent le soir : pêche journalière.
Les thoniers partent plusieurs semaines
et vont jusqu'au devant des côtes libyennes.
Avant que les quotas ne soient imposés
pour limiter la quantité de poissons capturés
ils partaient jusqu'à trois mois.
Ils reviennent maintenant plus vite,
ayant rapidement atteint le plafond autorisé.
Cette flottille de pêche génère une importante activité d'entretien.
Il faut parfois sortir les bateaux,
les mettre en carénage.
Et ce n'est pas une petite affaire !
Cette pêche en mer, avec des bateaux ultra modernes,
ne doit pas faire oublier la pêche dans l'étang
qui, elle, continue à utiliser des moyens plus traditionnels.
En témoignent ces clichés pris le 31 octobre 2013,
quasiment sous ses fenêtres, par Danielle.
Les pêcheurs immergent des filets (les capéchades)
lesquels se signalent par des bouées.
Quelque temps après ils viennent remonter ces capéchades.
La récolte est abondante
car l'étang est très poissonneux.
Qu'ils soient pêchés en mer ou dans l'étang,
tous ces poissons se retrouvent sur l'étalage des commerces.
La mer, corne d'abondance, est encore une réalité.
Si les poissons sont toujours les mêmes,
si les techniques de pêche n'ont pas tellement changé,,
le matériel, lui, s'est totalement renouvelé.
Regardez ce bateau sur une carte de ... 1907 !!!
Il est en train d'entrer dans le port en contournant le Môle.
Ou cette autre carte :
Ce type de bateau était omniprésent dans le port.
On appelait les bateaux de ce type des "bateaux-boeufs".
Pour quelle raison ?
A cause de leur façon de pêcher.
Ils travaillaient à deux,
chacun tirant un des bouts du filet.
Ils tractaient donc le filet (le chalut)
comme un couple de boeufs tirait une charrue.
Une fois rentrés , les bateaux-boeufs se dirigeaient vers le vieux port qui, lui, est toujours à la même place. Leur retour devait avoir un petit air de régates.
Mais que ce métier devait être dur, et dangereux....
Ce monde n'est pas encore si loin de nous.
Regardez, en 1956 :
des pêcheurs étendaient encore leurs filets sur le Môle pour les faire sécher.
Et, assis par terre, ils les ravaudaient .
Ce spectacle là est terminé.
Les immenses filets que tirent maintenant des bateaux surpuissants
ne sont même plus réparés.
Mais restons sur cette image :
Les oiseaux nous le disent :
la pêche continue.
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Je vous ai déjà présenté la Pointe Courte, qui n’est qu'un quartier de la ville :
un petit port de pêche ouvert sur l'étang.
Nous allons voir aujourd'hui le vrai port de Sète, ouvert...sur la mer.
Une vue aérienne va nous en donner une idée.
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En bas à gauche s'avance le Môle Saint Louis.
Plus à droite nous voyons le début du brise-lames.
Entre les deux s'ouvre l'entrée Ouest du port.
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Un mot sur ce Môle. Il a été construit à partir de 1666
à l'aide d'énormes rochers extraits des falaises de l'île.
Il est à lui seul un véritable monument,
d'une masse impressionnante.
Le brise-lames, lui, est une puissante digue
qui s'étend sur plus de 2 km.
Il protège le port contre les assauts de la mer
lors des violentes tempêtes venues du Sud.
Sa construction a été une prouesse.
Elle a été réalisée au XIX me siècle, à partir de 1821.
Les premières tentatives, en arc de cercle
ont été régulièrement détruites par les tempêtes
et il fallait les reprendre, en ramenant d'immenses blocs de pierre.
Finalement le succés est venu, avec une longue partie rectiligne.
Il a été achevé en 1869.
Ce brise-lames est essentiel pour le port de Sète.
Grâce à lui ce port est le meilleur abri possible,
en cas de gros temps, sur toute l'étendue du Golfe du Lion.
Vu de loin ce brise-lames paraît bien minuscule
mais c'est une muraille étonnante,
un rempart d'une incroyable hardiesse.
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A son extrémité Est, il porte un phare.
Là est l'entrée principale du port,
avec une passe d'une profondeur de 15 à 18 mètres.
Une multitude d'oiseaux utilisent ce promontoire.
Sans doute pensent-ils qu'il a été construit pour eux.
Existent encore quelques restes de 6 petites bâtisses :
c'était une... infirmerie ! On déposait dans ces pièces exiguës
les marins atteints de maladies contagieuses et mis en quarantaine...
un abri bien précaire. De là ces pauvres gens pouvaient voir le port
dont l'entrée leur était refusée..... brrr...
Nous, n'étant pas contagieux,
nous allons entrer dans le port.
Le voici, en pleine activité..
De nombreux et vastes espaces s'offrent au bateaux.
Par exemple aux thoniers,
qui sont nombreux,
et pratiquement en pleine ville !
En fait l’accès est aisé pour tous types de cargos dans le port de commerce,
ce qui facilite le chargement ou déchargement de nombreuses marchandises,
industrielles, agricoles...céréales, vins, animaux ...
Des secteurs se sont spécialisés : minéralier, pétrolier, céréalier...et autres.
Ce qui place Sète au tout premier rang des ports méditerranéens,
et lui permet de recevoir dans ses bassins les plus gros paquebots du monde.
Certains semblent garder une sorte de majesté
d'autres franchement pas.
Ces navires, véritables villes flottantes, aussi hauts que des immeubles,
conçus pour le tourisme de masse, font penser à des HLM des mers,
pour promener des gens qui ne manquent pas de sous ...
mais d'imagination.
Dans une semaine je vous montrerai un autre aspect de ce port.
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suite...
Regardez les curieuses rangées de piquets de bois
qui bordent cette pièce d'eau.
Quelle était leur fonction ?
J'ai cherché sur le Net
et j'ai trouvé un document concernant un autre site :
celui des Salins des Pesquiers, sur les îles d'Hyères.
Le lieu est équivalent : même région, même période.
Il semble bien que des rangées de piquets soient présentes.
Quel rôle jouaient-elles dans la récolte du sel ?
Et ces rangées sont-elles comparables ?
Comment obtenait-on ce sel ?
Au début du printemps on faisait rentrer l'eau de l'étang dans ces bassins, puis on les fermait.
Tout l'été le vent et le soleil provoquaient une évaporation intense.
Des cristaux de sel apparaissaient et se déposaient sur le sol
sur ce que l'on appelait des " tables salantes ".
Fin septembre, on rassemblait ce sel en tas.
On en chargeait des wagonnets.
En contemplant aujourd'hui ces zones un peu désolées
il est difficile de se représenter l'activité intense qui régnait ici !
De même on se représente difficilement
combien ce travail était dur.
Le soleil brûlant la peau,
l'effort musculaire intense, en pleine chaleur,
la morsure du sel lui même...
la moindre éraflure se transformant en crevasse douloureuse.
Il fallait entretenir les canaux qui amenaient l'eau salée,
entretenir les digues qui délimitaient les bassins,
en construire de nouvelles,
et c'est peut-être à cela que servaient ces rangées de piquets :
à retenir le sable utilisé pour les édifier.
Je crois qu'on appelait ces petites digues des " Quérels ".
Et il fallait transporter tout le sel collecté avant que les pluies
d'arrière saison ne surviennent.
Tout cela est inscrit dans le sol.
Tout alors se faisait à la main,
à la force des bras.
L'eau qui reste maintenant dans les zones non ou peu reliées à l'étang est pour partie (variable) de l'eau de pluie.
Pourtant elle garde le souvenir du sel
car le sol en est encore imprégné.
Et c'est la raison pour laquelle la végétation ne peut pas encore pousser sur l'emplacement des anciennes " tables salantes ".
Bien sûr je suis descendu
pour goûter cette écume blanche...
C'est bien de la mousse de sel.
Un vrai délice !
Derrière ce paysage, sur cette zone immense,
le souvenir des travailleurs du sel demeure.
L'extraction se poursuit non loin d'ici,
vers Aigues-Mortes,
mais cette fois avec des machines puissantes,
et à une échelle industrielle.
Ici, ce n'était que des hommes, armés de pelles.
Des hommes qui formaient des équipes solidaires.
Des hommes qui étaient fiers de ce qu'ils faisaient !
Revoici l'homme au béret : c'est la même photo.
Il est le deuxième en partant de la droite.
C'est le Papé de Danielle.
Aujourd'hui des grues se dressent à l'entrée de ces territoires
où ces hommes maniaient la pelle et poussaient les brouettes.
Des lotissements vont être construits,
et faire disparaître une partie de ces anciennes pièces salines...
chargées de souvenirs.
Un mot encore.
Ces hommes n'étaient pas que des travailleurs du sel.
Ils soignaient aussi la vigne
avec amour, passion même.
Ici une équipe d'hommes et de femmes pendant les vendanges.
Et le Papé est encore là, avec son éternel béret.
Ces mêmes hommes, et femmes,
étaient aussi agriculteurs :
ils cultivaient les asperges,
plantes qui aiment beaucoup le sable.
En fait, ils travaillaient tout le temps :
ce sont ces travailleurs qui ont construit notre pays.
Sur cette photo jaunie
je vous quitte pour aujourd'hui.
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Sète - 8 - Les Salins de Villeroy 1 :
une zone actuellement abandonnée.
Nous allons entrer aujourdh'ui dans cette vaste zone sauvage
qui constitue la bordure sud de l'étang de Thau
et semble abandonnée au soleil et au vent.
C'est le domaine de prédilection d'une faune ailée riche
mais bien difficile à approcher,
et donc à photographier !
Dès qu'ils ont détecté notre approche, les oiseaux s'enfuient.
Ici ce sont des aigrettes,
lesquelles prenaient tranquillement leur bain avant notre arrivée.
Une retardataire s'éloigne,
pour rejoindre ses compagnes.
D'autres espèces sont présentes :
hérons cendrés, huitriers-pies, flamants roses,
canards de plusieurs espèces (tadornes de Belon, et autres),
échasses blanches, gravelots, avocettes....
Je n'ai ni le matériel ni les connaissances nécessaires
pour en parler, ou vous les présenter,
mais le seul fait de les apercevoir procure une émotion :
ce pays est habité par la vie
et de bien des façons.
En progressant vers le nord, on rejoint l'étang.
De petits ports de fortune, installés ici et là,
sont utilisés par des pêcheurs ou des chasseurs.
Pas de marée en Méditerranée
(ou plus précisément une si faible qu'elle n'est pas repérable)
Pourtant le niveau de l'eau varie beaucoup.
C'est évident par exemple ici.
La cause en est le régime des vents.
Viennent-ils du Nord ? (Mistral)
S'ils sont assez forts, et durent plusieurs jours,
ils vont repousser vers le large les eaux de la Méditerranée,
et le niveau dans l'étang va baisser,
découvrant ici une zone sableuse encombrée d'algues.
Viennent-ils du sud ? (le Marin)
(Et ils peuvent être violents et persistants , souffler en tempête)
les eaux de la mer vont refluer vers la côte
le niveau de l'eau va monter dans l'étang,
et les vagues vont venir frapper ses berges avec force.
Mais laissons l'étang.
C'est l'intérieur même de la zone émergée
que nous allons explorer aujourd'hui.
Des sortes de chemins semblent nous inviter à les suivre.
Mais pourquoi sont-ils là ?
Où vont-ils ?
En les suivant, de cette position relativement haute,
nous dominons de chaque côté des zones déprimées,
où ne pousse aucune plante ,
d'allure plus ou moins rectangulaire
et où des flaques d'eau se forment.
Il a plu il y a peu.
Voici une indication intéressante :
le sol de ces zones semble imperméable.
Mais pourquoi sont-elles libres de végétation ?
Pourquoi sont-elles stériles ?
Ici ou là, cependant, d'importantes étendues d'eau demeurent.
Celles-là sont encore reliées à l'étang,
lequel se trouve au-delà des digues couvertes de broussailles
qui les bordent au Nord.
On aperçoit dans le lointain la rive Nord de l'étang.
(l'étroite bande bleue sombre)
Des sortes d'îlots ont été aménagés à l'intérieur de ces pièces d'eau par les protecteurs des oiseaux : ils constituent des lieux parfaits pour leur nidification.
Nul ne viendra les y ennuyer !
Mais le mystère demeure.
Pourquoi tout cela ?
Ces chemins, ces bassins, ces buttes, ces pièces d'eau ?
Le pourquoi...
c'est le secret du passé, si proche...
et si lointain à la fois !
Quelques photos jaunies vont nous le révéler !
Regardez bien ces hommes...
ils ont travaillé ici !
Et regardez bien l'homme qui est au milieu,
béret bien à plat sur la tête.
Nous reparlerons de lui.
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Ce qu'on appelle " la Pointe Courte " est un minuscule quartier de Sète,
situé dans sa partie nord, en bordure de l'étang de Thau.
Cette " Pointe Courte " se trouve au centre de cette petite carte.
Je vous explique.
Nous voyons ici l'entrée du canal qui fait communiquer l'étang avec la mer.
Ce canal est en somme le grau de Sète.
La Pointe Courte mérite bien son nom : regardez-la :
Elle s'avance dans l'étang de Thau comme la proue d'un navire.
A gauche (Ouest) un quai rectiligne, qui borde le canal.
A droite (Est) une petite digue se détache : elle protège le mini port.
Car la Pointe Courte est un port :
port de pêche, uniquement ouvert sur l'étang.
Ce port a conservé presque intact l'aspect qu'il avait il y a un siècle !
Voyez cette carte du vieux " Cette " :
l'orthographe du nom de la ville indiquant que cette carte est antérieure à 1927.
En 1935-40, l'aspect des lieux n'avait pas changé.
Le nom de la ville, si.
Nous voyons là l'entrée du canal.
Sur la première carte, des hommes dans des barques :
ils pêchent des coquillages (des palourdes).
Ce genre de pêche se pratique encore maintenant,
mais à une bien moins grande échelle. Bien trop fatigante.
Elle avait cependant un avantage : elle n'épuisait pas les ressources,
ce que font hélas les méthodes modernes !
Sur la droite nous voyons le quai qui borde la Pointe Courte.
Son aspect actuel est un peu différent :
les petites maisons se sont modernisées.
Mais elles gardent un charme fou !
Là règne un calme étonnant
alors même qu'on y sent palpiter la vie.
Toutes les portes sont ouvertes !
Comme il doit faire bon vivre ici,
y jouer aux cartes
au soleil de l'après midi.
A une certaine époque de l'année,
les daurades, en bancs serrés, quittent l'étang où elles ont bien grossi,
pour rejoindre la mer.
Alors, sur ce quai,
une forêt de gaules les attendent au passage :
c'est la folie !
Le port, lui, est bien tranquille,
du moins quand les pêcheurs sont partis sur l'étang.
Il a gardé son aspect ancien.
Avec seulement des bateaux plus modernes.
Voici l'entrée de la digue Georges Brassens.
Une mini digue avec les baraquements des pêcheurs.
En explorant ce lieu, on fait un saut dans le passé !
On appelle cette digue la "digue aux chats"
car une multitude de chats s'y prélassent.
Des dizaines et des dizaines...
Entre pots de fleurs et cordages, sur des chaises ou des bancs,
sur les toits des cabanes,
sur des rebords de fenêtres, sur des tonneaux, ou dedans.....
Ils attendent le retour des pêcheurs.
Ils ne sont pas les seuls à attendre.
Les aigrettes aussi.
Un calme étrange règne.
Tout est là comme en un temps suspendu :
rien ne bouge.
Pour l'instant !
Même les filets se reposent.
Enfin, ceux que les pêcheurs n'ont pas emmenés cette fois.
Ce sont des " capéchades ".
Ils sont étendus pour sécher.
Et bien, puisque tout est calme, promenons-nous.
Chaque petite baraque traduit la personnalité de son propriétaire.
Et cela ne manque pas de pittoresque !
Plus loin, les goélands attendent aussi, posés sur l'eau.....
ou perchés sur la digue qui protège le petit port
contre les vagues furieuses qui se forment quand souffle le mistral.
Ah...
regardez ...
on dirait bien que le peuple des oiseaux commence à s'agiter.
Sentiraient-ils que les pêcheurs vont bientôt arriver ?
Oui, ils arrivent !
Un piaillement général s'élève.
C'est la joie !!!
Les jabots vont se remplir
avec les petits poissons que rejetteront les pêcheurs.
Leurs barques sont arrivées pleines à ras bord.
Leur visage s'éclaire de bonheur !
Ils trient les poissons selon leur taille.
Des dizaines, des centaines de bacs se remplissent.
Tout cela va partir vers les commerces,
vers les restaurants locaux,
mais si vous êtes là vous pouvez encore en acheter quelques uns.
C'est là tout le charme des petits ports à l'ancienne.
La Pointe Courte fut très fréquentée par Brassens.
A tout instant on s'attend ici à le croiser.
Son sourire franc et amical semble porté par la brise.
Il adorait les chats de la Pointe Courte
et... c'était réciproque.
La Pointe Courte....
un coeur discret
chargé de poésie
de simplicité
et de gentillesse.
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